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Accueil du site > Actualités > Europe > Il faut sortir du Merkoland

Il faut sortir du Merkoland

Les derniers rebondissements lors de l'affaire chypriote ne laissent plus place au doute : il faut fuir l'Europe des technocrates sous domination allemande.

Nous avions cru progresser, mais l'histoire se répète. Les États européens ne sont plus maîtres d'eux-mêmes. Sous prétexte d'Europe, c'est l'Allemagne qui dirige pour les intérêts de son capitalisme, sous contrôle des États-Unis, centre névralgique du système.

Alors, pour nous sortir du gouffre économique au bord duquel nous sommes, il ne faut pas précipiter l'allure, comme nos gouvernement veulent faire, il faut au contraire suivre un autre chemin, vers la restitution humaine de l'économie.

Mais l'Europe, dogmatisée par les neolibéraux, n'offre comme seule perspective que la descente aux enfers.

Privatisations, destruction du secteur public, suppression des aides sociales, augmentation indéfinie de l'âge de la retraite, jusqu'à sa suppression pure et simple, etc.

Les peuples doivent payer pour que les profits continuent d'augmenter. Tel est le credo libéral.

Au début, on nous avait vendu la baisse des prix par la concurrence, l'augmentation de l'efficacité des services privatisés, via la concurrence interne des employés pliés aux exigences du client, etc. Certains pouvaient sincèrement y croire. Aujourd'hui, le but de la privatisation est clair : dégager des profits en pressurant le personnel et minimisant les services, et les situations d'entente permettent de garder des prix élevés.

Aujourd'hui, il est clair qu'il s'agit de soumettre les peuples à une régression sans fin, une spirale continue de la paupérisation, et finalement, de détruire notre avenir à la faveur d'une caste sans scrupule.

Pour que les citoyens puissent reprendre le flambeau de la liberté, de la liberté réelle qui est celle de choisir son avenir, il faut quitter ce navire en perdition, entouré de récifs, dirigé par un équipage fou qui vogue avec la grand-voile lorsque la tempête fait rage.

La vraie cause de la crise étant l'excès de productivité du travail, celui-ci étant à la fois la conséquence de transformations technologiques et de choix politiques pris au niveau international (UE, FMI, OMC, notamment) par des pays et des décideurs qui ne peuvent pas se remettre en question, il faudrait non seulement se dégager de l'Europe, mais aussi de ces instances internationales, et constituer un réseau international de pays dont le but et non pas le profit à tout prix, mais la constitution d'une zone économique où les échanges se font de manière équitable.

Bref, créer une zone de "non compétitivité", internationale, où pourraient s'agglomérer les États qui le souhaitent, basée sur une charte où à la fois l'humain, et le respect de l'environnement, serait au coeur.

Sachant qu'un Etat tout seul ne peut changer le système international, et qu'au niveau mondial, tout est bloqué (sans parler de l'Europe où c'est pire), je ne vois pas d'autre moyen de nous en sortir.

La priorité restant la sortie de l'Europe, devenue Merkoland.


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9 réactions à cet article    


  • Hermes Hermes 2 avril 2013 13:40

    Bonjour,

    Que faites vous des entreprises multinationales (qui bien souvent se cachent derrière des appartenances nationales) ?

    Purquoi pas ne pas envisager plutot une nation non définie géographiquement, à portée mondiale ?

    Cdt. smiley


    • Rensk Rensk 2 avril 2013 19:39

      Ben... disons : La France a déjà essayée... de garder « uni » son territoire en centralisant le tout sur Paris... ça ne marche pas, si il y a de si grandes divergences d’intérêts. La France a tentée une « révolution » en créant des « régions »...

      Si donc le pays a remarqué cela et tente de redistribuer (maladroitement ?) la démocratie... Comment voulez-vous avoir « un gouvernement mondial » ? Par la force ? la ruse ?


    • Rensk Rensk 2 avril 2013 19:53

      Autre possibilité de réponse : On estime que l’apatridie touchait jusqu’à 12 millions de personnes fin 2011. Lien, http://www.unhcr.fr/501145f39.html

      Il y a des pays avec moins de monde que ça


    • Hermes Hermes 4 avril 2013 13:43

      Une fédération d’entités peut-être... Je n’ai pas d’a priori. La nation est une entité vulnérable car trop bien définie, tant en terme de gouvernement que de localisation géographique.


    • TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE 13 avril 2013 10:24

      OUI RAS LE BOL OU CASQUE A POINTE DE CETTE...FURHERIN


    • filo... 2 avril 2013 14:10

      Ce qui est bizarre c’est que les merdias officielles ont cessés de parler de « couple franco-allemand »

      Pourquoi ?

      Dans cette Europe néolibérale et impérialiste, pour nous au bout du chemin c’est la dictature qui nous attend.

      Et qui vivra verra !


      • baldis30 2 avril 2013 22:32

        Fallait-il être grand clerc pour prédire depuis Maastricht ce qui allait se passer ? Tout était écrit d’avance, et fut bien orchestré.
        La nostalgie du 3ème reich a toujours été présente dans les pensées allemandes, que ce soit dans la RF que ce soit encore plus en RDA. Le système Bismarck règne depuis 150 ans avec de brèves interrutions lors des périodes de capitulation ou de changement de régime .
        Les seuls allemands qui le comprirent furent les créateursde la république de Weimar, dont on vit comment elle finit .
        Aujourd’hui la merkel va chercher sa main d’eouevre dans les pays du Sud en vantant son produit pour attirer les gens sans emploi mais surtout pas sans formation. Encore un pillage et la forme moderne du STO orchestré par les banques .... ( « Envoie moi ta main d’oeuvre qualifiée bien formée, et tu auras l’assurance de ton maintien en place par mon secours bancaire » ) .
        La démarche de l’Islande a été une bien belle construction ; celle de l’Argentine n’est pas mal non plus . Cela ne veut pas dire qu’il faille copier sans réflexion, mais que notre réflexion doit s’inspirer de leurs démarches.

        Quelque chose qui est très symptomatique : quelq est le budget culturel de l’UE ? et à quelle ligne de la PAC peut-on le comparer .... vous serez surpris de la réponse !


        • L.F. L.F. 3 avril 2013 11:55

          @ l’auteur


          « La vraie cause de la crise étant l’excès de productivité du travail » : je n’arrive pas à voir en quoi la crise serait due à une productivité trop forte, pourriez-vous développer s’il vous plaît ? .

          • baldis30 9 avril 2013 22:59

            un peu en marge de l’article mais dans le même état d’esprit , on lit dans La Repubblica d’hier que .......
            « La Grèce réclame 180 milliards d’euro de dommages de guerre à l’Allemagne qui n’a jamais rien réglé »

            de quoi justifier encore la position islandaise ....

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