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Le gouvernement irlandais peine à minimiser les conséquences du Traité de Lisbonne

L’harmonisation de la fiscalité des sociétés au menu de la présidence française, la « défense commune » adossée à l’Otan inscrite dans le Traité, le « droit à la vie » tombant dans l’escarcelle de la Cour de Luxembourg, les concessions agricoles à l’OMC : à un mois et demi de l’unique référendum de ratification du traité de Lisbonne, les inquiétudes montent en Irlande de voir remises en cause les spécificités auxquelles on est ici très attachés. Le gouvernement de Dublin et le camp du « oui » ont beau prétendre que les textes leur donne les moyens d’y résister (maintien de l’unanimité sur la fiscalité et la défense, protocole sur la Constitution irlandaise), à Bruxelles, Luxembourg, Paris et Berlin, on a d’ores et déjà annoncé et démontré de quelle façon on pouvait vaincre les « spécificités » irlandaises. Alors que selon un sondage du 14 avril paru dans le Irish Time, 28 % comptent voter « oui » et 12 % « non », beaucoup parmi les 60 % d’Irlandais encore hésitants pourraient bien être tentés d’appliquer « le principe de précaution » en votant « non », suivant en cela la recommandation du célèbre journaliste Vincent Browne dénonçant « l’arrogance effarante des élites ». Ceci devient d’autant plus possible après la publication en début de semaine d’un courriel diplomatique révélant un véritable plan destiné à tromper l’électeur sur le processus européen et même sur la date exacte du référendum afin de « laisser le camp du Non dans le doute »... Enfin, l’incroyable vote du Parlement européen en février refusant de s’engager par avance à respecter le résultat du vote irlandais quel qu’il soit, ou bien les allusions insultantes et répétées à l’Irlande comme « bébé nourri et élevé par l’UE » risquent de blesser un peu plus le citoyen irlandais qui, certes, se sent européen, mais à qui l’on demande aujourd’hui de faire un choix entre son « Éireann go Brách » (« L’Irlande pour toujours ») et un nouveau pouvoir sans visage, sans contrôle démocratique, qui lui ment et tente même... de l’acheter.

Invité ce week-end par la très populaire eurodéputée du Comté de Cork Kathy Sinnott, à venir expliquer le Traité au cours de plusieurs réunions publiques (Dublin, Limerick, Galway et Ballina), voici les quelques analyses que m’inspire mon bout de chemin irlandais dans cette campagne référendaire.

1) Le précédent français

Lorsqu’au printemps 2005 les dirigeants français ont réalisé que le "non" pouvait l’emporter lors du référendum du 29 mai, ils n’ont pas ménagé leurs efforts de minimisation et de dissimulation sur cette Union européenne qu’ils entendaient constitutionnaliser. Dernier héraut du "non" à Maastricht toujours debout sur la scène politique française, Philippe de Villiers avait compris que son "non" à ce Traité constitutionnel ne serait audible que s’il était appuyé sur des symboles forts. Au-delà de la dénonciation habituelle des "abandons de souveraineté" dont il était déjà le champion, Villiers avait depuis des mois et le premier engagé la charge contre l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne, contraignant tous ses concurrents à aborder la délicate question du périmètre de l’Europe et donc de son identité. De même, après avoir fait vérifier trois fois par ses conseillers les redoutables effets programmés de l’application du principe du "pays d’origine" contenu dans la directive "Services", il pointa le premier devant des journalistes de France Inter médusés, ce qui allait devenir "l’affaire Bolkestein", symbole du mondialisme marchand. Sur l’un et l’autre sujet, le président Chirac semblait avoir trouvé la parade. L’adhésion de la Turquie ferait l’objet en tout état de cause d’un référendum rendu "obligatoire" par son inscription dans la Constitution française. Quant à la directive Bolkestein, un aller-retour à Bruxelles a suffi au président pour obtenir l’annonce tonitruante qu’elle était "retirée". Paris et Berlin s’étaient même payés le luxe, à quelques jours du scrutin qui s’annonçait fatal pour la Constitution Giscard, d’annoncer que les obstacles à la baisse de la TVA dans la restauration étaient enfin "levés".

Toutes ces tentatives pour rassurer l’opinion publique n’eurent pour effet que de lui confirmer qu’on la manipulait à grande échelle et qu’un "oui" aurait signé un chèque en blanc définitif à un pouvoir qu’ils ne contrôlaient plus et sur lequel ils ne pouvaient même pas mettre un visage. Cette crainte n’a pu qu’être confirmée dans les mois qui ont suivi : la directive Services a été adoptée remaquillée, la TVA n’a jamais pu être abaissée, le Traité constitutionnel a poursuivi sa route jusqu’au texte adopté à Lisbonne et, enfin, non seulement aucun gouvernement - pas même celui de M. Sarkozy pourtant très ferme pendant la campagne présidentielle - n’a opposé son veto à l’ouverture de nouveaux chapitres de négociation pour l’adhésion de la Turquie, mais le président s’apprête même à supprimer le référendum obligatoire sur l’élargissement imaginé par son prédécesseur. Voici donc 16 millions d’électeurs copieusement trahis : ainsi fonctionne désormais la démocratie.

