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Accueil du site > Actualités > Europe > Derrière la casse de l’hôpital public, les ordonnances du docteur (...)

Derrière la casse de l’hôpital public, les ordonnances du docteur Union européenne !

Comme chacun le sait, la situation de l’hôpital public est catastrophique. Chaque jours les personnels soignants doivent faire des miracles pour sauver nos vies, et ce au détriment de la leur (journée à rallonge, stress, fatigue, sentiment d’abandon, refus de congés…). Et cette situation est quotidienne, la crise du Covid-19 l’a simplement exacerbée et révélée de manière incontestable.

D’où vient cette situation ? Cela fait bien longtemps que nous expliquons qu’elle est le fruit des traités européens, notamment des critères de Maastricht repris dans la constitution européenne bis (concurrence libre et non faussée, euro-austéritée…).

Cela concerne donc des pans entiers de l’économie française : concurrence exacerbée, droit du travail, sécurité sociale, services publics…

Toutefois, certains continuent encore et toujours à ignorer le rôle de l’Union Européenne dans la situation sociale et environnementale que nous vivons.

Alors, pour être tout fait factuel, nous nous sommes intéressés aux recommandations de la Commission Européenne de 2011 à 2019. (A noter qu’avant 2011 les recommandations ne sont pas publiques… transparence démocratique oblige !) Vous trouverez donc ci-dessous les morceaux les plus « croustillants » des « ordonnances du Docteur Union Européenne » concernant la sécurité sociale et l’hôpital public. Aussi, afin d’être tout à fait clair, nous vous proposons une « traduction » de ces « recommandations ». En espérant que cela puisse ouvrir quelques yeux…

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– 2013 –

https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/HTML/?uri=CELEX:52013DC0360&from=EN

Point 10 : « Compte tenu du niveau élevé de la dette, qui continue d’augmenter, et du nouveau report du délai de correction du déficit excessif, [à 2015], il est particulièrement important que le budget 2013 soit rigoureusement exécuté et que des efforts d’assainissement substantiels soient résolument poursuivis les années suivantesIl est impératif notamment que les dépenses publiques de la France croissent beaucoup moins vite que le PIB potentiel, dans la mesure où les améliorations du déficit structurel ont jusqu’à présent reposé principalement sur les recettes. À cet égard, l’examen en cours des dépenses publiques (« Modernisation de l’action publique »), qui concerne non seulement l’administration centrale mais aussi les administrations des collectivités locales et de la sécurité sociale, devrait indiquer comment améliorer encore l’efficacité des dépenses publiques. Il est également possible de rationaliser davantage les différents niveaux et compétences administratifs afin d’accroître encore les synergies, les gains d’efficacité et les économies. La nouvelle loi de décentralisation prévue devrait traiter cette question. Étant donné l’augmentation attendue des dépenses publiques de santé à moyen et long terme, une plus grande surveillance et une meilleure efficacité des dépenses publiques dans ce domaine s’imposent, notamment en ce qui concerne les dépenses pharmaceutiques. »

Traduction : en matière de finances publiques vous faites des économies dans le budget de la santé, notamment en déremboursant des médicaments.

– 2014 –

https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/HTML/?uri=CELEX:52014DC0411&from=EN

