Coronavirus : l’UE, boulet des pays européens
En mars 2020, The Guardian affirmait que hors de l’UE, le Royaume-Uni risquait d’attendre pour les vaccins. En novembre, l’euro-béat Clément Beaune soutenait que l’UE avait passé les contrats sur les vaccins pour protéger les européens. L’UE se prend à nouveau le mur de la réalité aujourd’hui, poussant les Echos à dénoncer sa lenteur sur les vaccins et le plan de relance. Ces deux fiascos révèlent une fois de plus que l’UE n’aide pas les pays européens, mais est un boulet pour ses membres.
Avec l’UE, c’est (beaucoup) moins, et (beaucoup) plus tard…
Le fiasco de la gestion de la campagne de vaccination est tel que même des euro-béats finissent par le dénoncer. Dominique Seux rappelait ainsi sur Radio Medef lundi matin que Pfizer avait livré 40 millions de vaccins outre-Atlantique, contre 12 pour toute l’UE… Cruel, il a récidivé jeudi en évoquant la polémique entre AstraZeneca et l’UE en termes peu flatteurs pour l’UE. Il a rappelé que Londres a passé commande trois mois plus tôt que Bruxelles, facilitant le démarrage de la production de l’usine dédiée, au contraire de l’UE. En outre, on peut ajouter qu’il est pour le moins paradoxal que l’UE s’en prenne au laboratoire alors même que le vaccin n’est pas encore validé pour l’UE. Les statistiques de vaccination sont cruelles pour les pays membres de l’UE, avec une Grande-Bretagne qui a vacciné autant de personnes que l’UE entière, soit 8 millions de doses contre 1,3 en France ou 2 en Allemagne…
En mars 2020, The Guardian affirmait que « la Grande-Bretagne risque d’avoir à attendre plus longtemps et payé davantage pour acquérir un vaccin contre le coronavirus du fait de son départ de l’UE comme l’avertissent des experts »… Une autre plaie d’Egypte qui n’est pas tombée outre-Manche après le Brexit. L’UE a été si lente pour passer les commandes qu’en novembre, le patron de Moderna avait interpellé la commission pour l’alerter, 4 mois après les commandes de Londres à AstraZeneca… Même l’Allemagne avait ressenti le besoin de faire pression publiquement pour accélérer le travail de la bureaucratie bruxelloise. Bref, sur la vaccination, le bilan de l’UE est calamiteux : les vaccins arrivent plus tard qu’en Grande-Bretagne, ce qui fait qu’à date, outre-Manche, plus de 10% de la population a déjà été vaccinée, contre à peine 2,5% dans l’UE, qui se révèle être un boulet.
Idem sur le « plan de relance » européen, qui occupe tant les dirigeants du continent et une myriade d’élus et de fonctionnaires. Passé l’effet d’annonce, les chiffres sont là-aussi très cruels. D’abord, il faut rappeler que pas un euro de ce plan n’a encore été déboursé, et ne le sera probablement pas avant le milieu de l’année. On a vu mieux en réactivité, sachant que les Etats-Unis ont déjà dévoilé leur troisième plan de relance, de 1900 milliards de dollars, dont les subsides seront libérés avant le premier plan de l’UE… Heureusement pour les populations, les pays ont été plus rapides et plus ambitieux que la lourde machinerie européenne. Dès le premier semestre 2020, ils avaient mobilisé 2000 milliards d’euros en dépenses additionnelles et garanties, somme largement dépassée depuis. Le plan de relance de l’UE ne représente qu’une petite partie des moyens engagés par les Etats en réalité.
En outre, les 750 milliards fièrement affichés sont une présentation biaisée de la réalité. En effet, à la base, il s’agissait de 390 milliards de budgets supplémentaires et de 360 milliards de crédits à rembourser. En septembre, les négociations bruxelloises ont abouti à une baisse de 20% du vrai budget supplémentaire, à 312 milliards. L’utilisation des crédits reste incertaine tant les pays n’ont aucun problème à emprunter, d’autant plus qu’ils peuvent préférer le faire sans toutes les contraintes liéees à l’usage d’argent venu de l’UE. Pour couronner le tout, ces 312 milliards doivent être dépensés sur 3 ans, soit à peine plus de 100 milliards par an, 0,7% du PIB de l’UE. Par comparaison, les États-Unis ont mobilisé 5000 milliards de dollars en trois plans (2200 au printemps, 900 fin 2020 et 1900 en janvier), à dépenser sur 2 ans seulement, soit 12,5% du PIB par an, près de 20 fois le plan européen !