2) "Ces arrogants artistes de la tromperie"

Trois ans plus tard, un scénario similaire semble être en train de se jouer en Irlande, au sujet du même traité, qui doit être obligatoirement soumis à référendum. En République d’Irlande (4,2 millions d’habitants) où selon un récent sondage, 65 % des citoyens avouent ne pas comprendre grand-chose au texte, on n’aime ni les faux-semblants ni les faux-fuyants. Le témoignage de Vincent Browne, l’un des plus célèbres journalistes irlandais, est à cet égard révélateur (lire notre article). Début février, M. Browne qui est directeur du magazine Village, chroniqueur à l’Irish Times et au Sunday Business Post et animateur d’une émission de radio quotidienne jusqu’à l’année dernière, a raconté son parcours du combattant pour tenter de se procurer les Traités européens tels qu’amendés par le Traité de Lisbonne (version dite "consolidée"), en vain... De cette expérience, il s’indigne : « si un directeur de banque ou un agent immobilier vous demande de signer un formulaire, est-ce que vous n’insistez pas pour savoir ce que c’est avant de le signer ? Comment peut-on attendre de nous que nous approuvions un Traité qui modifie notre Constitution, alors que nous ne pouvons pas comprendre de quoi il s’agit autrement qu’en croyant sur parole ces arrogants artistes de la tromperie ? Je parierais mon premier dollar qu’aucun membre du gang suivant n’a la moindre notion de ce que dit le Traité article par article, pour la bonne raison qu’il est littéralement incompréhensible » (suivent les noms des principaux ministres irlandais, et du président de l’Institut pour les affaires européennes). Il poursuit : "considérez seulement l’arrogance effarante de nos élites qui veulent que nous nous rendions aux urnes comme des moutons et que nous votions oui à un Traité qu’il est impossible de comprendre à partir de la documentation mise à notre disposition" pour en conclure qu’il serait "prudent" de voter "non"...


3) L’encombrant memo d’une diplomate britannique redoutant un "Sarkozy totalement imprévisible"

Or, voici quelques jours, cette "arrogance effarante" des élites a de nouveau été surprise par la presse irlandaise (lire notre article). A la une de son édition de lundi, le Irish Daily Mail a révélé le contenu d’un memo évidemment confidentiel et qui a fait l’objet d’une fuite, qui était adressé à Londres par une diplomate britannique à Dublin, suite à une rencontre avec Dan Mulhall, haut responsable du ministère irlandais des Affaires étrangères. L’objet de ce courriel était d’informer Londres des efforts du gouvernement irlandais afin d’assurer un vote "oui" au référendum. On peut y lire en particulier : "Mulhall estime que le choix d’une date en octobre aurait été plus facile sur le plan procédural, mais le risque d’événements contreproductifs au cours de la présidence française - en particulier sur la défense européenne - est beaucoup trop élevé. Nicolas Sarkozy est totalement imprévisible" La diplomate poursuit : "la plupart des gens n’auront pas le temps d’étudier le texte et suivront alors les recommandations des politiciens en qui ils ont confiance", avant d’expliquer le jeu mis au point par le camp du "oui" au sujet de la date du référendum elle-même : "Les Irlandais ont choisi le 29 mai, mais vont retarder l’annonce de cette date afin de laisser le camp du non dans le flou (...) Le Taoiseach [Premier ministre] et Dermot Ahern [ministre des Affaires étrangères] ont estimé qu’il y aurait un petit avantage à laisser le camp du Non dans le doute"... Et le Daily Mail de dénoncer carrément ce "plan destiné à tromper les électeurs" irlandais.

Il ne s’est d’ailleurs trouvé jusqu’ici personne à Dublin ou à Londres pour contester l’existence de ce memo. Mieux, on aperçoit tous les jours des développements dudit "plan". Dernier exemple en date, l’ajournement à septembre des discussions sur la réforme du Budget communautaire dont le volet agricole inquiète les agriculteurs irlandais, alors que les récentes négociations à l’OMC ont déjà suscité quelques grèves pour protester contre les positions du Commissaire européen au commerce international Peter Mandelson. Cet ajournement a bien pour but, selon Eu Observer (17 avril), "d’éviter un impact négatif sur le résultat du référendum"... CQFD.

4) L’impôt sur les sociétés européen au menu de la présidence française

Autre "fuite" malheureuse pour le camp du "oui" irlandais, venue cette fois de ce côté-ci de la Manche : celle de la ministre française de l’Economie et des Finances, Christine Lagarde. En marge d’un forum fiscal organisé le 7 avril par la Commission européenne, Mme Lagarde a annoncé qu’elle mettrait tout en œuvre pour créer un impôt européen sur les sociétés quand la France prendra la présidence de l’UE en juillet cette année. Dans cette Union européenne où l’on a fait de la concurrence une religion, on refuse en effet la concurrence des normes, y compris la concurrence fiscale.

Pour mémoire, une telle harmonisation des systèmes nationaux de fiscalité des entreprises qui prendrait la forme d’une "assiette commune consolidée de l’impôt sur les sociétés" (programme Accis) est à l’étude depuis l’adoption en 2000, de la stratégie de Lisbonne. Or, la fiscalité reste l’un des rares champs de compétence transférés à l’échelle européenne, mais décidés à l’unanimité. L’Irlande, mais aussi la Slovaquie, Chypre ou Malte s’opposent à Accis, craignant qu’il ne serve de "cheval de Troie" pour l’harmonisation des taux et surtout parce que la base d’imposition pour les sociétés y est plus faible et protège les PME irlandaises des appétits étrangers. Pour contourner un éventuel veto irlandais, Bruxelles compte bien sur les mécanismes de coopération renforcée dont, rappelle l’ancienne ministre des Affaires européennes Noëlle Lenoir, "la portée est étendue par le Traité de Lisbonne et permet à un groupe d’Etats, en attendant de convaincre leurs partenaires réticents, de mettre en œuvre entre eux une réforme", avant d’estimer que "celle-ci est urgente" (La Tribune, 25 janvier 2008). Mais surtout, le principe de "concurrence libre et non faussée" dont la Commission aidée par la Cour se sert déjà abondamment, aidera à forcer le passage par le biais d’un arrêt de la Cour de Luxembourg auquel l’Irlande comme les autres devra bien se soumettre. C’est la raison pour laquelle le monde de l’entreprise en Irlande commence à s’organiser contre le Traité de Lisbonne, au sein de la puissante fondation "Libertas" présidée par le dynamique homme d’affaires Declan Ganley, dont la détermination est totale.

