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Accueil du site > Actualités > Europe > L’oxi mord la Grèce

L’oxi mord la Grèce

Démagogie : « Attitude consistant à flatter les aspirations à la facilité ou les préjugés du plus grand nombre pour accroître sa popularité, pour obtenir ou conserver le pouvoir. » (Larousse).



Eh oui, ceux qui rappellent le cliché de la Grèce, initiatrice de la démocratie (la citoyenneté sans les femmes, sans les pauvres), oublient parfois que les Grecs ont inventé également la démagogie. Alexis Tsipras, le Premier Ministre grec d’un gouvernement de coalition anti-européenne réunissant l’extrême gauche et l’extrême droite, en décidant d’un référendum blitzkrieg, sans donner le temps d’une campagne sereine et réfléchie, a posé un acte magistral de démagogie qui fera date dans l’histoire du monde. 61,3% des suffrages exprimés, soit 36,1% des inscrits (cela n’en reste pas moins un score très élevé par rapport au "oui", mais il faut savoir prendre un peu de recul) ont dit "non" à l’accord du 25 juin 2015 entre la Grèce et ses créanciers. Mais de toute façon, l’accord était déjà caduc avant même la confirmation de l’organisation de ce référendum. La constitutionnalité du référendum et la brièveté de la campagne ont été largement contestées.

On pourrait aussi imaginer d’autres référendums du même genre, pourquoi pas ? Par exemple, poser la question : êtes-vous contre le chômage ? ou encore, comme a ironisé Daniel Cohn-Bendit le 7 juillet 2015 sur France Inter (prêt à jouer les médiateurs entre négociateurs allemands et négociateurs grecs), demander aux peuples européens s’ils sont favorables à l’immigration. On aurait facilement 80% de non, mais concrètement, on ferait quoi, avec ce "non" ? Rien. Parce que le problème ne peut trouver des solutions que dans la responsabilité d’hommes ou de femmes d’État. Or, il ne semble plus y en avoir en Europe actuellement. On pourrait aussi demander par référendum aux peuples des dix-huit autres pays de la zone euro s’ils acceptent toujours d’être solidaires de la Grèce. Qu’en penserait monsieur Tsipras ?

La rencontre entre Angela Merkel et François Hollande à l’Élysée le 6 juillet 2015 n’a pas donné grand chose. L’axe franco-allemand est plus que jamais déstabilisé par la crise grecque. La réunion de l’Eurogroupe du 7 juillet 2015 à Bruxelles s’est également soldé par une absence de négociation. La raison de l’échec ? Le gouvernement grec n’est venu avec aucune nouvelle proposition (elle est attendue le 9 juillet 2015), les mains dans les poches, ce qui a déconcerté une large majorité de pays de la zone euro.

Le plus irresponsable a été bien sûr Alexis Tsipras. Cela fait cinq mois qu’il élude les discussions, cinq mois qu’il cherche à gagner du temps, écartelé par sa majorité europhobe d’extrême gauche et d’extrême droite (le 27 juin 2015, il a même reçu le soutien des 17 députés d’Aube dorée pour organiser le référendum) et par la nécessité de trouver de nouvelles aides financières. Pourtant, le temps joue contre les Grecs. Depuis le 28 juin 2015, les banques sont fermées et cette situation en pleine période touristique est une véritable catastrophe économique.

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Depuis quelques semaines, Alexis Tsipras jouit pourtant en France d’une extraordinaire caisse de résonance médiatique, alors qu’il faut imaginer que dans le paysage politique, il serait une sorte de mélange de Marine Le Pen et de Philippe Poutou. Serait-il le successeur d’Hugo Chavez dans le rôle médiatique du héros révolutionnaire, au moment où les États-Unis rétablissent leurs relations diplomatiques avec Cuba ? Cela semble même donner des ailes à l’ancien apparatchik du PS, Jean-Luc Mélenchon, qui semblait pourtant intimidé lorsqu’il l’a salué, comme un simple "badaud" (néanmoins parlementaire), au Parlement Européen de Strasbourg le 8 juillet 2015.

L’arrogance du leader de l’extrême gauche grecque est déconcertante parce qu’il est totalement en dehors de la réalité. D’ailleurs, de nombreux électeurs grecs qui ont voté "oui" au référendum ont peur de l’avenir proche : l’irresponsabilité d’Alexis Tsipras va se payer très cher pour le peuple grec, malheureusement, car le père Noël n’existe pas.

