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Accueil du site > Actualités > Europe > Contre-histoire de la Construction Européenne en 16 citations

Contre-histoire de la Construction Européenne en 16 citations

Voici une petite sélection de citations des années 1940 à nos jours, toutes trés lourdes en implications, et toutes à contre-courant de l'histoire officielle ainsi que des traitements médiatiques de cette question. Je me suis abstenu de faire un commentaire et ai préféré laisser ces citations telles quelles afin qu'il ne puisse y avoir de procés sur l'interprétation ou la subjectivité.

 

Les pays du nord de l’Europe – Groenland, Islande, Grande-Bretagne, Norvège, Danemark, Suède...– n’ont pas adopté l’euro, à part la Finlande. Aucun de ces pays n’a rejoint l’euro. Et comparativement, ces pays s’en sont mieux tirés, économiquement, pendant ces années qui ont suivi la crise de 2008, que les pays de la zone euro, Allemagne exceptée.

Il est donc difficile d’arguer aujourd’hui que l’adhésion à l’euro est une condition indispensable à la réussite économique. Pour ma part, je ne vois pas d’argument nouveau qui justifierait l’adhésion de l’Islande à l’euro.

Ólafur Ragnar Grímsson, élu cinq fois Président de l'Islande, en Févrirer 2013. [1]

 

Si elle devait quitter la zone Euro, elle retrouverait probablement sa compétitivité, et la Grèce pourrait alors se remetre sur pieds.

Anders Borg, Ministre de l'Economie Suédois, en Octobre 2012 [2]

 

Ce qui n’était pas prévu, c’est que les peuples puissent refuser ce que proposent les gouvernements.

Michel Rocard, International Herald Tribune, en Juillet 1992

 

Oui, pour aller de l’avant dans les conquêtes sociales, il n’est d’autre avenir que la Constitution de l’Europe.

Julien Dray, Assemblée nationale, Mai 1992

 

Le traité de Maastricht agit comme une assurance-vie contre le retour à l’expérience socialiste pure et dure.

Alain Madelin à Chalon-sur-Saône, Septembre 1992

 

Si le Traité était en application, finalement la Communauté européenne connaîtrait une croissance économique plus forte, donc un emploi amélioré.

Valéry Giscard d’Estaing, RTL, Juillet 1992

 

Le traité d’union européenne se traduira par plus de croissance, plus d’emplois, plus de solidarité.

Michel Sapin, ministre socialiste des finances, Le Figaro, Aout 1992

 

Le Groupe Bilderberg a aidé à la création de l'Euro dans les années 1990

Etienne Davignon, Mars 2009, ancien président du Groupe Bilderberg.[3]

 

Les Etat-Unis ont en réalité bien plus soutenu la construction Européenne que les Européens ne l'ont fait eux-memes. C'est très inhabituel pour une puissance hégémonique, pour reprendre un terme scientifique, d'essayer de construire un second centre, si vous voulez, dans sa sphère d'influence, mais les USA l'ont fait pendant de nombreuses décennies.

Geir Lundestad, Commission Nobel, dans un entretien à l'Université de Berkeley le 20 Septembre 2005.[4]

 

L'euro ne remplacera jamais le dollar et sera toujours une illusion technocratique. Pourquoi ? Parce que les travailleurs européens ne sont pas assez mobiles, qu’il y a trop de blocages économiques et que les nombreuses différences culturelles entre les pays européens sont insurmontables. Un jour, l’adoption de cette monnaie « contre nature » coûtera cher aux pays européens ».

Milton Friedman en 2002, prix Nobel d'Economie.

 

Je me suis comporté en dictateur pour faire adopter l'euro

Helmut Kohl, ancien chancelier Allemand, dans un entretien en 2002.[5]

 

L'entrée de la drachme grecque dans le mécanisme de change témoigne de l'attractivité de la future zone euro et de la crédibilité du processus d'ajustement économique dans lequel la Grèce s'est engagée avec détermination. Ceci favorisera la convergence entre l'économie grecque et celle des autres États membres. Pour les partenaires de la Grèce, notamment pour les entreprises, cette appartenance de la drachme au mécanisme de change facilitera le développement des relations économiques et commerciales.

