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La présidence belge de l’UE ou l’urgente nécessité d’une réponse sociale européenne à la crise

Dans l’attente de la fin des consultations menées par Bart De Wever, leader du parti nationaliste flamand N-VA, et préalablement à la formation d’un nouveau gouvernement de coalition avec les socialistes francophones de Wallonie, Yves Leterme, Premier ministre démissionnaire, tente de faire démarrer la présidence belge de l’UE. Une situation sans précédent alors que se profile l’urgente nécessité d’une réponse sociale européenne aux conséquences de la crise.

Alors que les consultations menées par l’indépendantiste flamand Bart De Wever, vainqueur des élections législatives du 13 juin, se poursuivent dans le but de former une nouvelle coalition entre partis francophones et néerlandophones, le Premier ministre belge démissionnaire, Yves Leterme, continue à assurer la gestion des affaires courantes et le lancement de la présidence belge de l’UE depuis la passation de pouvoir opérée par Madrid le 1er juillet.

Une configuration nationale inédite

Cette situation insolite, où un Etat membre assure la présidence tournante de l’UE sans disposer d’un gouvernement national établi, n’a pas manqué de susciter des commentaires, notamment au Parlement européen, où le député europhobe britannique Nigel Farage a mis en doute la légitimité du Premier ministre belge estimant qu" il est extraordinaire qu’un pays qui est sur le point de se casser en deux dise à 26 autres Etats membres pendant six mois ce qu’ils devraient faire". Même si les réactions publiques relatives à cette configuration politique nationale demeurent rares, elles illustrent la question de rapport entre le futur gouvernement national belge et les institutions européennes.

Si la République tchèque a souffert des conséquences provoquées par la censure de son gouvernement par le Parlement le 24 mars 2009 en pleine présidence de l’UE, Yves Leterme a affirmé ce mercredi 7 juillet à Strasbourg que la présidence belge de l’UE ne souffrirait pas de l’absence de véritable gouvernement national et que cette situation pourrait, a contrario, offrir la possibilité "de [se] consacrer à temps plein à la présidence belge de l’UE, même pendant les vacances".

Un programme de travail doublé d’un challenge institutionnel

La Belgique, temporairement représentée par son Premier ministre démissionnaire, a présenté ce même jour son programme de travail pour les 6 mois à venir. Elle souhaite notamment dynamiser la stratégie européenne pour l’Afrique et demande une clarification de la position du Conseil sur l’adhésion de la Turquie à l’UE, en faveur de laquelle elle plaide.

Derrière les commentaires et au-delà de la gestion des affaires courantes se pose également la question de la force de décision de la présidence belge et sa capacité à mobiliser eu égard aux dispositions du Traité de Lisbonne qui ont mis en route par désignation un président du Conseil européen et un chef de la diplomatie de l’Union, lequel préside le Conseil des ministres des Affaires étrangères. Au-delà des axes de travail qu’elle compte suivre, la Belgique, affaiblie intérieurement par l’attente de l’aboutissement des tractations entre partis, doit également relever le défi de la légitimité de ses actions au niveau européen avec une présidence qui désormais n’oriente plus que les réunions techniques des Conseils des ministres, Eurogroupe mis à part.

Les divisions intérieures que connaît le pays et qu’ont confirmées les résultats des dernières élections législatives, auxquelles s’ajoutent les difficultés posées par la nouvelle configuration institutionnelle héritée du Traité de Lisbonne, placent la Belgique au coeur d’un challenge inédit, dans un contexte économique et social qui ne se cesse de se détériorer, avec en perspective l’Euro-manifestation du 29 septembre à Bruxelles annoncée par la Confédération Européenne des Syndicats contre les plans d’austérité.

Une présidence pour une réponse sociale européenne à la crise ?

Face aux conséquences sociales de ces plans d’austérité annoncés dans la quasi-intégralité des Etats membres, il est plus qu’urgent que le Conseil européen, après avoir décidé un plan de soutien massif et historique à l’économie et au secteur bancaire, prenne des mesures d’accompagnement des personnes victimes des politiques de rigueur, notamment dans le domaine du retour à l’emploi, de la garantie d’un accès public à une offre de soins médicaux et du soutien à la lutte contre la précarité des personnes. Ré-So formule ainsi le souhait que la présidence belge puisse porter ces mesures et permettre une réponse européenne et ambitieuse apte à équilibrer les effets de la crise sociale. A l’heure des tentations de repli national et de la montée toujours plus forte des extrêmes dans tous les parlements nationaux, il importe que le prochain gouvernement belge, compte tenu de la situation nationale et affranchi des pressions gouvernementales, développe une politique volontariste en la matière.


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5 réactions à cet article    


  • dup 14 juillet 2010 11:30

    pas de présidence , fuir l’UE .... en vitesse

    http://u-p-r.fr/


    • rastapopulo rastapopulo 14 juillet 2010 12:04

      Texte à la zozo :

      - En quoi l’UE a favorisé la reprise économique ? Le miracle de la croissance de l’UE est toujours reporté, il y a toujours une dernières étape... LE BUT EST SIMPLEMENT DE NOUS FONDRE DANS LA FINANCE ET DONC DE TUER L’INDUSTRIE RÉELLE POUR APPAUVRIR LES NATIONS DÉMOCRATIQUES  !!!!!!

      - En quoi l’UE a avoir avec le social ? Que je sache, puisque l’UE détruit (en vérité délocalise mais pour les bobo on dit que c’est un changement de paradigme héhéhé) l’industrie pour vivre l’illusion de la société post-industrielle anglosaxonne, les nations doivent assumer le social avec de moins en moins de moyens.

      - Les extrèmes ? Mais le régionalisme est promu par l’Europe depuis le début pour saper par le bas les nations !!!! C’est l’UE elle même qui favorise les séparatistes flamands qui demandent quoi ? PLUS D’EUROPE DONC MOINS DE PEUPLES SOUVERAINS !!!!!!


      • L'enfoiré L’enfoiré 14 juillet 2010 15:00

        La présidence belge a toujours été volontariste.
        Sous Verhostadt, cela pouvait aller plus loin.
        Cette fois, c’est différent, du moins pour les mois d’intersections.
        Comme le dessinait Kroll Le Terme aura tout le temps pour s’y consacré, étant détaché des problèmes locaux.
        C’est au moment du passage entre le gouvernement en affaires courantes et l’effectif, que pourrait résider les problèmes.


        • L'enfoiré L’enfoiré 14 juillet 2010 15:02

          Leteme écrit en « Le Terme » est un lapsus volontaire, évidemment... smiley


        • ravachol 15 juillet 2010 08:52

          L’europe est morte en 2008.Quant a la crise qui nous attend dans les annees a venir,j’ai
          l’impression que vous n’en mesurez pas l’ampleur.
          Quant a la france pour la rentree,prevoir pele mele tout un lot d’augmentation,electricite,carburants,tva,impots plus lourd sur les classes moyennes etc etc.Ajoutons a cela un marche de l’immobilier anormalement eleve grace notament a des prets consentis aux menages a 3 pour cent et qui va se casser la gueule dans un proche avenir.Ajoutons aussi de nouvelles attaques des marches contre notre dette souveraine et l’endettement personnel des francais tres eleve aussi.

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