La plus prévisible est la Chancelière allemande Angela Merkel. Justement, elle ne veut pas jouer le rôle de la mère Noël. Elle dirige un pays qui a fait d’énormes efforts depuis une dizaine d’années et qui commence à voir les fruits de cette politique. Par ailleurs, les Allemands ont une peur folle de l’inflation et d’une monnaie faible à cause du mark de Weimar, qui a précipité Hitler au pouvoir. La classe politique est complètement unie en Allemagne pour refuser les coups de menton, le chantage et même, selon les mots de Jean-Claude Juncker, la "trahison" d’Alexis Tsipras.

Enfin, entre les deux, entre la Grèce et l’Allemagne, complètement absent des négociations, on a un Président de la République française François Hollande qui se moque complètement de l’avenir de l’Europe et qui ne cherche qu’à faire de la politique politicienne intérieure : comment récupérer l’aile gauche de sa majorité pour l’élection présidentielle de 2017 ? Résultat, aucune position française claire : quelles sont les limites que la France veut donner à la Grèce ? Comment sortir de la crise ? La seule indication a été le discours du Premier Ministre Manuel Valls à l’Assemblée Nationale le 8 juillet 2015 où il a proclamé le souhait de la France d’éviter un Grexit, mais il n’a pas dit comment.

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La France s’est séparée de l’Allemagne. Elle est isolée et ne pèse pas grand chose parce que la parole de la France aussi prête à confusion : depuis trois ans, à une moindre mesure, la France aussi joue avec les règles de l’euro, elle prévoit des déficits toujours en dessous de la réalité. Elle repousse à plus tard la réduction de la dette. La France n’est pas en position d’avoir une influence déterminante, et c’est cela qui est inquiétant. Qu’on n’aime pas la personnalité est une chose, une autre est d’admettre que Nicolas Sarkozy avait une meilleure maîtrise du destin de la France en Europe.

Le Grexit ? La contraction de Greece et d’Exit et qui signifierait le départ de la Grèce de la zone euro. Inutile de dire que le Grexit coûterait très cher aux Grecs, avec une dévaluation d’environ 30 à 40% de leurs avoirs. Et une absence de solidarité européenne qui leur est pourtant indispensable financièrement. Sans celle-ci, ce serait la faillite de l’État, avec les gros risques que cela pourrait signifier. Comme s’il n’y avait déjà pas assez de pauvres en Grèce.

Depuis le "non" qui, inutilement, a nargué tous les pays qui ont voulu aider la Grèce (et qui l’ont déjà aidée pour plus de 200 milliards d’euros !), ce sont environ quinze pays sur les dix-neuf de la zone euro qui voudraient le départ de la Grèce. Des pays qui se sont beaucoup sacrifiés, comme l’Espagne, l’Irlande, le Portugal, sont particulièrement en colère contre le chef du gouvernement grec. En clair, le coup de poker risque bien d’être perdu pour Alexis Tsipras, d’où cette très grande irresponsabilité de vouloir à la fois le beurre et l’argent du beurre.

Certains pays européens sont aussi en colère car ils considèrent qu’il y a des sujets européens bien plus graves que la crise grecque qui n’ont toujours pas de réponse appropriée comme l’immigration depuis la Méditerranée et la forte menace terroriste.

Que pensent les partisans de la construction européenne en France ? On constate une vraie division qui n’est pas forcément selon les clivages politiques. Certes, le PS a réussi miraculeusement à garder son unité en souhaitant le maintien de la Grèce dans la zone euro : l’aile gauche suivant la volonté d’Alexis Tsipras de rester dans la zone euro, et l’autre aile, que j’appellerais gouvernementale, qui vient d’être définie ce mercredi.

En revanche, à droite et au centre, la situation est beaucoup moins claire. Ainsi, l’ancien commissaire européen Michel Barnier a déclaré qu’il fallait absolument garder la Grèce dans l’Eurogroupe car son départ coûterait très cher à tout le monde, au peuple grec, évidemment, mais aussi à l’Europe en général, tant financièrement que géopolitiquement avec trois menaces : la position stratégique au centre des Balkans de la Grèce dans une région très sensible (celle qui a déclenché la Première Guerre mondiale), le transit des djihadistes et les migrations. Henri Guaino semble aussi assez proche de cette position.

