• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Europe > 2007, citoyens, approprions-nous l’Union européenne !

2007, citoyens, approprions-nous l’Union européenne !

En ce mois de novembre, la plupart des partis ont dévoilé leur projet pour 2007. Que celui-ci soit projet pour la campagne présidentielle ou pour les élections législatives, chaque parti a peu ou prou esquissé les grandes priorités de son action, au cas où les électeurs français le propulseraient au pouvoir.

Mon regard tourné vers les affaires européennes, je me suis intéressé à analyser la partie consacrée à l’Union européenne dans chaque projet des partis engagés pour 2007. Vous retrouverez facilement ces projets sur les sites Web de chacun de ces partis politiques.

Précisons d’abord que l’UMP n’a présenté pour le moment qu’un projet législatif, qui pourra différer sensiblement du projet qui sera défendu dans le cadre de l’élection présidentielle. En outre, n’ayant pas trouvé de volet « Europe » dans le projet des Verts, leur point de vue n’apparaîtra pas dans cette analyse.

Je propose, si vous le voulez bien, de revisiter les positions de chaque parti sur le thème Europe et d’en dresser une brève synthèse.
Le projet communiste est détaillé et les rédacteurs ont manifestement soigné leur précision terminologique en mettant en exergue la nécessité d’une mise en place d’un « modèle social européen solidaire et de haut niveau, en opposition à la logique de mise en concurrence des populations. » Même son de cloche du côté du PS, qui souhaite apparemment proposer un texte de « traité social européen pour harmoniser par le haut les droits sociaux. » Pour l’UDF, c’est l’ensemble des questions de politique française qui doivent (devraient) s’inscrire dans une perspective européenne : « Il n’est pas un sujet de notre avenir national qui puisse trouver une réponse durable sans la dimension européenne. » Pour l’UMP en revanche, l’action française ne s’impose à l’échelle européenne que dans la mesure où elle préserve et protège les intérêts nationaux. Cette position s’affiche à travers une phrase : « La compétition ne doit pas nous opposer entre pays européens. » Enfin, fidèle à ses convictions, le FN considère que l’Union européenne doit (devrait) s’orienter vers « une coopération associant des nations libres et souveraines. »

Globalement, les projets s’articulent autour des mêmes thèmes clefs : une action européenne plus concrète, une demande de clarification du rôle de l’Union européenne dans la résolution des problématiques de la mondialisation et des flux migratoires en provenance du sud, le renforcement du modèle social européen, la présentation d’une issue de secours au processus de réforme institutionnelle européen après le rejet du traité constitutionnel du 29 mai 2005.

L’UDF affiche clairement l’enjeu européen : « L’Europe est bien un moyen pour écrire l’avenir, non pour le subir. » Pour le PS, « l’Europe sera relancée par un plan concret, » relayé par l’UMP qui lance presque immédiatement dans le texte : « L’Europe des projets concrets [doit] protéger dans la mondialisation. » Là où le PS n’apporte pas de détails sur les moyens de la mise en œuvre des « plans concrets », l’UMP précise : « Seul un projet politique ambitieux, fondé sur l’humain, la culture et le progrès social, peut justifier l’abandon de certaines souverainetés. »

Concrètement, l’UMP prône une union protectrice de la mondialisation, des effets négatifs de l’immigration, des insuffisances en matière de sécurité alimentaire, des risques en matière d’approvisionnement énergétique et de réchauffement climatique. Pour l’UDF, l’urgence porte plutôt sur la réforme institutionnelle européenne et sur la nécessité d’élargir le champ d’intervention de l’union aux domaines où l’Etat seul ne peut pas/plus apporter de réponse ou agir avec efficacité : immigration, lutte contre le réchauffement climatique, énergie sont les dossiers où « la règle de l’unanimité [des votes] paralyse encore trop souvent l’action européenne. » Le PC insiste pour sa part sur la nécessité de cesser la « mise en concurrence des travailleurs, des peuples et des territoires ». Parmi les propositions avancées, le parti prône l’élaboration de « politiques nouvelles sociales, économiques, industrielles et écologiques » et la recherche d’une « harmonisation par le haut des niveaux de protection sociale (santé, retraites...) ». Pour le parti communiste, l’option nationale mérite aussi d’être préservée : « D’une manière générale, le rapport entre les règles européennes et nationales doit être transformé, afin de faire toujours prévaloir celle qui socialement est la plus favorable. »

La tendance est manifeste : hormis l’UDF, et peut-être le PS, les partis versent vers un net repli sur soi. La position du Front national, pour qui une « grande Europe des nations » est la seule issue européenne possible, semble grignoter un peu plus chaque jour l’espace naturel accordé au dossier Europe chez les partis de mouvance démocratique et républicaine. La préférence nationale sous-entendue, parfois explicite, est omniprésente dans les projets politiques, et l’on peut s’interroger sur la finalité de telles positions : alors que tout le monde semble d’accord pour constater que le processus actuel de construction européenne ne convient pas à une majorité de Français, pourquoi vouloir préférer l’option du repli national - ce n’est pas se faire injure que de reconnaître que la France seule ne résoudra pas les problèmes de l’approvisionnement énergétique, ceux de l’immigration de masse ni la question du changement climatique - à celui d’un clairvoyant intéressement démocratique et massif des citoyens aux dossiers et thèmes européens ?

Citoyens et lecteurs, l’Europe n’est pas technocratique par nature ; elle souffre d’un déficit démocratique qui la paralyse, qui nous martyrise, et que nous pouvons combler en agissant ensemble par une action citoyenne d’envergure.

