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Accueil du site > Actualités > Europe > Crise de l’euro : la montée des périls politiques

Crise de l’euro : la montée des périls politiques

Alors que l’euro continue à s’effondrer et à se déprécier chaque jour un peu plus, l’attention sur l’avenir sombre de la zone euro, et derrière, de l’Union européenne, se porte sur les crises politiques qui s’aiguisent vite, accompagnées d’un mécontentement social qui croît avec une force inexorable.

La zone euro est maintenant devenue la zone d’austérité forcenée porteuse de récession menaçante pour tout le système mondial. Si la situation économique et social s’y détériore rapidement, le destin immédiat de la zone euro se joue maintenant de plus en plus aussi sur le terrain politique.

Et de ce point de vue, deux Etats angoissent, et le mot est faible- les éminents commissaires européens : l’Allemagne et la Belgique.

Le destin de ces deux pays conditionne maintenant concrètement le sort de toute la zone euro et celui de l’Union européenne. C’est l’heure de la montée des périls politiques, en plus des autres dangers accumulés.

 

L’Etat allemand, l’aide aux plans européens, l’euro et....le Deutsche Mark

Personne parmi les analystes, financiers, économiques et politiques, ne conteste l’importance essentielle de l’Allemagne dans ce qui est encore la zone euro, que celle-ci porte à bout de bras, ou, plus exactement, de dizaines de milliards d’euros. Des dizaines de milliards d’euros enlevés à la satisfaction des besoins urgents de sa population vieillissante.

L’acharnement du gouvernement allemand à soutenir l’euro a conduit celui-ci à proposer un budget d’austérité aussi impopulaire que nuisible à l’économie du pays.

En quelques mois, la coalition au pouvoir à Berlin, qui avait conservé, au moins en apparence, un certain crédit dans la population, perd celui-ci avec une rapidité sidérante.

Y compris au sein du parti d’Angela Merkel, la CDU, nombreuses sont les voix qui critiquent, peu ou prou, ses choix politiques, financiers, économiques, budgétaires. L’opinion allemande ne veut pas être le banquier de la zone euro, voire de l’Union européenne, à son détriment.

Pire encore, les manifestations se font plus fortes dans les rues du pays, tandis que les sondages de l’opinion publique montrent l’impopularité en hausse du gouvernement. Pendant ce temps, des voix de plus en plus nombreuses s’élèvent de tous côtés pour exiger que les autorités de Berlin se préoccupent d’abord des problèmes du peuple allemand avant ceux des autres pays européens.

Cette dépêche en langue anglaise est révélatrice du cours des choses en Allemagne :

http://www.reuters.com/article/businessNews/idUSTRE65B1BS20100612

D’autres voix se font entendre qui évoquent la nécessité, afin de protéger l’économie du pays d’une récession européenne massive prévisible, que l’Allemagne sorte de l’euro et reprenne comme monnaie le DM (Deutsche Mark).

Il faut dire que, pour la population allemande, les mesures d’austérité envisagée sont à la fois vues comme injustes et immorales autant que mauvaises pour le pays. Elles sont regardées comme la conséquence directe des aides consentis aux plans de sauvetage de la zone euro, donc à des Etats étrangers alors qu’il s’agit de l’argent du peuple allemand, issu de son travail.

Déjà apparaissent les prémisses d’un tournant radical en cours de cristallisation de l’opinion publique allemande sur la zone euro et l’Union européenne.

http://www.leblogfinance.com/2010/0

Il est évident que l’hypothèse, de plus en plus probable, que l’Allemagne sorte de l’euro afin de protéger ses intérêts nationaux de la crise de la monnaie de la zone éponyme, sème l’angoisse, pour ne pas dire la panique dans les milieux liés à la Commission européenne..

Mais, l’Allemagne n’est pas seule à faire couler de la sueur angoissée à Bruxelles et Strasbourg....

L’Etat belge menacé d’explosion, c’est toute l’Union européenne qui vacille

Pendant que l’Allemagne entre en crise politique et sociale, la crise de dislocation frappe au coeur même de la zone euro et de l’Union européenne : la Belgique est ouvertement menacée d’explosion, ou, si l’on préfère, l’Etat belge est en voie de se disloquer et de se démembrer.

Nul besoin d’être un analyste de salon invité à bavarder dans le vide sur les plateaux de télévision français pour comprendre les dangers immenses que l’explosion de l’Etat belge en cours peut avoir sur la zone euro, l’Union européenne et ses traités, dont la caducité totale sur tous les plans, politique, budgétaire, financier, juridique, serait alors constatée par tous.