L’intransigeance du commissaire Kovacs contre ceux "qui bloquent le projet"

Il sera néanmoins difficile d’apaiser les esprits tant les intentions françaises et européennes sont claires : entraîner les pays réticents dans la réforme. Dès 2004, alors qu’il était ministre des Finances, Nicolas Sarkozy avait écrit conjointement avec son homologue allemand une lettre à la Commission européenne lui demandant de déposer rapidement des propositions concrètes visant à créer des bases communes d’imposition. De même, une note préparatoire (ci-dessous en document attaché) de la Commission au Conseil des ministres des finances (Ecofin) des 10 et 11 septembre 2004 prévient qu’elle "examinera la possibilité d’une initiative législative adressée à tous les Etats membres [donc l’Irlande, NDLR] ou si cela ne peut être réalisé dans une période raisonnable, par application du Traité, la possibilité d’une coopération renforcée pour l’introduction d’une base commune d’impôt sur les sociétés." Elle s’engage alors à faire la proposition "appropriée" au Conseil pour approbation "à la majorité qualifiée".

Soutenant l’initiative de Mme Lagarde, le commissaire européen en charge de la fiscalité et de l’union douanière, Laszlo Kovacs, a indiqué qu’il présenterait une proposition allant dans ce sens à l’automne prochain. Il avait déjà précisé qu’il ne permettrait pas que quelques pays bloquent le projet en utilisant leur droit de veto, faisant allusion à l’Irlande, envisageant "en dernier recours" d’aller de l’avant avec un groupe d’Etats "pionniers" permettant à un minimum de huit Etats de faire passer une initiative malgré l’opposition des autres.

De toute évidence et parce que l’Euro lui-même contraint à une telle harmonisation, les jours du vote à l’unanimité pour les décisions relatives à la fiscalité sont comptés. Répondant à une question parlementaire lors de la séance du 1er février 2006, le ministre français chargé du Budget, Jean-François Copé, aujourd’hui président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, avait à cet égard déclaré que "l’harmonisation fiscale, c’est vital" et que sur ces sujets "il faut avancer vers la majorité qualifiée". Le ministre irlandais des Affaires étrangères (Irish Times du 8 avril) peut donc toujours s’en défendre, l’harmonisation fiscale aura bien lieu, d’une manière ou d’une autre, et l’Irlande sera bien obligée de suivre.

5) La défense commune et l’Otan, "part intégrante" de la future PESC

Second sujet d’inquiétude en Irlande : "l’Europe de la défense" annoncée et qui pourrait menacer la sacro-sainte neutralité irlandaise. Lorsqu’en effet Dublin choisit d’organiser le référendum sur le Traité de Lisbonne avant l’été, c’est selon le memo diplomatique (cité plus haut) pour échapper aux "événements contreproductifs au cours de la présidence française - en particulier sur la défense européenne (...) Nicolas Sarkozy est totalement imprévisible"... On se souvient qu’au dernier sommet de l’Otan à Bucarest, le président français, tout en annonçant l’envoi de 700 soldats français en Afghanistan, a plaidé pour plus d’Otan et plus d’Europe.

Si la politique de défense continue de relever de la souveraineté des Etats membres, c’est-à-dire de l’unanimité, ceux qui veulent rester neutres comme l’Irlande risquent néanmoins d’être entraînés, même indirectement, dans les choix de politique étrangère et donc de défense opérés par la majorité des autres pays de l’Union également membres de l’Otan. L’article 28 du Traité sur l’Union européenne, tel que modifié par le Traité de Lisbonne, dispose en effet que "la politique de sécurité et de défense est une part intégrante de la politique étrangère et de sécurité commune" - laquelle se décidera de plus en plus à la majorité qualifiée - avec ses conséquences sur la "capacité opérationnelle civile et militaire" de l’Union. Ainsi, en cas d’intervention militaire, en Afghanistan ou ailleurs, l’Irlande comme les autres pays de l’Union seraient bien directement solidaires, à travers les budgets, les moyens civils et logistiques de la guerre. Et en imaginant qu’une intervention militaire à laquelle l’Irlande ne s’est en rien associée donne lieu à une réplique sous une forme ou sous une autre, elle devra, comme tous ses partenaires "aide et assistance par tous les moyens en leur pouvoir, conformément à l’article 51 de la charte des Nations unies". L’article 28 assigne d’ailleurs l’objectif de réaliser une "défense commune" de l’Union européenne tout entière.

Last but not least, le même article consacre carrément l’Otan comme alliance militaire privilégiée pour les Etats qui en sont membres en disposant que "les engagements et la coopération dans ce domaine demeurent conformes aux engagements souscrits au sein de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord". Ici encore, l’on constate que l’unanimité n’est plus un verrou infaillible.


6) Menace sur le "droit à la vie de l’enfant à naître" ?

