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Accueil du site > Actualités > Europe > Le déclin de l’Europe

Le déclin de l’Europe

L´Europe est un navire en perdition. Son naufrage, considérant les politiques imposées par l´Union Européenne et consenties, lâchement par nos gouvernements est inévitable et sera suivi sous peu, par celui d´autres grandes nations occidentales. Par la faute des pouvoirs politiques, de droite comme de gauche qui se succédèrent, en alternance, à la tête des nations occidentales, le néolibéralisme put s´insinuer, subrepticement, dans l´esprit de nos peuples, finissant par détruire tous nos mécanismes de défense des valeurs citoyennes. L´Europe est la grande perdante en ce siècle d´étourdissantes promesses. Au contraire des économies asiatiques qui s´industrialisèrent et innovèrent à un rythme plus que surprenant, elle stagna, recula. Les nouveaux pays industriels (NPI) possèdent, aujourd´hui, 80% des réserves planétaires de liquidités. Déjà en 2010, leurs exportations plafonnèrent au-dessus des 50% du PIB mondial, contre 30%, il y a vingt-ans. La Chine est, aujourd´hui, incontestablement, la première économie mondiale et son influence s´étendra sur tous les continents, avant la fin de la décennie. Les conséquences des délocalisations sont à vue de tous les analystes : la plupart des pays développés passèrent par un terrible processus de désindustrialisation qui se traduisit par une chute massive de l'emploi. La désindustrialisation de l´espace européen n´est pas ressentie avec la même magnitude en tous les pays occidentaux mais la disparition des grandes industries européennes est un fait incontestable. La fin de la croissance dans les économies d´Europe à l´exception de l´Allemagne, est la conséquence des politiques des gouvernants européens et des technocrates de Bruxelles.

Tout commença dans les années 90, après la chute du mur de Berlin. La main-d’œuvre des ex-républiques soviétiques, en pénétrant dans l´espace européen, faisait irruption sur la scène de l´économie globale. Qualifiés et pas chers, sans droits, les travailleurs de l´est devinrent très vite, favoris dans la course aux postes de travail. Pour couper dans les coûts salariaux et ne songeant qu´aux profits, les entreprises occidentales commencèrent à délocaliser vers l´Europe de l´est ou à importer sa main-d’œuvre. Mais très vite, la Chine et les nouvelles économies asiatiques, remplacèrent les ex-républiques soviétiques et devinrent le nouvel eldorado du capital rapace. Tous les grands groupes transnationaux occidentaux y installèrent leurs unités de production. Le manque d´une législation international de travail assurant aux travailleurs, partout dans le monde, un même salaire minimum et des droits du travail, en stimula l´exploitation des masses chinoises, précipitant pour toujours dans le chômage la main-d´œuvre de l´Europe, de l´ Amérique et de beaucoup de pays occidentaux. Toute la production mondiale de bien essentiels à la survie des nations avancées est fabriquée, désormais, en orient.

Il n´y aura plus de travail pour les populations de l´Europe. Après la Grèce, l´Espagne, l´Italie et le Portugal, le Royaume-Uni plonge lui aussi dans la récession. Son gouvernement adopta une politique budgétaire restrictive. Résultat, il n´y eut jamais, depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, une telle baisse des activités productrices. Avec les ravages causés par l´austérité, revinrent les temps du martyr des enfants dans la patrie de Dickens : grâce à une étude publiée par "The Guardian", suite à une enquête sur les conditions de vie des petits écoliers, on apprend que 600 professeurs d´écoles primaires apportent chaque matin de la nourriture destinée aux enfants qui arrivent en classe l’estomac vide ; leurs parents, chômeurs ou travailleurs précaires ne touchent plus d´aides sociales. La fortune des mille personnes les plus riches du Royaume-Uni augmenta de 4,7 % l'an dernier, le pays compte désormais 77 milliardaires.