Ceci se produit dans un contexte qui voit, de la Grèce à la France, en passant par l’Irlande, le Portugal et l’Espagne, les mouvements sociaux se développer rapidement en force et en taille.

Ce processus en Belgique se met en mouvement au moment où les gouvernements de l’Union européenne poussent tous à l’austérité budgétaire et à la régression sociale que les populations refusent massivement, ce qui déstabilise ces gouvernements. Cette austérité budgétaire frappe sévèrement la consommation, donc l’économie. Dans ce tableau d’ensemble, la crise belge est la cerise sur le gâteau tremblant d’une situation générale des plus instables.

Les risques évidents de démembrement de l’Etat belge menacent tout l’édifice de l’Union européenne et sapent le peu de confiance pouvant être placée dans la survie de la zone euro. L’argument des nationalistes flamands qui ne veulent pas « payer » pour leurs concitoyens wallons est similaire dans son contenu politique à celui en cours en Allemagne vis à vis des autres pays de la zone euro.

C’est une forme de refus populaire de l’austérité adressée aux gouvernements désireux de sauver un euro solidaire au profit des banques et des spéculateurs et au détriment des salaires, des emplois, des retraites, de systèmes sociaux et des services publics dus à la population.

Les gouvernements de la zone euro ont fait eux-mêmes de l’euro le mal originel au nom duquel ils entendent réduire le niveau de vie de tous les peuples concernés, dans la zone euro et dans l’Union européenne. Ils reçoivent le boomerang politique de leurs actes irresponsables et incohérents. Et ce qui se passe n’est que le début.

Poussant à une solidarité budgétaire et d’austérité aussi inutile que dangereuse entre Etats contre leurs habitants, les dirigeants politiques ont généré un mouvement de refus qui s’apparente bien à une volonté de sauve qui peut désintègrant toujours plus ce qu’ils voulaient fortifier.

La Belgique apporte à ces dirigeants, avec l’Allemagne, les premiers refus populaires et massifs. Ces processus décisifs mènent tout droit à la dislocation POLITIQUE des ensembles UE et zone euro !

Demain, la France ?

Donc, le gouvernement Merkel plonge dans l’impopularité, les divisions et les contradictions, y compris au niveau de l’Etat fédéral en voulant notamment réduire les effectifs de la Bundeswehr -l’armée allemande- et de la fonction publique étatique.

De son côté, le gouvernement belge court à sa disparition comme tel et le pays à la désintégration.

Pendant ce temps, le gouvernement français bat les records de rejet de la part de l’opinion publique, et des processus analogues sont en cours en Espagne, Irlande, Portugal et Grèce contre les gouvernements en place.

Par ailleurs, l’euro est promis par les meilleurs analystes mondiaux à sa perte, la chose n’étant discutée que pour le laps de temps qui lui reste à vivre et à affaiblir les économies nationales, tout en opposant les peuples d’Europe les uns aux autres.

Cet article en anglais est édifiant sur les pronostics des économistes les plus réputés quant au devenir de l’euro. Etrangement, ces analyses ne sont pas traduites et reprises dans la presse française hexagonale, laquelle continue aveuglément, à quelques rares exceptions près, à prêcher dans la vide d’une pensée unique déconsidérée de toutes parts :

http://www.taipeitimes.com/News/biz/archives/2010/06/13/2003475368

Il est donc très possible que la crise générale qui rythme la vie des pays voisins de la France se répercute en France avec une force démultipliée par la découverte des réalités que les autorités s’acharnent encore à masquer à la population.par des mensonges de plus en plus intenables.

Aujourd’hui, l’Allemagne et la Belgique sont en crise ouverte aigüe. Demain, la France ? 

 

 


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23 réactions à cet article    


  • Alpo47 Alpo47 14 juin 2010 10:27

    Belle énumération de la situation actuelle.
    Nous sommes « au bord du gouffre », car l’échec de l’euro, le retour aux monnaies nationales, le retrait éventuel de certains pays de la construction européenne ... marquerait une période de grands troubles économiques et de difficultés pour chacun de nous.
    Et pourtant.... l’euro, conçu sans union politique et économique et pour le seul profit des multinationales, est un échec total et il n’y a guère de solution à court terme et indolore. D’ailleurs, de ce fait, l’europe aussi est un échec flagrant.