Mais cela ne semble pas être l’avis majoritaire et beaucoup reprennent la position d’Angela Merkel (comme 67% des Français, selon un sondage Odoxa pour "Le Parisien" et i-Télé publié le 3 juillet 2015) : puisqu’ils ne veulent plus négocier, qu’ils s’en aillent. Ou plutôt : d’accord pour un accord, mais pas à n’importe quel prix. C’est notamment la position d’Alain Juppé et de Valéry Giscard d’Estaing.

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Les postures ne sont pas simples à définir car on est encore en pleine incertitude. C’est clair que si le gouvernement grec était assuré de rester dans la zone euro quoi qu’il se passe, il pourrait toujours demander plus, puisque l’Europe serait alors une "bonne poire". Sentiment que l’Allemagne ne veut absolument pas suggérer.

Si la Grèce réussissait à rester dans la zone euro, cela voudrait dire qu’Alexis Tsipras aurait gagné son pari fou, et que son populisme à trois balles serait efficace. Les conséquences politiques seraient incalculables : cela donnerait aux démagogues de tout poil un argument électoral majeur. Cela avantagerait en France la seule Marine Le Pen (que l’extrême gauche française arrête d’imaginer que Syriza se traduirait par un Front de gauche en France !). En Espagne aussi, cela avantagerait des mouvements populistes comme Podemos.

Mais si la Grèce sortait de la zone euro, cela pourrait coûter encore plus cher à tout le monde. Cela ferait aussi le jeu des démagogues puisqu’ils pourraient se prévaloir de la première sortie d’un pays de la zone euro. Politiquement, la construction européenne en serait profondément secouée car il s’agirait plutôt de déconstruction européenne, d’autant plus que le Royaume-Uni organisera bientôt un référendum sur son maintien dans l’Union Européenne.

Le Grexit est une véritable arme nucléaire. Sa menace doit permettre de responsabiliser les dirigeants grecs mais sa mise en application serait du perdant-perdant.

Par ailleurs, la responsabilité des pays européens et principalement de la France est claire dans l’adhésion de la Grèce à la zone euro. Ce fut Valéry Giscard d’Estaing, qui a aidé au retour de la démocratie en 1974, qui a fait le forcing pour la faire adhérer à l’Europe des Neuf à l’époque dès 1979. Et ce fut Jacques Chirac qui retourna la réticence initiale de ses partenaires européens pour inclure la Grèce dans la zone euro dès le démarrage. Un ministre grec avait d’ailleurs réussi le tour de force, alors que son pays n’était pas encore admis dans le club de l’euro, de mettre aussi en lettres grecques les billets en euros.

Ce n’est pas aider la Grèce ni l’Europe de vouloir être séduit par les sirènes d’Alexis Tsipras. François Hollande devrait se rappeler que la fermeté permettrait une meilleure base de discussion pour aboutir à un accord acceptable par tous. Actuellement, le contribuable français a aidé le peuple grec à hauteur de 3 à 4 000 euros par ménage fiscal, c’est déjà énorme. C’est révoltant d’avoir en face un comportement comme celui du Premier Ministre grec et cela l’encourage par cette faiblesse à visée purement électoraliste.

Il serait temps que François Hollande prenne enfin cette initiative dont il a parlé depuis trois ans : afin de résoudre cette crise, la dépasser et proposer une réelle gouvernance de la zone euro. En redéfinissant le rôle des institutions de la zone euro, et, pourquoi pas, en proposant à chaque peuple d’y adhérer librement ?

Et pendant ce temps, la Chine est en train de vivre une grave crise boursière (chute de 5,9% à la bourse de Shanghai pour la seule journée du 8 juillet 2015, de 32% depuis le 12 juin 2015 ; et la bourse de Shenzhen s’est effondrée de 40% depuis la même date)…


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (9 juillet 2015)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Alexis Tsipras.
Antonis Samaras.
Mauvaise Grèce ?
La construction européenne.
L’Europe de Victor Hugo.
Tournant historique pour l’euro.
Le TSCG.
Il y a dix ans, le référendum sur le TCE.
Le Traité de Maastricht.
Angela Merkel.
La débarrosoïsation de l’Europe.
Les priorités de Jean-Claude Juncker.
La parlementarisation des institutions européennes.