L’éthique est aussi au cœur du débat référendaire irlandais. L’article 40.3.3 de la Constitution irlandaise qui "reconnaît le droit à la vie de l’enfant à naître" fait certes l’objet d’une protection spécifique par un protocole (31) annexé aux Traités depuis Maastricht. Toutefois, les nouveaux outils juridiques octroyés par le Traité de Lisbonne, à la Cour de Luxembourg notamment, pour s’emparer éventuellement de la question de l’interruption volontaire de grossesse, ne sont pas pour rassurer des Irlandais très "pro-life" : l’article 2 de la Charte des droits fondamentaux qui octroie une compétence à la CJCE pour statuer sur "le droit à la vie", le protocole sur les services d’intérêt général prévoyant l’égalité d’accès et de traitement - or, depuis l’arrêt Grogan en 1991, la CJCE inclut l’avortement dans les "services économiques" au sens de l’article 50 du TCE -, le vote à la majorité qualifiée sur les "principes" et "conditions" fondant l’organisation de ces services (article 16 TFU) et, naturellement, le principe de primauté absolue du droit européen y compris sur les Constitutions nationales (Déclaration n° 17 consacrant quarante ans de jurisprudence communautaire en ce sens). Avec cet arsenal dont on ne peut préjuger l’usage qui en sera fait, quel dirigeant politique irlandais pourrait prétendre les yeux dans les yeux que l’article 40.3.3 de la Constitution sera, après la ratification du Traité de Lisbonne, aussi intangible qu’avant ?

Ainsi, comme pour l’Europe fiscale, les choix européens, qui pourraient affecter la neutralité irlandaise ou ses principes éthiques même constitutionnalisés, ne dépendent plus de l’unanimité ou de tel mécanisme juridique préservant sa souveraineté, mais bien des circonstances et des pressions dans lesquelles seront placés les gouvernements futurs de la République d’Irlande. On voit bien, avec les menaces dont est capable aujourd’hui le commissaire Kovacs sur la question fiscale, demain un autre sur la défense européenne, que l’éventuelle opposition d’un ministre irlandais fera toujours l’objet d’un chantage : lorsqu’un "intérêt supérieur" de l’Irlande sera en jeu, on marchandera des concessions à sa neutralité, à son régime fiscal spécifique ou à sa conception du commencement de la vie.

En conclusion, la question qui se pose est de savoir, après la France et les Pays-Bas en 2005, combien de temps un troisième "non" - celui de l’Irlande - pourra-t-il stopper la fuite en avant européiste, tant les peuples et leur bonheur apparaissent être non plus le but de toute politique, mais un simple obstacle à contourner ? Rappelons que le mépris des élites européennes pour la démocratie en général et le peuple irlandais aura atteint son comble au Parlement européen, lors du vote du 20 février à Strasbourg. Qu’il soit partisan du "oui" ou du "non", quel démocrate pourra oublier les 499 eurodéputés (dont 46 Français !... détail ici) qui ont voté "contre" un amendement proposant simplement de déclarer que le Parlement européen "s’engage à respecter le résultat du référendum irlandais" ?!
Dans le même esprit, cette édition du 15 avril de EP Newshound, la lettre interne de la maison, qui se penche sur "le miracle économique irlandais" sous le titre "Le Tigre celtique". L’un des paragraphes fait carrément de l’Irlande "Un bébé nourri et élevé par l’UE" des plus insultants, en raison des "17 milliards d’euros des Fonds structurels et de cohésion" versés par les contribuables européens (l’Allemagne et la France en particulier) jusqu’à 2003, pour "une infrastructure dont les Irlandais s’étaient jusque-là contentés de rêver"... ! Et d’offrir aux Irlandais ni plus ni moins que de les acheter, en gaélique s’il vous plaît : "Déanann sparán trom croí éadrom", ce qui signifie : "Une escarcelle bien remplie vous donne le cœur léger"... pour voter "oui". Humiliant.
Peut-être un troisième "non" à cette Europe-là, celui de l’Irlande, fera-t-il du trèfle irlandais le symbole des démocraties qui ne veulent pas disparaître ?

De Galway (Irlande),
Christophe BEAUDOUIN
L’Observatoire de l’Europe après le Non


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22 réactions à cet article    


  • Antoine Diederick 22 avril 2008 12:34

    bases communes d’imposition, de la blague, impossible à harmoniser vu les différentiels des revenus dans chaque pays européen....a moins qu’il ne s’agissent de l’impôt des entreprises.....

     

    pas clair tout ceci....par contre vous avez raison de montrer le manque de pédagogie des élites politiques qui ne parviennent pas à informer les citoyens sur les projets d’intégration européenne et leur désir de passer en force sans avoir le "feedback" des populations concernées.


    • wesson wesson 22 avril 2008 12:57

      Bonjour,

      je crois effectivement que nos élites ont déjà décidé de se passer de l’avis du seul peuple qui n’ait été consulté sur le traité européen.

       

      Amis Irlandais, si vous votez oui, on parlera de "l’Europe, cette grande idée qui rassemble les peuples". Si vous votez non, on se passera de votre avis...

      La encore, l’incroyable arrogance de la classe dirigeante se montre dans toute sa splendeur, et son peu d’attachement à la démocratie chaque jour un peu plus évident.

      Quelle légitimité peut-on attendre de cet europe là ? pas grand chose en tout cas.

      Les prochaines campagnes politiques d’envergures se feront sur : "si vous m’élisez, je sortirai le pays de l’europe", si on commences pas à se taper sur la gueule entre temps.

