Europe et patrie : au-delà de la rigueur, la jouissance
Une approche originale des liens entre patriotisme et Union européenne serait bienvenue dans cette campagne présidentielle. Cette approche satisferait la conciliation d’options souvent présentées comme opposées par la classe politique française qui est l’une des moins imaginatives au monde. Jouissance et rigueur n’y font (officiellement) pas bon ménage. La majorité d’entre nous souhaitent pourtant qu’au bout de la rigueur on trouve un peu, voire beaucoup, de jouissances. Hélas, il devient trop à la mode de voir le politique chercher la voie du ressentiment pour opposer la rigueur publique aux jouissances de toutes sortes. Quand Ségolène Royal rencontre Delors la rigueur, déguisé en Europe de la douleur, on peut tenter de lui indiquer une autre voie... celle qui mène de la patrie vers la jouissance avec ou sans drapeaux.
Deux options sont souvent débattues en France pour définir
notre avenir. L’une est populaire mais condamnée par les analystes au nom de la
rigueur que l’autre valorise au nom "des progrès technologiques source de
croissance" en oubliant ainsi que la science est encore au service des armées
depuis Alamogordo, comme l’a dit Einstein en aspirant plombier. Les voici redéfinis
dans les polarisations patrie/Europe et jouissance/rigueur.
Option 1) Nous ouvrir (plus encore) sur le grand large anglo-saxon
avec des industries recréo-touristiques. Elles ont légitimé les gains les plus élevés
pour les acteurs (Depardieu) et les sportifs (Zidane). Quand on les appelle "industries
culturelles", l’’inquiètude pour l’avenir de la "patrie en danger"
suinte. C’est l’option jouissance.
Option 2) Avoir une industrie de technologies de pointe qui
sont cruciales pour définir nos avenirs. C’est l’argument rationnel de tous
ceux qui veulent une "sortie de crise par le haut". C’est l’option
rigueur.
Avec un levier posé sur le socle du patriotisme français (jouissif),
on peut ainsi refaire le monde qui nous entoure : mettre le recréo-touristique au
service des innovations, ou l’inverse. Il est à noter cependant que la
jouissance peut soulever la rigueur mais non l’inverse. Il faut un élan pour
commencer toute chose.
Au départ, il me semble que mon approche vaut mieux qu’un
discours sur notre défense nationale qui n’est qu’une récréation inavouée pour
quelques officiers (ex : piloter un Rafale !) et le peuple au Bourget tous les
deux ans. Et un malheur pour les Afghans. Et notre portefeuille.
Dans cette campagne sans idées nouvelles, on peut tenter
d’en apporter quelques-unes. Comme la seule nouveauté de cette campagne est
représentée par une Ségolène Royal qui accepte le débat participatif, ces
lignes lui sont destinées publiquement. Qui se ressemble, s’assemble. Elle est
la seule en effet qui peut y puiser quelques motifs de projets mobilisateurs. Les
grincheux n’aimeront pas, c’est sûr. Ce sont donc mes préjugés qui parlent. Jouissance
d’abord. Et on n’oblige personne.
La patrie, comme levier
Partons du patriotisme jouisseur, car, comme le disent les
militaires, "il le faut" et tout devient de rigueur. Et ensuite,
paraphrasons Clemenceau pour dire que la guerre surtout économique est une
chose trop sérieuse pour la laisser aux seuls hussards de la finance.
La question du patriotisme est aujourd’hui cruciale dans les
médias. La liquidation du patrimoine national par nos élites qui dirigent les
institutions de la République a deux causes identifiées : une partie honorable
de cette élite est convaincue qu’une autre fidélité de type supérieur est à construire,
c’est celle de l’Union européenne (rigueur) ; une autre plus sournoise agit de
manière purement opportuniste en recherchant un gain financier maximal. Elle
est prête à s’installer en Suisse (Take the Cash and Run).