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29 réactions à cet article    


  • La Voix De Ton Maître La Voix De Ton Maître 9 juillet 2015 13:10

    Au moins l’auteur à l’honnêteté de donner la définition de la démagogie avant d’en faire, pour cela il mérite sa demi-étoile


    • doctorix, complotiste doctorix 9 juillet 2015 20:52

      @La Voix De Ton Maître

      Et puis fichez lui la paix, à Tsipras.
      Il est en train d’imprimer ses drachmes, et ça prend un certain temps, qu’il gagne, donc.
      A part ça, l’auteur reprend les poncifs des politiques et de la presse européens, sans grande originalité, et sans plus d’honnêteté.
      Et un Quatremer de plus, un...
      Je recommande cet article, ou Quatremer et son copain-crétin Leparmentier, du Monde, se sont fait un selfie ultra drôle, à leur niveau en tous cas :
      On est jeudi 2 juillet, jour de manifestation de solidarité avec le peuple grec. Il y a une légende à la photo : « Ça va Bastille ? Nous on est rive gauche ».
      Lordon, c’est quand même autre chose que ces deux ahuris, qui ne méritent que mépris. 
      Tout comme l’auteur..


    • Laulau Laulau 9 juillet 2015 13:32

      OXI gène Rakoto ?

      Quoi de plus normal !
      On pourrait comme il le rappelle faire aussi Kohn que Bendit : « êtes-vous contre le chômage ? »
      Mais bien sur mon cher Rakoto-Daniel, je suis contre.
      Le problème c’est que la question posée était : acceptez vous oui ou non les propositions des banquiers. Et la réponse fut NON
      Vous voulez tourner ce referendum en ridicule, pourtant ceux qui vous inspirent pensaient que la réponse serait oui. Je suppose que dans ce cas, la démocratie aurait triomphé ? Pauvre tache !


      • doctorix, complotiste doctorix 9 juillet 2015 20:56

        @Laulau

        Tant qu’ils ont cru au oui, tous ces gugusses affirmaient que le non serait une catastrophe.
        Maintenant que le non est passé, ils trouvent que c’est sans importance, au pire une erreur...
        Ce n’est pas une erreur, et ce n’est pas une catastrophe pour les peuples.
        Bien au contraire.
        Pour le système, pour les viandards de l’Europe, par contre...

      • Fergus Fergus 9 juillet 2015 13:35

        Bonjour à tous.

        Mon avis : Tsipras a parfaitement joué le coup en poussant l’exaspération des autres membres de la Zone Euro, vent debout contre un possible succès grec (même relatif) qui donnerait des ailes à la gauche réformiste en Europe du Sud.

        En agissant ainsi, Tsipras les a acculés dans une impasse car désormais ce sont les pays membres de la Zone Euro qui sont en situation de faiblesse pour avoir émis un ultimatum vindicatif assorti d’une dead line indépassable.

        Contraints et forcés par les énormes risques économiques, géopolitiques et immigrationnistes, ils vont devoir signer un compromis incluant un traitement de la dette grecque en échange de réformes probablement moins drastiques que ce qu’ils espéraient.


        • La Voix De Ton Maître La Voix De Ton Maître 9 juillet 2015 13:50

          @Fergus

          Tout à fait, Tsipras marchande seulement sa dette en omettant d’évoquer tout le reste, et des gens comme l’auteur vont chercher des détails choisis jusqu’à Giscard pour broder leur réalités virtuelles, la grande compil de l’été :

          1) Je veux ou je veux pas - F.Hollande
          2) Tiens, voilà t’aura rien - N.Sarkozy
          3) Les démons de minuit - C.Lagarde
          4) Viens boire un p’tit coup à la maison - M.Le Pen feat. J-L. Mélanchon
          ...


        • Samson Samson 9 juillet 2015 21:31

          @La Voix De Ton Maître
          « 2) Tiens, voilà t’aura rien - N.Sarkozy »
          Je ne vous étonnerai guère en vous signalant que la girouette hyperkinétique a déjà changé de posture et effectué un virage à 180°. Quelqu’un a probablement dû finir par l’informer dans l’intervalle du poids qu’un défaut total ferait peser sur le contribuable français. On ne peut évidemment d’autant moins penser à tout qu’il avait déjà négocié la première mouture du plan de redressement de la dette grecque - celle qui précisément reportait le risque insensé pris par les banquiers sur le contribuable - avec sa « copine » Merkel. smiley


        • bernard29 bernard29 9 juillet 2015 13:36

          Une chose est vraie dans votre laïus. c’est la reconnaissance des grosses erreurs des eurocrates ( euh de vos chefs aussi comme vous dites (Giscard d’estaing , Chirac, ) , puis de la technostructure qui a cassé un pays ; reconnu par nos chefs du FMI (DSK, Lagarde...).