    Nos gouvernants sont dans une situation de déni et de fuite en avant qui ne servent qu’à gagner du temps. Bien entendu, à « l’américaine », ils changent aussi, régulièrement, les règles du jeu économiques. Les USA ont, récemment modifié les règles comptables des établissements financiers. Actuellement, et après nous l’avoir vendu comme la panacée, les gouvernements européens violent allégrement le Traité de Lisbonne.

    Les médias cachent la réalité de la situation aux « masses », et les sondages sont « retouchés » pour y contribuer encore mieux, mais les factures commencent à tomber. Même désinformés et manipulés, il est très peu probable que les peuples acceptent de faire de grands sacrifices, alors qu’on sait tous qu’il s’agit, in fine, de payer pour les excès et la cupidité d’une infime minorité de privilégiés. Pourquoi l’accepterions nous ?

    Alors, il est parfois bien de se tourner vers les « solutions », POUR LES PEUPLES. Enfin, pour ceux qui veulent survivre.
    A mon sens, il n’en reste qu’une, la Désobéissance Civile. L’Etat et ses exécutants n’ont que le pouvoir que NOUS LEUR DONNONS. L’Allemagne de l’Est a donné un excellent exemple, avec le peuple défilant dans les rues et annonçant qu’il refusait de suivre ses directives. Sans armes et sans violences. Le pouvoir est tombé.
    Si la plupart d’entre nous peuvent concevoir cela, la difficulté provient du fait qu’il n’y a pas de leader, parti ou syndicat, qui soit à même de porter cette « révolte ».
    C’est un inconvénient et une force, car les gouvernements craignent comme la peste les vrais mouvements populaires, c’est à dire ceux qui ne sont pas des défilés syndicaux entre Bastille et Nation. L’histoire montre, que le Pouvoir a d’abord cherché à récupérer ces mouvements, au travers notamment des syndicats, puis, si échec, a vite cédé du terrain. La perte de controle de la rue est leur plus grosse crainte.

    Par conséquent, il serait à mon sens, illusoire d’attendre des Etats des mesures qui nous profiteront. Ils sont tous au service du Capital.

    Nous devrons nous « sauver » nous même et cette ré-action ne devrait se concrétiser que lorsque nous serons vraiment « au fond du gouffre ». Hélas.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 14 juin 2010 11:10

      Cher Alpo 47,

      Si votre raisonnement est imparable et d’une évidence claire, sa conclusion peut sembler un peu « mécaniste ».

      Comme on le voit dans toute l’Europe, la révolte sociale gronde et s’exprime. Elle a aussi un pouvoir qui fait déjà « trembler » Etats et gouvernements en profondeur.

      L’idée étrange que les révoltes n’explosent que quand les peuples sont au « fond du gouffre », qui n’a jamais été validée par l’histoire des révoltes dans le monde, est un concept abstrait qui nie la réalité de processus sociaux bien plus complexes et nullement « mécanistes ».

      Pour ne rester que dans l’histoire européenne les grandes révoltes populaires en France : 1871, 1936, 1945-1947, 1953, la grève générale de 1968, ou en Italie la grève insurrectionnelle de 1924, les insurrection de 1918 à 1923 en Allemagne, de 1934 à1936 en Espagne, de 1905 et 1917 en Russie, de 1924 en Angleterre, etc ne se sont pas produites par « fond du gouffre ».

      Les facteurs de révoltes populaires sont complexes et variables : on le voit en Chine actuellement. Mais, le Japon est aussi à regarder avec attention de ce point de vue, pour l’Asie.

      Bien cordialement,


      • Alpo47 Alpo47 14 juin 2010 11:22

        Cher auteur,

        Bien entendu, une « étincelle » peut mettre le feu aux poudres. C’est d’ailleurs pourquoi elles sont toutes bien vite éteintes.
        Si je dis qu’il faut d’abord que la situation dégénère encore, c’est parce que bien des choses ont changé depuis ces autres exemples. La technologie et la communication ont grandement évolué et controlent nos vies.
        Notamment l’information qui est sous controle du pouvoir, la peur installée comme mode de gouvernement, l’absence de leaders contestataire, l’utilisation de la psychologie pour controler les masses ... j’en oublie.
        Le fascisme rampant n’a pas besoin de chemises brunes qui défilent dans les rues, cette époque est révolue, il lui suffit de tout contrôler dans nos vies. C’est quasiment déjà le cas.

        On a vu lors de la crise économique Argentine, que les Argentins ont attendu de n’avoir plus rien dans les frigos pour aller piller les supermarchés. Et encore n’ont ils pas vraiment remis en cause le « système » qui avait pillé leurs économies.