Point 10 : « Compte tenu du niveau élevé de la dette publique, qui continue d’augmenter, et de l’extension du délai de correction du déficit excessif à 2015, il est particulièrement important que le budget pour 2014 soit rigoureusement exécuté et que des efforts d’assainissement substantiels soient résolument poursuivis en 2015. Notamment, les dépenses publiques devraient augmenter beaucoup moins vite que les années précédentes, comme l’a prévu le gouvernement français. Il est donc nécessaire de préciser encore la stratégie de réduction des dépenses en intensifiant l’examen des dépenses qui est en cours actuellement et en redéfinissant, le cas échéant, le périmètre d’intervention de l’ÉtatD’importantes économies à court terme ne peuvent être réalisées sans une réduction significative de l’augmentation des dépenses de sécurité sociale, qui représentent près de la moitié des dépenses du secteur public. Cela signifie que les coûts en matière de soins de santé et de retraites doivent être limités, par exemple en fixant des objectifs plus ambitieux pour les dépenses annuelles de santé et en gelant provisoirement les retraites, ainsi que d’autres prestations sociales, comme le gouvernement envisage de le faire actuellement. De plus, le projet de nouvelle loi sur la décentralisation devrait permettre de simplifier les divers échelons administratifs en France, en vue d’éliminer les chevauchements de compétences entre les administrations, de créer de nouvelles synergies, d’obtenir de nouveaux gains d’efficacité et de réaliser des économies supplémentaires en fusionnant ou en supprimant des échelons administratifs. À cet égard, non seulement les réformes structurelles définies dans le programme de stabilité ne prendront effet qu’à moyen terme, bien que le calendrier prévu ait été avancé depuis l’adoption du programme de stabilité, mais des risques importants pèsent également sur leur mise en œuvre. Le contrôle des dépenses des collectivités locales devrait également être renforcé, y compris en plafonnant l’augmentation annuelle des recettes fiscales des collectivités locales tout en mettant en œuvre de façon rigoureuse la réduction prévue des dotations octroyées par l’État. Au-delà de la nécessité de réaliser des économies à court terme, la viabilité à long terme des finances publiques est également préoccupante. Si les dépenses publiques en matière de santé ont été maîtrisées ces dernières années, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour améliorer le rapport coût-efficacité du système de santé. Notamment, compte tenu de la hausse significative des dépenses à laquelle le système de santé devrait être confronté à moyen et long termes, il y a lieu de mettre en œuvre des politiques supplémentaires de maîtrise des coûts. Les dépenses pharmaceutiques et administratives et les soins hospitaliers sont des domaines parmi d’autres dans lesquels l’efficience devrait être renforcée. Enfin, une réforme des retraites a été adoptée en décembre 2013 en vue de garantir la viabilité à long terme du système. Toutefois, cette réforme ne suffira pas à combler le déficit du système, ni, en particulier, le déficit des régimes des fonctionnaires de l’État et des salariés d’un certain nombre d’entreprises publiques. Globalement, selon les projections des autorités françaises, les nouvelles mesures en matière de retraites ne feront que réduire de moitié le déficit total pour le ramener à quelque 0,5 % du PIB en 2020. De plus, des risques importants pèsent sur l’ampleur de l’ajustement, car le scénario macroéconomique étayant ces projections pourrait se révéler trop optimiste. Le Comité de suivi des retraites nouvellement créé devrait faire en sorte que le déficit du système soit progressivement éliminé. »

Traduction : Finit de jouer ! Maintenant vous coupez drastiquement dans les dépenses de santé notamment hospitalières ! C’est un ordre !

– 2015 –

https://ec.europa.eu/info/sites/info/files/file_import/csr2015_france_en_0.pdf

Point 9 : « Il sera essentiel d’intensifier les revues de dépenses et, pour que celles-ci produisent les résultats attendus, de recenser de larges domaines de réduction des dépenses. La France devrait veiller à ce que les objectifs de réduction des dépenses tiennent compte du taux d’inflation proche de zéro. Dans le même temps, les économies résultant des coûts plus faibles que prévu de la dette publique, du fait de taux d’intérêt plus bas, devraient être consacrées à la réduction du déficit. Par ailleurs, il est impossible de dégager à court terme d’importantes économies sans ralentir considérablement la croissance des dépenses de sécurité sociale, qui ont représenté 26% du PIB en 2014, soit près de la moitié des dépenses totales du secteur public. Des économies de 11milliards d’EUR sur les dépenses de santé sont prévues pour 2015-2017, mais des efforts supplémentaires seront nécessaires pour limiter les hausses de dépenses dans ce domaine. Il est notamment possible de renforcer encore la mise en œuvre des politiques de maîtrise des coûts dans le domaine des prix des médicaments et des dépenses hospitalières. »

Traduction : Vous êtes sourds ? On vous a dit de couper dans les dépenses de santé notamment hospitalières ! Exécution !

