L’Union européenne est malade, mais de quoi ?
Dire que l’UE est malade est une banalité, mais de quoi souffre-t-elle ? Eh ! bien, nous sommes en mesure de porter un diagnostic : l’Europe est foldingue !
Tout d’abord, elle souffre de mégalomanie, grossissant toujours en une folie des grandeurs qui englobe tour à tour tous ses voisins, piochant ici une île dans la Manche, là une autre en Méditerranée, creusant même un tunnel digne des pharaons pour justifier l’européanité de la GB, mordant bientôt sur le Moyen-Orient, rêvant de s’associer à l’Afrique du Nord, galopant sur l’Europe centrale sans repos ni limites. Sont-ce les rêves (déjà un peu fous) d’Alexandre le Grand ou de Napoléon enfin réalisés ? En tout cas, un haut fonctionnaire européen nous a confié, sous le sceau de l’anonymat, mais tout à fait sérieusement : "Le Tibet est européen !", avant d’ajouter, grand seigneur : "L’UE gardera le Tibet, mais laissera le reste à la Chine".
Si encore les maux de l’Union s’arrêtaient là... Mais cette mégalomanie se double d’un trouble de l’identité, d’un "moi" fragile : pensez, 500 millions de personnes qui parlent un tas de langues différentes, une cacophonie, une tour de Babel à elle toute seule ! Comment construire son identité dans ces conditions schizoïdes ? On en connaît qui sont devenus "borderline" pour moins que ça...
Mais ce n’est pas tout :
— Docteur, j’entends des voix.
— Et que disent-elles ?
— Souvent : "Tu dois suivre notre doctrine", ou : "envoie davantage de troupes en Afghanistan !".
— Mmm, et cette voix, a-t-elle un nom ?
— Oui, M. NATO, je crois, ou OTAN, je n’ai pas bien compris.
Notre psy songe aussitôt à une schizophrénie, car tout un chacun n’entend pas des voix dans sa tête, même au pays de Jeanne d’Arc.
En parlant de personnalité schizoïde, c’est le rêve d’un psychiatre, un patient qui vous dirait :
- Docteur, nous sommes 27 !
Le praticien se verrait déjà rédiger un article choc sur cette personnalité multiple dotée de 27 identités différentes... Fabuleux ! Euh... uniquement sur le plan scientifique, car pour le patient, c’est moins favorable.
- En fait, si l’on tient compte de toutes les minorités et de toutes les langues que j’entends dans ma tête, nous sommes bien une soixantaine. Certaines voix me parlent en gaélique, d’autres en catalan ou en maltais, vous pensez si j’y comprends quelque chose !
Le souffle court, le docteur griffonne dans son calepin : du jamais-vu ! Ce patient a tellement de personnalités qu’il lui est impossible de les dénombrer.
- Et je vais vous dire : il y a des jours où j’ai l’impression que je vais éclater, exploser, alors qu’à d’autres moments, j’ai plutôt envie de pleurer tant je trouve la vie difficile avec tous ces gens en moi...
"Plus on est de fous, plus on rit !" - se dit in petto le psychiatre en prenant des notes, rajoutant dans la marge ses hypothèses diagnostiques : dépression ? Psychose maniaco-dépressive, trouble bipolaire ?
Et ce n’est pas fini : l’UE souffre de troubles obsessionnels compulsifs, TOC pour les habitués des pages psycho. Quand on répète à longueur de journée certaines formules comme "multilinguisme", "apprenez les langues", ou "la richesse de l’Europe, c’est sa diversité", il s’agit soit d’un mantra religieux, soit d’un TOC. Quoique... à la réflexion, il pourrait s’agir d’un truc de politicien, car ces filous qui ont piqué toutes leurs astuces aux camelots.
On soupçonne aussi une grave névrose œdipienne : vous aurez remarqué que depuis l’arrivée de la GB, le couple franco-allemand chancelle, et l’unité militaire franco-allemande a été remplacée par l’Eufor anglophone ; bref, l’Europe politique a laissé la place à un grand marché commun anglophone, mâtiné de coopération. L’UE n’aurait-elle pas voulu, en passant à l’anglais, tuer le père ? Pire : l’Union s’est même débarrassée de la langue de ses deux parents... renvoyant Oedipe au rang d’aimable amateur.
A côté de ça, une petite agoraphobie mérite à peine d’être mentionnée, mais citons-la pour mémoire : à cause de sa mégalomanie, l’UE s’est construit à Bruxelles un bâtiment trop grand. Du coup, par peur du vide consécutif à l’absentéisme des députés, on a dû inviter 15 000 lobbyistes pour meubler un peu les locaux !