        Une « action » qui ne serait pas suffisamment suivie serait un échec qui en découragerait d’autres.


        • Philippe Vassé Philippe Vassé 14 juin 2010 12:20

          Cher Alpo 47,

          Certains de vos sentiments, pour légitimes qu’ils puissent être, sont terriblement « encadrés » par le contexte français apparent.

          La vie des citoyens et des peuples n’est pas contrôlée par personne dans sa réalité vivante, même dans les pires dictatures comme en Chine. La réalité sociale est bien plus forte à terme que toute forme d’oppression ou de « contrôle ». Il suffit de se promener en France ou de suivre l’actualité sociale pour en faire le constat simple.

          Ce qui détermine l’activité et les réactions est et reste les conditions de vie, de travail via les sentiments que ces conditions matérielle font naître dans l’esprit des personnes.

          Les nouvelles technologies de communication ne sont pas un outil de contrôle social ou politique, en tout cas, encore moins qu’au temps de la chaîne unique de télévision, des radios prenant leurs ordres dans un Ministère de « l’information », et de la presse écrite. Au contraire, elles ouvrent des perspectives d’action collective conjuguée démultipliée : les apéritifs géants nés sur le réseau social Facebook en donnent des exemples éclairants.

          Les formes d’affrontements dans la communication ont changé, mais les conditions de vie et de travail restent le facteur déterminant partout, de la Grèce à l’Espagne, du Portugal à la Chine ou l’Allemagne.

          Je ne sais pas où vous voyez de la peur dans les récents mouvements sociaux en France : pêcheurs, producteurs de lait, usines fermées, etc.... L’observateur y note plutôt une rage de vivre, un acharnement de plus en plus déterminé à surmonter les difficultés.

          Ce qui se passe, non pas en Argentine, mais en Chine aujourd’hui, dans le pays dont la perte de stabilité aura des conséquences formidables, devrait vous inciter, sinon à un optimisme mesuré, en tout cas, à une appréciation plus affinée des faits qui se passent sous vos yeux.

          Bien cordialement,


        • Alpo47 Alpo47 14 juin 2010 13:08

          Cher auteur,

          Votre analyse est argumentée et mérite d’être défendue ... comme les autres.
          Je crains de n’avoir pas le temps, ni l’envie, de décrire ici les multiples moyens des gouvernants pour contrôler les « masses ». D’autres s’y essaieront peut être ?
          L’humilité, indispensable n’est ce pas, m’incite seulement à faire des hypothèses.

          Cordialement,


        • PhilVite PhilVite 14 juin 2010 11:59

          Alléluia, qu’on en finisse avec cette mascarade qui nous ruine et nous détruit. Le seul moyen que nous ayons de reprendre en main notre destin, est de revenir aux fondamentaux. Abandonnons l’étage supra-national pour l’instant et faisons le ménage au niveau de chaque pays. Réinstallons la démocratie à l’échelon national. On voit très bien que le fonctionnement de l’EU est anti-démocratique et que la voix des peuples ne s’y fait pas entendre, contrairement à celle des lobbies et autres puissances financières.
          Il ne faut pas y voir un repli nationaliste étriqué et un rejet de l’étranger, non, simplement une remise à plat bien ordonnée pour pouvoir rebâtir sur des bases saines et selon la volonté réelle des peuples.
          Il est certain que l’exercice va être périlleux et que nous allons traverser une période très délicate. Détricoter cette serpillière ne va pas être simple, mais ce faisant nous avons une chance de revoir le soleil un jour. Si nous ne faisons rien, nous allons nous enfoncer dans un tunnel sans fin. Et que le sursaut viennent des Allemands ou des Belges, peu importe, puisque nous autres, Français, sommes sous morphine sur-dosée, nous nous contenterons de suivre le mouvement. Il n’y a que le résultat qui compte.


          • Philippe Vassé Philippe Vassé 14 juin 2010 12:24

            Cher PhilVite,

            Que dire de plus après ce commentaire empli de bon sens citoyen ?

            Je ne vois qu’un point : voir les habitants de France sous morphine sur-dosée avec tout ce qui bouge dans le pays et le rejet massif, croissant et continu de la politique gouvernementale et du gouvernement, peut paraître contradictoire.

            Mais, comme vous l’écrivez, cela importe peu : seules les réalités en cours comptent et font l’histoire à venir.