– 2016 –

https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/HTML/?uri=CELEX:52016DC0330&from=EN

Point 8 : « Il n’est pas possible de réaliser d’importantes économies à court terme sans ralentir considérablement la croissance des dépenses de sécurité sociale, qui représentent plus de la moitié des dépenses publiques. Le système de retraite pourrait rester déficitaire sur le court à moyen terme, notamment dans des conditions macroéconomiques défavorables. De plus, les réformes des retraites menées précédemment ne devraient permettre de réduire le haut niveau actuel du ratio des dépenses publiques de retraite qu’après 2025. La France s’est fixé des objectifs ambitieux pour 2016 et 2017 afin de limiter la croissance des dépenses de santé. Ces objectifs pourraient être complétés par des efforts supplémentaires visant à identifier des gains d’efficacité sur le moyen à long terme. »

Traduction : Ca commence à rentrer ! Vous êtes sur le bon chemin mais ne relâchez pas vos efforts et sabrez toujours plus dans les dépenses de santé, pensez sur le long terme !

– 2019 –

https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/HTML/?uri=CELEX:52019DC0510&from=EN

Point 10 : « Les efforts d’assainissement des finances publiques n’ont que modérément réduit le ratio des dépenses publiques, qui, à 56 % en 2018, demeure le plus élevé de l’Union. La baisse régulière de la dette publique dépendra de la capacité du gouvernement à maîtriser les dépenses publiquesDepuis 2017, le gouvernement a mis en place une nouvelle stratégie d’assainissement budgétaire couvrant toute la durée du quinquennat. Son succès dépendra de la réalisation des objectifs de dépense fixés pour les administrations centrale et locales et pour le système de santé. »

Point 11 : « Les dépenses de santé n’ont cessé d’augmenter au fil des ans. Les dépenses totales ont été estimées à 11,5 % du PIB en 2017, soit le niveau le plus élevé parmi les États membres ayant adhéré à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Une nouvelle réforme du système de santé a été annoncée à l’automne 2018, et un projet de loi présenté le 13 février 2019. Cette réforme ne pourra réussir que si un cadre juridique et organisationnel clair, créant les bonnes incitations et promouvant la collaboration entre les acteurs publics et privés, est mis en place. La réforme annoncée du système de santé ne prévoit pas de révision de l’objectif national de dépenses d’assurance maladie (ONDAM). Cette norme de dépenses concerne un tiers des dépenses de sécurité sociale. Bien qu’il soit respecté depuis 2010, l’ONDAM a déjà été relevé à trois reprises depuis 2017. Pour la période 2018-2020, l’objectif de croissance des dépenses initialement fixé à 2,1 % a été porté à 2,3 % dans la loi de finances 2018, puis à 2,5 % dans la loi de financement de la sécurité sociale 2019. Ce relèvement permettra de tenir compte dans une certaine mesure des dépenses supplémentaires liées à la mise en œuvre du plan « Ma santé 2022 » ».

Traduction : Bon, ça coute toujours trop cher mais maintenant que le système de santé publique est bien démoli, il faut passer à la vitesse supérieure : le privatiser. Dans cette perspective il faut accélérer les partenariats publics privés (PPP).

– Conclusion –

Après de tels éléments, comment nier le rôle de l’Union Européenne dans la casse généralisée de notre pays ?

Observons d’ailleurs le dernier point, concernant 2019 : il correspond aux conclusions du rapport de la Caisse des dépôts et consignations commandé par l’Elysée ! (révélé par médiapart : https://www.mediapart.fr/journal/france/010420/hopital-public-la-note-explosive-de-la-caisse-des-depots?page_article=1 article réservé aux abonnés) 

C’est donc encore une fois l’UE qui a dicté cette privation et ce jusqu’à son mode de privatisation !

Dans ce contexte, les mensonges par omission des appareils syndicaux et des organisations de gôôôche qui ne mentionnent jamais cette réalité n’ont que trop durés ! 

Au contraire, plus que jamais et comme nous ne cessons de le répéter : « l’union européenne il faut en sortir pour s’en sortir » !

tom pour www.initiative-communiste.fr

https://www.initiative-communiste.fr/articles/europe-capital/derriere-la-casse-de-lhopital-public-les-ordonnances-du-docteur-union-europeenne/


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13 réactions à cet article    


  • troletbuse troletbuse 4 mai 2020 09:32

    Pas le droit d’aller à plus de 100 bornes mais pas de quarantaine pour ceux qui viennent de plus loin. Mais comme l’a fait remarquer très justement une réaction, il ne faut pas gêner les grandes entreprises qui utilisent la main d’œuvre à bas prix des pays de l’Est

    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/coronavirus-la-france-n-imposera-pas-de-quarantaine-pour-toute-personne-en-provenance-de-l-ue-de-l-espace-schengen-ou-du-royaume-uni_3946825.html

    Et pendant le confinement, en catimini, le 30 avril, l’adepte des accessoires de cycliste fait passer ses décrets : L’arabe à l’école

    https://resistancerepublicaine.com/2020/05/02/cest-une-bombe-macron-vient-de-signer-le-decret-les-enfants-apprendront-larabe-des-le-ce1/


    • troletbuse troletbuse 4 mai 2020 09:38

      Afin de développer la dictature, le gouvernement de branquignols avec la Siconne a trouvé un argument pour garder l’état d’urgence :

      Bien qu’il y ait de moins en moins de malades, le virus est de plus en plus contagieux.