En France le chômage touche plus de 3 millions et demi de personnes. En 2008, il y avait une population de 7,8 millions de pauvres. Aujourd´hui plus de 12 millions de personnes, habitant surtout les grandes villes, souffrent de pauvreté, de "privations matérielles sévères" ou d´une "très faible intensité de travail". Dans les régions rurales, aussi touchées que le milieu urbain, on observe une augmentation constante du chômage dans l´industrie et dans l’agriculture. Dans certaines régions du centre et du sud, les chiffres du chômage grimpent jusqu´à 20%. L´Onpes (observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale) attire l´attention sur le fait que les segments de la population pauvre les plus vulnérables sont les familles monoparentales (près de 30%), les jeunes (22,5%) et les personnes âgées. En France, désormais, avoir un emploi n'est plus une condition suffisante pour échapper à la pauvreté. L´augmentation de la pauvreté qui débuta vers la fin des années 90, avec la hausse généralisée des inégalités de revenus s’accentua avec la crise de 2008. Actuellement le fossé creusé entre les fortunes des plus riches et l´ensemble de la population atteint des proportions révoltantes. Selon la dernière édition du classement des 500 Français les plus riches publié chaque année par Challenges, la totalité de la fortune des 500 plus riches augmenta 25 % en un an. Les milliardaires français possèdent, en cette année 2013, 10% du patrimoine total des ménages. En dix ans leur fortune globale quadrupla. Le patrimoine financier des français est évalué à 3.400 milliards d´euros. Les 330 milliards d´euros dans les poches des plus riches de France sont l´équivalent de 16% du PIB national.

L´Allemagne semble avoir réussi à tirer son épingle du jeu. Dans le contexte des règles imposées par la Commission européenne, elle devint la locomotive économique de l´Europe. Sa « formule » est, pourtant, un vrai attentat aux droits des travailleurs allemands. Au prix de dures reformes structurelles - les fameuses « lois Hartz » - imposées déjà du temps de Gerhard Schröder, l´antérieur chancelier, l´économie allemande devint une super-exportatrice de produits manufacturés et se dota d´un excellent excédent commercial. Ces gains de croissance cachent, hélas, une dure réalité vécue par le monde du travail, car s´il y a un miracle, il ne bénéficie que les grands groupes allemands et les classes du haut de la société. Cette croissance « miraculeuse » fut gagnée au prix d´immenses sacrifices consentis par les travailleurs : pas de salaire minimum national, baisse radicale des locations pour les chômeurs de longue durée ; création de mini-jobs, dont la rémunération est plafonnée à 400 euros par mois, et peut descendre jusqu´au dérisoire prix d´un 1 euro de l´heure ! La croissance et la prospérité allemande ne bénéficient que les riches ! Les patrons et les exécutifs des grosses entreprises qui, en 1987, gagnaient, en moyenne, 14 fois plus que leurs employés de la base, gagnent maintenant 44 fois plus. « Statistiquement » le chômage est en régression. Mais l´augmentation des postes de travail se réfère au travail à temps partiel, un astucieux expédient qui dispense, pratiquement, les patrons de payer des charges sociales.

Ainsi, contrairement à la France qui créa 2 millions d´emplois à temps plein, et très peu à temps partiel, l´Allemagne créa 2 millions d'emplois à temps partiels et très peu à temps plein. Tandis qu´en France, en dix ans, le salaire mensuel augmenta de 11 %, en Allemagne il baissa, en terme nominal, de 7,5%, ce qui signifie une forte baisse du pouvoir d'achat des classes moyennes. N´oublions pas que 25% de ses salariés travaillent à temps partiel, dont 7 millions touchent de très bas salaires, 20% touchent des salaires inférieurs au SMIC français, 40% ont un salaire net mensuel inférieur à 1000 euros. Par rapport à la France où, entre 2005 et 2010, il y eut 8% de plus de pauvres, en Allemagne ils augmentèrent 50% pendant la même période. "La politique de déflation salariale menée en Allemagne provoqua un accroissement des inégalités de revenus, à une vitesse jamais vue, même durant le choc de l'après réunification" (Rapport OIT, 24/01/2012).