       

       


      • jerome 22 avril 2008 13:55

        Europe : monstre étatique totalitaire ... ou sont les dirigeants démocratiquement élus ? Il est effarant de constater l ’ efficacité de la propagande sur nos concitoyens ...

         

        En attendant , cher auteur , dites nous nous donc ou se cache le vicompte ??? Lui qui a su faire preuve d ’ allant , quelque peu , pourquoi n ’ entendons nous plus sa grande gueule ?

         

        Il me déçoit ce Vendéen - bien qu’ auparavant sans aucune illusion sur le bonhomme !

         

        J ’ aime beaucoup les Irlandais , ; je doute que ce petit peuple puisse nous sauver des griffes du monstre froid bruxellois : tout le monde s ’ en fout semble-t-il ...

        A moins que le prix de l ’ essence et de la bouffe ne réveillent les Français ? On a vu des révolutions populaires pour moins que ça ...

         

        Merci de votre article , il est vital de le diffuser .


        • jerome 22 avril 2008 14:04

          J ’ ai oublié : je suis terrorrisé , le mot est faible ! par l ’ apathie de mon cercle relationnel , familial , social : les gens ne pensent qu ’ tarif de l ’ essence et de la baguette . Les décisions bruxelloises , avalisées - bien obligé - par notre Sarkoléon sont peu ou pas du tout commentées et discutées par le citoyen lamda . C ’ est donc la baguette à 2 Zeuros -FF 14,00- qui nous fera descendre dans la rue et en flamme les européocrates auto proclamés ???


        • Yannick Harrel Yannick Harrel 22 avril 2008 14:23

          Bonjour,

          Pourquoi s’échiner à encore faire croire aux Européens que l’Union Européenne est démocratique ? Pour moi c’est une URSSification qui est en train de s’opérer. Tout doucement certes, mais sûrement hélas. Le déni de démocratie auquel nous avons assisté il y a quelques mois est une tache indélébile sur le drapeau Européen. Nous sommes en train d’assister à l’émergence d’un monstre froid broyant les peuples dans un processus de digestion continue et irréfrénable. En France comme ailleurs, les élites ont trahi le peuple au nom de leur propre intérêt... Qu’elles n’espèrent aucune rémission suite à cet acte.

          Cordialement


          • jerome 22 avril 2008 14:39

            @ Harrel : c ’ est pas bien de copier !!! Mais je vois que nous sommes au moins deux à penser de meme !!!


            • Yannick Harrel Yannick Harrel 22 avril 2008 20:08

              Bonjour Jérome,

              Pitié ne m’intentez pas un procès pour contrefaçon d’idée !

              Plus sérieusement, je crains que ce constat s’insinue dans les esprits de bon nombre de gens de par l’Europe. Pour que l’Union Européenne soit pérenne, il faut qu’elle ait l’assentiment des peuples qui la constitue, or nous observons que ce n’est plus le cas où l’on use d’expédients assez détestables pour "avancer" (exemple du Danemark qui fut invité à revoter autant de fois que nécessaire pour obtenir un score validant le traité de Maastricht ou du Traité de Lisbonne qui ignora purement et simplement les référendums négatifs de deux pays fondateurs de l’UE).

              Cet autisme porte déjà en lui les séditions futures.

              Cordialement


            • jerome 22 avril 2008 14:45

              Un p’tit lien , pour comprendre la " Soviétisation " de l ’ Europe telle qu ’ annonçée par Harrel :

               

              http://www.youtube.com/watch?v=rNj5iCU5mLg&eurl=http://eso-news.blogspot.com/


              • Antoine Diederick 22 avril 2008 15:32

                Pour Jérôme,

                 

                Merci pour ce lien vidéo....sans être totalement d’accord avec le propos tenu, je pense qu’il n’a pas tort et mme raison....il n’a pas été le seul écrivain russe qui pensait la mme chose....

                L’Europe, nous en avons besoin, mais pas comme elle se dessine aujourd’hui....c’est notre bien à tous mais d’une certaine manière nous ne parvenons pas nous les citoyens européens à nous l’accaparer démocratiquement, c’est toujours sur l’apathie des peuples que se construisent l’oppression ou tout du moins les ukazes....

                Une entité européenne est nécessaire pour mieux gérer notre avenir collectif mais certainement pas comme cela se fait aujourd’hui....

                Mme si, des dirigeants allemands ont affirmé que l’Europe a retrouvé son étendue comme au temps de Goethe et de Schiller après bien des années de péripéties dévastatrices, ce propos à le mérite d’entériner la paix retrouvée entre les Nations européennes....mais la suite, qu’elle sera-t-elle sans un cri du coeur qui pourrait être plus qu’une réflexion technocratique ?


              • jerome 22 avril 2008 16:16

                @Diedrick : entiérement d ’ accord ! Mais COMMENT avons nous pu en arriver à un tel déni de démocratie ???

                Qui n ’ est pas que Bruxellois d ’ ailleurs . Notre superchef semble lui aussi vouloir s ’ asseoir sur ladite démocratie dans bien des domaines , à l ’ image de ses challengers de la gauche molle qui ont tous votés les textes " européens " ! Mais qu ’ importe : c ’ est vraiment l ’ apathie , l ’ atonie des nos concitoyens qui me désolent , et contre lesquelles nous autres individus avons peu d ’ armes ... en dehors du verbe !


                • Antoine Diederick 22 avril 2008 16:29

                  A Jérôme,

                   

                  L’apathie l’atonie me désolent aussi et de plus en plus....je suis belge et les problèmes s’accumulent (bcp de gens ont un travail mais leur salaire ne suffit plus)

                  Cette passivité des gens me fait aussi peur, me désole tout comme vous le ressentez....

