Hollande pris au piège de Merkel et Juncker par la nomination de Moscovici
Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, a dévoilé mercredi la composition de l’exécutif appelé à définir au cours des cinq prochaines années une politique communautaire centrée sur la croissance, la réforme du secteur de l’énergie, la concurrence et le commerce extérieur. Le Français Pierre Moscovici est nommé commissaire européen aux Affaires économiques.
Et « le Monde » de minimiser que M. Moscovici sera chaperonné par le très rigoureux Finlandais Jyrki Katainen, propulsé vice-président de la Commission. « Il s’agit d’un coordinateur, pas d’un superviseur. Il n’y a pas de tutelle de l’un sur l’autre ». En réalité, et contrairement aux cocoricos entendus depuis, cette nomination est un véritable piège dans lequel François Hollande est naïvement tombé. En effet, gardienne des traités, je ne vois pas comment la Commission et son Commissaire Français pourrait déroger aux règles en vigueur ; ce que le journaliste de ce quotidien note en faisant observer que « La tâche n’en reste pas moins délicate pour M. Moscovici qui devra attaquer son mandat par des réprimandes adressées à la France pour un énième dérapage budgétaire. » Une situation cocasse, en effet, qui verra un ancien ministre français faire la leçon à un gouvernement auquel il a appartenu sans y faire la preuve de pouvoir ou vouloir mettre en oeuvre des réformes de structure qu’il n’aura de cesse à présent de lui rappeler. Junker et madame Merkel , en faisant semblant de s’opposer à cette nomination, ont appliqué cette vieille recette qui consiste à nommer un opposant pour mettre en oeuvre une politique contraire à ses convictions. Il y mettra d’autant plus de zèle qu’il voudra les faire oublier… Un grand classique !
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