Exigeons, à travers la voix de nos représentants élus, que les dossiers présentés à l’examen du Parlement européen dans le cadre du processus législatif (procédure de codécision) défendent notre intérêt général, nos droits économiques et sociaux. Ils sont là pour cela, et n’attendent que notre soutien pour pouvoir mieux agir sur chacun des dossiers dont ils ont la charge.

Exigeons que davantage de dossiers soient soumis à cette procédure de codécision, et que le Parlement puisse exprimer notre position sur chacun d’entre eux.

Demandons à nos députés européens de nous informer - via les médias - sur l’évolution de ces dossiers, mais aussi sur les enjeux en débat au Conseil de l’UE, afin que ce Parlement puisse peser toujours un peu plus sur les gouvernements et sur les puissants lobbies, qui ont souvent une autre conception de l’intérêt général que la nôtre.

Citoyens, approprions-nous l’Union européenne. Les problématiques internationales amplifiées par la mondialisation ne seront pas résolues par des recroquevillements politiques derrière un mur de sable national. Notre intérêt général citoyen ne sera pas embelli par un comportement invitant à un repli sur soi généralisé.

Les citoyens européens peuvent écrire leur avenir, le devoir des technocrates européens est de servir la démocratie européenne.

En visionnaire de l’Europe du concret et des attitudes pragmatiques, Jean Monnet répétait sans cesse : « Je ne suis pas optimiste, je suis déterminé. »

Alors, citoyens, ne soyons ni pessimistes, ni optimistes : soyons déterminés. Déterminés à ne pas nous abaisser à la tentation nationaliste ou populiste. Déterminés à cultiver notre jardin et à faire de l’Europe notre chose publique et citoyenne, notre res publica Europa.


Moyenne des avis sur cet article :  3.17/5   (46 votes)




Réagissez à l'article

42 réactions à cet article    


  • Bill Bill 27 novembre 2006 13:37

    C’est incoroyable de voir les choses comme ça ! L’Euroland est une douce chimère qui nous conduira à la ruine. Comment peut-on encore ne pas s’en rendre compte ? Et on nous fait croire que c’est l’Euroland ou le replis total façon Corée du nord et ligne Maginot, patrouille de militaire et missile pointés sur nos voisins !

    Non, l’Euroland ne fonctionne pas et ne nous a rien apporté ! Nous pouvons en faire quelque chose mais autrement, et en ce sens je comprends la position de l’Europe des nations : construire ensemble, selon nos intérets communs des solutions, sans être obligés d’appliquer une conformité d’un état à l’autre, sans avoir des sangsues de fonctionnaires inutiles, sans lois débiles pour corriger les façons ancestrales de faire du fromage (!). Aidons nous les uns les autres sans nous marcher sur les pieds... !

    L’Europe d’autrefois était vivante, en témoignent les mémoires de Casanova par exemple. L’Europe a toujours vécu en une sorte de communion d’esprit ! Les guerres ne seront pas évitées par ce procédé qui en sus renforce les sentiments communautaires, et pourquoi ne pas envisager l’éventualité de vrais guerres civiles entre européens ? Croyez vous que les Roumains ont les mêmes impératifs que les anglais ?

    Mon Europe à moi, c’est celle de la Culture, celle de Cervantés, de Rabelais, Molière, Shakespeare et Goethe, Nietzsche, pas celle de Chirac ou de Prodi !

    Vive l’Europe ! A bas l’Euroland.

    Bill


    • LE CHAT (---.---.75.49) 27 novembre 2006 13:45

      je n’aurais pas dit mieux !

      l’Europe est riche de ses diversités , alors pourquoi vouloir tout uniformiser si ce n’est pour mieux nous dominer .à bas l’Euroland des technocrates bruxellois !


      • faxtronic (---.---.127.45) 27 novembre 2006 13:50

        « Citoyens et lecteurs, l’Europe n’est pas technocratique par nature ; elle souffre d’un déficit démocratique qui la paralyse, qui nous martyrise, et que nous pouvons combler en agissant ensemble à travers une action citoyenne d’envergure »

        Non-democratique elle l’est par nature, car il n’y a pas de « demos » europeens. Les peuples europeens se haissent entre eux.

        Non-democratique elle l’est par nature, car elle existe de part des traites internationaux, des clauses et des promesses negocie en haut, qui echappe au gens du communs.

        Non-democratique elle l’est par nature, car elle n’a aucun but, seulement des causes. Sans but, sans vision d’avenir, elle est caduque de fait.

        Et basta, la democratie est de toute facon une chimere, un ersatz de liberte. Le pouvoir est toujours au meme endroit, dans les memes mains, hors de controle, concentre.

        « Demandons à nos députés européens de nous informer - via les mass médias - sur l’évolution de ces dossiers, mais aussi sur les enjeux en débat au Conseil de l’UE, afin que ce Parlement puisse peser toujours un peu plus sur les gouvernements et les puissants lobbies qui ont souvent une autre conception de l’intérêt général que le nôtre »

        Mais oui bien sur. Demandons au mass-media de nous informer sur l’evolution des dossiers. Sachant que ces mass-medias appartiennent eux-memes aux beneficiaires des dossiers....

        L’europe ne vit que pour et par le lobbyisme. D’ailleurs le lobbyisme est le moteur de l’europe. Le lobbyisme est encense et veneree. L’interet general n’existe pas. Nous sommes des esclaves.

        « ce n’est pas se faire injure que de reconnaître que la France seule ne résoudra pas les problèmes de l’approvisionnement énergétique, ceux de l’immigration de masse et la question du changement climatique - à celui d’un clairvoyant intéressement démocratique et massif des citoyens aux dossiers et thèmes européens »

        C’est vrai, mais l’europe ne fait rien de mieux, car des que le sujet devient serieux, elle est paralysee. Elle est paralysee car elle n’a pas d’interet genertal, elle est paralysee car il n’y a pas de peuple europeen.