          Ce qu’il vous reste a faire c’est bien d’assumer les conneries de vos amis, au lieu de dénigrer vos victimes.

          Attendez Dimanche pour recevoir une nouvelle déconfiture.. Oh bien sûr vous direz que c’est une opération humanitaire mais tout le monde vous laissera dégoiser . Le fait sera que la danse des eurocrates aura reçu un premier coup de bâton dans les jambes, et que ce sera le début de la fin du bal dans les salons bruxellois.


          • Ben Schott 9 juillet 2015 13:37

             
            Approved by Quatremer.
             


            • Spartacus Lequidam Spartacus 9 juillet 2015 13:50

              Demandez à une dinde si elle veut être rôtie à Noël ?


              • La Voix De Ton Maître La Voix De Ton Maître 9 juillet 2015 14:23

                @Spartacus

                Demandez à un capitaliste s’il est d’accord de perdre tout son argent car son banquier s’est gourré


              • Samson Samson 9 juillet 2015 23:22

                @Spartacus
                C’est con hein, la démocratie !
                Et encore plus quand la machine médiatique à décerveler a des ratés ! smiley


              • bernard29 bernard29 9 juillet 2015 13:52

                Mon Cher Sylvain ; 

                déclaration aujourd’hui de Tusk, président du Conseil Européen.

                « Le président du Conseil européen estime que les Grecs ne sont pas les seuls à devoir faire des concessions » ; http://www.lepoint.fr/economie/grece-tusk-les-creanciers-devront-faire-des-propositions-realistes-09-07-2015-1943313_28.php 

                Ca sent le roussi pour vos élucubrations. !!!


                • amiaplacidus amiaplacidus 9 juillet 2015 14:32

                  @bernard29
                  Vous pouvez rajouter que la dinde Lagarde vient de dire exactement le contraire que ce qu’elle disait il y a à peine une semaine (extrait de http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-christine-lagarde-plaide-pour-une-restructuration-de-la-dette-490853.html) :

                  Alors que la chancelière allemande, Angela Merkel, refuse toujours d’envisager une renégociation de la dette grecque, Christine Lagarde, la directrice générale du FMI affirme de son côté qu’une restructuration de la dette, qui flirte avec les 180% de son PIB, est « nécessaire ».

                  Une restructuration de la dette (...) est selon nous nécessaire dans le cas de la Grèce afin qu’elle ait une dette viable", a-t-elle déclaré mercredi à Washington.


                • La Voix De Ton Maître La Voix De Ton Maître 9 juillet 2015 15:45

                  @amiaplacidus

                  Ne pas oublier Sarko aussi

                  Le stress-test des politiciens c’est nettement plus rigolo qu’un stress test des banques


                • Fergus Fergus 9 juillet 2015 17:22

                  Bonjour, amiaplacidus

                  On peut même dire que Lagarde a carrément mangé son chapeau pour s’aligner désormais sur les positions énoncées récemment par... DSK. Je pense qu’elle s’est fait remonter les bretelles par son Conseil d’Administration et par Obama. Or, elle envisage de briguer un second mandat...


                • Fergus Fergus 9 juillet 2015 17:26

                  @ La Voix De Ton Maître

                  Effectivement, Matamore a lui aussi mangé son chapeau. Aujourd’hui il rétropédale pour ne pas être ridiculisé dimanche.


                • amiaplacidus amiaplacidus 9 juillet 2015 17:35

                  @Fergus
                  Je remets simplement ce que j’écrivais le 28 juin ( http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/la-tragicomedie-grecque-des-168946#forum4336753 ) :
                  ---------
                  Je pense que c’est assez simple. Repoussé par l’UE, la Grèce se tourne vers Moscou.
                  Pour oncle Sam, totalement inacceptable pour un pays membre de l’OTAN. Alors, Obama, représentant actuel de l’oncle Sam va dire :
                  « Angela, François et les autres, fini de jouer, maintenant, il faut vous arranger avec les Grecs. Après tout une très grande partie des économistes, de gauche ou de droite (hors ceux de l’UE) estiment que la potion infligée à la Grèce est non seulement amère, mais totalement inefficace, nuisible même ».
                  Alors, Angela, François et les autres diront :
                   « vous avez raison oncle Sam, nous allons maintenant être sages.
                  Au fait, nous vous remercions de vous préoccuper de notre santé jusqu’au point de mettre des interphones pour voir si nous ne sommes pas malades.
                  Quelle chance nous avons d’avoir un tel oncle
                  . »
                  ---------
                  Maintenant, il semble qu’Obama vient de siffler la fin de la récréation.