Comparativement, les rumeurs d’adultère ne sont que peu de choses, mais un psy doit laisser son patient décharger le fardeau de sa culpabilité et raconter tout ce qui peut soulager sa conscience. De ces confidences, il ressort que la GB quitte parfois le domicile conjugal pour aller faire des choses avec un jeune et puissant cow-boy un peu fruste, mais viril dans ses bottes, et dont le lasso ne lui servirait pas qu’à attacher des bœufs aux hormones, mais aussi des Anglaises et des Anglais... La rumeur dit également que la Catalogne ferait chambre à part avec l’Espagne, que le Portugal fait les yeux doux au Brésil - ils partageraient la même langue... que les Belges sont au bord du divorce, que Norvégiens et Suédois se réchauffent ensemble durant les longs mois d’hiver, et que les Suisses sont coutumiers des parties à quatre langues – cinq avec l’anglais. Heureusement, ces riches dépravés ne sont pas réellement européens.
La France, de son côté, ferait de l’œil au Maghreb pour consommer une Union méditerranéenne... mais qui s’étonnera des galipettes de ces volages Français ? L’Allemagne leur a malgré tout donné un discret avertissement : pour les coucheries, passe encore, mais la bigamie mettrait sérieusement en péril le couple franco-allemand... l’Italie, quant à elle, n’a d’yeux que pour la belle Albion, au point d’avoir rendu l’anglais obligatoire à l’école... En outre, tout le monde a remarqué la jolie courtisane turque qui fait les yeux doux à l’Europe, qui passe et repasse lascivement devant sa porte, laissant présager de belles scènes de jalousie ; espérons que ses soupirants n’iront pas jusqu’au duel, comme l’ont fait tout récemment les Serbes et les Croates pour un motif qu’on serait bien en peine d’expliquer aujourd’hui. Il a fallu faire appel à un mercenaire états-unien pour les calmer. Cette grande famille est bien turbulente.
Assurément, une pareille galerie de symptômes, qui couvre des pans entiers de la psychiatrie, a de quoi inquiéter ses citoyens. D’ailleurs, par contagion, il n’est pas rare qu’eux-mêmes soient fragilisés sur le plan mental :
- Si je ne suis ni mobile ni polyglotte, suis-je un vrai Européen ? Et si mes enfants ne vont pas à Londres dès l’âge de 4 ans, auront-ils droit au passeport européen ? Moi qui n’ai jamais quitté les limites du canton de Trifouillis-les-Oies, docteur, suis-je Européen ou ne le suis-je pas ?
De vous à moi, l’Europe souffrirait en outre d’un syndrome confusionnel que ça ne m’étonnerait pas plus que ça. Ne faut-il pas avoir l’esprit confus pour bâtir une maison sans connaître la surface au sol ? Non plus que la surface habitable, sans savoir au juste le nombre de pièces ? Pour bâtir sans plan ni architecte ? Et quel personnel hétéroclite : un promoteur franco-allemand, un maçon espagnol, un plombier polonais, un électricien suédois, un menuisier hongrois, et un contrôleur anglais des travaux finis qui se pointe quand le plus dur est fait ! Franchement, une baraque pareille, c’est la moins-value assurée en cas de revente. Seule solution : y habiter ad vitam aeternam !
Le diagnostic est sévère, me direz-vous, mais est-ce que ça se soigne ? Oui et non : on peut commencer par une psychothérapie comportementale, grâce à quelques séances de débats parlementaires et de discussions dans les médias, en sachant que le déni et le refus de soins sont très probables.
Malheureusement, chacun sait qu’une psychose aussi grave ne se guérit pas, en l’état actuel de nos connaissances. On peut néanmoins user de ce que le grand public appelle la camisole chimique : abrutir les citoyens par de belles paroles, leur cacher que l’UE est anglophone, prétendre que toutes les cultures sont égales en droit et également respectées, que l’on sait où l’on va, que l’UE est démocratique, que les lobbys sont sous contrôle, que l’avenir est radieux.
Ce ne sont que des pis-aller, mais ces traitements bien connus des politiciens permettront au moins d’attendre d’éventuels progrès scientifiques, seul espoir de guérison pour l’UE...
Dans l’immédiat, faute de pouvoir faire démocratiquement élire un président par ses citoyens, l’UE, qui ne se prend pas pour une vulgaire fédération, va tout bêtement en désigner un, histoire de ne pas être le seul pays au monde sans président. Disons-le tout net, l’Union européenne qui se prend pour un vrai pays, c’est de la mythomanie !
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