        • faxtronic (---.---.127.45) 27 novembre 2006 13:56

          je vis en belgique, je me sens de plus en plus belge. Mais pas europeen pour autant. Cependant j’aime l’histoire de l’europe, la culture en europe, mes freres et mes soeur de l’europe. Mais je ne suis pas europeen pour autant, car c’est un concept creux, intellectuel, qui ne vient pas des tripes mais de la raison.

          Etre belge, etre francais, etre allemand, etre espagnol, ce n’est ni un gene, ni simplement un concept administratif. C’est un truc qui vient des tripes, du coeur, qui se rattachent a l’appartenance tribale. Pour l’instant je me sens plus bruxellois que francais, demain je me sentirait peut etre italien, si je demenage a florence.


        • LE CHAT (---.---.75.49) 27 novembre 2006 14:17

          d’accord avec toi faxtronic ; moi qui me sens plus chtimi que français ,je me sens beaucoup plus proche d’un belge que d’un provencal malgré que je travaille actuellement dans le 13 , et je ne me sens nullement européen .


        • seb59 (---.---.180.194) 28 novembre 2006 10:12

          Chaque semaine, notre ami Mr Neos, consultant europeen, tente de nous vendre un peu l’europe. Ou plutot , (Mr Neos), vous tentez de nous faire adherer à votre version de l’europe, faite de decrets, de groupes de travail, de dossiers. J’aime lire ces articles, car ils me rappelent à quel point je suis decu par ce qu’est devenu l’europe.

          L’europe des douzes (c’est deja beaucoup) qui devait rapprocher des peuples amis (mais deja avec des interets differents), qui devait faciliter notre vie, rendre notre economie plus forte,et assurer notre securité.

          Qu’est elle devenue ?

          Un monstre d’immobilisme et de technocratie, s’attaquant à des problemes sans interet (le taux de tva des restaurants...), aveugle devant les vrais problemes (le terrorisme, l’afflux d’immigrés clandestins...), paralysée devant les soucis economiques (la fameuse "mondialisation’ : une nouvelle facon de dire que les pays pauvres ont une main d’oeuvre à bas prix).

          Nouvelle manie des technocrates de bruxelles ? L’elargissement de l’europe, vu comme l’eldorado.

          Tu m’etonnes ! Un eldorado pour tous les ministres, delegués à quelque chose et traducteurs de tout poil qui travaille là bas. Tous ces dossiers, ses etudes à faire, toutes ces reunions... Voila du travail assuré (et bien payé) pour toute une vie. Bruxelles me fait penser à une voie de garage dorée pour tous les politiciens de seconde zone.

          Je suis francais, j’habite et je travaille pres de la frontiere belge, et comme d’autres lecteurs, je me sens plus proche de mes voisins que d’un polonais, voir que d’un parisien. Pourquoi ? Par l’histoire, par la proximité geographique, par les coutumes. Toutes ces choses que bruxelles ne pourra jamais creer artificiellement, et qui existent depuis toujours.

          Alors l’ « europe des peuples », ca ne depend pas de bruxelles ou du bon vouloir d’un parti politique.

          Les partis politiques feraient mieux de s’occuper des attentes de leurs electeurs, et bruxelles devrait etre au service des pays europeens (et pas l’inverse).


        • ch’Gus (---.---.81.247) 28 novembre 2006 12:37

          T’as raison m’fieu. « T’iras faire tes étud’ à Oxford, pi t’iras travailler sous l’soleil d’Italie » qui disotent. Résultat des courses : Y pleut des tax comme y’a jamais plu par ichi. Ch’est tout des kakouls cha. Chacun sin pain pis’ n’airaing. Te minge tin sauret l’midi et t’es garte z"arêtes pou souper. Au moins avec ché Wallons in rigole.


        • seb59 (---.---.180.194) 28 novembre 2006 14:41

          @ ch’Gus

          Pareil ! (meme moi j’ai eu du mal a comprendre) smiley


        • Neos 28 novembre 2006 15:54

          La démocratie est une chimère. Peut être en effet.

          Mais malgré les discours vantant l’idéologie démocratique, qui peut dire que ce soit vraiment le meilleur des régimes en soi ?

          Churchill ne s’exprimait-il pas d’ailleurs en ce sens à travers son célèbre : « la démocratie est le pire des régimes, à l’exception de tous les autres »... ?

          [Litt. : « Democracy is the worst form of government, except for all those other forms »]


        • Bill Bill 28 novembre 2006 16:07

          Bravo Seb ! Je me doutais bien que tu étais (en voyant 59) chti, j’adore cette région !

          Ton commentaire est très pertinent !

          Salut et fraternité !

          Bill


        • Marsupilami Marsupilami 27 novembre 2006 14:15

          Bon article, qui montre bien où en sont les grands partis français sur l’Europe. Mais suite à l’ultralibéralisme de Bruxelles, à l’élargissement trop rapide vers les pays de l’Est et à l’échec du TCE, l’Europe est devenue un hypermarché ingouvernable et déboussolé, soumis à une Banque Centrale paralysante, à des lobbies mondialistes et à des technocrates déconnectés du réel. Si Jean Monnet voyait ce qu’elle est devenue, il ne serait plus « déterminé ». Il serait atterré. Les nationalismes crétins ont de beaux jours devant eux, hélas...


          • Neos 28 novembre 2006 16:00

            Les nationalismes crétins ont certes, peut-être, de beaux jours devant eux, mais n’est il pas de nationalisme sans nationalistes ?

            Ne sont-ce point les citoyens qui décident du destin d’un pays par les urnes et la voie électorale ?

            Je pense qu’il est du devoir des électeurs « éclairés » d’aider les citoyens tentés par la voie nationaliste à réfléchir et reconsidérer leur choix.