                   

                  Si de Gaulle avait bien traité les français de veau, je puis dire qu’en Belgique mes compatriotes sont des veaux aussi alors qu’ il y a tant à s’interroger , de mme qu’en France et surement en Allemagne....ou allons-nous ? les élites continuent sur leur mode de fonctionnement et n’apportent pas de réponse pour l’instant....


                • docdory docdory 22 avril 2008 17:20

                   @ Christophe Beaudoin

                   

                  Merci de votre excellente mise au point . L’éventuel vote non irlandais ne sauverait peut-être pas la démocratie , mais retirerait définitivement toute légitimité au funeste projet eurofasciste du TCE bis / traité de Lisbonne : trois peuples consultés , trois votes négatifs , le projet eurofasciste aura du mal à s’en remettre , malgré tout !


                  • Francis Francis 22 avril 2008 19:38

                    A ajouter dans les pièces à charge, ce vote du parlement européen- étrangement passé sous silence - indiquant qu’en cas de vote négatif du Peuple irlandais, le parlement européen refuserait de tenir compte du résultat : http://www.29mai.eu/index.php?option=com_content&task=view&id=184&Itemid=195


                    • HELIOS HELIOS 22 avril 2008 23:42

                      Comment peut-on soutenir les Irlandais ?... (a voter NON)

                      Comment peut-on les inciter à voter non ?

                      Comment peut on, par avance, préparer les lords Britanniques a rejeter le traité ?

                       

                      Qunad je pense qu’on veut donner des leçons de démocratie et de droit de l’homme à la Chine alors qu’on vote des amendements destinés a passer outre l’avis de tout un pays ?

                       


                      • dom y loulou dom 23 avril 2008 00:35

                         

                         le fascisme impérialiste avance parce que la plupart préfèrent penser à l’euro-foot et quand ils auront un microchip dans la peau ils ânoneront encore que c’est pour leur bien et que le royaume des cieux est fantastique et qu’ils ont des vies grandiooooses et que, surtout, ils ont élu des gens pour penser à leur place... pfff... on avait réveillé mieux que ça... mais qu’en avez-vous fait ?

                        et vous qui avez aussi la langue bien pendue... pourquoi n’écrivez-vous donc pas l’europe telle que vous la souhaiteriez ?

                        si les français avaient utilisé ces trois dernières années à écrire leur plan B au lieu de continuellement potasser pour rien et pour attaquer des personnes sans cesse les irlandais auraient pu reprendre votre flambeau au lieu de devoir se casser la tête sur un texte qui n’est en aucune manière une suite du TCE mais bien tout le contraire.

                        Pas de concertation, pas de souci de compromis pour allier les forces européennes opposées, pas de vision davenir, pas de clauses ni sociales ni politiques, du marchandage sur trois mille pages alors que le TCE en faisait 45o... que d’aucuns trouvaient trop long... putain... mais le plus effarant est sans aucun doute le fait que vous persistiez à croire qu’on vous demandait de voter pour ou contre l’europe elle-même... cette erreur fatale vous la perpétuez tous les jours... ce n’était PAS ce qui vous était demandé. Un point c’est tout.

                        Si vous ne l’avez toujours pas compris trois ans après qui est bouché là ? Qui ne veut reconnaitre ses torts que vous vous empressez de distribuer à tort et à travers ? Y en avait même qui croyaient qu’ils votaient pour ou contre Chirac... n’importe quoi...

                        Le piège Bilderberg de l’europe était déjà assez avancé en 1991, quand tous s’extasiaient devant les écrans pour voir THE WAR, tous ces commentaires sur ce fil auraient du exister longtemps avant que fut entrepris le travail sur le TCE qui était malgré tout le meilleur compromis dans l’optique citoyenne... seule possibilité de transcender la merde qu’est cette création européenne... mais non... vous savez tout mieux que tout le monde et même si on vous demande de voter sur un sujet archi précis vous votez pour autre chose et ensuite c’est les autres les cons... mais bien sûr... et sans doute vous disez-vous aussi que vous devriez être au paradis et que c’est une honte qu’on ne vous le serve sur un plateau doré... ben voyons.

                        Habitude de la société de consommation sans doute.

                         

                        le "grand, l’immense renouvellement " du PS français est autant un "Onsefoutdevotregueuletvousaimezça" renouvelé par un "Onenarienàfoutredevosgueulesoncontinuecommeavant" que le mini-maxi-traité appelé aujourd’hui joliment traité de Lisbonne... oui... ce qu’il reste de l’europe... la traite des citoyens regardés comme des kentucky fried chicken... gouverner justement ... veut dire "traire les vaches"... 

                        Le coche a été loupé pour cause ? des condition meurtrières pour faire taire une idée... tout spécialement en France q’on vous entendait vociférer et appeler au chalumeau alors maintenant... qui croyez-vous en a encore quelque chose à foutre ? Aucune solidarité avec l’europe et ça veut décider pour tout le monde jusqu’à la Turquie ??? Mais vous faites rigoler... ou pleurer c’est selon et mme Royal avait raison... il reste de l’europe citoyenne un amas de ruines et soyez heureux, aplaudissez , parce que c’est exactement ce que vous appeliez de vos voeux il y a des années de cela. 