                • Fergus Fergus 9 juillet 2015 18:02

                  @ amiaplacidus

                  Vous aviez bien vu. Ce scénario était prévisible dans la mesure où les Etats-Unis ne pouvaient accepter de se voir virés de Crête au profit des Russes, ce qui aurait pu se produire en cas d’humiliation de Tsipras et du peuple grec.

                  Et que dire, en outre, de la menace que ferait peser une Grèce lâchée par les Européens et qui pourrait devenir un boulevard pour des entrées massives d’immigrés d’Afrique et du Moyen-Orient ? Un cauchemar pour les 28 !


                • straine straine 9 juillet 2015 16:58

                  Le secrétaire au ’trésor’ américain jack lew, vient de recadrer la teutonne merkel il a, de plus, retourné comme une vielle chaussette christine lagarde.
                  La teutonne va avoir du mal à avaler sa salive pendant un certain temps smiley Ses maîtres ont qualifiés son attitude de « Comportement amateur » smiley

                  Une rumeur persistante affirme que Yanis Varoufakis c’est étranglé de rire en apprenant les déconvenues de la chancelante chancelière ! :->


                  • straine straine 9 juillet 2015 22:20


                    Le bal des bouffons, wolfgang schaüble répond à jack lew :

                    “I offered my friend Jack Lew these days that we could take Puerto Rico into the euro zone if the U.S. were willing to take Greece into the dollar union,” Schaeuble said at an event in Frankfurt Thursday.

                    J’ai offert à mon ami Jack Lew de prendre Puerto Rico dans l’eurozone si les états-unis souhaitent récupérer la Grèce dans la zone dollar ».

                    Sans déconner ..... hallucinant .... Vivement le 14 pour raviver l’esprit de liberté d’égalité et de fraternité  :->

                  • robin 9 juillet 2015 17:17

                    De toute évidence l’auteur comme 99% de la mafia politico médiatique a en horreur qu’on consulte le peuple, c’est pourtant la base de la démocratie.

                    Tsipras n’avait pas mandat pour faire plus d’austérité mais moins, donc il était automatiquement en bon démocrate, obligé de se retourner devant son peuple pour lui demander, mais de toute évidence ce genre de subtilités échappe à l’auteur


                    • Baltha 9 juillet 2015 17:43

                      Je vois que certains semblent avoir réussi à lire tout cet article jusqu’au bout.


                      J’avoue que j’ai lâché dès les premières phrases :

                      - déni de référendum populaire : déni de démocratie

                      - déni de la situation intenable faite au puple grec = déni de réalité.


                      • straine straine 9 juillet 2015 17:52

                        @Baltha
                        Il ne doivent pas être nombreux ceux qui lisent du « Rakotoarison » dans le texte smiley


                      • TARTOQUETSCHES TARTOQUETSCHES 9 juillet 2015 19:28

                        @straine
                        Rokoatison c’est une machine à récolter des nons.

                        Même pas lu plus de 10 lignes, déjà entendu ad nauseam à la radio, et à la tv...
                        Poubelle.

                      • fatizo fatizo 9 juillet 2015 17:59

                        Toujours aussi malhonnête notre « ami » de l’UDI.

                        Je vois qu’il ne prend que ce qui l’intéresse dans le sondage du parisien. 
                        Pas si anti-Tsipras que cela les Français malgré la propagande des grands médias.

                        • Samson Samson 9 juillet 2015 21:12

                          Enfin ! Vu votre réaction tardive, j’ai crains un moment que vous ne soyez en vacances ! smiley
                          Je ne vais pas encore une fois m’étaler à reprendre une à une toutes les contre-vérités de ce billet : trop fastidieux et je me suis déjà amplement exprimé sur la question ailleurs.