Bref, entre un plan de relance totalement chétif et ridiculement tardif (rien avant le troisième confinement), une campagne de vaccination tout aussi tardive et limitée par rapport aux États-Unis et au Royaume Uni, cette nouvelle crise ne place pas l’UE sous un beau jour. Encore une fois, elle nous handicape au lieu de nous aider. Et pour couronner le tout, l’euro s’est apprécié de 10% par rapport au dollar…
16 réactions à cet article
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Par comparaison, les États-Unis ont mobilisé 5000 milliards de dollars en trois plans (2200 au printemps, 900 fin 2020 et 1900 en janvier), à dépenser sur 2 ans seulement, soit 12,5% du PIB par an, près de 20 fois le plan européen !
Rappelons que le précédent article raillait l’émission excessive de monnaie et l’endettement de ces temps de crise économique :
les souverainistes en peau de lapin tombent décidément de plus en plus bas chaque jour dans leur commentaire de l’actualité.
Je suppose qu’on aura touché le fond lorsque, par pur patriotisme, ils se vendront à Vladimir Poutine, à Boris Johnson, ou n’importe quel autre dirigeant étranger qui sera plus « dans leurs vues » et en rira bien sous cape
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@Olivier Perriet
De toute façon, vous n’avez rien à proposer : vous êtes un béni-oui-oui des maffieux.
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@Pic de la Mirandole
j’ai pas compris, vous proposez quelque chose de positif de votre côté, à part surfer sur tout et n’importe quoi pour refourguer l’UPR ?
Ah oui, c’est vrai, excusez moi : vous êtes pour le Bien, et contre le Mal.
Mais dire ça ce n’est pas faire de la politique...
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@Pic de la Mirandole
fergus TU A PEUT ETRE DES ENTREES DANS LES CHU :une source médicale assure que tous les ’internes" des promos mi 2019 auraient étés vaccinées contre le VIRUS COVID !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! un rédacteur peut il le vérifier : svp : important le gouvernement le savait donc et a attendu 6 MOIS POUR ALERTER :: :: :: :: : -
@Olivier Perriet
Les Etat-Unis, c’est bien le pays qui a réussi l’exploit de dépasser, en nombre de morts de la Covid-19, celui de toutes les guerres auxquelles l’Amérique a participé depuis 1914, non ?
Et tout cela, grâce à la connerie de Donald Trump qui considérait qu’il ne s’agissait que d’une petite grippe sans conséquence.
Il faut dire qu’il s’adressait à ses nombreux admirateurs, encore plus cons que lui !
Les trois vaccins américains proposés aux européens sont protégés par des contrats de vente dont les clauses interdisent tout recours contre les laboratoires, en cas d’effets secondaires graves.
Moi, je ne regarde pas BFM-TV, mais j’ai accès à 350 chaines gratuites par parabole sur le satellite Astra 19,2°Est, et je vois des reportages très différents de ceux qui essaient ( vainement ) d’enfoncer les vaccins qui ne sont pas américains.
La Russie en est à son 3ème vaccin ( Sputnik-V, Sputnik Light, et un 3ème qui vient d’être lancé ). Ce sont des vaccins traditionnels, qui coûtent environ 20 € les 2 doses pour le Sputnik-V, et qui se conservent au réfrigérateur, avec une efficacité autour de 92 %.
Obliger les français à se faire vacciner avec des vaccins dont l’efficacité est pour le moins discutable, s’apparente à de la vente forcée, interdite par la Loi française ! -
@yakafokon
si les US ont autant de malades c’est parce que c’est le pays de la malbouffe. -
Bonjour à tous
Pas d’accord avec la tonalité de cet article. L’Union européenne n’a pas, dans le cadre de ses traités, de compétence sanitaire. Ses membres ont pourtant décidé de passer outre afin de missionner l’UE pour les financements de recherche Covid et les commandes de vaccins. Il y a eu là — et l’on doit le saluer — une avancée majeure qui pourrait ouvrir la voie d’une plus grande mutualisation de la gestion des crises sanitaires dans l’avenir !
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@Fergus
Vous rigolez ? L’UE a démontré une chose : le chacun pour soi de TOUS les pays, et à juste raison. La France est bien heureusement maitre de sa politique sanitaire, la vision que vous présentez est un leurre ...
il n’y a pas de pouvoir sur le sanitaire et c’est souhaitable que cela continu. Encore heureux que notre système de Sécurité Sociale Universel basé sur le financement mutuel et proportionné aux revenus ne dérive vers un système d’assurance minimale et pour ceux qui aurait les moyens de complémentaires chères.
