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Accueil du site > Actualités > Europe > Delphine Boël, ma fille ?

Delphine Boël, ma fille ?

"Toi, ma fille ? Mon œil… Semble vouloir dire le Roi Albert II. Pour sa part, Delphine Boël, afin d’établir si oui ou non le Monarque est son géniteur, l’assigne en Justice. D'autre part, s’il est exact que le Souverain songe à abdiquer au mois de septembre prochain, devenant dès lors un citoyen passible de poursuites, cette affaire risque de faire désordre au Palais de Laeken".

Malheureusement, pour Delphine Boël, tant que le Souverain règnera, assumant par la même occasion son rôle de Chef d'État, le Monarque est intouchable car considéré comme irresponsable devant la Justice. Pourquoi irresponsable devant la Justice ? La question reste posée.

En Monarchie Constitutionnelle et Parlementaire, le Roi règne mais ne gouverne pas. Dès lors, il lui est strictement interdit de prendre position sur le plan politique. Tant au niveau national qu'international.

La vie privée du Roi. En revanche, en ce qui concerne sa vie privée, à mon humble avis, rien ne l'empêche d'assumer sa part de responsabilité dans les actes posés. Par exemple, reconnaître Delphine Boël comme étant sa fille.

La pire des hypothèses... Sans vouloir jouer l'avocat du diable de personne, on pourrait imaginer, par exemple, que la maman, Madame Sybille de Selys Longchamps, en désespoir de cause, aurait "décidée seule, à l'insu du Prince, d'une gravidité" par amour passionnel envers le Prince Albert, son amant, qui, malgré ses sentiments à l'égard de Madame Sybille de Selys Longchamps, sa maîtresse, "ne pouvait pas divorcer". Probablement, "par interdiction" de son frère, feu le Roi Baudouin. Allez savoir !

Quoi qu'il soit, sans aucune intention de jugement sur personne, Delphine Boël, n'y est pour rien.

Moralité : S'il est facile de dire que la famille Royale doit donner l'exemple, le plus dur reste à faire. C'est-à-dire  : poser soi-même des actes pertinents en rapport avec ses propres recommandations. Qu'en pensez-vous Sir ?

La Belgique Petit pays en superficie, certes, mais grand sur bien d’autres aspects.

Hélas, au fil des ans, les scandales et autres tricheries* vont bon train. Quand ce n’est pas le monde politique, "les socialistes en tête", c’est l’un ou l’autre membre de la famille Royale. Fundación, castañuelas (lisez castagnettes) y € 900.000 de Dotación… Muchas gracias a los contribuyentes belgas y extranjeros. Il paraît que ça va changer… à bon entendeur !

*Un exemple flagrant de tricherie et du non-respect des électeurs, voir  : Suivantes >>>

Sommes-nous, tous égaux devant la Loi ? Certainement pas. Pour preuve, Chefs d’État, Rois et autres Princes qui nous gouvernent en Europe ou ailleurs, sont intouchables car considérés comme irresponsables devant la Justice pendant la durée de leur mandat. Par la suite, devenus des citoyens ordinaires, s'il n'y a eu pas prescription, ils peuvent être poursuivis devant le Justice et condamnés à une peine de prison ferme ou avec sursis.

"La Belgique, serait-elle devenue une Monarchie bananière ?"

Après l’affaire "de l’argent emprunté par le Prince Laurent à la Marine belge pour effectuer des travaux dans sa villa", affaire qui avait fait grand bruit (...), plus récemment l'affaire des Fondations de la Reine Fabiola, "c’est autour du Roi Albert II de se trouver sous les feux de la rampe".

Alors, ce qui devait arriver, arriva. Delphine Boël, qui prétend être sa fille légitime, attaque le Roi Albert II de Belgique en Justice . Du jamais vu…

Comme on pouvait s’y attendre, Delphine Boël, "la fille ignorée par le Roi Albert II", où plus finement dit "la fille adultérine du Souverain belge", fait la Une des médias. Mieux, Delphine Boël fait le Buzz, sur Internet.

