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Élections européennes 2024 (5) : la victoire de... Ursula von der Leyen !

« Alors que nous faisons face à de nombreux défis semblables aujourd'hui, inspirons-nous [des] convictions [de Jacques Delors]. (…) Quelles que soient nos difficultés, aussi insurmontables puissent-elles paraître, nous devons toujours garder à l'esprit son conseil aux générations futures : "La Grande Europe a son avenir devant elle. N'ayez pas peur, nous y arriverons". » (Ursula von der Leyen, le 31 janvier 2024).

La dissolution de l'Assemblée Nationale en France et la préparation des élections législatives éclair (dépôt des candidatures le dimanche 16 juin 2024 à 18 heures) ont un peu éclipsé l'événement politique (initial) de ce mois de juin, à savoir les élections européennes, et en particulier, la configuration du nouveau Parlement Européen issue des urnes européennes le 9 juin 2024.

Or, pendant des mois, les commentateurs européens n'ont cessé d'envisager une prise de contrôle de cette noble (et récente) institution par les groupes d'extrême droite ou de droite musclée.

La réalité, c'est qu'effectivement, il y a eu un léger déplacement du paysage politique européen vers la droite, mais à peine et cela ne fera pas changer les grands équilibres. Rappelons que pendant très longtemps, deux grands groupes faisaient la météo à Strasbourg, le PPE (Parti populaire européen) auquel est rattaché LR, le centre droit, et S&D (les sociaux-démocrates) auquel est rattaché le PS en France. Mais dans la dernière configuration (en 2019), les deux groupes n'avaient pas la majorité absolue et le jeu à deux est devenu un jeu à trois, en incluant le groupe centriste, anciennement appelé ALDE (libéraux démocrates) et rebaptisé par Emmanuel Macron le groupe Renew (ou Renaissance), troisième groupe en importance numérique.

Les électeurs français ont plus voté que dans la moyenne européenne, 51,5% au lieu de 51,1%. Mais certains pays font de très fortes participation (comme la Belgique avec 89,8%) mais de manière assez artificielle puisque le vote est obligatoire. Ce qui peut être comparable est la participation en Allemagne (64,8%) et en Italie (48,3%).
 

À l'issue de ces élections du 9 juin 2024, cette configuration est restée la même dans les grandes lignes. Le PPE, premier groupe du Parlement Européen depuis des décennies, a obtenu 190 sièges sur 720 (+3), les sociaux-démocrates 136 sièges (-12), Renew Europe (centristes) 80 sièges (-17), les conservateurs et réformistes européens (CRE) 76 sièges (+14), Identité et Démocratie (ID) 58 sièges (-18), les Verts 52 sièges (-15), la Gauche (extrême gauche) 39 sièges (-1). Ces résultats, il faut évidemment les commenter.

Les deux groupes d'extrême droite sont CRE et ID. CRE a gagné beaucoup de sièges car c'est le groupe de la Présidente du Conseil italienne Giorgia Meloni qui a gagné les élections en Italie, et qui a beaucoup travaillé pour se "dédiaboliser", refusant d'accueillir le RN. ID est le groupe de la Ligue (Lega) de Matteo Salvini et du RN qui, paradoxalement, malgré les bons résultats de la France (30 députés RN entrent au Parlement Européen, ce qui en fait la plus grosse délégation nationale, devant celle de la CDU), a perdu des sièges à cause de l'exclusion de l'AfD (son leader ayant déclaré que les SS n'étaient pas forcément des criminels !). Il faut aussi considérer les non-inscrits (45 députés, soit 17 de plus) et les "autres" (?), ceux qui ne sont ni non-inscrits ni inscrits à un groupe politique déjà existant, au nombre de 44 (soit +44), dont les élus de l'AfD. Ces derniers vont probablement soit créer un nouveau groupe soit s'intégrer dans d'autres groupes, d'ici à l'installation du nouveau Parlement Européen le 16 juillet 2024. Pour rappel, les députés européens peuvent créer un groupe politique s'ils sont au moins 23 issus d'au moins 7 États membres.
 

