Décision Majeure de la Commission Européenne
La Commission Européenne vient de prendre une décision majeure pour le « bien et la cohésion » au sein de l’Union Européenne. Une décision dont tous les grands médias du Vieux Continent, comme de « l’au-delà », ne se sont pas encore fait l’écho. Seule une modeste gazette a annoncé, sur le web, la Grande Nouvelle en date du samedi 18 mai dernier et que voici : « … Une règlementation de la Commission européenne fixant la manière de servir l'huile d'olive dans les restaurants. A partir du 1er janvier 2014, les restaurateurs de l'Union européenne ne pourront plus proposer à leurs clients de l'huile d'olive en petite jarre en verre ou en bol, mais devront utiliser des bouteilles scellées et jetables après consommation. »
Et de poursuivre, dans la fameuse gazette, que cette directive tellement importante en ces temps de crise aigue, avait été demandée « par une douzaine de nations » de l’Union et que sa publication avait été jugée « satisfaisante » par les Grèce, Italie et Espagne gros producteurs de ce fameux élixir doré.
Ahurissant n’est ce pas ? Consternant plutôt ! Voilà que cette soi disant docte Assemblée composée de 27 commissaires, exclusivement des politiques, chacun nommé (et non élu démocratiquement) par son pays d’origine, cette fameuse commission qui joue un rôle central dans la « gouvernance européenne » en tant que faiseuse, non pas d’anges, mais de lois, au même titre que le Conseil de l’Union, s’est penchée avec sérieux, patience et courage sur un tel sujet. A la demande saugrenue ou plutôt farfelue d’une grosse poignée de nations qui n’avaient peut-être pas d’autres chats à fouetter. Ubu, Kafka et Courteline ainsi qu'Ionesco réunis n’auraient pu faire mieux dans l’incohérence et pourquoi le taire, la stupidité.
Et dire qu’à Bruxelles, l’une des deux mamelles gargantuesques, avec Strasbourg, de l’Europe, ces vingt-sept « sages » au pouvoir proches de l’absolu, et quelquefois comme c’est le cas ici, proches de l’absurdité, sont assistés par une armée de fonctionnaires nichée dans une administration centrale qui comptait, en 2007 selon Wikipédia, pas moins de 27.000 gratte papier. Et nous sommes en 2013. A quand la mise à jour concernant ces effectifs de planqués ! La majorité d’entre eux seront chargés, qui sait, de traquer les restaurateurs européens qui auront oublié de présenter l’huile d’olive au client en bouteille scellée. Ou bien seront occupés à détricoter la plus élémentaire et la plus banale des coutumes observées depuis des lustres par … 350 millions d’âmes ! Va savoir ?
Alors que la monnaie unique, l’Euro, est paradoxalement plébiscitée, il n’est pas étonnant que le fonctionnement actuel de l’Europe, déjà bien tortueux, soit par contre rejeté en masse par une majorité de sa population lorsque de telles peccadilles lui sont ainsi révélées, s’ajoutant ainsi aux incohérences et contraintes. Une Europe qui avance cahincaha en louvoyant depuis plus d’un demi-siècle à travers seize traités et adhésions, tout en ayant refusé la Communauté de Défense Européenne et rejeté en 2004 le Traité de Rome qui devait établir une Constitution pour l’Europe. Deux avancées qui lui auraient été bien utiles en ce début de 21° siècle.
Mais pourquoi tant de méandres, de réunions et de palabres, de jalousies et de refus, pourquoi une Europe à deux vitesses, la zone euro composée de dix-sept européens, en compagnie des principautés et du… Vatican, les dix autres gardant leur propre monnaie ? Pourquoi pas une fois pour toutes, quelques piliers prioritaires autour desquels s’amarreront tous les Etats ayant accepté leur rôle fédéral ? Les autres étant conduits à quitter l‘Union. Pourquoi pas ? Une unicité dans la monnaie, comme dans la défense et la police, ainsi qu’un code du travail et une couverture sociale les mêmes pour tous, une fiscalité identique concernant les grandes sociétés ou groupes industriels, une justice qui aurait à juger les délits européens, une Banque Fédérale chargée d’aider les différents Etats en difficulté, autorisée en outre à imprimer la monnaie supplémentaire lorsque le besoin s’en fera sentir ? Pourquoi pas, pour administrer une telle entité, un Président élu au suffrage universel européen afin de former et diriger un gouvernement chargé des « piliers », sans trop modifier les modes de gouvernance traditionnels dans chacun des Etats, à la condition d’en moderniser les structures si nécessaires ?
Pourquoi pas… Comment vous dites ? Je rêve…. Vous avez raison. A mon âge, faire encore de tels songes les yeux grands ouverts. Un comble d’optimisme ou de …naïveté.
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