Être ou ne pas être la fille du Roi Albert II. Âgée aujourd’hui de 45 ans, artiste de talent, déterminée, Delphine Boël est en quête de vérité et de justice. La jeune femme, qui a dû se sentir ignorée durant toutes ces années, veut être reconnue officiellement par son géniteur. Qui serait, selon elle, le Roi Albert II.

Comme il n’y a pas de petit profit, outre le fait d’être reconnue par le Roi, en prime un bel héritage à la clé ! Même en tenant compte que bientôt la famille Royale paiera des impôts comme les autres contribuables, l’enjeu en vaut la chandelle. Surtout que dans trois ans, elle aura alors 48 Printemps, plus d’action en justice possible. "Bien vu, et bravo la Delphine !"

Citation à comparaître… À la demande de l’intéressée, son Conseil a lancé une citation à comparaître à l’encontre du Roi Albert II, de son fils ainé, le Prince Philippe (53 ans) et de sa sœur la Princesse Astrid (51 Printemps), devant le Tribunal de Première Instance de Bruxelles. L’audience aurait été fixée au 25 juin. Espérons que la réponse du Tribunal tombera avant le feu d'artifice du 21 juillet !

"Et le Prince Laurent, fils cadet du Roi, dit l’enfant terrible, que d’aucuns nomment - à tort ou à raison - Monsieur passe-droits," pourquoi n’est-t-il pas cité par Delphine Boël pour le test ADN ? "Si ça se trouve, Delphine Boël l’aurait fait expressément afin d’éviter de réveiller d’autres démons concernant une autre affaire de parenté qui pourrait s’avérer aussi compromettante pour le couple royal. Vous avez dit Vasta…blague ?"

Au Palais Royal de Laeken, motus et bouche cousue. S’agissant d’une action en Justice visant uniquement la vie privée de la famille Royale, protocole oblige, le Palais Royal n’aurait pas à se prononcer sur le sujet.

Quant au sacro-saint principe d’immunité réservé aux familles Royales et autres Chefs d’État, des intouchables quoi qu’ils fassent, vu le nombre d’affaires qui font tâche au quotidien, il faudrait peut-être songer à "faire changer la donne".

Par exemple, au sein de l’Union européenne, créer une Directive visant à écarter provisoirement la personnalité concernée.

C’est déjà le cas depuis la démission forcée de la Commission Santer. En effet, le Président de la Commission européenne a le pouvoir d’exiger la démission illico presto d’un Commissaire soupçonné de malversations. Ce fut le cas récemment du Commissaire maltais, John Dalli, soupçonné de trafic d'influence. Par la suite, John Dalli, ayant été blanchi par la Justice de son pays, on peut imaginer que la démission forcée du Commissaire aurait été exigée sans preuves suffisamment pertinentes. Reste à savoir si le Président de la Commission, José Manuel Barroso, aurait été aussi intransigeant si le Commissaire avait été français, allemand ou britannique !

Pour les Monarchies, au cas où le Monarque serait visé par telle ou telle affaire, au lieu de lui accorder d’office l’immunité, le Souverain serait considéré comme étant dans l'impossibilité de régner. Pourquoi pas ? Après tout, Feu Roi Baudouin l’a fait pour ne pas devoir signer la Loi sur l’avortement.

Régent et Vice-Président. Pendant la période nécessaire à l’enquête judiciaire, place au Régent. Comme ce fut le cas lors de la question royale (…), avant l’avènement au trône de feu le Roi Baudouin qui, prêt ou pas, âgé à peine de 21 ans, succéda à son père le Roi Léopold III.

Dans le cas de figure visant un Président de la République, il serait remplacé provisoirement - le temps de l'enquête - par le Vice-Président de la République qui assumerait les fonctions de Chef d’État.

