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Cette Europe de demain que l’Allemagne construit en aggravant la crise de l’Euro

La crise de l’Euro s’aggrave d’autant plus que nous sommes en périodes d’incertitudes économiques et que l’UE est dans l’incapacité de décider rapidement. Et pourtant, à regarder de plus près, on constate que derrière les lenteurs de l’Europe c’est toute l’Europe allemande de demain qui se met, patiemment, en place.

Une Europe portant un PIB deux fois supérieur à celui de la Chine ; à qui, pourtant, elle demande de l’aide. Un euro qui résiste ; au moins face au dollar, tout autant, si ce n’est plus mal en point que lui. Un psychodrame long de plusieurs mois autour de la faillite, éventuelle, de l’un des 17 membres de la zone euro ; là où les Etats-Unis comptent près de 32 états en quasi faillite.

Les éléments de la crise de l’Euro s’entassent et ne cessent de désarçonner les observateurs. A cela une raison : le mal est identifié, et pourtant il n’a toujours été éradiqué. De l’avis de tous il peut être circonscris, d’autant que les solutions, en particulier du coté de la redéfinition des prérogatives de la BCE, existent. Et pourtant l’Europe plonge, tout à la fois victime d’une conjonction d’accidents et de sa propre lenteur à décider.

Les raisons « égoïstes » au problème

Preuve, s’il en fallait, d’une crise de la zone euro touchant beaucoup plus à des données institutionnelles, politiques, voire nationalistes qu’autre chose. Car à bien y regarder nous pourrions dire que le problème institutionnel touchant à une inadaptation des instruments de décision transforme le problème en imbroglio politique. Français et allemands, profiteurs des tares de l’ancien système, qu’on le veuille ou non, se comportant en enfant capricieux se faisant tirer l’oreille pour enfin agir.

Attitude d’autant plus coupable et duplice de la part des deux « grands » de la zone euro qu’ils seront bientôt en période d’élection, ce qui politise, au mauvais sens du terme, d’autant les données du problème. Enfin ultime ressort à cette incapacité à prendre les bonnes décisions : les éternels jeux de domination intra européens vieux de presque deux siècle entre une France cherchant, avec ses modestes moyens, la concurrence avec une Allemagne, sûre de sa force et de son triomphe à plus long terme.

D’une incapacité d’ordre institutionnel le problème est, in fine, devenu le biais par lequel l’Allemagne pense les termes de sa plus entière domination sur l’Europe unifiée.

Vers une Europe immanquablement allemande

Les « projets » de sortie de crise tels qu’envisagés par Angela Merkel l’attestent. Avec au passage un petit jeu archi risqué de la part du leader de la CDU : refuser les solutions d’aide « d’urgence » permettant de soulager, momentanément, les pays de la zone euro attaqués par les marchés, pour viser beaucoup, beaucoup plus grand. Le refus allemand d’assister à la transformation de la BCE en vraie banque centrale assimilable à un préteur de dernier recours n’est pas le signe d’une incompétence allemande mais la première étape de quelque chose de très ambitieux : la création d’une autre union européenne, plus germanisée et essentiellement centrée sur la zone euro. Et ce aux conditions que posera l’Allemagne.

Le pouvoir allemand procède méthodiquement à la mise en place de son grand projet. Pour cela il lui faut marginaliser la Grande-Bretagne comme rarement celle-ci aura eu à le connaitre dans son histoire. Mais prudente l’Allemagne avance par étapes. A la première d’entre elles, qui consiste à forcer ses partenaires à adopter le point de vue allemand dans le problème des dettes souveraines grecque, portugaise et irlandaise correspondront deux autres étapes.

Tout d’abord l’espoir de voir se créer, d’ici à fin 2012, une sorte de commissariat européen au budget investi de pouvoir très contraignant en matière de contrôle budgétaire sur les états (possibilité d’annuler les budgets en déséquilibre, voire possibilité de poursuite devant la Cour de justice de l’UE).

Ensuite la mise en place dès fin 2012 d’une véritable politique fédérale, permettant, selon le point de vue allemand, d’acter un vrai saut qualitatif et non plus quantitatif. Bref il s’agira pour l’Allemagne de placer le continent sous sa domination en inversant le sens des priorités qui jusqu’à présent règne sur le continent. Depuis plusieurs années l’Europe privilégie l’élargissement sur l’approfondissement. Pour s’imposer à tous l’Allemagne devra faire le contraire.

C’est ce qu’elle fait. Au risque d’aggraver la crise actuelle.