            Bien cordialement,


          • Philippe Vassé Philippe Vassé 14 juin 2010 18:43

            Cher Parkway,

            Votre commentaire est-elle de la mécanique sociale élastique telle que Jacques Chirac en avait le secret du style « quand ont arrive au fond de la piscine, on remonte vers la surface ».

            Une catastrophe ne se souhaite jamais à personne, d’autant qu’elle ne garantit rien de positif. Je rappelle que ce dont il est question ici n’est pas de l’idéologie abstraite, mais la réalité qui affecte la vie et le destin physiques de centaines de millions de personnes.

            Cela mérite, me semble-t-il, autre chose que des phrases théoriques et mécanistes, un peu d’humanité peut-être.

            Bien cordialement,


          • mandrier 14 juin 2010 14:40

            L’URSE va éclater ? Tant mieux !

            Cette « Europe » que l’on nous a imposé en passant outre au vote du Peuple souverain est en tran de faire notre malheur.

            Mais il faut aussi faire un grand nettoyage dans le cheptel politicien, de gauche comme de droite...

             Et par la même occasion virer tous les émigrés qui nous parasitent et nous ruinent....


            • Philippe Vassé Philippe Vassé 14 juin 2010 18:37

              Cher Alchimie,

              Un processus se met en perspective : l’euro chute, c’est une tendance lourde. Qu’il chute par paliers avec des rebonds d’un ou deux jours, nul ne le conteste, c’est même la théorie dans ce type de crise.

              Il n’en reste pas moins que plus aucun analyste sérieux ne lui accorde un avenir.

              Tes sont les faits.

              Bien cordialement,


            • Philippe Vassé Philippe Vassé 14 juin 2010 23:30

              Cher Alchimie,

              Votre tirade sur la montée du dollar aux Etats-Unis, à une autre période, en la comparant à l’effondrement de l’euro aujourd’hui pour des raisons systémiques, donc structurels, est pathétique.

              Au moment où la dette de la Grèce devient encore plus explosive qu’avant, votre commentaire semble totalement déconnecté de toute réalité.

              Bien cordialement,


            • pallas 14 juin 2010 15:23

              Heu, mai 1968 ça n’était pas une revolte social, donc ne melangeons pas tout, c’etait une jeunesse qui vivait tres bien, sans problemes, qui voulait faire comme papa a l’époque des geandes greves syndicals.


              • Philippe Vassé Philippe Vassé 14 juin 2010 18:35

                Cher Pallas,

                la grève générale de 1968 a paralysé le pays et son économie jusqu’aux accords dits de Grenelle. Selon les statistiques du gouvernement de l’époque, il y a eu jusqu’à 10 millions de grévistes.

                Rien à voir donc avec les dirigeants étudiants qui ont fini ministres, députés ou DRH dans certaines entreprises.

                Décidément, en France, certains ne retiennent de l’histoire que ce qui est secondaire, mais médiatiquement mis en avant.

                Bien cordialement,


              • Catherine Segurane Catherine Segurane 28 juin 2010 02:18

                Bien vu, Philippe Vassé. Mai 68, c’était d’abord une grève générale, très productive d’ailleurs car ensuite les salaires sont augmenté de façon substantielle pendant plusieurs années, jusqu’à la révolution conservatrice des années 1980. 


                Le monome étudiant, c’était du folklore.

                On ne lui doit même pas les progrès dans la condition féminine (la pilule, c’était 1967 ; l’IVG, 1974).



              • xray 14 juin 2010 20:12


                Dès l’instant où l’on a parlé de construire l’Europe, on pouvait observer que les plus acharnés à « construire cette Europe » étaient les plus incompétents en tous domaines. On aurait dû se méfier. 

                Par sa disparité d’intérêts nationaux, l’Europe est ingérable. 
                On peut même affirmer inconstructible. 
                Les hauts fonctionnaires le savent parfaitement mais ils gagnent à se taire. 
                Pour ceux qui détiennent le pouvoir, la seule échappatoire est de pourrir la vie du plus grand nombre
                On peut compter sur les élus européens pour s’y employer. 

                Le syndrome du larbin 
                http://conquistador-space.over-blog.fr/article-le-syndrome-du-larbin-52069985.html 


                • BA 14 juin 2010 21:17

                  Lundi 14 juin 2010 :

                  Moody’s abaisse la note grecque à Ba1, en catégorie spéculative.

                  L’agence de notation Moody’s annonce avoir abaissé la note de la dette souveraine de la Grèce en catégorie spéculative, en arguant des risques liés au mécanisme de soutien apporté à Athènes par la zone euro et le Fonds monétaire international (FMI).