Portée aux nues par nos analystes néolibéraux, le modèle allemand n´est pas exportable dans le reste de l´Europe. Les idéaux de liberté et solidarité prirent place, définitivement, dans le cœur et dans l´esprit de la plupart des citoyens européens. Les capitalistes germaniques surent structurer, tout au long des trois dernières décennies, leur forteresse économique, s´entourant de nations périphériques dépendantes commercialement et facilement exploitables. LAllemagne finira para payer le prix de sa guerre économique à l´Europe, menée, par égoïsme et volonté d´hégémonie. En tuant sa poule aux œufs d´or - les pays de l´Europe moribonde, ses principaux clients (60% des exportations) -, l´Allemagne s´aliénera les marchés qui l´enrichissent et, finira par connaître, elle aussi le goût amer de la décroissance. Angela Merkel, grande prêtresse de l´austérité réussit à anéantir tout espoir dans le cœur de millions de ses travailleurs. La dure réalité vécue par le peuple allemand ne cessera pas tant celui-ci conservera ses vieux réflexes d´auto immolation vis-à-vis de ses dirigeants. Il n´y aura plus de travail en Europe.

La concurrence asiatique, propulsée par le travail payé misérablement, aura eu raison de la main-d’œuvre européenne. Notre production industrielle s´en alla en orient, privant, définitivement nos populations de la source de leurs revenus, le travail ! Depuis 2008, plus de 30 millions de nouveaux chômeurs s´inscrivirent dans les centres d´emploi. Plus de 35% de jeunes entrés dans le marché du travail, sont, actuellement victimes du chômage. Cette génération est, dès la deuxième guerre mondiale, la première considérée comme perdue. Celle qui suit le sera aussi.. Des millions de personnes survivent, en Europe, avec les aides de l´État. Un tiers de ceux qui travaillent encore entrerait dans le cycle de la pauvreté si leurs revenus dépendaient uniquement de leur salaire. Beaucoup des nouveaux pauvres sont des travailleurs dont le salaire extrêmement bas ne leur permet pas de trouver à se loger, ni à se procurer les biens et services de première nécessité.

En 2012, un rapport de l'Organisation internationale du travail, revenait sur la dramatique situation de l´emploi dans le monde. Désormais, parmi les plus de 200 millions de nouveaux chômeurs, six millions de plus qu´en 2011, une grande partie d´eux appartient à l´Europe en crise. Le collapse de l´occident montre bien l´importance de l´industrialisation dans la création d´emplois. Privées de ses outils de travail, donc, du seul moyen d´accéder à un minimum de prospérité, les populations occidentales furent sacrifiées à un des impératifs de la mondialisation : le contrôle total des forces du travail, en baissant au maximum son coût, en allongeant les horaires, et en supprimant les lois protectrices des travailleurs. En un mot : esclavage.

Toutes les nations d´Europe s´enfonceront dans la faillite économique, prodrome d´un cataclysme social, bien plus tragique que la Grande Dépression de 1929. Peut-on encore douter qu´il n´existe pas, un plan ingénieux conçu pour jeter par terre la vieille Europe des libertés et de la solidarité ? Adroitement utilisée par le FMI, la crise de la dette souveraine traça les trois étapes que amèneront nos populations de rejetés jusqu´à l´enfer de la tiers-mondialisation : appauvrissement, marginalisation, ghettoïsation !

Et pourtant l´Europe constitue depuis des décennies un extraordinaire réseau économique, un front de secteurs de grande valeur international qui englobe un marché de plus de 500 millions d´habitants. 20 millions d´entreprises et plus de 200 millions de travailleurs qualifiés. Elle doit réaffirmer le talent et les connaissances de ses peuples. Culture, art, science, technologies de classe internationale, populations avec des traditions et coutumes millénaires, voilà un monde parmi les autres mondes, une plateforme déterminante pour l´avenir de l´humanité. Il faut, simplement, que les peuples européens se donnent des gouvernants compétents, honnêtes et affranchis de la tutelle néolibérale.