Mais il n'y aura pas de suspense dramatique pour cette nouvelle législature. En effet, avant le scrutin, on savait que Giorgia Meloni tentait de quémander le soutien de son groupe CRE à la reconduction de l'actuelle Présidente de la Commission Européenne Ursula von der Leyen, en contre-partie de mesures contre l'immigration. Mais cette dernière n'aura pas besoin des voix de l'extrême droite car l'ensemble PPE, S&D et Renew a gardé sa majorité absolue dans l'hémicycle de Strasbourg avec 406 sièges sur 720, soit plus de 56% des sièges du Parlement Européen (la majorité absolue est à 361).

Car l'un des enjeux importants de ces élections européennes, qui est passé largement au-dessus des têtes en France (entre autres), c'est le choix (démocratique !) du futur Président de la Commission Européen. Je rappelle comment il est désigné : il est choisi par le Conseil Européen, c'est-à-dire les chefs d'État et de gouvernement des vingt-sept États membres, tous légitimes et choisis démocratiquement dans leur pays (il faut le rappeler une fois pour toutes !), parmi le groupe qui est le plus nombreux (donc ici le PPE), et le choix de cette personnalité doit être ratifié par une majorité au Parlement Européen (du reste, les autres commissaires européens aussi).
 

Au cours de la campagne des européennes, il y a donc eu des candidats à cette fonction (on les appelle en allemand : "Spitzenkandidaten"), en particulier les deux principaux : la sortante Ursula von der Leyen pour le PPE (choisie par le PPE le 7 mars 2024 à son congrès à Bucarest par 400 voix sur 7437 contre 89 voix, notamment celles des Français et des Slovènes), et le Luxembourgeois Nicolas Schmit, commissaire européen sortant, pour S&D (choisi le 2 mars 2024).

Pour le groupe Renew, c'est un peu plus compliqué car il y a deux candidats : celui des libéraux démocrates de l'ALDE est l'Allemande Marie-Agnes Strack-Zimmermann désignée le 20 mars 2024 (pressentis, Kaja Kallas, la Première Ministre estonienne, puis Xavier Bettel, l'ancien Premier Ministre luxembourgeois, ont refusé de l'être) et celui du PDE (Parti démocrate européen) dont fait partie le MoDem par exemple, l'Italien Sandro Gozi (élu sur la liste de Valérie Hayer en France), désigné le 8 mars 2024 à Florence.

Les deux groupes d'extrême droite CRE et ID n'ont pas désigné de candidat, ce qui est logique puisqu'ils sont contre le principe de l'Union Européenne (rappelons-le). Les Verts ont désigné quatre candidats, ce qui est assez confus (il y a deux partis et chacun a désigné un homme et une femme). Le parti La Gauche (extrême gauche) a désigné le communiste autrichien Walter Baier le 25 février 2024 à Ljubljana (en Slovénie).
 

Pendant la campagne, il y a eu au moins trois débats organisés avec ces candidats à la Présidence de la Commission Européenne, tous en anglais (avec traduction), dont le dernier au moins a été retransmis en direct sur la chaîne franceinfo (canal 27) le 23 mai 2024 dans l'après-midi. Je ne la connais pas mais j'imagine que son audience fut lilliputienne ! Avant le scrutin, on envisageait aussi une candidature de compromis (avec les groupes d'extrême droite) avec Mario Draghi, ancien Président du Conseil italien et ancien président de la BCE, qui aujourd'hui conseille Giorgia Meloni pour ne pas perdre les subventions européennes.

Sauf coup de théâtre, la reconduction d'Ursula von der Leyen paraît donc très probable, vu les résultats de ces élections européennes. Le vent de l'extrême droite n'a finalement pas soufflé très fort en Europe, contrairement à ce que l'on craignait, sauf évidemment en France mais celui-ci n'a pas pu être vraiment ressenti puisqu'il a été "soufflé" par un vent encore plus fort (un vent de tempête ?) nommé... dissolution !