Communiqué de presse de Dominique Strauss-Kahn, minitre de l'économie, le 16 mars 1998 à l'ocassion de l'entrée de la Drachme dans le mécanisme de change européen. [6]

 

L’euro nous apportera plus de choix dans nos achats, des prix plus bas, de nouvelles parts de marché, de nouvelles possibilité d’investissement et donc d’emplois. Il nous apportera plus de stabilité dans un monde incertain, plus de force face aux grands poles économiques ou politiques, qui existent ou se développent sur la planète.

Jacques Chirac, voeux de 1998.[7]

 

Alain Peyrefitte : –  Il y a une conviction répandue dans les esprits, surtout dans la jeunesse, c’est que, sans l’Europe, la France ne seraplus rien .

Charles de Gaulle : –  Il est possible que la fin du Marché commun, ce soit justement la fin de ce mythe. Ce serait heureux : il a été forgé par les fumistes qui ont voulu faire croire à l’Europe supranationale.

Conversation rapportée par Alain Peyrefitte dans "C'était de Gaulle".

 

Une note des "Affaires Européennes" datée du 11 Juin 1965, recommande au vice-président de Conseil Economique de l'Europe, Robert Marjolin, de poursuivre discrétementl'idée d'une union monétaire. Elle recommande de supprimer tout débat jusqu'au point ou "l'adoption de telles mesures deviendrait de fait, inévitable".

Selon des archives Américaines déclassifiées en 2000 et rapportées par le Telegraph Anglais.[8]

 

Rien ne pourrait m'être plus agréable que d'apprendre que les états d'Europe occidentale ont décidé d'unir dans une ville d'Europe, disons à Luxembourg, des délégués responsables avec le mandat de rédiger le règlement constitutionnel de l'Europe, de désigner la capitale et qu'à partir du 1er janvier l'Europe occidentale fonctionnera comme fédération .. ? Aucune autre décision ne pourrait mieux nous aider dans la tâche que nous poursuivons !

Entretien avec le général Eisenhower dans Match, le 27 Octobre 1951.[9]

 

Il faut se résoudre à conclure que l’entente est impossible avec lui ; qu’il est un ennemi du peuple français et de ses libertés ; qu’il est un ennemi de la construction européenne et qu’en conséquence, il doit être détruit dans l’intérêt des français.

Jean Monnet à propos de de Gaulle, dans une correspondace avec Harry Hopkins de la Maison Blanche, le 6 mai 1943.

 

 

[1] http://www.rue89.com/2013/02/28/le-president-islandais-trop-de-banques-cest-une-mauvaise-nouvelle-240109

[2] http://www.thelocal.se/43790/20121013/#.UWaPhLG8Zv4

[3] http://euobserver.com/political/27778

[4] http://globetrotter.berkeley.edu/people5/Lundestad/lundestad-con2.html

[5] http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/germany/9981932/Helmut-Kohl-I-acted-like-a-dictator-to-bring-in-the-euro.html

[6] http://www.minefi.gouv.fr/fonds_documentaire/archives/communiques/c9803164.html

[7] http://www.youtube.com/watch?v=u8xqBEg89Og

[8] http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/1356047/Euro-federalists-financed-by-US-spy-chiefs.html

[9] consultable sur http://www.u-p-r.fr/actualite/france-europe/precisions-sur-lentretien-donne-par-le-general-americain-eisenhower-a-paris-match-le-27-octobre-1951


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25 réactions à cet article    


  • ZEN ZEN 12 avril 2013 10:19

    Il faut se résoudre à conclure que l’entente est impossible avec lui ; qu’il est un ennemi du peuple français et de ses libertés ; qu’il est un ennemi de la construction européenne et qu’en conséquence, il doit être détruit dans l’intérêt des français.

