Vendredi 14 juin 2013 :
Hans-Olaf Henkel, Professeur honoraire à l’université de Mannheim
(Allemagne), ancien dirigeant d’IBM en Allemagne, a présidé le
« Bundesverband der Deutschen Industrie », l’équivalent allemand de
l’organisation patronale française, de 2000 à 2005.
En 1992, Hans-Olaf Henkel était pour l’euro.
Mais ça, c’était avant.
Aujourd’hui, il vient de changer d’avis.
Hans-Olaf Henkel écrit :
Si l’on veut sauver l’amitié franco-allemande, renonçons maintenant à la
monnaie unique.
Le constat est indéniable : les relations franco-allemandes n’ont jamais
été aussi tendues depuis soixante ans, époque où de Gaulle embrassait Adenauer.
J’estime que cette dégradation doit être imputée principalement à l’euro. Moi
qui en étais jadis un fervent partisan, je reconnais avoir commis là une faute
professionnelle grave et je me rends à l’évidence : l’euro est désormais trop
fort pour la France et trop faible pour l’Allemagne.
http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/06/14/si-l-on-veut-sauver-l-amitie-franco-allemande-renoncons-maintenant-a-la-monnaie-unique_3430120_3232.html
Sa conclusion est claire :
L’Europe méridionale tenait jadis l’Allemagne dans le plus grand
respect. Lors de la récente visite d’Angela Merkel à Athènes, il a fallu
déployer 7 000 policiers pour assurer sa protection. Le fossé entre les pays de
la zone euro et les autres est de plus en plus alarmant. Seuls les Roumains
sont encore désireux d’adopter la monnaie unique. L’éventualité d’une sortie du
Royaume-Uni de l’Union européenne n’est sans doute pas étrangère aux décisions
prises au sein de la zone euro en vue de centraliser, d’égaliser et
d’harmoniser. Avant que l’amitié franco-allemande n’en soit la victime
collatérale, finissons-en avec la monnaie unique !