Tribunal de Première Instance de Bruxelles. Pour revenir à notre Delphine Boël, qui n’en démord pas, il y a de quoi, elle et son Conseil savent que, dans l’immédiat, tant que le Roi Albert II régnera, le Prince Philippe étant son successeur, la Princesse Astrid au cas où (…), en principe, il est juridiquement impossible que le Tribunal de Première Instance de Bruxelles accepte de lever l’immunité des personnes citées à comparaître en vue de procéder à un test ADN. Sauf, bien entendu, si entretemps le Souverain venait à abdiquer.

Le Roi Albert II, va-t-il abdiquer ? "Selon la rumeur, le Roi Albert II pourrait faire une déclaration en ce sens lors de son discours à l’occasion de la Fête Nationale belge du 21 juillet prochain. Quoi qu’il en soit, le discours du Roi risque d’être cousu de fil blanc, si vous voyez ce que veux dire. Je plains celui qui aura la charge de l’écrire".

En cas d’abdication du Roi Albert II, si le test ADN venait à s’avérer concluant en faveur de la partie demanderesse, c’est-à-dire de Delphine Boël, c’est clair, le Souverain, devenu un "citoyen ordinaire" - en raison, justement de son abdication - pourrait alors être jugé et le cas échéant condamné. Bien sûr, dans ce cas de figure, pas à une peine de prison avec sursis comme l'a été en 2011 l'ancien Président français Jacques Chirac, du jamais vu, mais à devoir verser une importante somme d'argent au titre de dédommagement à Delphine Boël. "Histoire de se faire pardonner" et du coup lui assurer une vie très confortable jusqu’à la fin de ses jours. Certes, l'argent n'achète pas tout mais ça aide à vivre dignement. Quant à ceux et celles qui disent que l'argent ne fait le bonheur, qu'ils partage leurs deniers en trop avec les moins nantis.

Si Delphine Boël venait à obtenir gain de cause, elle deviendra alors la demi-sœur du Prince Philippe, de la Princesse Astrid et du Prince Laurent.

"Quant à ses relations avec la Reine Paola, par exemple lors des Garden-parties à l’occasion de la fête Nationale belge du 21 juillet, Delphine Boël l’appellera-t-elle belle maman ou Paola ? Et le Roi, va-t-elle l’appeler Papa ou Albert ?" Rien n’est moins sûr. Attendons de voir.

D'autre part, quand bien même elle aurait gain de cause, Delphine Boël n’aura aucun droit dans la succession au Trône.

En cas d’accord à l’amiable à coup de millions d’Euros, du genre affaire DSK aux USA, selon la formule consacrée, il vaut mieux un bon arrangement qu’en mauvais procès.

L'héritage. En reconnaissant officiellement Delphine Boël comme étant sa fille extraconjugale, à la mort du Souverain, quid lors du partage du magot royal ?

Dotations Royales non perçues ! Si reconnue, enfin, par Albert II, est-ce que la délicieuse Delphine Boël pourra réclamer les Dotations Royales non perçues durant toutes ces années ? Sur 45 ans, cela ferait un sacré pactole !

La réponse est... Selon Monsieur Francis Delpérée (cdh), Docteur en droit des Universités de Louvain et de Paris, Professeur de droit constitutionnel à l'UCL et Sénateur belge, contacté par téléphone, sa réponse est non.

Dur, dur d’être la fille d’un Roi…


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6 réactions à cet article    


  • jef88 jef88 21 juin 2013 10:14

    AUTRE PROBLEME ! ! ! !
    si le roi reconnaît UNE fille adultérine, il ouvre une porte .......
    n’y en a t’il pas une douzaine d’autres (filles et fils) qui risqueraient de s’éveiller ? ? ? ?