    Jean Monnet : c’était lui qui était derrière le fusil à lunette au Petit-Clamart ?

    • njama njama 12 avril 2013 13:19

      Jean Monnet ou la Maison Blanche ...


    • Aldous Aldous 12 avril 2013 21:57

      Jean Monnet voulait l’union de la France avec la Grande Bretagne en 1940.


      Jean Money ?

    • baldis30 14 avril 2013 21:25

      Jean Monnet ET la Maison Blanche ..... : bonnet blanc et blanc bonnet


    • gaijin gaijin 12 avril 2013 11:03

      merci pour ce moment d’humour
      ma préférée :
      " L’euro nous apportera plus de choix dans nos achats, des prix plus bas, de nouvelles parts de marché, de nouvelles possibilité d’investissement et donc d’emplois. Il nous apportera plus de stabilité dans un monde incertain, plus de force face aux grands poles économiques ou politiques, qui existent ou se développent sur la planète."

      il n’ y a continuer a voter pour être gouvernés par des gens qui confondent prévoir et fantasmer ........


      • Hermes Hermes 12 avril 2013 12:45

        Pas sur qu’ils fantasment réellement, mais ils s’y entendent pour FAIRE fantasmer.

         smiley


      • Relladyant Relladyant 12 avril 2013 12:50

        Eh oui... la politique est l’un des rares champ des activités humaine ou la faute grave permet la promotion plutot que l’interdiction de pratiquer comme ce serait le cas pour un chirurgien ou un pilote d’avion de ligne.


      • Bernard Pinon Bernard Pinon 12 avril 2013 11:23

        On pourrait ajouter à ces citations celle de Jacques Delors dans ses mémoires, qui dit que l’Union Européenne est une forme de « despotisme éclairé ».

        Question : qui tient la chandelle ?

        • Aldous Aldous 12 avril 2013 21:59

          Au royaume des ténèbres le despote se croit eclairé.


        • ChatquiChouine ChatquiChouine 13 avril 2013 15:26

          Jacques Delors, inspiré peut-être par les propos de M. Tommaso Padoa-Schioppa, diplomé du MIT, ministre de l’économie et des finance sous Prodi et qui fut membre du directoire central de la banque européenne, je cite :

          "La construction européenne est une révolution, même si les révolutionnaires ne sont pas des conspirateurs blêmes et maigres, mais des employés, des fonctionnaires, des banquiers et des professeurs (…) L’Europe s’est formée en pleine légitimité institutionnelle. Mais elle ne procède pas d’un mouvement démocratique (…) Entre les deux pôles du consensus populaire et du leadership de quelques gouvernants, l’Europe s’est faite en suivant une méthode que l ’on pourrait définir du terme de despotisme éclairé".

          Notez bien que, si l’on remonte un peu plus loin dans l’histoire, il est possible de trouver plus trash comme citations, par exemple :

          « La solution à nos problèmes économiques...une union douanière, un marché libre, un système bancaire et des taux de change stables en Europe vers une union monétaires »
          Hermman Göring Juillet 1940

          ou encore :

          « Il faut parfois être prêt à subordonner ses intérêts à ceux de la communauté européenne. »
          Walther Funk, ministre des finances de Hitler, 1941

          mais aussi :

          « Nous devons former une Europe qui ne doit pas se saigner en vain en querelles intestines, mais former un ensemble uni. Elle recouvrira son rang dans le monde, plus riche, plus forte et plus civilisée. Les tensions nationales et les égoïsmes perdront leur signification dans une Europe librement organisée sur une base fédérale. La globalisation d’ensembles économiques et politiques plus vastes »
          Vidkun Quisling, le Pétain norvégien, 1942.