                        Et au lieu de chercher toujours les coupables de vos malheurs... vous feriez mieux de dessiner un plan B de l’europe que vous voulez au lieu de nous bassiner avec quelque chose d’impossible, revenir aux petits états-nations dont la CE n’est que la même prison en plus grand. Mais continuez donc à vous traiter de français, d’espagnols, d’italiens et continuez ainsi à être les proies de l’ombre.

                        le non français nous a ramené au moyen-âge, merci beaucoup, prière de vociférer moins fort à partir de là... tout du moins contre ceux qui ont tout fait pour essayer de nous sortir de ces guépiers.

                         

                         


                        • Chtiboom 23 avril 2008 11:56

                          Ca va ? Ca vous fait du bien ? Vous avez un bon bouc émissaire ? Tout ce qui va mal c’est l’Europe ? C’est commode, elle n’a pas l’habitude de se défendre - donc elle ne se défend pas - et des gens comme vous et comme tous ceux qui ont répondu en commentaires s’en donnent à coeur joie.

                          Ce que vous ne comprenez pas, c’est que l’Europe est notre seul espoir d’indépendance vis-à-vis des USA. L’Europe est la seule institution à avoir obligé Microsoft à mordre la poussière, l’Europe est la seule a avoir été capable de faire modifier le business model des groupes pétrochimiques avec REACH.

                          Et grâce à l’Euro, on évite d’être le bac à sable des fonds de pensions américains, qui, dans les années 1990, dès qu’ils perdaient un peu d’argent aux States, rapatriaient immédiatement leurs fonds en nous faisant boire la tasse. Et se faisaient un plaisir de faire mumuse avec nos monnaies nationales parce qu’elles étaient trop faibles pour pouvoir se défendre (cf la dévaluation forcée de 1992 qui a entraîné une récession en 1993).

                          Le fait est que, en voulant à tout prix casser l’Europe, vous labourez le terrain pour les gens que vous prétendez combattre. Vous n’avez jamais remarqué que les américains se faisaient un malin plaisir de saboter toutes les tentatives d’intégration européenne ? Ca ne vous a jamais traversé l’esprit qu’il ne le faisaient pas parce qu’ils s’emmerdaient au golf, mais plutôt parce que c’était leur intérêt ?

                          Bref, réfléchissez avant d’écrire...


                          • docdory docdory 23 avril 2008 13:38

                             @ Chtiboom 

                            L’Europe du TCE bis de Lisbonne est une dictature soft , mais une dictature quand-même . Il y a de meilleurs moyen d’être indépendant vis-à-vis des USA que d’instituer une dictature soft , dont la politique de défense se résume à la soumission totale à l’OTAN , c’est-à-dire à l’impérialisme américain ...


                          • Francis Francis 23 avril 2008 16:52

                            Il ne s’agit pas de trouver un bouc émissaire, pour ce qui me concerne, mais de regarder la réalité en face : l’UE est une structure non démocratique, et pire, antidémocratique, comme le démontre le processus de ratification du traité de Lisbonne (je ne vais pas m’étendre sur la démonstration de l’affirmation, nous avons envoyé un carton entier de documents le démontrant à la Cour Européenne des Droits de l’Homme, vous trouvrez tout ça sur http://29mai.eu ).

                            L’UE, que je sache, ne nous protège pas de microsoft, puisque par exemple cette entreprise continue ces pratiques monopolistiques avec par ex l’intégration d’Internet Explorer dans Windows. Sur la politique de conncurence, l’UE n’existe que par les lacunes des organismes nationaux de régulation, car il n’y a pas eut de volonté politique pour cela, ce qui ne veut pas dire que c’est une fatalité.

                            Concernant les fonds de pensions US, vous vous trompez, certaines grandes entreprises sont déjà en leur main, et ce n’est pas la "conccurence libre et non faussée" du Traité de Lisbonne qui va arranger les choses, bien au contraire.

                             

                            L’UE fait objectivement le jeu des USA, quand par ex la Commission se couche sur les Droits de l’Homme en autorisant la transmission de données privées lors des vols intercontinentaux. L’UE fait le jeu des USA quand elle impose la conccurence libre et non faussée. L’UE fait le jeu des USA lorsqu’elle abolie les services publics nationaux, etc etc etc ...


                          • Chtiboom 24 avril 2008 10:56

                            Il y a plusieurs choses dans votre commentaire :

                            Le processus de ratification du Traité de Lisbonne passant par les parlements, et vu que vous qualifiez ce processus d’anti-démocratique, j’en conclus que vous estimez que les Parlements ne sont pas l’expression du peuple et ne peuvent prendre des décisions en son nom.

                            Ensuite, vous ne connaissez pas Mozilla Firefox. Je vous le conseille, c’est un excellent navigateur, qui gagne chaque jour des parts de marché par rapport à Explorer. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’UE n’a pas condamné Microsoft sur cette base.

                            Enfin, vous aimez la concurrence verrouillée et truquée, puisque la concurrence libre et non faussée ne vous sied pas. La concurrence verrouillée et truquée, ce sont justement les ententes illicites sur le dos du consommateur, les partages de parts de marché en s’arrangeant pour ne pas baisser les prix, etc.

                            C’est bien, vous avez de la chance, vous au moins vous avez un pouvoir d’achat qui vous permet de ne pas faire attention au prix de ce que vous achetez.

                            En résumant, vous trouvez que le Parlement est antidémocratique, vous ne connaissez que Microsoft, et vous ne vous préoccupez pas du prix de ce que vous achetez. Nous n’avons que très peu de choses en commun...

                             


                          • RilaX RilaX 24 avril 2008 11:52

                            Ca m’ecoeure de vous lire, tant de déformation de propos et de malhonetteté intellectuelle me pousse a réagir !