            La voie nationaliste et populiste est sans issue. A nous tous de diffuser les idées d’ouverture politique et de solidarité transnationale pour dépasser ces tentations d’un autre âge.


          • Marie Pierre (---.---.229.45) 27 novembre 2006 15:10

            Bon article, titre excellent

            Effectivement, l’UDF semble être le seul parti à savoir mettre en avant le rôle de l’Europe :

            Pour une promotion des énergies renouvelables, soutenues par des gouvernements à l’échelle de l’Europe, le coût serait bien plus abordable qu’aujourd’hui. (Je pense aux éoliennes, à la pile à combustible ou au solaire)

            Pour la lutte contre le réchauffement climatique

            Pour une maîtrise de la pêche

            Pour une action coordonnée contre les risques de marées noires et autres pollutions chimiques.

            Pour une représentation internationale d’une Europe unie, parlant d’une même voix. En cela, effectivement, il vaudrait mieux consolider l’UE actuelle et ne pas rechercher une ouverture pour faire plaisir aux commerçants.

            Des textes existent déjà, la France met tout en oeuvre pour en retarder l’application. Nous ne le savons pas toujours. Et il est aussi facile de dire « c’est de la faute de Bruxelles » alors que les ministres des différents gouvernements siègent à Bruxelles. Facile aussi de tout reporter sur les technocrates européens : les technocrates nationaux ne valent guère mieux !!! Normal : ce sont des technocrates...


            • Neos 28 novembre 2006 16:07

              « Des textes existent déjà, la France met tout en oeuvre pour en retarder l’application. »

              En effet, c’est ainsi que cela se passe depuis plusieurs années au Conseil de l’UE, situation amplifiée depuis le 29 mai 2005 (..) Il suffit de voir la présence marginale de Mme Colonna, qui, faute de pouvoir profiter d’un titre de Ministre des Affaires étrangères qu’elle n’a pas (..) n’a pas le poids suffisant pour mener une politique active pro européenne .. que le gouvernement actuel (tout comme le précédent) n’ont par ailleurs absolument pas.

              Face à l’inconnue ’Europe’, j’espère beaucoup du ’journalisme citoyen’ qu’il permette aux gens de prendre conscience des réalités du Conseil, des enjeux formidables qui s’ouvrent à nous tous (..) et que le citoyen fasse savoir, par le biais d’Internet, son opinion sur les positions tenues par nos dirigeants sur la plupart des dossiers discutés à Bruxelles et à Strasbourg.


            • joë (---.---.133.76) 27 novembre 2006 17:33

              « Revendiquer le droit des citoyens à désobéir à des lois injustes et le devoir de désobéir à des lois dangereuses, c’est la véritable essence de la démocratie, qui accepte que le gouvernement et ses lois ne sont pas sacrés mais qu’ils ne sont que des instruments, au service de certaines fins : la vie, la liberté, le bonheur. »

              Howard Zinn, Désobéissance et démocratie, 1968


              • Héloïm Sinclair 27 novembre 2006 21:38

                Votre article est très intéressant. Si j’en juge par les commentaires laissés, la route vers l’Europe va être longue depuis la France ...

                J’avais écris un article, après la lecture d’un livre de George Steiner « Une certaine idée de l’Europe » (Actes Sud).

                George Steiner nous invite à regarder le présent, en proie au fondamentalisme renaissant. Il y voit une injonction pour l’Europe, à élaborer et promulguer un humanisme laïque, où la dignité de l’homme serait réinventée à la source de son passé : découverte de la sagesse, savoir désintéressé, création de beauté. Ce serait pour l’Europe une occasion de faire naître une contre révolution industrielle, dans un contexte de décroissance matérielle pour notre survivance écologique. Un vieux rêve dégradé, évanoui avec l’écroulement du mur en 89 a laissé la place à un système unipolaire, qui devient une autre forme de tyrannie barbare. C’est en Europe seulement, que nous pourrions revenir à la conviction qu’une vie qui n’est pas soumise à l’examen ne vaut pas la peine d’être vécue. C’est en Europe, que nous devons à nouveau rêver.

                Bien entendu, là nous somms loin du TCE, de la présence de l’Europe dans le programme des partis politiques français. Ne pas attendre que le repli national nous conduise vers le nationalisme ... C’est d’europe, dont nous avons besoin de rêver.

                http://heloim.sinclair.over-blog.com/article-468751-6.html


                • Neos 28 novembre 2006 16:12

                  Merci pour votre commentaire. Je jetterai un oeil sur le travail de cet auteur.

                  Je pense, (probablement) tout comme vous, que l’avenir européen passe par un dépassement des clivages nationaux. J’écrirai bientôt un article sur le sujet, mais il est probable que la question centrale est : « comment peut on rapprocher les peuples autour d’un projet postnational ? »

                  L’idée n’est pas neuve, je vous invite à lire Jürgen Habermas, initiateur du « patriotisme constitutionnel » qui évoque une voie postnationale pour les peuples d’Europe.

                  Je pense que cette idéologie mérite d’être diffusée. Il est possible qu’elle débouche sur un large débat dans la décennie qui s’ouvre devant nous.


                • (---.---.35.156) 28 novembre 2006 12:52

                  Le déficit démocratique se manifeste aussi par le fait que le scrutin pour le Parlement européen n’est pas égal.

                  Il faut dix fois plus d’électeurs pour élire un député européen français qu’un député européen luxembourgeois, chypriote ou maltais.

                  Cette sur-représentation (qui existe aussi au Conseil des ministres et au Conseil européen) des micro-Etats) bafoue le principe d’égalité des droits.