          Et pour ceux que ça intéressent, ils pourront en lire quelques autres ici.

          Je ne vous cache pas que, lorsque l’on traite de « facho » tout propos visant à discréditer ce « machin » qu’est la construction européenne, je me marre.


        • baldis30 14 avril 2013 21:30

          par tradition et respect de la mémoire , le terme de « machin » est réservé à l’ONU ; pour l’Ue c’est le « truc » .
          Drole de truc :
          possède tout les pouvoirs,
          n’est responsable devant personne,
          n’est pas élue ...

          l’ensemble anti-démocratique délégué par des nations démocratiques... cherchez l’erreur !
          ni staline ni adolf n’avaient rêvé mieux !


        • SergePietr 12 avril 2013 14:24

          On se doit également d’ajouter, à l’adresse de l’auteur, cet élément de langage pratiqué constamment par les médias français : « Avec un tel article, n’avez-vous pas peur de faire le jeu du FN ? ».


          • njama njama 12 avril 2013 14:26

            Merci pour cet €uroflorilège assez décousu

            La citation qui sort du lot, c’est la dernière (la seule des années 40) «  Jean Monnet / de Gaulle / la Maison Blanche, le 6 mai 1943 ».

            Il y a déjà là de quoi battre en brêche l’idée reçue que l’Europe est sortie de WW2. Était-elle dans sa genèse un projet atlantiste ? Rien n’est moins sûr, mais on ne peut négliger l’influence idéologique politique de l’Etat fédéral US.
            Jean Monnet fût-il un père putatif de l’Europe, celui qu’on croit être le père, quoiqu’il ne le soit pas ?

            Ce qui est certain c’est qu’en Europe, avant même l’année 39 des idées fédéralistes étaient dans l’air du temps, pour combattre les « égoïsmes nationaux », et l’Etat nation reconnu coupable de tous les fascismes, et accusé de toutes les guerres, et désordre sociaux.

            L’Europe n’est pas un produit de la guerre, bien que le Conseil de l’Europe a été fondé le 5 mai 1949 par le Traité de Londres, elle s’est construite pendant la guerre.

            Après les deux conférences en septembre 1946 à Hertenstein en Suisse, et en octobre de la même année à Luxembourg, les fédéralistes décident de fonder l’Union européenne des fédéralistes. Et ils créent enfin l’UEF (Union européenne des fédéralistes) en décembre 1946 à Paris.
            Elle regroupe plusieurs initiatives issues notamment de la résistance, ayant pour objectif de créer une fédération européenne, notamment : le Mouvement Fédéraliste Européen créé au lendemain de la chute de Mussolini à Milan, du 27 au 29 août 1943, notamment sous l’impulsion de l’opposant Altiero Spinelli. - le Comité français pour la Fédération européenne créé à Lyon par des membres du groupe « Francs-tireurs » en juin 1944.
            http://fr.wikipedia.org/wiki/Union_des_f%C3%A9d%C3%A9ralistes_europ%C3%A9ens

            Le pape Pie XII approuvera l’idée (en prêchant un peu pour sa paroisse)
            Allocution de S.S. Pie XII aux congressistes de l’Union Européenne des Fédéralistes
            (Castelgandolfo, 11 novembre 1948)
            http://www.pro-europa.eu/fr/index.php/espace/25-allocution-de-s-s-pie-xii

            Le Manifeste de Ventotene, écrit en juin 1941 et ayant pour titre complet « Pour une Europe libre et unie. Projet de manifeste », est un texte précurseur de l’idée de fédéralisme européen.