                            Le processus de ratification est non démocratique voir anti démocratique dans le sens ou on va quand meme l’imposer a au moins 2 peuples qui ont clairement répondu qu’ils n’en voulaient pas. Ne me reparler pas des parlements qui ont répondu oui, je n’en ai que faire, la regle etait claire : "pas d’unanimité, pas de traité" ; resultat des courses il n’y a pas eu unanimlité, on a le traité, dans un emballage different certes, ce qui vous permet d’ailleurs de trouver ce processus très démocratique.

                             

                            Ensuite, c’est bien vous connaissez mozilla firefox ; mais permettez moi de vous dire que la plupart des gens ne le connaisse pas. La plupart des gens croient que internet c’est internet explorer. Et vous trouvez ca normal ...

                             

                            Pour la concurrence libre et non faussé, votre dérision des propos de votre interlocuteur démontre votre manque flagrant d’argument. En effet l’inverse de la concurrence libre et non faussée, ce n’est pas comme vous le sous entendez la concurrence verrouillée et truquée. Non c’est la concurrence encadré. Vous savez ce genre de chose qui permettent d’eviterq ue des entreprise s’entendent sur les prix pour un meme secteur. Le seul etu nique but d’une entreprise c’est de faire du profit. Si on encadre pas un minimum on peut arriver a des dérives flagrante et inadmissible comme l’entente sur les prix des operateurs téléphoniques, ou d’autres joyeuseté de ce genre. Mais comme ca ne vous arrange pas dans votre beau raisonnement, et votre belle idéologie, vous preferrez regarder ailleurs et tourner en dérisions les propos de vos contradicteurs. Mais avec cette technique, vous ne trompez que vous.

                             

                            Pour l’histoire du pouvoir d’achat de votre contradicteur ... comment dire ... je ne vois aucun rapport avec son commentaire. Peut etre faudrait il etre un peu plus clair. Toujours est il que cela encore une fois est une attaque envers la personne de votre contradicteur et non envers ses arguments. Marque de faiblesse et de manque d’argument.

                             

                            Allez, au travail M. Chtiboom !


                          • Francis Francis 24 avril 2008 14:39

                            Effectivement, j’ose (quelle audace !) affirmer que les parlements des pays de l’UE ne sont pas représentatifs de la volonté des peuples qu’ils sont censés représentés. Je vous invite à acheter le canard enchainé de cette semaine, il y a un article trés intéressant sur l’élaboration de la loi sur les OGM, et qui à mon avis mériterait le dépot d’une plainte pour corruption contre certains palementaires français. Exemple parmi d’autres ...

                            Concernant le vote du traité de Lisbonne par les parlements nationaux, il y a eut plusieurs sondages démontrant qu’une LARGE majorité des personnes en UE souhaitaient qu’un référendum soit organisé pour la ratification du traité de Lisbonne. Si les parlements sont l’expression de la volonté populaire, pourquoi les parlementaires français n’ont ils pas, le 4 février dernier, voté contre la modification de la Constitution (modification qui ne portait pas sur l’adoption du traité lui-même), ce qui aurait contraint le Président à organiser un référendum ?

                            Avez vous lu l’article auquel je fais référence dans mon premier commentaire ? Estimez vous que le Parlement européen est représentatif de la volonté des habitants de l’UE quand il annonce par avance refuser de tenir compte du résultat d’un référendum ?

                            Concernant Firefox et les logiciels libres, manque de bol pour vous, vous tombez sur quelqu’un de trés impliqué dans les logiciels libres, et notamment dans joomla, bien essayé ... Comme le souligne Rilax, il y a encore trop peu de personnes qui connaissent FF, et le monopôle de M$ perdure de facto.

                             

                            Ensuite, pour le reste de votre argumentation qui tombe dans la caricature et la mauvaise foi, je ne vais pas m’abaisser à vous répondre.


                          • coati coati 23 avril 2008 14:55

                            L’Europe n’est qu’un pur concept technocratique qui ne recouvre aucune réalité si ce n’est peut-être
                            celle d’un ensemble géographique. Le peuple européen n’a jamais existé et j’espère n’existera jamais.

                            Si l’on y parvient quel serait le bénéfice pour l’humanité ? On détruit la biodiversité comme on cherche à détruire les peuples. La mosaïque des peuples européens est encore une richesse et participe de la beauté du monde. On a défoncé les identités régionales. Maintenant on s’attaque aux nations. Où cela s’arrêtera-t-il ?

                            C’est à se demander si les vagues migratoire d’Afrique du nord vers la France, d’une ampleur sans précédent dans notre histoire, n’ont pas eu pour but caché d’affaiblir l’identité français afin de faciliter l’intégration européenne.

                            Les lois d’un pays façonnent les mentalités de ses habitants. Pourquoi détruire ces particularités. Au nom d’une plus grande efficacité économique ? De l’égalité ? Je place la liberté bien loin devant l’égalité.

                            Après la délocalisation de la production, on délocalise la politique.

                            Le projet européen n’est qu’une vaste entreprise d’uniformisation, de standardisation. Tôt au tard, si cela continue comme ça les technocrates metteront sur le table l’idée d’une langue unique. Pour toujours plus d’efficacité.

                            Les même gens qui rationalisent à ce point les choses n’aurront aucun mal à décider par exemple, si notre économie peut s’en trouver renforcer, à faire déferler d’autre vagues migratoires massives (pression à la baisse sur le salaires pour une relocalisation industrielle).

                             

                             

                             

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