                   

                  http://fr.reuters.com/article/businessNews/idFRPAE65D0MU20100614


                  • ChatquiChouine ChatquiChouine 14 juin 2010 22:04

                     Quelle ironie que Bruxelles, la capitale des institutions Euopéennes, soit au coeur d’un pays au bord du séparatisme...tout un symbole !

                    L ’UE est une recette magique :

                    Vous prenez 16 ingrédients bien différents, vous les mettez tous dans une grosse marmite et vous l ’ Euro-chauffez, ça frissonne, ça bouillonne, ça émet des clapots sonores, ça fume...et Boum, ça explose.

                    Ben figurez-vous qu’il y a plus d’ ingrédients à l’ arrivée.. qu ’au départ ?! (c ’est dingue ce truc)


                    • Anonymous Republic Punisher Rigel 15 juin 2010 01:23

                      Les Etats- UNis font diversion en mettant à mamximum de bordel en Europe, l’europe est bien plus industrialisé que les Etats-Unis et les productivités horaires Française et Allemandes sont meilleures, objectivement il n’y a pas de raison que l’euro baisse, d’ailleurs ces dernier jours il a même remonté avant qu’on balance une baisse de de la note de laGrèce d’une n-ième agence de notation, après des spécalulation financière maintenant la finance spécule avec la réalité, sortie de l’euro ou pas graves crises sociales etc ... tout celà sera bien concret ... c’est vraiment très grave ce qui est entrain de se passer, à mon avis faire baisser l’euro reviens à rendre l’europe esclave des Etats-Unis, bien sur on vous dira qu’avoir une monnaie faible c’est bien mais pour moi c’est que des conneries car les salariés eux en europe sont tjrs payé avec la même somme !


                      • Philippe Vassé Philippe Vassé 15 juin 2010 01:46

                        Cher Rigel,

                        Dans un système mondialisé comme c’est le cas actuellement, il est étrange de voir qu’il existe encore des personnes qui puissent penser ou estimer qu’une crise, en Europe, aux Etats-Unis, en Chine ou au Japon, voire en Russie, n’affectera pas le reste du monde.

                        Le système actuel est totalement inter-dépendant, ce qui ne signifie pas qu’il s’enfonce dans des contradictions de plus en plus insolubles et mortelles.

                        La spéculation mondiale ne sert ni les intérêts des salariés français, ni ceux des ouvriers chinois, ni ceux des travailleurs américains : elle ne sert que les banques et les spéculateurs qui s’enrichissent sur le dos de ceux qui travaillent et produisent.

                        Opposer les pays, voire les peuples entre eux- lesquels ont des intérêts communs (vivre décemment, manger à sa faim, se soigner correctement, etc..) ne sert de ce point de vue que ceux qui spéculent et jouent la baisse des salaires contre l’augmentation de leur richesse, ou, en clair, l’accroissement du capital au détriment du travail.

                        Bien cordialement, 


                        • Philippe Vassé Philippe Vassé 15 juin 2010 02:05

                          Bonjour,

                          Voici quelques liens vers des informations économiques essentielles en anglais que les médias français ne développent pas du tout (ou alors du bout des lèvres) :

                          http://www.taipeitimes.com/News/worldbiz/archives/2010/06/15/2003475516

                          http://www.taipeitimes.com/News/worldbiz/archives/2010/06/15/2003475521

                          http://www.taipeitimes.com/News/worldbiz/archives/2010/06/15/2003475519

                          Le gouvernement français et la Commission européenne ont beau crier sur tous les toits que tout va bien et ira de mieux en mieux, visiblement, ils sont de plus en plus seuls à penser ainsi.

                          Bien cordialement,


                          • tomasi75 15 juin 2010 15:35

                            Et vous pensez quoi de l’adhésion de la turquie.
                            Voici un historique :
                            http://unioneuropeenne.suite101.fr/article.cfm/turquie-europe-je-taime-moi-non-plus


                            • tomasi75 17 juin 2010 10:56

                              et vous pensez quoi de la turquie en europe :
                              voici un historique :
                              http://unioneuropeenne.suite101.fr/article.cfm/turquie-europe-je-taime-moi-non-plus


                              • Pouce Pouce 22 juillet 2010 18:38

                                Il faut que l’Europe soit plus unie dans les faits.

                                Le site de covoiturage en Europe va dans ce sens.
                                Beaucoup d’idées de ce style pourraient resserrer les liens entre les personnes, entre les Européens. Le reste (la politique) suivra naturellement via les élections.
                                Soyons positifs !

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