            Le manifeste de Ventotene (1941) : acte de naissance du fédéralisme européen

            « Le Manifeste de Ventotene reste aujourd’hui méconnu du grand public. On peut pourtant y trouver une inflexion importante de la pensée fédéraliste qui lui permet de s’adapter à un objectif politique renouvelé, renouvellement qui pousse les auteurs à tourner le dos au militantisme classique dont ils étaient acteurs avant la guerre (Spinelli était communiste, Rossi libéral et Colorni socialiste) »

            Le texte lui-même, assez court (24 p.), se partage en trois moments forts : « la crise de la civilisation moderne », où les auteurs critiquent les États-nations devenus États-Molochs, « faiseurs de soldats » et briseurs des libertés individuelles. Face à cette « crise », la solution préconisée consiste à adopter une attitude radicale qui vise à détruire le carcan national, trop étroit, au profit de l’ « unité européenne » garantie par une constitution.

            « Créer un nouveau système exige de détruire l’ancien, et d’agir vite car les chances du fédéralisme sont envisagées sur le court terme. Le Manifeste de Ventotene est en effet l’illustration même de ce que la Seconde Guerre mondiale a pu représenter pour ceux qui voulaient changer les règles traditionnelles de la politique : l’occasion de refaire à neuf, de rompre avec des siècles de disputes byzantines et de sentiment de supériorité – bref, de mettre fin à une sclérose généralisée. On retrouve bien dans le Manifeste l’idée qui va être, pendant toute l’après-guerre, celle des fédéralistes : la Fédération européenne est le résultat de notre faiblesse devenue évidente, et en même temps sa solution. »

            http://www.cairn.info/revue-guerres-mondiales-et-conflits-contemporains-2005-1-page-69.htm

            du même auteur Bertrand Vayssière, article plus développé : LES ORIGINES ITALIENNES DU FEDERALISME EUROPEEN PENDANT LA SECONDE GUERRE MONDIALE
            http://halshs.archives-ouvertes.fr/docs/00/74/92/41/PDF/JEIH.pdf


            • Le péripate Le péripate 12 avril 2013 14:45

              Je note que Friedman était contre l’euro, qu’il est décrit comme un admirateur de Pinochet par la scientifique de très haute volée NAOMI KLEIN dans « La tragédie du chocolat » (en vente dans toutes les bonnes librairies) et que donc ceux qui sont contre l’euro sont pour Pinochet.


              CQFD

              • emphyrio 13 avril 2013 18:20

                Toi tu devrais bosser à la télé


              • BA 12 avril 2013 14:46

                Vous vous rappelez toutes les belles promesses au moment du référendum sur le traité de Maastricht ?

                 

                - « Si le traité était en application, finalement la Communauté européenne connaîtrait une croissance économique plus forte, donc un emploi amélioré. » (Valéry Giscard d’Estaing, 30 juillet 1992, RTL)

                 

                - « L’Europe est la réponse d’avenir à la question du chômage. En s’appuyant sur un marché de 340 millions de consommateurs, le plus grand du monde ; sur une monnaie unique, la plus forte du monde ; sur un système de sécurité sociale, le plus protecteur du monde, les entreprises pourront se développer et créer des emplois. » (Michel Sapin, 2 août 1992, Le Journal du Dimanche)

                 

                - « Maastricht constitue les trois clefs de l’avenir : la monnaie unique, ce sera moins de chômeurs et plus de prospérité ; la politique étrangère commune, ce sera moins d’impuissance et plus de sécurité ; et la citoyenneté, ce sera moins de bureaucratie et plus de démocratie. » (Michel Rocard, 27 août 1992, Ouest-France)

                 

                - « Les droits sociaux resteront les mêmes – on conservera la Sécurité sociale –, l’Europe va tirer le progrès vers le haut. » (Pierre Bérégovoy, 30 août 1992, Antenne 2)

                 

                - « Pour la France, l’Union Economique et Monétaire, c’est la voie royale pour lutter contre le chômage. » (Michel Sapin, 11 septembre 1992, France Inter)

                 

