Comment Poutine influence l’Europe
Le samedi 18 août 2018, la chancelière allemande Angela Merkel a reçu le président russe Vladimir Poutine au château de Meseberg, au nord de Berlin. La dirigeante de la République Fédérale d’Allemagne recevait le président russe pour la première fois depuis l’invasion de Crimée par Moscou[1]. La Syrie, l’Ukraine, le dossier iranienne et le pipeline Nordstream 2, voilà les sujets les plus sensibles de cette rencontre qui dura quand même plus de 3 heures. On pourrait considérer cette rencontre comme un rapprochement ou une tentative d’établir un dialogue stable et constructif entre l’Europe et la Russie. Il faut souligner que cette dernière fait face à beaucoup de problèmes économiques actuellement : les sanctions internationales, le prix assez bas de produits pétroliers et comme conséquence un taux bas de croissance réelle du PIB[2] et la faiblesse du rouble[3], etc. Tout ceci signifie que la Russie doit être intéressée par cette rencontre mais qu’est-ce qu’on a pu voir à Meseberg ?
Tout d’abord, Mme Merkel a dû patienter une demi-heure pour enfin voir apparaître son homologue russe car il était retenu en Autriche pour le mariage de la ministre des affaires étrangères, Karin Kneissl, « une visite privée » comme il a expliqué aux journalistes peu après. Mais attend ! C’est comment ça ? En bonne logique tout devrait être le contraire ! Le président russe devrait arriver à la réunion à l’heure ou même avant la leadeur allemande. Ce serait un signe positif pour les européens et une bonne note pour les pourparlers… Qu’est-ce que lui permet de se comporter de cette manière ? Son rôle incontournable dans la résolution de questions comme la crise migratoire en Europe, la construction du gazoduc Nordstream 2 , l’accord sur le nucléaire iranien, les crise en Syrie et en Ukraine et peut-être aussi sa certitude d’être au pouvoir depuis des années et de parvenir à un accord avec les dirigeants suivants ? Un peu de tout, quant à moi… Quand même, à la veille de la rencontre avec Poutine à Meseberg, la chancelière allemande a dit souhaiter « les bonnes relations avec la Russie »[4]. Le président russe, de son côté, a confirmé sa volonté de prendre soin de son « client » allemand.
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