      Conclusion :Quand la contagiosité sera de 100 %, plus personne ne l’attrapera .  smiley

      https://fr.yahoo.com/news/coronavirus-avons-%C3%A9l%C3%A9ment-objectif-montre-133102003.html


      • Parrhesia Parrhesia 4 mai 2020 10:47

        Bonjour taktak,

        Beaucoup de choses à retenir dans votre article sur ce thème plus que préoccupant !

        Néanmoins, j’aimerais que vous nous nous expliquiez comment vous parvenez à traiter de nos problèmes de santé publique sans jamais évoquer le terme numerus clausus et (tous) ses attendus et conséquences ???

        Ou alors, peut-être pensez-vous que ce numerus clausus comporte plus d’avantages que d’inconvénients pour la population ?

        Bref ! Nous aimerions bien savoir comment vous jugez cette particularité !

        Merci d’avance.


        • taktak 4 mai 2020 12:20

          @Parrhesia
          Si rien n’est possible sans sortir de l’UE et de l’Euro, cela ne signifie pas qu’il n’y a pas des problèmes par ailleurs. Le numerus clausus en est un, mis en place par les médecins libéraux pour s’assurer une clientèle, et qui a conduit à une pénurie de médecin dans certains zones urbaines ou rurales.
          Je vous cite les propositions des communistes, dans le programme du PRCF dès 2012, en la matière, que je vous invite à consulter ici, c’est riche de solutions pratiques.

          "

          c) Remise en état du système public de santé

          Suppression du numerus clausus en 1ère année de médecine et augmentation des places dans les écoles de formation des professions paramédicales.

          Suppression des Agences Régionales de Santé et retour à une gestion départementale en lien avec le national et les services hospitaliers.

          Réouverture progressive des lits hospitaliers publics.
          ...

          "


        • Parrhesia Parrhesia 4 mai 2020 17:11

          @taktak

          Excellent !
          Dont acte !


        • Parrhesia Parrhesia 4 mai 2020 17:13

          @taktak

          Excellent !
          Dont acte !


        • JP94 4 mai 2020 18:03

          @Parrhesia
          cette question du numerus clausus anticipe sur les réductions d’effectifs à tel point que l’on manque d’infirmiers ( il y a donc une accélération de la destruction), et que l’on a recours à des médecins étrangers, parfaitement formés, mais qui ne sont pas infirmiers, et qui sont confrontés à des situations morales pénibles ( ils peuvent être en désaccord en tant que médecins). et par ailleurs, la pénurie de médecins crève les yeux.
          Les médecins étrangers sont aussi un moyen de recruter des personnels qualifiés dont la formation n’a pas coûté un centime à l’Etat : c’est du pillage économique, et la mise en concurrence des diplômés.

          Par ailleurs, on n’a guère entendu les commissaires de l’UE nous seriner leurs « leçons sur les vertus de l’UE », étant sans doute occupés à cogiter sur comment maintenir un système à la fois absent lors d’une grave sanitaire, et omniprésent quand il s’agit de décider des politiques de santé.

          Un petit mot sur la GB : certaines plumes ( Nick Cohen) ont eu le front d’écrire que si la GB faisait si mal front, contre le coronavirus, c’était à cause ... du Brexit ! Mais les mêmes ont passé leur temps à savonner la planche à Corbyn, qui axait sa campagne sur la Santé publique, et était favorable au Brexit (pour de bonnes raisons, pas celles de Johnson). 


        • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 4 mai 2020 20:02

          @taktak

          Bonsoir,

          Si je n’ai absolument rien à objecter à ce que vous avez écrit dans votre article, je suis en revanche très étonné de lire dans votre commentaire :

          "Si rien n’est possible sans sortir de l’UE et de l’Euro, cela ne signifie pas qu’il n’y a pas des problèmes par ailleurs. Le numerus clausus en est un, mis en place par les médecins libéraux pour s’assurer une clientèle, et qui a conduit à une pénurie de médecin dans certains zones urbaines ou rurales.(...)"

          Tiens donc ! J’avoue ma grande surprise, d’autant que j’ai longuement cherché une directive ou un article des traités européens à l’origine de cela. En vain.

          Aussi, j’aimerais bien que vous nous en disiez plus à ce sujet, et ce de manière sourcée et datée, SVP.

          a)les médecins libéraux seraient à l’origine du numerus clausus.
          b) les mêmes auraient décidé de son resserrement.

          Cordialement.

          Thierry Saladin


        • Parrhesia Parrhesia 4 mai 2020 20:18

          @JP94
          Merci pour cette réaction à laquelle je souscris entièrement !!!


        • taktak 4 mai 2020 23:02

          @Thierry SALADIN
          Nous disons exactement la même chose. A priori le numerus clausus n’est pas lié à des directives europénnes.


        • chantecler chantecler 5 mai 2020 08:03

          @taktak
          Evidemment !
          Fin des années 60 , ce numerus clausus était pratiqué dans notre pays largement .
          Le plus marrant c’est qu’aujourd’hui il peut être contourné facilement via les programmes Erasmus et autres dispositions européennes .
          L’étudiant qui a peu envie de se coltiner les programmes et les concours de première année , et de risquer un râteau , peut s’inscrire dans une fac européenne : belge par exemple .
          Ce qui ne favorise pas la mixité sociale .
          Par ailleurs de plus en plus de médecins étrangers viennent s’installer en France mais je suppose qu’il y a des mesures d’équivalences de diplômes ....
          Le souci c’est qu’ils ne connaissent que peu notre langue et nos règlements , se sentent vulnérables, ce qui les rend majoritairement soumis ...


        • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 5 mai 2020 01:29

          @taktak

          « Nous disons exactement la même chose. A priori le numerus clausus n’est pas lié à des directives européennes. »

          Négatif : Nous ne disons pas la même chose.
          Les directives européennes sont une chose, certes, mais les médecins libéraux français en sont une autre.

          Vous avez bel et bien écrit dans votre commentaire du 4 mai à 12h20 que ce sont les médecins libéraux qui serAIENT à l’origine du numerus clausus, et même de son resserrement et ce pour des raisons que j’aurais bien aimé connaître. Vous avez même précisé que ces raisons aurait un rapport avec une volonté médicale de s’assurer une clientèle (sic).

          (j’ai mis ici le conditionnel puisque vous ne m’avez pas encore apporté la preuve de ce que vous affirmiez.)

          Or, je ne dis pas que votre argument serait faux, je vous demandais simplement vos sources. Ce que vous ne m’avez pas encore donné.

          Cordialement.

          Thierry Saladin


          • Parrhesia Parrhesia 5 mai 2020 14:26

            @Thierry SALADIN
            >>> Or, je ne dis pas que votre argument serait faux, je vous demandais simplement vos sources.  <<<

            Bien sûr que Taktak a raison sur ce point ! Et il serait vraiment curieux que la médecine libérale ait laissé une preuve écrite de son lobbying sur la question !
            Mais en matière de preuves, les adversaires du numerus clausus ne sont pas totalement démunis !
            Nous savons en effet que si le numerus clausus médical a commencé à fleurir en 1971, il ne s’est vraiment épanoui qu’à partir de 1977 sous l’influence de madame Simone Veil qui estimait que la France d’alors disposait de trop de médecins et de trop d’équipements hospitaliers… Si ce ne sont ses propres mots, ce furent du moins ses propres idées .
            Or les positions de la Sécu et des syndicats médicaux de l’époque sont bien connues ! Ils étaient officiellement pro-numerus clausus et favorables à une réduction drastique du nombre des médecins en activité…
            Ces faits peuvent ne pas vous suffire ! je vous demanderai alors à mon tour de démontrer que madame Veil avec l’aide de la commission Fougère a réduit le plancher du numerus clausus et diminué le nombre des lits d’hôpitaux contre l’avis de la médecine libérale…  !!!
            Ce qui ne manquerait pas de sel !

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