Transport, BTP, agriculture… il y a peu de secteurs qui échappent au scandale des travailleurs détachés. Il suffit de regarder le reportage édifiant diffusé à ce sujet sur France 2 par Cash Investigation pour s’en convaincre pour qui douterait des témoignages nombreux des salariés. Montrant ces centaines de milliers de travailleurs des pays de l’Est ou du sud de l’Europe, employés aux conditions salariales les plus basses dans les pays d’europe occidentale pour gonfler les profits des patrons qui les exploitent en contournant les salaires minimums ainsi que le droits du travail obtenu par des décennies de luttes sociales et syndicales, et pour faire pression à la baisse sur les salaires et droits des travailleurs nationaux, dans des secteurs où l’activité ne peut être facilement délocalisée.
Mettant ainsi en concurrence les travailleurs au SMIC français ( 1445 € brut mensuel) avec ceux de la Pologne (410€), de la Slovaquie (357€) ou pire de la Roumanie (218€) et de la Bulgarie (184€). Et demain de l’Ukraine (40€…). Avec l’Union Européenne, le progrès… des profits fait rage !
Un dumping social effroyable d’autant plus violent que les travailleurs sont maintenant sous la pression de l’euro « Loi Travail » qui fait sauter le code du travail et permet d’activer le dumping social au sein même de chaque branche professionnelle !
Face à la colère populaire, le gouvernement fait semblant de froncer le sourcil, mais il est vrai que les états prisonniers de l’Union Européenne et tenus en joug par l’Euro n’ont pas la main, sauf à sortir de l’UE et de l’Euro. Ce que propose les militants communistes du PRCF. Alors bien sûr, l’Union Européenne fait mine de réviser la directive travailleurs détachés, sans rien changer en réalité comme le montre l’éclairage produit par FO et reproduit ci-après par www.initiative-communiste.fr. Dumping social, dumping fiscal, dumping environnemental, c’est bien l’objet et la nature de l’Union Européenne, arme d’exploitation massive construite par et pour la dictature capitaliste.
De fait, pour sauver les salaires et les droits des travailleurs du dumping social il est indispensable de briser les chaines de l’Union Européenne. D’en sortir pour s’en sortir. Pour échapper au diktat de la mise en concurrence qui divise et oppose les peuples, là où la coopération internationaliste des travailleurs permet de garantir la paix, le progrès social et la solidarité.
Dès l’origine, les communistes, les syndicalistes se sont battus pour refuser l’Union Européenne. Une implacable machine à diviser et opposer les peuples, alimentant la xénophobie quand elle ne soutient par directement des milices néo nazies (comme elle le fait actuellement à Kiev pour mettre la main sur l’Ukraine et ses formidables ressources). C’est bien pour défendre la classe des travailleurs que la quasi-totalité des partis communistes européens se prononcent pour la sortie de l’UE. A l’exception notable du P »C »F-PGE de Pierre Laurent qui en rupture avec le combat historique des militants communistes contre la construction européenne – du refus du traités de Rome à la Constitution Européenne en passant par la CED l’acte unique et Maastricht – continue de militer au coté du PS et du MEDEF pour conserver les travailleurs emprisonnés dans l’UE et l’Euro.
Au contraire, pour que ce soit les travailleurs qui décident, pour faire place aux peuples, des milliers de personnes ont déjà signé la pétition exigeant un referendum pour la sortie de l’UE lancée à l’initiative des militants franchement communistes du PRCF, et un large rassemblement de syndicalistes, de gaullistes républicains, d’intellectuels et de simples citoyens. Une pétition à signer en ligne en cliquant ici.
Le 11 septembre prochain, pour faire bouger les lignes et impulser la contre offensive populaire, la question de la sortie de l’Union Européenne sera posée à la fête de l’Humanité. Avec le débat lancé sur le stand du PRCF : après le BREXIT, alors que la classe ouvrière française affronte une pluie de diktats européens travestis en lois nationales par le PS, y a t il une autre solution pour notre peuple qu’un FREXIT progressiste permettant de substituer la coopération internationale à la ruineuse « concurrence libre et non faussée » ?