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18 réactions à cet article    


  • efzed 16 août 2013 12:53

    Au contraire, la construction européenne est raciste ! Elle privilégie l’unification entre pays qui n’ont parfois rien en commun pour s’opposer aux pays asiatiques et africains. Alors que la France avait une image respectée dans le monde, elle est aujourd’hui considéré comme un pays raciste :

    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2013/07/03/bolivie-des-manifestants-s-en-prennent-a-l-ambassade-de-france_3441382_3222.html

    Par contre l’Europe interdit le patriotisme nationale et la préférence nationale, donc oui en ce sens elle empêche de nous affirmer comme vous dites. Elle détruit la culture nationale pour ne former qu’un peuple sans racine et superficiel à l’américaine mais bien plus docile.

    Les tentatives de construction européenne ont toujours éclaté par la suite : sous Napoléon, sous le nazisme... Elle éclatera aussi sous l’américanisme.


  • gaspadyn gaspadyn 16 août 2013 12:50

    Négatoire , Schweitzer ! Comme le dit l’auteur c’est dû à « la faute des pouvoirs politiques ».

    Et j’ajoute que c’est réellement une faute, une succession de fautes , et pas d’erreurs réparables et pardonnables, car ils ont été menteurs - manipulateurs - hypocrites - magouilleurs - pleutres , bref indignes d’être élus.

    Vous avez parfaitement le droit d’être raciste si vous le voulez , mais pas de le manifester publiquement. Ce que je trouve tout à fait raisonnable. Vous préféreriez voir régulièrement et de plus en plus souvent des scènes de bagarres dans les rues ?

    Elles existent déjà ? oui ! mais c’est pas une bonne raison d’en susciter d’autres.

    Ce qui ne vous empêche et ne m’empêche nullement de critiquer l’extrêmislam et les compromissions passées entre les politicards indignes et les Incompatibles.

    Ni de dénoncer et combattre l’eurokrature qui est une telle idiotie que ses concepteurs et ses défenseurs peuvent légitimement être traités d’abrutis complets, et pour certains d’entre eux de conspirateurs.

    Merci à l’auteur pour cet article, qui bien qu’il répète des choses déjà connues, me fait plaisir. Et je n’ai aucune raison de bouder.

    -----------------------------------------------

    PS sans aucun lien : est-ce-que qq’un pourrait m’expliquer comment ... « ranger », enregistrer dans un dossier, des textes qui me plaisent ( je sais comment les formater en me servant de l’instruction « imprimer ») à partir de la page « aperçu de l’impression » ?

     


    • gaspadyn gaspadyn 16 août 2013 16:12

      N’importe quoi, Schweitzer ! Vous auriez au moins dû écrire « de certains » au lieu de « des » qui impliquent dans votre prose la responsabilité de« tous les ».

      Admettons que vous ayez raison . Pour me convaince que moi j’ai totalement tort, que je suis , comme vous l’affirmez à l’emporte-pièce, bien formaté NOM, alors, fidèle à vos profondes convictions de démocrate soucieux de dialoguer et de dérouler une série de raisonnements bien construits et argumentés, donnez-moi / nous les références vérifiables et indiscutables qui prouvent que « les » penseurs et décideurs et médiacrates etc ... que vous évoquez, sont tous individuellement et collectivement directement responsables de vous empêcher d’être raciste et que cet empêchement nous aenglué dans l’eurokrature.

      Chiche ? je ne suis pas pressé, vous pouvez y travailler 2 ou 3 jours, et par fragments si vous voulez. Je vous promets de lire attentivement votre démonstration.

       

       

       

       


    • hunter hunter 16 août 2013 12:50

      Non, la méga-machine n’est pas en perdition ! Elle suit sa programmation d’origine, car elle vise a intégrer ses composantes dans une autre méga-machine encore plus grande, encore plus broyeuse !