                  Loin de corriger les choses, le Traité constitutionnel aggrave cette sur-représentation en élevant de 5 à 6 le nombre de députés des micro-Etats (art. I-20, § 2).

                  http://perso.orange.fr/Connaissance.ouverte/TCE.doc


                  • Neos 28 novembre 2006 16:18

                    Le déficit démocratique pensé à travers les quotas nationaux risque fort de nous mener nulle part.

                    Cette remarque n’engage que ma personne, mais penser l’UE à travers une approche exclusivement nationale nuit considérablement au processus d’intégration européen. Comment voulez-vous que les peuples se rapprochent, voire puissent prendre des décisions en commun, si chaque dirigeant s’asseoit à une table avec ses homologues avec la ferme intention de ne défendre que ses intérêts nationaux, ou si le citoyen ne s’intéresser qu’à se qui pourra protéger ses propres intérêts ?

                    Tant que la pensée nationale empoisonnera la vie politique des Etats européens, nous ne pourrons pas progresser sur la voie du développement de civilisation en Europe.


                  • (---.---.11.235) 28 novembre 2006 16:36

                    Les principes de l’égalité du scrutin et de l’égalité des droits ne sont pas des principes nationaux, mais au contraire des principes généraux, universels.

                    Ce qui est national, ce sont les privilèges accordés à certains Etats au détriment d’autres Etats.

                    http://perso.orange.fr/Connaissance.ouverte/TCE.doc


                  • (---.---.37.70) 28 novembre 2006 16:39

                    « Comment voulez-vous que les peuples se rapprochent, voire puissent prendre des décisions en commun, si chaque dirigeant s’asseoit à une table avec ses homologues avec la ferme intention de ne défendre que ses intérêts nationaux, ou si le citoyen ne s’intéresser qu’à se qui pourra protéger ses propres intérêts ? »

                    Donc, inutile de voter, c’est bien ce que vous dites ?


                  • seb59 (---.---.180.194) 28 novembre 2006 18:31

                    @ Neos

                    « ne s’intéresser qu’à se qui pourra protéger ses propres intérêts »

                    Mais dans quel monde vivez vous Mr Neos ? Il est legitime au citoyen, au moins pour des problemes economiques, politiques et sociaux, de ne proteger que ses propres interets !

                    Pourquoi voulez vous que je protege les interets du voisin au detriment des miens ? Par bonté d’ame ?

                    Que nenni ! L’europe ne peut fonctionne que lorsque tous les pays (et par obligation la majorité des citoyens « europeens ») ont le meme but et les memes interets.

                    Voila pourquoi, à vouloir tout controler, l’europe n’a plus aucun credibilité. Immobile et muette sur les grands enjeux (l’economie, la prosperité du peuple, la protection des entreprises et de l’emploi), occupée sur de petits dossiers à l’impact bien faible.

                    Je reviens sur un sujet qui m’est cher : l’elargissement. Moi, si j’etais a bruxelles, je serai pour le GRAND elargissement : l’Anschluss 2 ! Une grande europe, allant du portugal à la chine. Un elargissement ridicule qui nous ferait revenir à notre point de depart. Ca en ferait des referedums europeens !

                    Et croyez vous que j’ai les memes interets que mes voisins (eloignés) russes ou chinois ? hum....

                    Surtout que pour l’instant, le « citoyen europeen » trouve plus prioritaire de garder son emploi, payer ses factures et assurer la securité de sa famille que de s’approprier l’union europeenne.


                  • Neos 29 novembre 2006 18:15

                    Tant que nos dirigeants (CQFD : notre gouvernement) auront la ferme intention de préserver coûte que coûte les intérêts nationaux au détriment de l’intérêt général européen, les négociations sur des thèmes stratégiques sensibles (énergie, immigration, développement durable, marché du travail, modèle social...) auront du mal à déboucher sur des résultats constructifs tangibles. Nous devrions voter en effet pour un mouvement politique qui ait une position politique favorable à la conciliation des intérêts nationaux et des intérêts européens.


                  • Neos 29 novembre 2006 19:58

                    @ seb59 : Je comprends votre étonnement lorsque je parie sur l’intérêt général européen plutôt que celui de l’intérêt particulier, voire national. Je pense toutefois que notre intérêt à tous (pas seulement notre intérêt particulier, mais aussi national et européen) passe par une CONCILIATION des intérêts locaux, régionaux, nationaux et européens. Il n’est pas simple de réaliser cet exploit, mais tendre à cet exercice me semblerait être louable lorsque l’on est dirigeant européen. J’aimerais que nos dirigeants fassent leur travail en ce sens. Nous y gagnerions beaucoup en terme de progrès social, de solidarité entre les peuples. Nous en reparlerons dans un autre post, mais je pense que réfléchir à cette option de développement de société pourrait être fort instructif (..)


                  • candide (---.---.210.192) 28 novembre 2006 20:12

                    « Tant que la pensée nationale empoisonnera la vie politique des Etats européens, nous ne pourrons pas progresser sur la voie du développement de civilisation en Europe. »

                    Tous les projets pour unifier de manière forcée et dictatoriale l’Europe depuis Charlemagne jusqu’à A Hitler ont lamentablement échoué, avec des boucheries sans nom à la clef. Il n’y a aucune raison pour que ce projet Lobbyiste Bruxellois du Fric et du profit n’échoue point à son tour. Ce qu’il convient juste d’envisager en ce début de millénaire, c’est le moyen le plus sûr et le plus rapide de dissoudre ce monstre Bureaucratique qui ne tourne que pour les « rêveurs » et le « capital ».....avec des économies substantielles à la clef et un redémarrage salutaire dans tous les domaines que cette Europe ci sclérose, empoisonne, emprisonne dans son totalitarisme bureaucratique et mondialo mégalo. C’est presque criminel de promouvoir en l’état un organe institutionnel à ce point désavoué par les peuples d’Europe ne trouvez vous pas ? Vous en rendez vous seulement compte ?

