Une menace qui se généralise
Lorsqu’on cherche la liste des espèces menacées et vulnérables seulement au Québec, on ne s’attend pas à tomber sur une liste qui n’en finit plus. Cela nous mène à se dire que le problème est devenu très important et qu’il dépasse, depuis longtemps, le cas d’une simple problématique exigeant une réflexion. Effectivement, la menace qui pèse sur de nombreuses espèces et qui a déjà mené l’extinction massive de plusieurs espèces animales et végétales est devenue un enjeu majeur en ce qui concerne le maintien d’un écosystème efficace et indépendant et un ennemi pour l’équilibre naturel. Ainsi, cela veut dire que ces réalités sont une grande menace de façon généralisée sur terre pour les humains qui font, ne l’oublions pas, partie intégrante de la nature. D’une vision morale et scientifique, l’humain est placé à égalité et ne possède aucun droit supérieur sur les autres espèces. Malheureusement, ce concept est souvent oublié et c’est pourtant ce qui le mène à sa perte.
http://www3.mrnf.gouv.qc.ca/faune/especes/menacees/liste.asp
Au quotidien, nous sommes rarement conscients de toutes les conséquences directes que nous avons sur les autres espèces animales. En effet, nous avons réellement le pouvoir de sauver des vies, mais aussi d’éviter bien des souffrances sur cette terre. Nous ne pouvons pas tout faire, car il faut tout de même choisir ces combats, mais si nous sélectionnons au moins une chose, une seule au minimum qui semble assez facile à réaliser pour nous, nous faisons déjà un pas de plus dans la bonne direction.
Si l’on commence à grande échelle, saviez-vous que plus de 11 milliards d’objets sont jetés chaque jour dans les océans et les cours d’eau dans le monde ? Et combien en faut-il pour tuer un poisson ou un mammifère marin ? Il suffit en fait d’un petit fragment de plastique ou d’un simple morceau de matériau pour tuer l’un d’eux puisque les déchets flottants deviennent cassants et coupants en se fragmentant avec les vagues et le travail des rayons UV. De plus, 80 % des déchets se trouvant en mer proviennent des villes et des bassins versants continentaux. Lorsqu’on jette un morceau de plastique par terre, on ne réalise pas que celui-ci va peut-être être transporté par le vent jusqu’à ce qu’il se retrouve dans un cours d’eau où il atteindra un jour les fonds des grands océans comme des milliards d’autres morceaux de plastiques qui seront responsables de plus de 50 % des causes de décès chez les plus grandes colonies de poissons au monde. Plus près de nous, nous ne sommes pas conscients que notre consommation et notre production de plastiques et de produits chimiques mènera à l’extinction des bélugas dans un avenir proche. En effet, de plus en plus de bébés bélougas sont retrouvés morts sur nos rives chaque année. Cela est dû aux substances toxiques qui ont contaminé l’eau et qui ont mené au développement de nombreuses maladies chez la progéniture. On remarque de plus en plus de cancers et de maladies telles que la pneumonie chez celle-ci. Aussi, l’exposition de la mère à des algues toxiques et à des agents contaminants a des effets sur sa glande thyroïde et cela la rend très faible. Par la suite, elle n’a plus la force de s’occuper de son nouveau-né et elle doit l’abandonné trop tôt, ce qui fait qu’il ne survit pas. Chacun de nous a le pouvoir de remédier à ces situations tragiques en recyclant et en ne jetant simplement aucuns déchets sur le sol, mais aussi en évitant d’acheter des produits trop emballés et en boycottant le plus possible la styromousse et les plastiques non recyclables. Quelques pas de plus et des choix judicieux sont souvent suffisants pour éviter un impact environnemental qui devient désastreux.
Dans un deuxième temps, examinons un élément qui est devenu normal et socialement acceptable dans nos vies. Effectivement, nous voyons presque tous les jours des animaux morts sur les routes du Québec et nous ne prenons même plus le temps de nous arrêter et de réfléchir un peu à la souffrance que nous leur imposons. Il n’est pas normal que nous soyons rendus insensibles à ce point à des atrocités qui se passent tous les jours sous nos yeux. Nous n'en sommes pas toujours conscients, mais c'est nous qui avons détruit l’habitat naturel de tous les autres animaux et nous n’avons même pas le respect de porter un minimum d'attention à cela. En effet, ces animaux tués chaque année sont de plus en plus nombreux et ce problème concerne toutes les familles animales et touche encore plus les grands et petits mammifères, les oiseaux et amphibiens. Les collisions avec des véhicules sont la première cause de mortalité pour plusieurs d’entre eux et la vigilance est donc plus qu’essentielle. Contrairement, à la croyance populaire, la majeure partie des collisions ont lieu dans de longues lignes droites où la concentration du conducteur diminue et où sa vitesse augmente et non pas dans des courbes. Pour remédier à la situation, il suffit de diminuer un peu sa vitesse en général puisque l’on gagne souvent que quelques minutes en dépassant les limites en plus de courir un plus grand risque et de causer la mort d’animaux. Il faut être à l’affut des indications routières et être préventif lorsqu’on est dans un endroit où l’on pense avoir vu des animaux. On peut également encourager nos gouvernements à construire des routes avec des clôtures, des écoducs et des passages pour la faune au besoin. Et étiez-vous au courant que les animaux de compagnie au Québec ne sont souvent gardés que 2 ans en moyenne et qu’une bonne partie d’entre eux sont souvent abandonnés, ce qui occasionne beaucoup d’incidents de souffrances. Lorsqu’on adopte un animal, il faut pouvoir bien s’en occuper et être en mesure de le garder longtemps, car ceux-ci n’ont pas un organisme capable d’endurer la famine et le froid en permanence (surtout les chats) et cela est très pénible pour eux. En cas d'imprévus, il y a aussi plusieurs organismes qui peuvent récupérer les animaux lorsqu'on ne peut plus en avoir. Il suffit très souvent de s’informer un peu et de faire une petite recherche.
Finalement, il est aussi très important de respecter les indications et les règles données chaque année pour ce qui est de la chasse par le Ministère des Ressources naturelles et le Ministère de l’Environnement, car ils tiennent compte de l’équilibre des écosystèmes dans leurs calculs. De plus, il faut éviter de tuer des animaux sauvages, car cela est illégal et surtout nocif pour l'environnement. Il faut bien s’informer, car, par exemple, un renard qui passe souvent près de notre chalet ou de notre maison est souvent simplement curieux et c’est une fausse information de croire que c’est un signe de rage. Pour ce qui est des chauves-souris, il y a tous pleins de mythes qui nous poussent à en avoir peur, mais ces bêtes ne s’accrochent pas aux humains et ils sont même nos alliées, puisqu’elles mangent la moitié de leur poids en insectes par jour, insectes qui sont souvent nuisibles à notre agriculture. Et pour réduire de beaucoup, notre impact environnemental pour la contamination de l’eau et le réchauffement climatique, mais aussi pour diminuer la forte pression exercée sur les grandes chaînes de production, nous pouvons réduire notre consommation de viande en la remplaçant par des substituts plus écologiques tels que les noix, les légumineuses et le tofu.
En bref, être tolérants envers les animaux et bien s’informer avant de commettre des gestes regrettables est une nécessité. En définitive, nous n’en sommes pas toujours conscients, mais lorsqu’on nuit à la faune ou à la flore, nous nous nuisons à nous-mêmes puisque toutes les espèces remplissent un rôle essentiel dans nos écosystèmes et un déséquilibre entraîne très souvent, une chaîne importante de conséquences sur notre environnement et sur notre avenir.
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