      Et c’est en cours !

      CEE puis UE, puis Union transatlantique, puis NOM !

      cqfd !

      Rien n’est du au hasard, mais calculé de longue date !

      be seeing you

      H/


      • efzed 16 août 2013 12:55

        « be seeing you » , vous parlez l’Européen ?


      • hunter hunter 16 août 2013 13:01

        Je parle le « n°6 », car comme 99% des êtres vivants sur cette planète, je suis prisonnier d’une manière de vivre et de penser que je n’ai pas choisie.

        Je m’en sors, je m’en sors, mais ce n’est pas aisé !

        Alors cette fois, efzed, je vous dis « adishatz » et bien à vous !

         smiley

        H/


        • Lisa SION 2 Lisa SION 2 16 août 2013 13:14

          L’Allemagne a été imposée par le dette de Nuremberg et même en 1918 à une culpabilisation et reconstruction solide et efficace au point d’être aujourd’hui le moteur de l’Europe. Mais le manche à balai est manipulé depuis Workingtown dans un grand concert de trafic en réseau de matières premières volées, de populations soumises à les transformer et de pirates grecs à les transporter. Ce système peu durable nécessite une armée de consommateurs vite déçus de produits obsolètes. A l’image de tous les légumes et viandes du marché, le système est lui même périssable à terme comme la bourse qui se mange la queue pour ne pas montrer qu’elle est rouge enflammée et explosive...


          • Abou Antoun Abou Antoun 16 août 2013 14:18

            Bonjour l’Auteur,
            Pour moi le déclin de l’Europe remonte à 1914. Simplement aujourd’hui les choses s’accélèrent, l’Europe qui jusque-là déclinait lentement mais sûrement, se met à plonger, dans l’inconscience, dans l’ignorance générale un peu comme la classe des aristocrates à la veille de la Révolution.


            • Ruut Ruut 16 août 2013 15:51

              Mais un gouvernement qui veut le bien de son pays, a part un roi et sa descendance, je n’en connais pas.



              • Peretz1 Peretz1 16 août 2013 15:57

                Au fond le déclin est acceptable s’il est très progressif, le temps d’adaptation nécessaire des populations à un faible progrès. Même la Grèce, ou Rome ont connu le déclin dans l’antiquité. Actuellement, elles ne sont pas dans la même situation matérielle. Le déclin en Europe a aussi commencé avec la perte des colonies.


                • soi même 16 août 2013 19:04

                  Le déclin est pour ceux qui ne vois pas plus loin que le bout du nez, et pour causse, on est devenue des fainéant de la pensé !


                  • hunter hunter 16 août 2013 19:34

                    Le declin d’un système est indispensable à la création d’un nouveau le remplaçant !

                    « Ordo ab chaos », comme ils disent.....En tout cas, ils ont bien compris comment marche l’humain !
                    Sauf que ce qui est censé succéder à l’actuel système, si on laisse faire, ça va pas être jouissif !

                    Ca va saigner grave, et pour survivre faudra bien se soumettre, mais il n’en reste pas moins vrai que le principe est correct : on ne peut plus réformer un tel système, trop gros, trop lourd !

                    Il faut raser pour mieux rebâtir !

                    H /


                    • kimbabig 17 août 2013 00:39

                      Il semble que l’auteur commette lui aussi l’erreur qui est à l’origine des calamités qu’il décrit dans son article : l’erreur qui consiste à considérer l’europe comme un ensemble cohérent.

                      Les pays membres de l’union européenne ont tous des qualités, des talents très divers et variés, mais qui s’annihilent dès lors que l’on souhaite intégrer ces pays dans un ensemble supranational, car ces pays ont des intérêts et des modes de fonctionnement qui sont incompatibles.

                      Comme c’est précisé dans l’article, le modèle de développement économique qui a fonctionné en Allemagne n’est pas exportable. Ne serait-ce que pour une raison toute simple : on ne gouverne pas des Allemands comme on gouverne des Français, des Italiens ou des Grecs.

