La construction européenne, c’est
uniquement une affaire de politique intérieure allemande.
Si nous voulons comprendre pourquoi il
y aura encore du glyphosate dans nos assiettes, dans nos bouteilles,
dans nos verres, nous devons observer la politique intérieure de
l’Allemagne.
Le ministre de l’Agriculture allemand
s’appelle Christian Schmidt. Il est membre d’un parti conservateur de
droite, la CSU.
Pour préparer les élections
régionales de Bavière de septembre 2018, le ministre conservateur
Christian Schmidt a choisi de plaire à ses alliés la Fédération
des fermiers allemands (DBV) et la Fédération de l’industrie des
pesticides et engrais (Industrie Agrar), qui sont pour le glyphosate.
La Bavière est une terre d’agriculteurs, les agriculteurs sont pour
le glyphosate, et Christian Schmidt veut conserver leurs votes.
(Pour l’anecdote, la ministre de
l’Environnement allemande, Barbara Hendricks, était contre le
glyphosate. Elle est membre du parti social-démocrate, le SPD.)
Une élection régionale en Bavière !
Voilà comment une élection régionale en Bavière entraîne comme
conséquence le maintien du glyphosate dans toute l’Union
européenne !
La construction européenne est
anti-écologique.
Lisez cet article :
Glyphosate : les dessous de la
volte-face de l’Allemagne.
en dupant le SPD, qui l’a accusé dès
lundi soir de « rupture de confiance grave », le
ministre conservateur a pris le risque de détériorer le climat déjà
délétère qui règne entre les deux camps. « Peut-être
espère-t-il conserver des votes », s’interroge un rival
politique bavarois. Après son mauvais score aux élections fédérales
de septembre, la CSU a les yeux rivés sur les élections régionales
qui auront lieu en Bavière en septembre prochain.
Siège des industriels Siemens, BMW ou Audi, la Bavière est aussi
une terre d’agriculteurs. Et la CSU est la première alliée de la
puissante Fédération des fermiers allemands (DBV) et de la
Fédération de l’industrie des pesticides et engrais (Industrie
Agrar).
https://www.lesechos.fr/monde/europe/030946867173-glyphosate-les-dessous-de-la-volte-face-de-lallemagne-2133968.php