Deux ou trois autres personnalités devront être par ailleurs nommés dans les institutions européennes d'ici à juillet 2024 par le Conseil Européen : le Président du Conseil Européen (actuellement Charles Michel qui, a priori, ne sera pas reconduit car c'était son second mandat de deux ans et demi), le Président du Parlement Européen (actuellement la conservatrice maltaise Roberta Metsola) et le président de la Banque centrale européenne (BCE), actuellement Christine Lagarde. Et il y a aussi, en tant que Vice-Président de la Commission, le Haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, actuellement le socialiste espagnol Josep Borrell (77 ans), sûrement pas reconduit en raison de son âge. Inutile de dire que tous les pays européens vont négocier ferme leur bout de gras jusqu'au bout... mais peut-être pas la France occupée à des élections législatives anticipées d'une importance déterminante.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (15 juin 2024)
http://www.rakotoarison.eu

Pour aller plus loin :
Élections européennes 2024 (5) : la victoire de... Ursula von der Leyen !
Élections européennes 2024 (4) : la surprise du chef !
Résultats des élections européennes du dimanche 9 juin 2024.
Élections européennes 2024 (3) : y aura-t-il une surprise dimanche soir ?
Quel est le programme européen de la liste Renaissance ?
Programme de la liste Hayer à télécharger (6 mai 2024).
Ursula von der Leyen.
L'hommage de l'Europe à Jacques Delors.
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Élections européennes (2) : 37 listes et un bulletin de vote !
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Relance européenne : le 21 juillet 2020, une étape historique !

 


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10 réactions à cet article    


  • amiaplacidus amiaplacidus 17 juin 08:09

    Rakoto citant un politique d’extrême centre-droit, Jacques Delors, décidément le monde n’est plus ce qu’elle était.


    • Octave Lebel Octave Lebel 17 juin 08:15

      Ce ne serait pas typiquement l’expression que l’on emploie quand on ne croit pas vraiment à ce que l’on dit et que l’on préfère éviter toute discussion sur le sujet .

      .gouvernement des vingt-sept États membres, tous légitimes et choisis démocratiquement dans leur pays (il faut le rappeler une fois pour toutes !)"

      A mon avis, ce qui ennuie l’auteur, c’est que sommes peut-être un peu trop nombreux à être un peu trop exigeants quant à la démocratie smiley


      • Hallo Bobo Hallo Bobo 17 juin 09:06

        J’ai tiqué sur ce même passage... doit-on rappeler que le conseil désigne « d’un commun accord » le président de la commission ? Quelles tractations, quels sièges de commissaire et autre gâteries doivent s’échanger en secret entre gens de bonne compagnie... Vive la démocratie !
        Je ne me souviens pas avoir vu ou entendu Macron en 2022 préciser qu’il s’empresserai de re-désigner Uschi cette année, probablement un oubli, cela aurait été tellement vendeur !


      • zygzornifle zygzornifle 17 juin 09:07

        Au moins il y en a une qui est contente ....


        • ETTORE ETTORE 17 juin 11:04

          Bref....

          Rakoto vient de nous dire que l’immobilisme est « garantie de changement. »

          Et je comprend mieux comment fonctionne cette pyramide de chaises empilées...

          Plus vous êtes haut, plus vous y resterez peinard !

          On saisit mieux alors, l’exaspération de notre galopin national, mal suivi pour hyper activité, qui ne demandait qu’à être casé dans cette nurserie, où, rien ne bouge pour tout bouger..... à ses jeux d’idées farfelues.

          Ben ouais, ces « cons » de Français, n’ont pas compris, à quel bonheur sociétal, ils étaient prédestinés, et maintenant, il vas falloir que ce soit l’auxiliaire médicale à Pfizer, qui se chargé des couches sales !

          ( lui ne garderas que le centre d’incinération )

          D’ici qu’on lui gâche ses « jeux  », j’vous dis même pas, il envoie direct au front, ce peuple tant honni, sous tutelle Zob Rope !


          • @ETTORE
            Rakoto vient de nous dire que l’immobilisme est « garantie de changement. »

            « 

            C’est vrai qu’elle est extra, merci d’y ramasser ces perles,
            faut dire que je lis plus radio paris j’ai peur que l’pc y chopes la chtouille ou une sale maladie 
            N’ayant pas l’AME ben ca coute surtout avec la reforme des 7 jours prévus pas prévus qui vont sortir du chapô juste apres la fin des élections piege à cons ....
            Bref pour eux pas payés pour les grocons qui cotisent eux en plus
            enfin bref tout est nôôôrmââl dans ce pays ^^

             »Ben ouais, ces « cons » de Français, n’ont pas compris,

            ..."