                    Par ailleurs « la civilisation européenne » transcende largement les traités, les directives, le Parlement Européen, la commission ou le conseil. Elle existe naturellement depuis 2000 ans par l’inertie et la force centrifuge que les sciences l’art et le progrès lui ont insufflé.

                    La démagogie se fait ici mensonge. L’intérêt général réduit à sa portion congrue, c’est-à-dire au particulier (régionalisme, lobbys, finance) bref aux antipodes de ce que l’auteur promeut à chaque phrase à savoir « la civilisation ». Sans se rendre compte que Bruxelles la dépèce comme un vulgaire bout de viande.

                    C’est presque pathétique !


                    • Neos 30 novembre 2006 12:29

                      Pourquoi parler de marche ou voie forcée ? Dans la vision que je présente de la construction européenne au XXIe siècle, il appartient aux citoyens d’esquisser l’Union européenne qui leur convient. Le 29 mai 2005 a été un coup d’arrêt pour l’Union, pour l’Etat en France sur la scène européenne, mais a été le point de départ d’un large mouvement citoyen. L’UE a compris le message, il (nous) appartient désormais de réfléchir et débattre du projet européen idéal et de le soumettre à nos dirigeants. Avec ce précédent du 29 mai, il est probable que l’on aille vers la préparation d’un grand référendum ’continental’ (dans tous les Etats membres) sur l’avenir de l’UE ... la question est de savoir quand celui ci aura lieu. Aux citoyens donc de débattre, de s’informer et de définir le plus clairement possible le dessein idéal d’une Union utile, rassurante, et conforme à leurs désirs.


                    • candide (---.---.150.127) 30 novembre 2006 23:56

                      Parce que depuis les Non Français et Néerlandais, il va de soi que l’Europe se construit contre la volonté de ses citoyens. Je ne pense pas à ce titre que l’UE ait compris le message. Sinon elle aurait fait marche arrière sur bien des dossiers et rendu à l’état quelques prérogatives régaliennes lui permettant de SOUFFLER un peu.... Pourquoi refaire un référendum trans -continental alors que les Français ont dit NON à cette Europe et les Hollandais aussi ? Pourquoi cet acharnement à ne point respecter le vote des citoyens Français et Néerlandais ? Pourquoi ne pas faire aussi voter les Allemands, les Anglais, les Danois aujourd’hui dans ces conditions ? - Parce que le résultat est d’avance à l’image de celui du 29 Mai 2005. C’est en cela que je dis que l’Union Européenne n’est point un espace démocratique, puisqu’il ne respecte pas aujourd’hui le fondement de ce qu’il promeut comme une promesse d’avenir pour tous ! Quelques vertus que vous puissiez lui trouver, et vous avez peut-être raison au fond, vous ne pouvez imposer votre vision de l’Europe et du Monde à ceux qui, majoritaires, ne la partage point, et c’est leur Droit. C’est en ces termes que Périclès a défini la démocratie au V eme siècle avt JC, et c’est ainsi qu’elle fonctionne depuis Si vous êtes minoritaire, vous vous PLIEZ donc à la volonté du plus grand nombre, et vous acceptez de perdre. Si vous n’acceptez pas ce prédicat de base, vous êtes ou plutôt, vous trempez fatalement dans le Fascisme ou le totalitarisme.


                    • Neos 1er décembre 2006 22:22

                      L’UE a entendu les peuples français et néerlandais. Le processus de ratification du traité est suspendu.

                      Mais 15 autres Etats membres ont dit « oui » au traité. Ces 15 autres peuples souhaitent également être entendus. C’est la raison pour laquelle nos dirigeants vont réfléchir et proposer une voie de sortie de crise, avec la présidence allemande du Conseil à la barre du bâteau, au cours du 1er semestre 2007.


                    • candide (---.---.126.122) 2 décembre 2006 23:00

                      plus vraiment grand monde pour monter dans le bateau. Enfin si vous y croyez....


                    • seb59 (---.---.180.194) 6 décembre 2006 10:05

                      ca ressemble plus à une coque de noix qu’à un bateau ...


                    • www.jean-brice.fr (---.---.145.155) 29 novembre 2006 09:04

                      Il y a une chose certaine : les partisans du « oui » n’ont pas désarmé et VEULENT NOUS IMPOSER d’autres référendums jusqu’à ce que le vote soit conforme à leur désir ! Devant un tel déni de DEMOCRATIE, nous courons droit à un rejet général de n’importe quelle Europe ! J’espère que le prochain président qui ne doit pas être un énarque remettra tout à plat et rendra sa dignité à la NATION française. signé un gaulliste


                      • www.jean-brice.fr (---.---.145.155) 29 novembre 2006 09:06

                        Pour en savoir plus, allez sur www.jean-brice.fr


                      • (---.---.37.70) 29 novembre 2006 09:18

                        Bof, le Peuple peut changer d’avis, non ?


                      • candide (---.---.212.127) 29 novembre 2006 21:44

                        L’intérêt National est supérieur à l’intérêt Européen. Pourquoi ?
                        -  Tout simplement parce que Bruxelles ne défend pas les intérêts des nations donc ceux des citoyens ou des sujets (pour les Monarchies)

                        Et c’est bien parce que : « énergie, immigration, développement durable, marché du travail, modèle social... » sont gérés par un Imbroglio technocratique depuis Bruxelles, absolument deconnecté des réalités et des préoccupations citoyennes, qu’il se trouve dans l’incapacité presque physique de faire quoique ce soit pour trouver la solution qui est du ressort de la..... Nation. Mais revendiquer cette évidence reviendrait à se désavouer soi même et à cracher sur son « gagne pain ». Il en faut, finalement, du courage et de l’aplomb pour s’arroger une légitimité de principe quand la majorité des peuples souverains souhaite pérenniser ce qui à leur yeux est le plus efficient à savoir l’Etat ! Pour qui défend la Liberté et la Démocratie, c’est à mourir de rire je trouve.

