A la grande joie de tous les euro-sceptiques de la planète entière, le peuple grec a voté massivement, lors des dernières élections législatives, pour des partis politiques rejetant la politique de rigueur mis en place par un gouvernement d'union national. Conséquence de ce choix, une majorité parlementaire impossible à trouver et l'organisation de nouvelles élections le 17 juin. D’après les derniers sondages publiés, les Grecs ont l'intention d’amplifier ce vote de rejet de la classe politique traditionnelle.
La colère de Grecs est compréhensible, voir salutaire, psychologiquement cela fait du bien de pouvoir se soulager quand la pression et le stress sont trop forts, mais un scrutin si important à un moment si crucial pour le pays est-il le lieu idéal pour exprimer des choix irrationnels ?
Les grecs votent mal
"Mal voter", ce n'est pas voter pour un parti dont les dirigeants ne partagent pas les idées de la Troïka (UE-BCE-FMI), de Wall street ou celles de l'auteur de ces lignes. Ce n'est pas non plus avoir des votes si dispersés sur l'échiquier politique (aucun parti ne dépasse un cinquième des suffrages exprimés) et si excessif (presqu'un électeur sur deux donnant sa voix à un parti d’extrême droite ou d’extrême gauche), que cela conduit à l'impossibilité de dégager une majorité parlementaire assez large pour soutenir un gouvernement stable.
"Mal voter" c'est donner sa voix à des personnes qui non seulement ne représentent pas ses idées mais qui même en sont à l'opposés. La Grèce est un cas d'école ; les trois-quarts des Grecs (75,9%, sondage réalisé entre le 15 et 17 février et publié par le quotidien Ethnos) se prononcent en faveur "de la perceptive européenne" de leur pays et ne souhaitent pas "la sortie de l'euro" alors qu'ils accordent deux tiers de leurs voix à des partis politiques qui rejette de fait (même si leurs discours sont différents) l'appartenance à l'Union européenne et à l'euro. Pourtant la Grèce est le pays qui reçoit le plus d'aide de toute l'Union européen va comprendre Charles.
Les Grecs commettent un suicide collectif. Voter Alexis Tsipras - le leader de la gauche radicale un Mélanchon sauce tzatziki en plus jeune et plus beau - ou pour l'Aube dorée, abusivement étiqueté de parti néo-nazi (le parti propose "seulement" de renvoyer dans leur pays d'origine les immigrés illégaux, c'est de l'eau tiède pour les "vrais" Nazis), ce n'est pas la même chose que donner sa voix à Le Pen ou au NPA. Non pas à cause de leurs positionnements politiques, plus radicaux que leurs équivalents français, mais à cause du mode de scrutin en Grèce. Les législatives grecques se font à la proportionnelle avec une prime de cinquante élus au premier arrivé et un seul tour. Un one shot qui ne permet pas de corriger le tire du premier tour contrairement à la législative française.
On sait bien que de nombreux électeurs qui votent pour l'extrêmes gauche ou pour l’extrême droite ne désirent pas voir arriver Mélanchon, Poutou ou Le Pen au pouvoir, leur seule intention est de gauchiser le PS ou de droitiser l'UMP. En Grèce le vote est définitif puisqu'il n'y a pas de deuxième tour, et comme le parti d'extrême gauche - Siryza - est arrivé devant le parti socialiste grec (Pasok) il n'est pas étonnant qu'un effet de "vote utile" leur bénéficie (en France on a plus l'habitude que ce phénomène bénéfice aux deux poids lourd modérés que sont le PS et l'UMP).
Et pourtant les Grecs ont accordé plus de 65% de leurs suffrages à des partis qui refuseraient, si ils étaient au pouvoir, d'appliquer les engagements pris par l'ancienne majorité d'union nationale et stipulés par le mémorandum signé entre la Grèce et la troïka. Rappelons que cet accord permet à la Grèce de ne pas faire faillite ; les trois créanciers apportent un soutient financier et technique à la Grèce qui en retour s'engage à effectuer un certain nombre de réformes structurelles. Sans ces réformes, qui sont bien sûr des sacrifices, la Grèce ne touchera pas les aides promises, sans ces aides la Grèce fera faillite et se mettra au ban de l'UE avec à terme une sortie inévitable de l'Union puisque les textes européens ne prévoient pas de sortie de l'euro sans quitter l'UE.
