La Wallonie est une terre de commerce, d’industrie
Cet article ne se veut nullement politique. Au-delà de tout chauvinisme régional, il est fondé sur la communauté de culture et d’amitié qui s’est développée au cours des temps entre le Pays de Liège et la France. La ville de Liège, ancien chef-lieu du département de l’Ourte, arraché à l’Empire français en 1815, est d’ailleurs une des cinq seules villes étrangères qui ont le privilège d’avoir reçu la Légion d’honneur.
Mais il est surtout fondé sur le fait que la Wallonie appartient à l’influence économique française car l’Hexagone se situe comme son premier fournisseur et son premier client.
Il serait dommage que les Français, ces frères de coeur des Liégeois, se laissent influencer par les querelles politiques communautaires qui secouent actuellement l’Etat fédéral belge.
Elles n’ont que peu ou pas d’impact au niveau commercial ou économique. Le fédéralisme a donné une certaine part d’autonomie aux régions qui permet de relativiser la crise sur le plan local. Certains Belges vont jusqu’à souhaiter que la crise fédérale se poursuive longtemps car ils constatent que les affaires tournent de la même manière que si un gouvernement effectif et agissant était en place.
Le problème se situe au niveau particulier où évidemment des mesures sociales en faveur des moins nantis, une restauration du pouvoir d’achat, une diminution des impôts et des taxes sont bloquées.
Les soubresauts, décrits abondamment par la presse internationale et qui sont bien réels, ne doivent donc pas les inquiéter. Le dynamisme des chefs d’entreprises wallons et liégeois en particulier, leur volonté de progresser dans leur développement commercial, notamment avec les régions de France, est l’assurance que les entrepreneurs français font le bon choix en traitant avec eux.
Bien entendu, tout investisseur sérieux se pose des questions sur l’avenir de son engagement financier dans un pays où une instabilité politique existe. Mais les différentes possibilités de l’évolution de la Belgique sont toutes rassurantes.
Première hypothèse : à part des changements mineurs, l’état fédéral reste en place.
Deuxième hypothèse : le régime devient confédéral avec deux ou trois régions indépendantes, mais liées économiquement entre elles.
Troisième hypothèse : la Belgique se scinde en deux ou trois parties indépendantes, mais les activités économiques restent encore très liées (la Flandre vend beaucoup en région francophone et l’Europe deviendrait garante de l’autonomie de Bruxelles).
Quatrième hypothèse : la Wallonie indépendante demande son intégration à la France et lui apporte une richesse d’innovation et de production.
Dans tous les cas, la situation des fournisseurs, des clients et des investisseurs français en Pays de Liège reste excellente.
Le torchon brûle en Belgique ? Soit mais cela ne doit pas impliquer une méfiance vis-à-vis des régions qui la composent. Elle ne se situe pas dans la zone des Balkans et le conflit, important certes, se dénouera finalement par la négociation ou par l’intervention de l’Union européenne, qui n’a pas intérêt à laisser la querelle s’éterniser. D’ailleurs Bruxelles, capitale de l’Europe, mais ville cosmopolite pourrait devenir un district européen, protégé de toute ingérence nationale.
Copiant honteusement une commune flamande comme Dilbeek, située à quelques jets de pierre du Parlement européen et qui affiche à l’entrée de sa bourgade "Dilbeek, waar vlamingen zijn thuis" (Dilbeek, là où les Flamands sont chez eux), je dirai aux amis de l’Hexagone le Pays de Liège, là où les Français sont chez eux ".
Il suffit de constater la ferveur et le succès du 14 juillet pour en être sûr !
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