    • François Vieira - EPI Agency François Vieira - EPI Agency 21 juin 2013 11:53

      En réponse à votre question que je trouve très pertinente, quand bien même cela arriverait, il ne suffit pas de se prétendre enfant adultérin du Souverain belge. Souvenez-vous de l’affaire du même genre concernant Yves Montand. Sauf erreur, après l’exhumation, l’affaire aurait été classée définitivement aux torts de la partie demanderesse. Ou alors, il y a eu un arrangement secret à l’amiable. En raison, peut-être, de la « ressemblance flagrante » avec l’acteur défunt. Allez savoir. Tandis que la ressemblance entre Delphine Boël et le Roi Albert II est (à mon humble avis) moins évidente. Reste donc le test ADN qui pourrait corroborer La pire des hypothèses, comme décrit dans le 4ème paragraphe de l’article. En conclusion, je trouve désolant qu’en vertu de leur immunité les grands de ce monde se permettent tout et n’importe quoi. Néanmoins, à leur décharge, je dirais qu’il y a aussi des femmes sans scrupules qui sont prêtes à tout... Bien entendu, moyennant finances !


    • Veritas 21 juin 2013 12:31

      Cher Monsieur Vieira,

      j’approuve votre article à 100%, qui est par ailleurs fort bien résumé, ainsi que votre réponse au commentaire de Jef88, fort intéressant (...) qui ne manque de piquant !

      Bonne continuation et à tout bientôt sur ce formidable site qui est Agoravox !

      Veritas


      • asterix asterix 21 juin 2013 13:28

        Et bien moi pas du tout ! Cet article qui sent le réchauffé est digne d’un journal pour midinettes, pas d’Agoravox. La Belgique où plus de cinquante pour cent de sa peuplade dominante vote extrême-droite a bien d’autres chats à fouetter que la vie privée de son Roi. Oh, je ne défends pas celui-ci. Pas du tout. J’aurais suivi le canevas de l’auteur, je me serais permis d’insister sur le caractère jocrisse de notre bon Roi qui, dans chacun de ses discours, insiste sur la famille mais a fait exactement l’inverse pendant des années. Il ne s’est jamais ou presque occupé de ses enfants, créant surtout chez son fils ainé, notre futur Roi, une carence affective qu’il a mis des années à surmonter.
        Mais il y a pire : c’est Albert et lui seul qui a dénoué la crise institutionnelle belge. Non pas pour sauver la Belgique qui est de toute façon perdue « sauf si l’équipe nationale gagne la Coupe du Monde de foot » comme le dit si bien son capitaine Kompany. En fait, Albert a vendu les francophones pour garder sa couronne, un point c’est tout.
        Quelque chose d’autre me gêne dans votre article, Monsieur : vous insistez par trois fois sur EPY, votre agence de communication.
        Z’avez voulu faire votre pub ou manifestez-vous une volonté d’informer ?
        Dans les deux cas, c’est raté !
          


      • Renard 22 juin 2013 11:34

        Je suis entièrement d’accord avec votre article qui relate tout simplement une situation ô combien pénible pour la Belgique, sans accuser ni médire gratuitement sur personne. J’aime aussi quand vous écrivez, je cite : La Belgique. Petit pays en superficie, certes, mais grand sur bien d’autres aspects. C’est bien vrai !

        Par ailleurs, ayant visité longuement le site de votre agence, histoire de découvrir ce que vous faites, j’ai lu l’article sur l’affaire de l’Iris bruxellois Bruxelles : Label arnaque ?. Je me souviens bien de cette affaire qui, une fois encore, ne grandit pas les dirigeants politique bruxellois.

        Encore bravo, continuez à écrire !


        • François Vieira - EPI Agency François Vieira - EPI Agency 22 juin 2013 21:24

          Vous avez tout compris ! Merci.
          Hélas, ce n’est pas le cas d’autres intervenants qui se permettent d’écrire n’importe quoi.
          Par exemple, je cite : En fait, Albert a vendu les francophones pour garder sa couronne, un point c’est tout. Affirmation débile ou insulte ? La question reste posée.

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