                - « C’est principalement peut-être sur l’Europe sociale qu’on entend un certain nombre de contrevérités. Et ceux qui ont le plus à gagner de l’Europe sociale, notamment les ouvriers et les employés, sont peut-être les plus inquiets sur ces contrevérités. Comment peut-on dire que l’Europe sera moins sociale demain qu’aujourd’hui ? Alors que ce sera plus d’emplois, plus de protection sociale et moins d’exclusion. » (Martine Aubry, 12 septembre 1992, discours à Béthune)

                 

                - « Si aujourd’hui la banque centrale européenne existait, il est clair que les taux d’intérêt seraient moins élevés en Europe et donc que le chômage y serait moins grave. » (Jean Boissonnat, 15 septembre 1992, La Croix)


                • clercobscur 12 avril 2013 14:57

                  Il manque ma préférée :

                  Bernard Kouchner à Tour le 08/09/1992 : « Avec Maastricht, on rira beaucoup plus »


                  • Dupont Georges Dupont Georges 12 avril 2013 14:57

                    « Ce qui n’était pas prévu, c’est que les peuples puissent refuser ce que proposent les gouvernements. »


                    Bah, ils ont vite trouvé la solution. Si un peuple dit non, ben on s’en fout on fait ce qu’on veut quand même.

                    Une belle bande de tartuffes.

                    • Ricquet Ricquet 12 avril 2013 15:17
                      L’idée des citations est bonne, mais c’est décousu...
                      Quel est le message ?
                      J’en profite tout de même pour glisser celle-ci tirée d’une vidéo récente de F.A. et reprenant les propos de Geir Lundestad, (directeur de l’ Institut Nobel de Norvège), et qui dit : 

                      « Les États-Unis ont promu l’intégration européenne beaucoup plus fortement que les Européens ne l’ont fait eux-mêmes. Il est très inhabituel pour une puissance hégémonique, pour user d’un terme de la science politique, d’essayer vraiment de bâtir un second centre, si vous voulez, à l’intérieur même de sa sphère d’influence. Mais c’est clairement ce qu’ont fait les Etats-Unis depuis de nombreuses décennies.

                      Les Etats-Unis avaient des raisons très puissantes pour promouvoir l’intégration européenne. Il s’agissait d’étendre le modèle américain. C’est la façon dont les Etats-Unis sont organisés, et c’est donc la façon dont ils ont pensé que l’Europe devrait être organisée.

                      Un système fédérale d’entités beaucoup plus Importantes. »


                      • njama njama 12 avril 2013 16:10

                        @ Ricquet

                        Oui, peut-être l’ont-ils promue en coulisses, mais pas avant qu’elle n’émerge politiquement.

                        Le Conseil de l’Europe créé en 1949 apparaît comme une organisation politique parallèle, supranationale, constituée sans légitimité ni populaire (Constituante) qui regroupe 47 Etats membres, c’ est une organisation gouvernementale avec des organes statutaires, le Comité des Ministres (composé des ministres des Affaires étrangères) ,et l’Assemblée parlementaire (composée de 321 membres et de 321 suppléants élus ou désignés par les parlements nationaux).

                        Le mot Europe c’est le mouvement romantique allemand qui le premier y fait référence, au mépris de toute analyse historique. Novalis ( Friedrich von Hardenberg) écrit L’Europe et la Chrétienté en 1826 ... dans lequel il réhabilite le Moyen Âge d’avant Luther et rêve d’un retour à l’âge d’or dans une Europe purifiée par la foi retrouvée.
                        Hegel fait aussi allusion à l’Europe, médiévale, par rapport à la chrétienté aussi, mais comme un ensemble dépassé.

                        L’Union paneuropéenne internationale a été fondée au lendemain de la Première Guerre mondiale, en 1926 à Vienne, par le comte Richard Coudenhove-Kalergi qui a publié en 1923 son livre-manifeste Paneuropa où il préconise la création d’une union des États européens.

