« Vaches à hublot »... ou comment l’INRA étudie les gaz à effet de serre chez les ruminants !

Depuis quelques années on sait que le rot des ruminants avaient une incidence sur les gaz à effet de serre : là
En effet les quelques 1,3 milliard de vaches de la planète (une vache pour cinq humains) exhalent environ 300 000 milliards de litres de méthane par an. Les données de l’agence de protection de l’environnement des États-Unis (EPA) indiquent que cette source représente presque 20 pour cent des émissions de méthane reliées aux activités humaines, égalant à peu près la proportion attribuable aux industries du gaz naturel et de pétrole :source.
Dernièrement la lecture d’une newlestter de Miçhel Tarrier ( un rédacteur de Naturavox ),m’a appris l’existence des « vaches à hublot ». (voir en bas de page sa newlester)
La « vache à hublot »... kézako !
Comme je l’ai signalé plus haut les ruminants avec leurs éructations ( rots ) et leurs flatulences ( pets ) dégagent du méthane qui est connu comme un gaz responsable de l’effet de serre.
En France , c’est l’INRA et plus spécialement l’unité de Theix, près de Clermont-Ferrand qui est chargée de cette recherche.
Le système digestif de la vache !
Le rumen ou panse est le premier des quatre estomacs de la vache.
Les chercheurs ont voulu savoir ce qui se passait à l’intérieur, alors pour y avoir un « libre accès », ces derniers ont percés la peau de l’annimal et ils ont ensuite refermé le tout avec un hublot en plastique. Dans les fermes expérimentales, ce hublot permet de passer le bras profondément dans l’animal afin de prélever des échantillons du bol alimentaire.
Ce hublot, qui donne accès à l’un des estomacs de la vache (rumen), est avant tout un outil pour les scientifiques et permet d’analyser le contenu de ce qu’elle mange, ainsi que le procédé de fermentation.
la vache a 4 “réservoirs digestifs” : le réseau, le rumen (ou panse), le feuillet et la caillette ; mais elle n’a, à proprement parler, qu’un estomac vrai et il s’agit de la caillette. Le réseau, le rumen et le feuillet sont qualifiés de pré-estomacs.( schéma du système digestif de la vache :ici .
La caillette a en effet une structure histologique (glandulaire) et une fonction physiologique comparable à celles de l’estomac des monogastriques (homme, chien, chat, porc, cheval..). Ce n’est pas le cas des pré-estomacs. Le rumen par exemple est une véritable cuve à fermentation contenant des milliards de bactéries qui dégradent les matières végétales. source
Vaches à hublot : vidéos et photos : !
Sur le web, tant sur Youtube ou sur Dailymotion les quelques vidéos sont hélas toutes en anglais : (attention les vidéos peuvent choquer les âmes sensibles) : 1 – 2 - 3
Photos : 1 – 2 un troupeau de « vaches à hublot » en pâture : là
Réduire la production de méthane chez les ruminants !
Le but de ces expériences est faire des études dans le but de réduire la production de méthane chez les ruminants. Des chercheurs de l’INRA ont montré qu’il est possible de diminuer de 30% en moyenne la production de méthane (CH4) en incorporant des huiles végétales riches en acides gras polyinsaturés dans l’alimentation des vaches laitières. En Europe, les émissions d’origine agricole de ce gaz à effet de serre proviennent pour l’essentiel de l’activité d’élevage.source
Ces études ont démontré que l’incorporation dans l’alimentation de produits dérivés des oléagineux serait une bonne piste, et la plus intéressante serait celle du lin. source : ici ,...et celui cité déjà plus haut paragraphe : L’emploi des huiles végétales pour réduire la production de méthane : là.
Pâturage ou ensilage.... leurs effets de serre !
Les émissions mesurées se sont révélées similaires, que les vaches aient été au pâturage ou nourries à l’ensilage Toutefois, quand on prend en considération l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre de la ferme ( effets des émissions produites par l’utilisation de carburant, d’ électricité, engrais etc ) on a pu établir que le recours au pâturage permettait une réduction des émissions totales par rapport à l’ensilage : source.
Ensilage d’herbe :ici, celui du maïs : là.
Quand j’étais gamin...souvenirs souvenirs !
Quand j’étais môme de l’âge de 6 ans jusqu’à 14 ans,( de 1944 à 1952 ) pendant les vacances d’été mes parents me plaçaient dans une ferme qui était située en montagne Bourbonnaise. ( plus tard adulte j’y ai vécu avec ma famille jusqu’en 1982.)
Alors je me remémore comment étaient nourries les vaches à cette première époque ( même à la deuxième ) : que de la pâture, ( de 12 à 14 ans j’ai souvent gardé les vaches ) et du foin.
Je repense surtout à tous ces anciens paysans ( nes ), s’ils voyaient maintenant les techniques modernes d’élevage, à savoir les engins modernes qui sont nécessaire pour nourrir les vaches, faire fonctionner la chaîne d’ensilage ( tracteurs remorques ensileuse , désileuse, etc )... et maintenant leur percer le ventre pour mettre une sorte de tampon de ramonage pour pouvoir regarder à l’intérieur, sûr qu’ils me diraient : « mon dieu, vous êtes complètement tombés sur la tête !! »
Nota !
Cet article sur ce sujet n’est ni à charge ni à décharge, c’est à chaque lecteur de se faire sa propre opinion .
En annexe !
Une firme d’aliments pour bétail indique une réduction de25% des émissions de gaz à effet de serre des vaches laitières là ...
Le broutage et les gaz à effet de serre :
les ruminants nourris aux fourrages sont-ils les boucs émissaires du réchauffement de la planète ? :là
L’INRA : Digestion Microbienne et Absorption:là
Ce ne sont pas les pets de vache qui sont nocifs pour l’environnement mais les rots : là
Ruminants et gaz à effet de serre. recherche Google.. .
La newlestter de Michel Terrier !
Gilbert Spagnolo dit P@py....
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