Grégory VUIBOUT


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8 réactions à cet article    


  • Walkyries Walkyries 30 novembre 2011 09:35

    Mon bon monsieur, il est temps de prendre votre quart sur la ligne maginot.


    • bigglop bigglop 1er décembre 2011 00:45

      Bonsoir,
      Arrêtons-nous de parler de Sarkozy, de Merkel, deux arbres qui cachent la forêt des vrais « décideurs », dirigeants de l’Europe en ouvrant le lien du blog d’un professionnel de la finance :

      http://www.renovezmaintenant67.eu/i...

      Mettez-le dans vos favoris, car il y a de la matière et de l’information fiable



    • MME MERKEL EST T ELLE AUSSI DE CONFESSION JUIVE ,,, ????

      ON COMPRENDRAIT MIEUX LA MISE EN PLACE DE L’ ORDRE MONDIAL DU FRIC           LE SENILE
      DAVID ROCKFELLER...ALTER EGO DU SENILE DU VATICAN , un des entremetteurs de la chute du communisme..............................MORALE :

      si cela échoue,,,,,,,,,,,,,, ???????????????? LE CAPITALISME N ’AURA PAS SURVECU

      LONGTEMPS.....AU COMMUNISME.......................LE DIEU FRIC ATTEND SON TOUR..........


      • Daniel D. Daniel D. 30 novembre 2011 12:27

        La faute a l’Allemagne ? c’est eux les marchés ? c’est eux notre dettes ? vous êtes complétement largué mon pauvre ami.

        L’Europe ne seras pas Allemande, ni Française, l’Europe vas s’écrouler, et nos dirigeants qui parlent de se faire une ptite Europe en pti comité des plus forts le savent bien, et tentent de sauver les meubles... enfin pas ceux des peuples, mais ceux des banques et des profiteurs du système actuel (politiques, médias aux ordres, finance et grosses entreprises)

        Inutile de nous faire le coup de la faute aux allemands, Merckel demande l’avis a son peuple ELLE, et en plus de cela elle ne souhaite pas être le pigeon de l’histoire alors que tout le monde connais le role de moteur du Sarkonazy dans tout les mauvais coups et toute les mauvaises idées...

        Dans votre descriptif personnel vous écrivez « cireur de pompes », il semblerais que vous ayez trouvé de nouvelles pompes a cirer et celles ci sont en trop piteux état pour que vous arriviez a leur redonner un éclat quelconque.

        Daniel D.


        • fr_lh 30 novembre 2011 14:33

          Si ça peut marginaliser la Grande-Bretagne, c’est déjà ça de pris !  :->


          • kev46 kev46 30 novembre 2011 14:45

            Les allemands sont les pions masqués des américains au sein de la zone euro.

            On se dirige bel et bien vers une europe plus fédérale sous contrôle allemand elle même sous large influence américaine.

            Sarko et Hollande étant pro américain, la france est perdue !


            • c.d.g. 30 novembre 2011 15:25

              La RFA defend ses interets en europe comme tous les autres pays.
              Un peu moins d ailleurs car la RFA est contributeur net au budget (elle paie plus qu elle recoit et contrairement a la grand bretagne n a jamais demande une ristourne)

              Les allemands acceptent de payer (car il faut pas se faire d illusion, c est les contribuables qui vont payer pour les grecs) mais ils ne veulent pas que ca devienne une habitude
              Les grecs profitent des subventions europeennes depuis 30 ans et qu en on t ils fait : rien
              Les irlandais sont subventionnes par la meme europe, ce qui leur permet de mener une concurrence fiscale contre les pays qui la finance

              n est il pas normal que quelqu un dise stop ?
              n est il pas normal que celui qui paie controle ce qui est fait de ses euros ?


              • Mahler 30 novembre 2011 20:46

                 En tout cas, ce que l’on remarque sur l’Union européenne c’est que loin de promouvoir l’Harmonie entre les peuples ont voit avec la crise que les grecs et les allemands deviennent les grands méchants de l’Histoire.

                Après reprocher à l’Allemagne de vouloir mettre l’Europe sous sa coupe, bein c’est un peu le problème de l’Union européenne, des pays qui ont rien avoir entre eux, donc fallait s’y attendre en rentrant dedans mais les biens pensant se gargarisent de la sois disant Union des peuples(Des marchés plutôt). Après l’Allemagne est dans la main des américains tout comme l’UE, tout ça est prévisible, le Nouvel Ordre mondial se met en Place.

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