Le problème de l’Europe n’est pas Barroso, mais l’Europe !
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Le sort réservé à Barroso fut l’un des thèmes de campagne des dernières élections. PS, Verts comme Modem ont fait de leur opposition à Barroso leur cheval de bataille prioritaire, tentant de faire croire aux électeurs que tous les problèmes de l’Europe tenaient à cet homme.
Comme d’habitude quand il s’agit de l’Europe, nous sommes dans le mensonge et la manipulation. Le problème de l’Europe n’est pas Barroso, mais l’Europe elle-même. Nous mettrions une chèvre à la place de Barroso que rien ne changerait. Tout simplement parce que l’Union européenne est par construction, par essence, ultralibérale, antinationale, atlantiste, et libre-échangiste.
Que le président de la Commission ait les mêmes inclinations idéologiques que le Système qu’il dirige n’est pas surprenant, mais ce ne sont pas ses qualités personnelles qui décident du sort de l’Europe et des peuples qui la subissent au quotidien.
Que la vérité soit enfin dite : l’Europe est régie par des Traités extrêmement précis, confortés par la jurisprudence de la Cour de justice de Luxembourg, et déclinés dans l’ensemble des politiques publiques à travers des milliers de directives et réglements, dont la force juridique est supérieure à celle de nos lois nationales, et qui représentent depuis une quinzaine d’années 80% des nouvelles lois votées en France. La Cour de justice européenne a même décidé que ces textes européens s’imposaient juridiquement aux Constitutions nationales...
Ce sont ces textes, soutenus en catimini depuis des décennies par l’ensemble des partis du Système, qui dictent leur loi en Europe : déréglementation et privatisation des services publics, culte de la concurrence, ouverture totale des frontières, interdiction des plans de soutien des Etats à leurs entreprises, etc.
Dès lors, le PS, les Verts, le Modem et tous les partis qui feignent de se battre contre la nomination de José Manuel Barroso à la Commission sont parfaitement hypocrites. En agissant ainsi, ils détournent l’attention des Français des vrais problèmes, et des vraies solutions.
Pour cette raison, nous estimons avec beaucoup d’autres que la nomination du 15 juillet est un non-événement. Tant que l’Europe continuera avec les Traités actuels, l’idéologie actuelle, elle sera condamnée à se faire contre les peuples, contre leurs intérêts et contre le bon sens.
Le problème n’est pas Barroso, mais bien l’Europe. Ce n’est donc pas de Barroso dont on doit se défaire, mais de l’Europe !
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