                        Dès 1922, il crée le mouvement pour les Etats Unis d’Europe ou mouvement paneuropéen. Le secrétariat du mouvement s’installe à Vienne à la Hofburg en 1924. Il publie un mensuel, Paneuropa. Des sections nationales sont organisées sur tout le continent européen dès 1925. Le premier congrès du mouvement a lieu à Vienne en 1926. Adhèrent alors au mouvement des politiques et intellectuels de premier plan : Joseph Caillaux, Aristide Briand, Albert Einstein, Heinrich et Thomas Mann, Edouard Herriot, Louis Loucheur, Paul Boncour, Jules Romain, Paul Valéry, Paul Claudel, Winston Churchill, Bernard Shaw. Plusieurs organismes paneuropéens voient le jour dans les années 1930.

                        Coudenhove se réfugie en France où il est fait citoyen français en août 1939 après les interventions de Paul Reynaud et de Georges Mandel. Fuyant l’avancée allemande, il se réfugie ensuite aux Etats-Unis. Il crée un séminaire « l’Europe fédérale de l’après guerre » à l’université de New-York.

                        Le 5e congrès paneuropéen se tint en 1943 à New York. Churchill envoya un message par lequel il demandait la création du conseil de l’Europe.

                        Coudenhove rentre en Europe après la fin de la guerre et fonde l’union parlementaire européenne dont le premier congrès se réunit à Gstaad, en Suisse, ville siège du mouvement depuis 1946.Bien que non parlementaire, il en est le secrétaire général.
                        http://archives.strasbourg.fr/site_europe/html/coudenhove.htm

                        Le Drapeau de l’Union paneuropéenne internationale ICI ressemble d’ailleurs très fort au Drapeau européen, le symbole des Croisés en moins.

                         


                      • Mmarvinbear Mmarvinbear 13 avril 2013 14:23

                        Les pays du nord de l’Europe – Groenland, Islande, Grande-Bretagne, Norvège, Danemark, Suède...– n’ont pas adopté l’euro, à part la Finlande. Aucun de ces pays n’a rejoint l’euro. Et comparativement, ces pays s’en sont mieux tirés, économiquement, pendant ces années qui ont suivi la crise de 2008, que les pays de la zone euro, Allemagne exceptée.


                        Le Groenland n’a pratiquement pas d’ économie, c’est un désert de glace. 

                        L’ Islande a tout misé sur le secteur bancaire qui s’est effondré. La dette publique islandaise est une des plus élevée et le peuple islandais un des plus endetté.

                        La Grande-Bretagne bénéficie encore du pétrole de la mer du Nord, qui est en voie de tarissement. Le pays a misé sur la finance, sacrifiant ce qui restait de son industrie. L’économie anglaise n’est désormais plus en mesure d’adhérer à l’Euro car elle ne remplit aucun critère ou presque, tout repose sur le mirage financier. Pareil pour la Norvège.



                        • Mmarvinbear Mmarvinbear 13 avril 2013 14:25

                          Petite précision : Grimsonn n’a été élu que trois fois. Son mandat a été prolongé deux fois faute de candidats adverse. 


                        • baldis30 14 avril 2013 21:37

                          l’Islande comme l’Argentine , ont soigneusement écouté le FMi, la BM et puis ils ont tenu compte de leurs avis :
                          ils ne savaient pas ce qu’il fallait faire ,

                          mais au moins ils savaient ce qu’il ne fallait pas faire ,

                          et dans les deux cas cela semble fonctionner parfaitement .


                        • njama njama 13 avril 2013 18:09

                          Histoire secrète de l’Union européenne
                          http://www.voltairenet.org/article14369.html

                          L’idéologie européenne

                          Courte genèse des fondements philosophiques de l’Idéologie européenne
                          mai 2008, par Aymeric Monville
                          [...]
                          Toute erreur, dit Spinoza, est un déplacement. Ainsi, l’animal appelé chimère est un ensemble fictif d’éléments réellement existants. Il en va de même pour l’Europe des eurobéats. À un certain niveau d’abstraction (et l’Idéologie européenne est l’abstraction même, une idéologie non seulement contre-révolutionnaire mais véritablement « contre-historique »), nous ne trouvons plus les mensonges grotesques, les erreurs factuelles que nous avons dénoncés. Nous ne trouvons que des appels aux grands principes. Lesquels ne sont finalement qu’une forme du mensonge par omission.