            Sisi j’tassure que moi j’ai bien compris
            Avec le Rn vous aviez l’orde ET la ruine
            Avec Lrem vous avez le désordre ET la ruine (et accessoirement la guerre que ca soit LREM ou Gluxmann encore pire que LREM )
            Pour une fois touça , j’ai bien suivi ET compris , y compris la fin de ton post ou rien ne vaut une bonne guéguerre pour éffacer une grosse dédette


          • yakafokon 8 juillet 13:08

            @Ouam (Paria statutaire non vacciné)
            Petite rectification : avec le R.N., nous aurions eu l’ordre, mais pas la ruine !
            Rien ne prouve qu’il y aurait eu plus d’éborgnés, chez les gilets jaunes
            Marine Le Pen a conservé de bons contacts avec la Fédération de Russie, et aurait calmé le jeu en cessant immédiatement toute aide militaire à l’Ukraine, ce pays qui ne mérite pas d’exister, tant il a commis de crimes de guerre !
            Et cela en respectant le Code de la Défense qui interdit toute aide militaire à un pays en guerre qui ne fait partie, ni de l’ O.T.A.N., ni de l’Union Européenne !
            Vladimir Poutine n’est pas un sauvage, et adore la France comme tous les russes.
            Pour emmerder les Etats-Unis, il pourrait reprendre les livraisons de gaz et de pétrole, avec les contrats à long termes que nous avions avant le conflit ukrainien !
            Mais le coup des deux porte-hélicoptères Mistral, qui nous a coûté la peau des fesses ( 3,85 milliards d’euros, selon le Canard Enchaîné ), a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase !
            La situation peut être améliorée, mais certainement pas en crachant à la gueule de Poutine, sur ordre de Washington !
            Quand on est un chef d’état digne de ce nom, on doit maîtriser la géopolitique internationale et ses implications sur l’économie du pays dont on a la charge !
            Il existe des hommes politiques français qui sont de véritables professionnels, comme François Asselineau, Olivier Delamarche, Thierry Meyssan, François Fillon.
            Mais ils ont été écartés des media car trop dangereux pour le pouvoir !
            l’Obersturmbannfûhrer qui mène la France à la schlague, depuis sa Kommandantur de Matignon, préfère s’entourer de buses, plus faciles à manipuler !
            Vous n’avez pas voulu le R.N. ?
            Vous aller voir ce qui vous attend, dès maintenant !


          • rogal 18 juin 01:27

            Quid des plaintes ?


            • sophie 20 juin 17:15

              @rogal
              quelles plaintes ?


            • yakafokon 8 juillet 10:44

              A Bruxelles, Ursula Von Der Leyen, ( celle qui n’a été élue par personne, et qui est poursuivie par la Justice allemande pour corruption ) conserve son siège à la Commission Européenne ( magouille, quand tu nous tient ).

              Il en va de même en France : le R.N., le seul parti qui n’a jamais soutenu la guerre en Ukraine ( pour respecter le Code de la Défense qui interdit toute aide militaire à un pays en guerre, et toute intervention hors du territoire national ), est accusé d’être d’extrême-droite, alors que c’est le seul parti qui ne l’est pas !

              Qui a envoyé en Ukraine des chars Leclerc, des V.A.B., des canons Cæsar, des missiles et des munitions diverses et variées, aux pauvres bandéristes qui ont pris le pouvoir en 2014, après le coup d’état du Maïdan ( fomenté par les Etats-Unis ) ?

              Le R.N. ? Jordan Bardella ? Marine Le Pen ? Bien sûr que non !

              C’est la mafia actuelle française, dirigée par le « Capo dei Capi » Emmanuel Macron qui a su rallier à ses côtés toute la racaille de gauche ou de droite à la recherche d’un siège à l’Assemblée Nationale ou au Sénat.

              La suite est prévisible et inéluctable : le gaz et le pétrole aux prix d’amis que nous faisait la Russie, c’est fini !

              La Russie continuera de nous approvisionner, mais aux prix des marchés boursiers, soit multipliés par cinq !

              Quelle-est la petite entreprise qui va survivre à une telle hausse de charges ?

              Au fait, où-est l’attaque russe tant redoutée ?

              Les français n’ont toujours pas compris qu’ils se faisaient rouler dans la farine par les Etats-Unis, et depuis 1945 ils auraient dû s’en apercevoir !

              Mais les français ne sont pas des russes, sinon ça se saurait !

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