                        Bruxelles ne souhaite pas « déboucher sur des résultats constructifs tangibles » mais affamer encore plus son projet par une politique du pire, pour se rendre encore plus indispensable. C’est un Fascisme de principe qu’il convient de combattre partout avec les armes de la démocratie : Le NON au référendum le 29 Mai 2005 en France et en Hollande se passe de tout commentaire et réduit la légitimité de Bruxelles pour quelques 75 Millions d’Européens (déjà) à un vaste espace de marchands de tapis .C’est tout.

                        Quel aurait été le résultat si les Britanniques lui avaient infligé une 3ème Claque ? Puis les Allemands certainement ?

                        Cela aurait fait 200 Millions d’Européens, parmis les plus gros contributeurs, refusant purement et simplement cette Europe Technocratique ! Et c’est bien la raison pour laquelle Bruxelles « s’est donné le temps de la réflexion pour une période d’un an » en stoppant net le processus référendaire - Assez pathétique pour qui se dit démocrate ne trouvez vous pas ?

                        « Nous devrions voter en effet pour un mouvement politique qui ait une position politique favorable à la conciliation des intérêts nationaux et des intérêts européens. »

                        Le politique est généralement représentatif de son opinion et du citoyen. Ne pas s’étonner dans ces conditions, et comme vous le faites dans votre « papier » qu’on en trouve de moins en moins à gauche comme à droite.

                        Et franchement tant mieux ! On va peut être pouvoir ainsi gérer les problème de la nation avant que de s’occuper de ceux des paysans Tchèques ou des plombiers Polonais.


                        • Neos 30 novembre 2006 12:40

                          « Tout simplement parce que Bruxelles ne défend pas les intérêts des nations ».

                          C’est à l’inverse parce que le gouvernement et législateur français n’appliquent pas les décisions qu’il (le gouvernement) a signé avec ses homologues que notre pays a du mal à s’adapter aux mutations économiques et sociales.

                          Par ailleurs, à l’heure où les mouvements nationaux et populistes refont surface ici et là dans nos Etats, c’est bien au contraire parce que les Etats membres (qui décident, je vous le rappelle) ne font que défendre les intérêts nationaux que l’UE tente, avec ses moyens, d’y résister là où c’est possible.

                          Je peux concevoir que vous puissiez être favorable à l’émergence de ces mouvements nationaux et populistes. C’est votre bon droit.

                          Tel n’est pas mon cas.


                        • candide (---.---.150.127) 30 novembre 2006 19:11

                          Grande nouveauté donc, Bruxelles serait finalement un rempart contre le Populisme ou le Nationalisme. Ne vous a il donc jamais traversé l’esprit que plus Bruxelles s’arrogeait de prérogatives et de pouvoir au détriment de la nation, et plus les peuples d’Europe réclamaient de Droit une réappropriation de leur pouvoir décisionnaires au niveau national ?

                          Vous sortez la votre dernière carte en jouant sur la peur infondée d’un retour probable du Nazisme ou du Fascisme alors que je réclame tout simplement que le Droit soit voté et appliqué , comme c’est à peu près le cas depuis 200 ans en France , par le Parlement Français et les institutions du pays.

                          Aucun populisme, aucune chasse aux sorcières ou fascisme de ma part, juste une application des traditions Républicaines et DEMOCRATIQUES (demos - peuple / kratos - le pouvoir) au niveau de la Nation.


                          • Mario (---.---.78.213) 30 novembre 2006 23:35

                            Il y a de bonne chose mais il manque l’approche du MRC de Jean Pierre Chevènement qui à mon avis est la plus réaliste concernant l’approche économique, l’objectivité c’est aussi ne pas écarter ce qui nous dérange.


                            • Claude10 (---.---.191.153) 12 décembre 2006 09:36

                              Bonjour citoyens européens... Chacun semble avoir deja oublié cette idée de citoyenneté. 60 % des lois actuelles francaises votées par notre parlement sont d’origines européennes. (retranscription de directives - Par exemple, les lois sur l’immigration sont d’origines européennes, le code du travail - directive bolkenstein -, l’agriculture - la PAC -, le recyclage des appareils ménagers, les privatisations). Alors bien sur comme tous, je ne suis pas d’accord avec toutes les décisions prises. Mais que font croire nos politiques ? Que les élus Francais sont les seuls à décider de la politique... Heureusement que l’europe essaye de faire quelquechose alors que nos élus (pour la plupart) se cantonnent à penser comme les sondages ou à faire des lois qui sont des textes faits plus pour leur communication personnel que pour défendre les interets de la France !! Merci à l’auteur de l’article de remettre le débat politique sur cette question. Je dirais pour finir. Oui à l’europe politique mais avec une réelle démocratie et donc inévitablement à l’europe fédéral (ndlr donc différent du projet constitutionnel ou de l’actuel traité en vigueur). Comme le dit si bien l’auteur de cet article : Citoyens européns, reprenez le pouvoir !!


                              • candide (---.---.212.233) 17 décembre 2006 22:09

                                Depuis quand l’Européen est il un citoyen ? Correction : ce ne sont pas 60 % des pouvoirs législatifs qui sont piteusement délégués à la clic Bruxelloise mais quelques 80 %. Sacré courage politique en effet !