Confondre ces deux comportements est nuisible à la définition
d’une réorganisation de la nation. Avec ceux qui pensent que l’Union européenne
est le périmètre élargi de la France pour défendre une action politique
mondiale, il y a des divergences de stratégie et de tactique et des alliances
possibles sur des points précis et sur des rythmes dans les avancées. Avec ceux
qui cherchent un gain financier maximal, il ne peut y avoir de compromis autre
que celui basé sur le rapport de forces de l’inspection des impôts.
Référendum 2005, la panne européenne
Au référendum de 2005 sur l’Union européenne, le camp du OUI
regroupait la totalité des élites tentées par des gains monétaires à l’échelle
mondiale (influente mais démographiquement infime) avec une partie de la
population française convaincue de l’existence d’une Europe déjà construite
qu’il s’agissait d’officialiser et de réformer à la marge (trop de rigueur nuit
gravement à la santé politique). Le camp du non regroupait la majeure partie
des couches populaires qui, par conviction ou par instinct, considérait que
seul le périmètre national de la France offrait une chance de résister aux
influences monétaires mondiales et une minorité de l’élite politique pensait
que ce non donnait une chance de construire un périmètre européen défendable
dans des conditions pourtant non définies. Dans le sens qu’il n’y avait pas de
plan B. Mais, le réflexe était la défense du style de vie jouisseur face aux
rigoureux réglements bruxellois.
Le gros problème de ce référendum a consisté dans un vide
intellectuel en France sur les questions liées à l’État fédéral. Les États fédéraux
sont souvent perçus en France comme purement territoriaux, comme de grosses régions
associées. Ce qui est une variante dominante. avec le modèle des États-Unis ou
de l’Allemagne, mais n’épuise pas le sujet de la fédération. Il y a de multiples
formes de fédérations. Le Canada, monarchiste comme l’Australie, est une confédération
où le Québec a des pouvoirs constitutionnels que les autres États constitutifs
n’ont pas (prélever des impôts, avoir un droit civil spécifique, réguler son
immigration « choisie »...). La vie collective devenait
rigoureusement insupportable aux Français. La jouissance y était impossible.
Penser une fédération, c’est du virtuel en France
Les variantes culturelles dans un État fédéral sont souvent
valorisées : l’exemple de la démocratie indienne le démontre. C’est une république
officiellement socialiste par sa Constitution avec des dizaines d’États
constituants et d’entités autonomes ainsi que des langues multiples en son
sein, outre l’anglais qui joue un rôle unificateur. La fédération actuelle de
Russie, débarrassée du stalinisme, a des structures décentralisées héritées de
l’URSS. Et il y a bien d’autres modèles comme le Brésil ou la Suisse.
Le problème que doivent résoudre les élites politiques françaises
pour résoudre la question de l’avenir de la France comme membre de l’Union
européenne est de définir de manière précise un modèle convenable de fédération
d’États nations qui acceptent de prendre leur place au sein d’une Union européenne
dotée de pouvoirs réels de protection politique. Cette tâche n’est effectuée
que dans des cercles microscopiques qui n’ont aucune attache populaire en
France, ni ailleurs. Or, c’est pourtant la seule manière de créer une Union
européenne démocratique fondée sur des États nationaux où chaque État devrait
ratifier par référendum une Constitution et voter en même temps pour ne pas
avoir des effets comparatifs de désagrégation. Avec ensuite des rythmes
politiques qui concerneraient des pouvoirs reliés à la fédération à la suite
d’un partage des pouvoirs assurément très complexe et rempli de particularismes. Comment
varier les plaisirs de la cohabitation est un style qui s’apprend.
C’est une tâche consumante qui ne peut être effectuée en
dehors d’une mobilisation populaire, surtout à l’ère des médias de masse mais
aussi individualisés. Autrefois, l’Europe n’existait comme Europe que par la
volonté de l’Église chrétienne d’y reconstituer l’Empire romain de sa naissance.
C’était sa condition intellectuelle d’existence. La bataille entre les
catholiques jouisseurs et les protestants rigoureux avaient amorcé la mèche de
nos problèmes actuels.
Or, aujourd’hui, il n’y a plus d’Église, avec une langue de
culture, le latin, pour donner une homogénéité à un réseau européen
d’architectes de la société. Et l’Union européenne n’a fait que prolonger le
traité de Rome dont on devrait s’apercevoir sur le tard, sur le 50e, qu’il était
uniquement un traité de régulation du libre-échange à son origine.
L’Internationale socialiste pourrait dans l’idéal reprendre
le flambeau mais on voit qu’il n’en est rien. Tout le paysage politique n’est
que rigoureuses perspectives.
Internationalisme, guerre et euro fort
L’Internationale socialiste oublie complètement de définir
la nation et la république et perçoit l’Union européenne sous une forme
abstraite d’un gouvernement au-dessus des autres. La réussite de l’euro a montré
les limites de cette approche. Monnaie sans direction, elle adopte le
comportement des rentiers, pire d’Harpagon. Elle ne soutient aucun projet. Si
jamais elle s’impose, c’est qu’elle sera choisie de l’extérieur par des forces
dissuadées de rester totalement dans la sphère du dollar. On peut très bien
imaginer une manœuvre spéculative destinée à faire monter l’euro par des
possesseurs de dollars, pour ensuite revendre d’un coup une montagne d’euros et
empocher un bénéfice en dollars. Le plus grand des financiers internationaux,
Soros, est un praticien de ce genre de choses qui pour lui est un jeu de casino
parmi d’autres. Le monde de la rigueur deviendrait l’objet d’un jeu de
pari jouissif car spéculatif.
Aujourd’hui, c’est la monnaie qui mène les guerres et non
les guerres qui mènent la monnaie. La monnaie mène les guerres car celles-ci
sont virtuelles à un degré encore plus élevé que celle qualifiée il y trente
ans de « froide ». La guerre est le résultat des influences définies dans les médias
pour modeler le comportement des populations. C’est pourquoi les industriels de
l’armement savent qu’il est sage de se replier dans les médias ainsi que dans
la « sécurité urbaine et personnelle » pour continuer à gagner de l’argent. La
lourde défaite américaine en Irak est surtout une question médiatique. En
effet, quand on voit le montant des pertes américaines (plus de 3 000), on ne
peut que constater leur faible nombre en quatre années d’occupation en regard
d’autres guerres comme le Vietnam ou la Corée. De plus, cette guerre a permis
de donner un élan à l’économie américaine qui fonctionne avec un
interventionnisme d’État équivalent à celui de Roosevelt et très soutenu par
les classes populaires jusqu’à aujourd’hui. C’est pourquoi elles ont
massivement mis un drapeau américain à leur fenêtre après le 11 septembre 2001. Mais, le peuple américain, on l’a moins vu, ne veut pas
accepter la mort de ses soldats à un niveau nettement plus bas que dans le passé.
Lui aussi entend jouir de la vie.
Deux chemins mènent à l’Europe future
La France est à la croisée des chemins. Ou bien elle
participe activement à l’élaboration d’une fédération européenne d’États
nations sur la base d’un groupe lié à l’euro qui devient un facteur de
jouissance et non de rigueur. Ou bien elle doit se redéfinir un avenir autonome
dans la zone sterling/dollar en y injectant une forme de jouissance acceptable.
Dans le premier cas, l’adhésion des classes populaires devrait se fonder sur
une baisse de l’euro pour exporter des produits de moyen de gamme, ce qui est
contradictoire avec la trajectoire de l’Allemagne.Dans ce premier cas, la France
doit donc transformer son lien à la PAC en investissement dans l’innovation. Sinon,
il n’y a plus d’alliance possible à terme avec Berlin. Dans le deuxième cas, la
France aurait une vocation recréo-touristique dont Disney aura été l’avant-garde
dans l’est de Paris. C’est un dilemme car les classes populaires sont
majoritairement favorables aux modes culturels nord-américains ou plus
globalement anglo-saxons, toutes tendances politiques confondues. Comme on dit,
on ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre. Surtout après l’avoir dégusté
avec jouissance.
Aucune de ces deux orientations ne ferait disparaître notre
pays, ni notre République. Par contre, l’une serait plutôt germanique et fondée
sur la « valeur travail » et la rigueur et l’autre sur un cycle
d’investissement intense entouré de dilettantisme. Il est possible de mener de concert ces deux orientations
pendant quelques années selon les choix des populations. L’une finira par
s’imposer. D’ici là, la question européenne aura peut-être évolué vers une réelle
fédération. Le prochain mandat présidentiel de 2007-2012 verra cette évolution
s’affirmer. On peut cependant être certain que les gains financiers pour
certains se situent dans le recréo-touristique avec en son coeur le show business
et le sport et que l’autre constitue le cadre mythique des partisans d’une
Europe technocratique qui aurait trouvé son peuple.
La motion de synthèse est dans le mouvement
Si la tendance se maintient, il sera dit qu’une ruse de
l’histoire aura permis que l’orientation anglo-saxonne vers le recréo-touristique
découle du référendum de 2005 et de la présidentielle de 2007. N’oublions pas
que ce sont les Anglais qui ont fait de la France une destination touristique (en
propageant leur curiosité ici au XIXe siècle, to tourist ) et que ce sont les Américains
qui tiennent en main les industries culturelles en France. L’Allemagne a le
triste privilège de l’avoir transformée en vallée de larmes. Si l’Allemagne
refuse de continuer de payer pour la PAC qui favorise l’agriculture française,
les couches populaires, qui trouvent toujours leur âme dans le terroir, iront
sans fausse honte se rendre à l’oncle Sam. Suivre l’Allemagne vers une remise
en ordre de l’Europe orientale ne plaît guère aux Français qui préfèrent
s’expatrier ailleurs en Angleterre, en Espagne ou en Amérique du Nord. La
rigueur allemande (prussienne) peut plaire à Delors mais les Français font tout
pour l’amadouer. De ce fait, les Allemands parlent de moins en moins le français
et les Français l’allemand. Tous parlent de plus en plus anglais, le latin
mondial au service d’un temple de la Finance qui ressemble à une grande salle
des pas perdus.
Comme le modèle républicain actuel ne date pas seulement de
Valmy, car il surtout construit dès la IIIe République pour prendre une revanche
sur l’Allemagne impériale après 1871, on retrouvera de vieilles habitudes qui
se sont déjà montrées dans la gouvernance d’Airbus. Le conflit franco-allemand
est la réelle source non pas de la nation française mais du nationalisme, c’est-à-dire
la maladie de la nation. Mme Merkel a une politique nationaliste prussienne
toute prête pour l’Allemagne qui est déjà soutenue par un gouvernement d’Union
nationale : retrouver ses positions au centre et à l’est de l’Europe. Plus tard,
se définir une politique mondiale forte avec son allié ancien, le Japon, lui
aussi apôtre de la rigueur intérieure.
On n’en est pas là : Les États-Unis ont leurs plus grosses bases
dans ces deux pays pour mieux les contrôler. L’Allemagne
dirige pourtant de facto l’Union européenne aujourd’hui. Londres tente d’empêcher
cela avec l’appui des États-Unis. La France aime toujours être entre deux
chaises depuis la tragédie napoléonienne. On n’en est pas là mais c’est tendance.
J’en connais qui ont sorti le vieux jeu Diplomacy de leur placard avec une
variante qui montre toute la planète. Bientôt on aura une Union européenne
virtuelle à construire sur console Sony ou Nitendo. Les jeux virtuels de géopolitique
pullulent.
Ne doutons pas que le discours politique gagnant serait de
faire une Europe forte en alliance avec les États-Unis. Mais on ne voit pas
avec qui après Bush. Si Washington se donne à Mme Clinton, les USA
redeviendronnt populaires. La France pourrait alors se décider en 2008-2009 à reconstituer
un trait d’union avec l’Allemagne entre Washington et Moscou (avec l’aval de
Londres). Ainsi, le récrétourisme pourrait se faire dans l’innovation
technologique et une sécurité énergétique accrue. Nos véritables amis sont
essentiellement ceux qui étaient du côté du peuple français dans les guerres. car
ses élites ont eu de coupables affinités avec l’occupant hitlérien (rigueur un
jour, rigueur toujours pour mille ans au moins).
Déjà sous Vichy on dénonçait le libéralisme américain et sa
culture métissée, jouissive et dégénérée.
Le numérique, source de jouissances nouvelles
La Toile représente pour de nombreux jeunes une source de
jouissances. Surtout dans le domaine musical. Internet, les jeux vidéo et les
mobiles téléphoniques sont déjà les éléments clefs sur le plan des innovations
de société.
Ces innovations viennent de l’Amérique du Nord. Tous
ensemble dans un monde virtuel qui se réalise peu à peu. C’est l’aspect
sympathique de l’American Dream. Ce sera un deuxième monde essentiel au premier comme
le metaverse dans Snow Crash de Neal Stephenson. Gare aux confusions. Ce monde
a aussi ses dangers car il est humain. Mais avec une certaine prudence et de
l’optimisme, on pourrait y imaginer le futur sous toutes ses formes dans cet
espace infini de la Toile. Un seul peuple en Europe a réussi la synthèse avec
ces influences américaines, l’Italie. Les industries culturelles américaines ne
seraient effectivement rien sans les italo-américains, surtout dans les films
policiers. Et l’Italie a su garder intacte ou presque sa campagne et ses villes
visibles partout dans les films qui comptent. Les Italiens sont les meilleurs
Européens qui ne voient pas là de contradiction avec leur amitié américaine.
En France, on pourrait s’en inspirer, l’agriculture pourrait
aménager l’espace rural de manière conviviale sur le modèle italien. On
laisserait l’extensif au pays du Sud pour adopter les produits de qualité dite «
bio » pour « bonne santé garantie ». On construirait des villes plus grandes
entre 40 et 60 km de Paris sur la base des villes anciennes qui y sont déjà,
entre autres pour régler la question du logement en Ile-de-France. Et des
industries de services dans les banlieues entre elles et la capitale. Avec des
universités créatives autonomes dotées de financements régionaux et privés un
peu partout comme centre d’animation de l’urbanité et de la ruralité aménagée.
Avec des réseaux publics de transport rapides améliorés, aériens
et ferroviaires, sur tout le territoire national et entre les grandes villes
d’Europe. Ainsi, on pourrait réconcilier les deux approches de l’Union européenne
en France pour aller fêter ensuite avec Londres les Jeux olympiques de 2012 après
la prochaine présidentielle. En s’appuyant sur la patrie et son savoir-faire
politique, on pourrait imaginer des systèmes prospectifs collectifs où tous les
citoyens auraient leur mot à dire, un peu comme sur Agoravox mais en plus grand.
Et le plus grand, dans ce cas serait un jeu européen permanent pour faire
discuter les citoyens de tous les pays européens sur la Toile. Avec des systèmes
de traduction automatisés. Et des lecteurs vocaux comme Speakreader. Des
milliers d’innovations créatives peuvent surgir de la multiplicité culturelle
de l’Union européenne.
Et les Africains ? Rocard a déjà répondu à cette question
conclusive. Mais, avec un peu d’imagination ouverte au monde, les Européens
pourraient débattre de ce qu’il convient de faire avec les Africains, ce qui
sera le premier chantier de solidarité de l’Europe puissance issue des États
nations fédérés. Elle pourra se retrouver plus unie au service du continent qui
a été à l’origine de l’humanité. Et l’Europe pourra y retrouver un plaisir de
vivre en oubliant ses rancunes. L’exemple moral leur viendrait d’Afrique. On
aurait tort de diminuer la capacité des Africains à prendre en charge les misères
morales européennes pour n’être ni envahisseur, ni envahi.
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