                          Depuis cinq mois que la gouvernement grec enchaîne proposition sur proposition pour la réduction substantielle d’une dette - de l’aveu même d’un FMI qui n’a pourtant pas hésité à en toute connaissance de cause en négocier les termes - impayable, ce serait plutôt la démagogie des autres négociateurs à l’attention d’un électorat lui aussi peu ou prou soumis aux délices de régimes austéritaires plus ou moins marqués - qui les voit maintenant acculés au pied du mur, ou si vous préférez au bord du précipice : soit ils se résignent à négocier la part récupérable d’un risque gracieusement transféré par leurs bons offices des créditeurs trop avides aux contribuables €uropéens, mais - outre le ridicule d’un tel revirement - ils ne peuvent plus éviter la « contagion » et doivent dès maintenant envisager la renégociation des politiques austéritaires qu’ils imposent partout ailleurs, soit ils se cantonnent dans leur posture « autistique » et assument le défaut total sur cette dette qu’impliquerait immanquablement un Grexit en le reportant dans son intégralité sur le dos de leurs propres contribuables. Cette option implique de toute manière à plus ou moins long terme le délitement de la zone €uro et la perte de confiance des investisseurs dans sa stabilité. Choix cornélien !

                          La Grèce ne représente certes que 2% du budget €uropéen : on peut encore prétendre limiter la casse. Mais quid de l’Espagne si - nonobstant les prétendus frémissement de reprise qu’on leur fait miroiter - ses électeurs décident à leur tour de secouer un joug austéritaire par trop pesant ? smiley

                          Et, même si vous ne prenez jamais la peine de répondre sur ce forum (c’est parfois bien dommage !), que pensez-vous tant de l’analyse - promise à la postérité - de Frédéric Lordon,que de la déclaration de la Conférence des Evèques de France sur le déficit démocratique dont souffre manifestement le processus d’intégration Européen ?

                          Je vous taquine ! smiley

                          En vous présentant, comme à l’accoutumée, l’expression de mes cordiales salutations ! smiley


                          • Samson Samson 9 juillet 2015 21:18

                            @Samson
                            Sorry !
                            « .. .l’analyse - promise à la postérité - de Frédéric Lordon ... »
                            Il serait vraiment trop dommage que vous la loupiez pour une stupide clic de travers ! smiley


                          • egos 10 juillet 2015 10:30

                            bjr


                            Un tribunal de commerce (car il s’agit également de commerce d’argent, produits manufacturés, infrastructures, armements ...) statuerait au rôle de gérance de fait tenu par l’UE et ses institutions,

                            avec la complicité active de GS et des principales banques eu, notamment françaises et allemandes, quoique ces dernières + prudentes ne paraissent pas s’être trop engagées au de la de ses intérêts exportateurs ,
                            et bien entendu celle de la carnavalesque classe politique locale à la tête d’un appareil d’état non moins burlesque.

                            Dès son adhésion (Grèce) à l’UE et à la zone € la presse nationale ironisait sur la crédibilité des comptes produits par Athènes, véritable secret de polichinelle tant le déficit (ce point serait trop long à developper ici quant à ses causes, nature et implications) paraissait à Paris érigé en dogme selon un arc patriotique (limite colberto corporatiste typique de la classe politique national) reliant Seguin à MN Lienemann.

                            Evoquer la Grèce passe par l’énumération de ses malheurs passés et présents, le rappel de grandes figures historiques Péricles, Socrate, Platon, Praxitèle, Saphos, Alexandre, Leonidas, Thalés, Tsipias (lequel s’emploi à recoller la tête les bras et les jambes d’un corps d’albâtre brisé) et qqs centaines ou milliers d’autres noms, ses mythologies et vestiges.

                            La Gréce est aussi la patrie d’Esope (fables et fatalités) et d’Alcibiade (cf l’article de l’auteur dédié à J de R)
                             
                            Des figures tjrs vivantes au pays d’Homère qui laisse préfigurer de belles batailles et tragédies ;

                            Sans relation avec les 2 noms cités le contexte évoque un tant soit peu la bataille des Thermopyles,

                            Nonobstant les sommes dues par l’Europe au titre des royalties sur le copyright du nom qu’elle s’est donné, de l’usage de termes courants ou scientifiques de racine antique et ( the last but not the least) le brevet détenu sur le concept de démocratie, 
                            les Grecs ne peuvent être tenus pour entièrement responsables de leurs déconvenues par contre ils le seraient s’il ne s’employaient à défendre leur dignité

                            Cela vaut pr ts les peuples d’Europe, lointaine colonie culturelle Grecque.

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