                          L’omission la plus grave, c’est la portée de la Révolution française en Europe, qui a vu l’affirmation de la République et d’une idée de la Nation fondée sur le progrès. De Novalis à Habermas, c’est, à travers l’Idéologie Européenne, le même compte qui se règle avec la Révolution. Tous deux participent d’une volonté que l’histoire s’arrête en chemin, qu’il n’y ait plus de politique, qu’elle soit enfin, selon le mot d’Enzensberger qualifiant Angela Merkel, confiée à une « ménagère ». Pour Novalis, cela s’incarne dans un projet conservateur classique. Pour Habermas, il s’agit d’entériner la réduction de la politique à de vagues compensations social-démocrates. Au combat politique doit succéder la négociation dialogique, la compétition régulée, le débat rationnel entre intérêts divergents afin de « civiliser le capitalisme » [1]. Projet qui s’accompagne d’une démission devant le fait accompli de l’impérialisme (qu’Habermas appelle mondialisation). Habermas va jusqu’à déclarer, en s’en réjouissant, que « les conditions économiques qui se sont transformées sous l’effet de la mondialisation interdisent à l’Etat national toute intervention sur les ressources fiscales. » [2] La social-démocratie allemande teintée de paternalisme bismarckien et d’un soupçon de football serait donc le modèle universel, l’horizon indépassable.
                          [...]
                          Ici, à la négation du rôle de l’Etat-nation (de Novalis à Habermas), succède la négation du conflit social au sein de l’Etat-nation. On sait très bien que le suffrage universel en France est le produit d’une lutte centenaire entre la bourgeoisie et les travailleurs, que l’embryon de Sécurité sociale introduit par Bismarck résultait de la pression du Parti Social-démocrate, qui n’avait pas encore de social que le nom. De plus, comment imaginer cette force relative de ce parti allemand par rapport aux Français sans prendre en compte le facteur de la répression de la Commune de Paris outre-Rhin ? Quant aux droits individuels anglais, on sait bien qu’ils résultent d’une des plus grandes révolutions modernes. Qui plus est, les progrès démocratiques en Europe résultent eux-mêmes de la pression qu’exerçait le monde socialiste sur la bourgeoisie capitaliste occidentale. Il n’y a qu’à voir comme elle se plaît à reprendre ces concessions depuis le déclin du mouvement social au niveau mondial.

                          Voir ainsi la modernité européenne comme une sorte de partenariat de différents génies nationaux homogènes revient à attribuer à telle ou telle entité nationale ou supranationale des pouvoirs magiques.

                          Cette pensée magique, essentialiste, se reflète également dans la manière de présenter la prétendue « culture européenne ».
                          [...]
                          Dans l’Idéologie Européenne, la référence culturelle confère une valeur inestimable à celui qui l’utilise, sans doute parce que, en bonne logique libérale, « ce qui est rare est cher »… La référence culturelle recouvre peu à peu la référence historique. Nées de conflits réels, les œuvres rassemblées arbitrairement sous le nom de « culture » sont recyclées dans l’idéologie. Elles servent désormais de décoration rhétorique au mouvement mondial de décivilisation, d’analphabétisation et d’oppression, qui s’appelle libéralisme, et qui s’exprime par la sophistique de l’Idéologie Européenne.

                          http://ideologie-europeenne.fr/Courte-genese-des-fondements.html


                          • Kevorkian 14 avril 2013 13:11

                            Il manque celle-ci, un classique : « Il faut une autre Europe »

                            Dixit toute la classe politique depuis 30 ans.

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