Et c’est cela le nœud de l’indépendance sanitaire, le financement. Tomber dans un système ou l’UE définirait un socle minimum pour satisfaire tout le monde serait la pire régression ... Et surtout en laissant libre le privé pour offrir à ceux qui en auront les moyens des couvertures que d’autres n’auront pas.
On voit la réussite sur les deux points que vous évoquez, les recherches et essais sont des impasses. Sur les vaccins on se demande comment dans un domaine aussi stratégique on a pu discuter du prix avant de savoir combien et quand ils serait disponibles ...
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@Philippe Huysmans
« Mmh, on voit que Monsieur est nonobel d’économie, »
Parce que vous y connaissez quelque chose ?
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@Philippe Huysmans
« C’est pas très difficile à comprendre que lorsque vous injectez 1800 Milliards dans une masse monétaire aux alentours de 6000, vous diminuez la valeur de l’Euro d’autant. »
Bah si vous saviez lire, vous auriez vu que je n’ai jamais dit le contraire.
J’ai juste dit que les mêmes qui nous disent qu’il faut sortir de l’euro pour pouvoir emprunter à une banque centrale nous disent, que c’est pas bien quand c’est finalement ce qui se passe.« Et c’est argent n’est absoluement pas pour l’économie »
Parlez en aux gens qui ont bénéficié du chômage partiel.
Dites leur que ce sont des gros capitalistes.« mais pour racheter la dette des banques elles mêmes sur le point de se casser la gueule. »
Ah ca y’est : vous voyez vous récitez à nouveau votre leçon.« Mais continuez à nous prendre pour des cons »
J’ai pas de mérite : vous m’aidez beaucoup il est vrai. -
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@L’auteur
Ce qui me frappe le plus dans cette crise c’est bien la nullité française.
A force d’être contre tout et n’importe quoi, on finit par être ridicule.
A force d’être précautionneux, d’être consensuels, de suivre les « protocoles », nous sommes incapables de réagir à une situation d’urgence.
L’exemple le plus frappant c’est l’incapacité de la recherche française à sortir un vaccin.
Heureusement que l’Europe est là, qui permet à notre pays en voie de sous développement de se financer à vil prix auprès de la BCE.
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@Seul le contenu compte
« Les pays membres de la monnaie unique ne se financent pas auprès de la BCE. »
Les états s’endettent auprès des banques privées.
Les banques privées titrisent les dettes souveraines.
La BCE rachète ces dettes souveraines.
Ce qui permet aux états de recommencer à s’endetter sans dépasser les seuils prudentiels.Désolé, mais ça revient au même que de s’endetter directement auprès de la BCE.
« L’exemple ’frappant’ est la quasi-foin de la recherche publique, pour financer des entreprises privées, qui prennent le pognon sans aucune contrepartie, »
J’ai parlé de l’incapacité à trouvé un vaccin. Je n’ai pas parlé de la recherche publique.
Et pour cause, c’est un non sujet : depuis quand la recherche publique française a-t-elle trouvé quelque chose ?Pfizer, Astra Zeneca eux on développé un vaccin. Que je sache ce sont bien des entreprises privées.
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Je ne saisis toujours pas cette logique de considérer comme un axiome qu’il faut vacciner...
Le titre implique que le procédé est plus important en lui-même que la vie des citoyens des Etats et « qu’il faut aller le plus vite possible ». Je sais que la psyché humaine est étrange mais transformer une connerie en vérité absolue n’apporte que des problèmes.
Il ne faut pas s’étonner d’un éventuel « retard conséquent ». En France, les procédés bureaucratiques pourrissent littéralement l’économie et la société. Une immense machinerie antidémocratique et bureaucratique met un temps fou à se mettre en marche c’est évident.
De toute manière, le scandale des contrats « secrets » des vaccins montre à quel point seul l’argent compte et que cette structure n’est faite que pour protéger multinationales et élites à un niveau jamais vu.
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@McGurk
alors finalement, être en retard, c’est pourri, ou c’est plutôt un moindre mal ?
On aimerait comprendre...
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@Olivier Perriet
On trouve à nous dire que l’injection d’un poison à l’ensemble de la population ne va pas « assez vite ».
Je ne sais pas ce qui est le plus con, cette attitude de gamin en bas âge de copier ce que ses copains font ou bien ne même pas chercher à comprendre ce qu’ils font.
Sans parler de la nature-même dudit produit...Mais cette attitude à faire mécaniquement (robotiquement même) des choses stupides sans même les remettre en question — choses émanant d’une hiérarchie autoritaire, verticale et déconnectée sévèrement des réalités quotidiennes — est le quotidien à la fois des Français — qui n’en peuvent plus — et de l’administration — dont le personnel (celui pas encore lobotomisé) désespère en voyant les ordres transmis.
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