                                « Par exemple, les lois sur l’immigration sont d’origines européennes »

                                -  Mais de quelle loi parlez vous au juste ? celle qui a permis AUX Irakiens et aux Afghans de croupir plusieurs hivers durant dans les tantes de Sangatte ou celle qui organise le parcage des Nord Africains échoués sur les côtes Espagnoles ?

                                « Le code du travail - directive bolkenstein »

                                Petit éclat de rire ! Le Code du Travail Français, héritée de la tradition syndicale ou celui de la Pologne (qui n’existe tout simplement pas)

                                « Le recyclage des appareils ménagers »

                                Il y avait aussi la taille des stylos à bille, la couleur des volets, la marque des déos.......

                                « Que les élus Français sont les seuls à décider de la politique... »

                                Lire et relire la Constitution Française de la Veme République. Pour ce qui est de la constitution Européenne, Français et Néerlandais lui ont réglé son compte en Mai 2005 ! point...BARRE !

                                « Oui à l’europe politique mais avec une réelle démocratie et donc inévitablement à l’europe fédéral »

                                Merci pour l’aveu , mais juste une petite question en forme de conclusion : a-t-on déjà vu des institutions dites non-conformes à ce que l’on entend par démocratiques, se réformer d’elles m^mes pour se muer en un système égalitaire et représentatif de ses citoyens ? Réponse : NON - Donc le salut se trouve dans un démembrement sine die de l’Union Européenne...le plus VITE POSSIBLE !


                              • Francki (---.---.48.107) 18 décembre 2006 13:58

                                Effectivement l’Union Européenne a un rôle énorme, et elle fonctionne très mal. A vouloir faire les choses à moitié (transfert des compétences vers l’UE mais sans contrôle démocratique), le remède est pire que le mal.

                                Deux solutions s’imposent donc logiquement :
                                - ou bien on arrête tout (c’est ce que préconisent certains dans les commentaires ci-dessus, ainsi que la plupart des partis nationalistes)
                                - ou bien on garde la dimension européenne mais ON SE BAT POUR REPRENDRE LE POUVOIR : c’est ce que font les NEWROPEANS (http://www.newropeans.eu) - une force qui s’organise pour parler clairement de ces problèmes et proposer des solutions RADICALES MAIS DEMOCRATIQUES


                              • www.jean-brice.fr (---.---.24.244) 15 décembre 2006 20:08

                                LE CITOYEN EUROPEEN N’EXISTE PAS ... Quel est le citoyen d’une nation faisant partie de l’Europe actuelle qui irait sacrifier sa vie pour une entité aux mains d’une technocratie apatride, grassement payée et qui ne paie pas d’impôts !!!


                                • Pascal (---.---.59.116) 2 janvier 2007 01:03

                                  Cher Neos,

                                  Je suis bien d’accord avec votre article. Vraiment, il serait temps que l’on constate que les institutions n’ont que le rôle et les compétences que les états, dont la France, lui donnent.

                                  Mais avant de faire entendre sa voix, j’appelle l’électeur à penser à deux fois et de ne pas tomber dans les pièges des discours simplistes et purement électoralistes.

                                  Oui, l’intégration européenne a amené paix et prospérité sur le continent. Je pense qu’il ne me faut pas élaborer davantage. C’est tellement évident.

                                  Oui, l’intégration européenne est un processus. La situation d’aujourd’hui n’en est pas l’étape ultime. Ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain. Certes, il y a du travail mais baisser les bras ne sert à rien. Ils sont nombreux à nous envier notre richesse de par le monde. La concurrence fait rage. Hors, nos modèles sociaux ont un coût. Il faut le financer avec une économie qui tourne.

                                  Non, l’Europe n’est pas technocratique. Son personnel est relativement moins important en nombre que les ministères français, de la culture par exemple. Et puis, la France n’est-elle pas la première à encourager les gaspillages, en personnel et bâtiments notamment, en maintenant les navettes particulièrement coûteuses entre les sièges bruxellois et strasbourgeois du Parlement européen pour ses fonctionnaires ?

                                  Oui, l’Union européenne a un caractère essentiellement économique. C’est le fruit de l’Histoire (Seconde Guerre mondiale, l’Europe est à recontruire. Les Européens devaient s’intégrer pour recevoir les premières aides du Plan Marshall) mais aussi de la volonté des états. Ils ne veulent pas prendre des risques devant leurs propres électeurs. Donc les domaines où le consensus est le plus facile d’accès sont développés en priorité. Du coup, dans le même sens aussi, c’est toujours « Bruxelles qui a décidé que », l’ « Union europénne impose que... ». C’est un discours fallacieux : la Commission propose et le Conseil (accompagné bien souvent du Parlement européen) dispose. Je précise que la France siège au sein de ce Conseil et y décide selon des modalités qu’elle a négociées et acceptées avec ses partenaires.

                                  Oui, la Banque centrale européenne (BCE) se cantonne à son rôle. On la dit même rigide. Mais elle a bien raison. Fruits des leçons tirées du passé, elle a été créée pour cela : éviter que des mesures politiques coûteuses n’ébranlent toute l’économie européenne. Les hommes politiques français s’en prennent à la BCE pour des raisons purement électoralistes et parce qu’ils n’ont pas l’audace de prendre les mesures qui s’imposent sur le plan interne. Les tensions vis-à-vis de la BCE sont en fait révélatrice d’un malaise des politiques qui voient leur marge de manoeuvre retrécie dans le bien des générations futures. Or, l’on sait qu’il faut des sursaut de clairvoyance pour que des hommes (ou femmes) politiques pensent au-delà de leur mandat, généralement de courte durée. Aux politiques de proposer des solutions crédibles et pas à l’emporte-pièce.

                                  Voilà quelques éléments qui peuvent aider à revoir son jugement le cas échéant sur l’Union européenne.

                                  Bonne année à tous.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès