A propos de la faillite de la Grèce en
2009 :
Le 6 octobre 2009, Georgios Papandréou
devient Premier ministre.
Onze jours après son arrivée au
pouvoir, il annonce, dans un souci de transparence, que l’état réel
des finances grecques avait été caché par le précédent
gouvernement. Il fait rétablir les véritables données économiques,
dont un déficit équivalent à 12,5 % du PIB pour la seule année
2009. La Commission européenne confirmera cette falsification des
données quelques semaines plus tard.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ge%C3%B3rgios_Papandr%C3%A9ou_(1952-)
Le 17 octobre 2009, tout le monde
comprend que la Grèce est en faillite : la dette publique de la
Grèce est de 299,69 milliards d’euros, soit 129,7 % du PIB. Mais les
autres dirigeants européens, la BCE et le FMI ne veulent pas que la
Grèce quitte la zone euro.
Les autres dirigeants européens, la
BCE et le FMI décident de tout faire, et même de faire n’importe
quoi, pour garder la Grèce dans la zone euro.
En 2009, au lieu de laisser la Grèce
faire un défaut total sur sa dette, sortir de l’euro, revenir à la
drachme, dévaluer, etc, ils décident de sacrifier le peuple grec et
de garder la Grèce dans la zone euro.
Six ans plus tard, le résultat est le
suivant :
-
La construction européenne, c’est
un boulevard pour les fureurs nationalistes, pour les colères
populaires, pour les partis extrémistes, puis, au bout du
boulevard, …
… la guerre.
L’Allemagne, qui a adopté une ligne
dure vis-à-vis d’Athènes, a fortement profité de la crise
économique et financière en Grèce, révèle un institut d’études
économiques allemand aujourd’hui.
Selon des calculs de
l’Institut Leibnitz de recherche économique (IWH), l’Allemagne a pu
réaliser des économies budgétaires de quelque 100 milliards
d’euros depuis le début de la crise grecque en 2010, soit plus de 3%
du Produit intérieur brut (PIB).
"Ces économies
dépassent le coût engendré par la crise, et ce même si la Grèce
ne remboursait pas entièrement sa dette", écrivent les
économistes.
"L’Allemagne a donc dans tous les
cas profité de la crise en Grèce", poursuivent-ils.
Les
experts ont effectué des simulations en partant du constat que les
investisseurs confrontés à une crise économique effectuent le plus
possible des placements sûrs. "Durant la crise européenne de
la dette, l’Allemagne a profité de cet effet de manière
disproportionnée", selon eux.
Ils ont également
cherché à évaluer quelle aurait été une politique monétaire de
la Banque centrale européenne (BCE) neutre pour l’Allemagne durant
cette période.
"On en vient à des taux simulés
sur les emprunts d’Etat allemands qui, en moyenne entre 2010 et
aujourd’hui, sont 3% plus élevés à ce qu’ils ont été dans la
réalité", selon eux, ce qui revient à des économies
budgétaires globales d’au moins 100 milliards d’euros sur les quatre
dernières années et demi".
L’Allemagne a également
raflé d’importants contrats lors des privatisations menées tambour
battant par Athènes depuis 2011 en échange de l’aide financière
des Européens notamment. La société Fraport, associée à un
entrepreneur grec, a notamment décroché le contrat de rachat de 14
aéroports régionaux grecs, dont certains très touristiques comme
Corfou, pour environ un milliard d’euros.
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2015/08/10/97002-20150810FILWWW00214-grece-l-allemagne-a-profite-de-la-crise-etude.php