                      La politique qui convient à un pays ne conviendra pas à un autre, c’est pourquoi il est vain de chercher une politique qui convienne à tout le monde, ou même de chercher à imposer la même politique à tous. Obliger des pays aux intérêts incompatibles à s’intégrer dans une structure supranationale ou ils doivent se mettre d’accord sur tout est sûrement le meilleur moyen de les neutraliser, mais aussi de les contrôler, pour peu qu’on place des gens dans les institutions supranationales. C’est pourquoi la meilleure chose à faire, pour chacun des pays membres de l’ue est justement de quitter l’ue.

                      Que chacun trouve sa voie ans se soucier de demander son avis au voisin ou à une commission.
                      Ce n’est pas pour autant que des guerres éclateraient : au contraire, les guerres éclatent plutôt pour cause d’ingérence d’un pays dans les affaires d’un autre.
                      Or c’est ce que la construction européenne impose à ses pays membres : elle les force à s’ingérer dans les affaires des autres.

                      L’union européenne entraîne ses membres vers le déclin économique, y compris, à terme, ceux qui semblent actuellement tirer leur épingle du jeu (comme l’Allemagne), car c’est sur eux, en tant que derniers solvables, que tombera la montagne de dettes qui a explosé dans certains pays sous l’effet de la privation de la souveraineté monétaire. Les ex-employeurs de l’actuel président de la BCE en profitent d’ailleurs assez bien...

                      Ici un économiste qui démontre les méfaits de l’euro et les bénéfices qui découleraient d’un retour au Franc http://russeurope.hypotheses.org/1425

                      L’union européenne est un outil pour imposer la régression sociale, par l’érection de la libre concurrence comme principe sacré, mais aussi parce que la solidarité instituée ne peut être mise en place qu’au niveau national. Or, l’ouverture à la concurrence dans un espace supranational démolit les systèmes de solidarité qui s’étaient institués au plan national (services publics, sécurité sociale...).

                      La plupart des pays de l’union européenne sont en déclin démographique, certes, mais pas le nôtre, la France, dont la population se renouvelle naturellement (c’est à dire avec un taux de fécondité > 2 France et Irlande sont les seuls pays de l’ue dans ce cas http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mographie_de_l%27Union_europ%C3%A9enne#Tableau_comparatif). Or, la démographie, c’est l’avenir, et l’avenir, on ne le prépare pas en s’enchaînant à des pays vieillissants : du coup, sont importées en France des remises en cause des régimes de retraites qui n’ont pas lieu d’être compte tenu de l’augmentation de la productivité due à l’automatisation et surtout de la démographie satisfaisante en France alors qu’elle est alarmante dans d’autres pays.

                      Voilà une raison de plus pour que la France quitte de toute urgence cette organisation nuisible qu’est l’union européenne. Je pourrais en trouver plein d’autres, mais ça prendra la nuit smiley


                      • Bilou32 Bilou32 17 août 2013 09:30

                        Moi, dans tout ce bordel, je ne constate que le déclin de l’ Humanité.


                        • caullet 17 août 2013 09:30

                          http://www.assemblee-nationale.fr/14/cr-dvp/12-13/c1213034.asp

                          « La vision ou le chaos », telle était la conclusion de l’exposé de Jean-Marc Jancovici à la commission du développement durable de l’assemblée nationale en février 2013.
                          Démonstration, avec quelques repères à l’appui ( population mondiale il y a 2 siècles = 500 millions, aujourd’hui 7 milliards, soit multiplication par 14) que la croissance,c’est fini, et qu’il est urgent d’avoir une autre vision du « développement », vocable qui contient en lui-même la notion de « toujours plus ».
                          Et la terre n’en peut plus.
                          Cette nouvelle vision ne conduit-elle pas à assumer une décroissance qui semble inévitable, les arbres ne montant jamais jusqu’au ciel.

                          Une autre référence date de 1949. 
                          Dans son traité de droit constitutionnel, l’éminent doyen Georges Vedel a exprimé que le libéralisme faisait glisser la démocratie vers la ploutocratie.
                          Ce qui peut apporter une explication à ceux qui s’interrogent sur le fait de savoir si nous sommes toujours en démocratie.
                          Et les lobbyistes, mandatés par la ploutocratie, d’ intervenir à tous les niveaux de décision pour orienter le processus pseudo-démocratique au mieux des intérêts de leurs mandants.
                          Il suffit simplement de remplacer le concept de ploutocratie par celui de nébuleuse financière pour comprendre comment fonctionne notre système planétaire ( ex : groupe Goldenberg )

                          • caullet 17 août 2013 19:01

                            erratum : il s’agit du groupe dénommé Bollenberg.


                          • lloreen 17 août 2013 10:22

                            L’ article brosse un tableau très réaliste de la situation actuelle et plutôt négatif dans l’ ensemble.

                            Cependant, il ne faut pas oublier que le déclin peut précéder l ’essor.

                            Il est clair et net que le système est moribond et tant mieux parce que nous devons absolument rebondir pour enclencher un nouveau processus en partant sur des bases saines.

                            Le capitalisme est une hérésie et l’ argent est une illusion.
                            C ’est ce qu’ il faut avoir compris avant de pouvoir réenclencher un système humaniste où chacun doit voir l’ amélioration de ses conditions de vie au sein d’ une nature qui doit être préservée et respectée.

                            Respect envers le vivant, quel qu’ il soit est une des conditions préalables pour repartir sur des bases saines.

                            Nous avons connu l’ horreur économique - le livre de Viviane Forrester, décédée depuis peu étant une référence - et l’ être humain recèle de qualités qu ’il faut développer.

                            Se lamenter sur son sort, baisser les bras, se complaire dans la négativité n’ a jamais permis
                            de rebondir.

                            Toutes les solutions sont là.

                            Ne commettons plus l’ erreur fondamentale de rechercher des « maitres » et des chefs à l’ extérieur.

                            La richesse est intérieure.
                            Encore faut-il commencer par se respecter soi-même.Ne plus accepter ce qui fait mal par faiblesse ou par dépit.
                            Ne plus accepter des conditions de vie qui se dégradent de jour en jour.

                            Méditer la phrase suivante « Ce que tu fais au plus petit d’ entre les miens, c ’est à moi que tu le fais ».

                            Accepter des conditions inhumaines pour les uns, même sur un autre continent, nous revient immanquablement à la figure.


                            • lloreen 17 août 2013 10:35

                              La solution consiste - entre autres- à faire sauter le verrou imposé par la haute finance au deux tiers de l’ humanité.

                              Toutes les solutions sont là pour sortir du nucléaire, du pétrole et des soi-disant énergies renouvelables.

                              La seule énergie illimitée et indéfiniment renouvelable est celle qui sous-tend le cosmos.C ’est celle à la base des inventions de Nikola Tesla, l’ un des plus grands génies oeuvrant dans un but humanitaire.

                              http://www.science-et-magie.com/archives02num/sm62/6206tesla.htm

                              L’ humanité aurait pu bénéficier de ces prodigieuses inventions dès le début du 20ème siècle n’ eussent été les mauvais génies de la haute finance, qui torpillèrent la vie de Nikola Tesla mais s’ emparèrent de ses découvertes pour les utiliser à leur seul profit.

                              C ’est cette technologie qui est à la base de nombreux OVNIS dans lesquels des personnes bien humaines se déplacent à travers la galaxie et toutes les inventions qui ont transformé le 20 ème siècle (nanotechnologies,communication, etc).

                              Inutile d ’ insister sur le changement révolutionnaire de nos sociétés si ces informations étaient connues du grand public et le fait que cette oligarchie a tout intérêt au secret et à la division qu’ elle entretient à la surface du globe pour son seul bénéfice.

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