Le peuple grec ne peut plus faire chanter les autres peuples européens
On pourrait me rétorquer que je n'ai rien compris à la stratégie - trop subtile - menée par le peuple grec et que l'objectif est de toucher les aides de l'Union et du FMi ad vitam æternam, de continuer à vivre au dessus de ses moyens et à ne faire aucune réforme de structurelle. En claire à prendre les Européens et le reste du monde pour des gogos. Malheureusement cette stratégie ne marchera pas. Non seulement les dirigeants des pays partenaires (si on peut les appeler comme cela) sont à bout de nerf, mais un mécontentement des populations se fait sentir à l'endroit des Grecs. Ce mécontentement se traduit, par exemple, par la progression des partis populistes d'Europe du Nord qui prend souvent comme cible "l'Europe des transferts". Même le "très généreux et solidaire" peuple de France perd patience (68% des français interrogés dans un sondage IFOP pour dimanche Ouest-France étaient en désaccord avec le coup de pouce donné à la Grèce en septembre 2011). Les actionnaires du FMI constitués en majorité de pays non-européens s'agacent de devoir financer un pays plus riche que le leur. Le pire est que les pays riches et moins riches de l'UE, même avec la meilleure volonté du monde, n'ont plus les moyens d'entretenir une danseuse. Comment Hollande pourrait-il embaucher 60.000 fonctionnaires si dans le même temps la France devait assurer les fins de mois des fonctionnaires grecs ? Plus globalement l'Europe sait que la centaine de milliards d'euros prêtée à la Grèce ne sera jamais remboursée ; le chantage du non-remboursement est donc inopérant.
Bien sûr, le retour des militaires n'est pas la solution. Ce serait même un problème supplémentaire ; d'abord les traités européens interdisent la présence dans l'Union d'un pays sous dictature, ensuite l'armée grecque est à l'image du reste de la société, clientélisme, corruption et mauvaise gestion sont le lot commun et surtout le budget de l'armé étant le plus important au monde rapporté au PIB, les militaires ne vont pas scier la branche sur laquelle il sont assis.
Les militaires eux-mêmes ne désirent surement pas sortir des casernes, les mentalités ont évoluées et les équilibres géo-stratégiques ont été ; les USA ne financeront pas un plan Marshall pour sauver le pays du péril communiste.
Le titre racoleur que j'ai choisis me sert de chiffon rouge pour dire que la démocratie en Grèce est en danger. Pour une fois ce danger ne vient pas des casernes ou de l'autre côté de la mer Egée mais de l'intérieur même de la société. Le peuple se met en danger lui-même. Les Grecs en ont-ils conscience ? Le jour du vote j'espère que les mains trembleront en mettant le bulletin de vote dans la petite enveloppe et qu'ils prendront conscience qu'il vaut mieux choisir des menteurs (Pasok et Nouvelle démocratie) sous curatelle de la troïka que de dangereux illuminés (Siryza, Grecs indépendants, les Staliens du KKE et les Néo-nazis de l'Aube Dorée) qui de toute les manières n'arriveront jamais à former une coalition pour gouverner - si tant est qu'ils le désirent -.
Le deuxième enseignement qu'on peut tirer des prévisions données par les sondeurs est que Syriza, même avec plus de 40% des parlementaires, est incapable de former un gouvernement puis qu'il ne peut trouver aucun parti compatible avec son programme pour lui apporter les 30 députés nécessaire pour atteindre la majorité de la chambre.
Elections législatives grecques : résultats et prévisions
Sept plus importants
Résultats de mai 2012
Projection pour juin 2012(*)
Partis politiques
Voix
Sièges
Voix
Sièges
€ = acceptant le mémorandum de la troïka * : selon le dernier sondage (19 mai) @advocatus-diaboli-capitalis
Nouvelle démocratie (droite) €
18,85 %
108
20,65 %
60
Syriza (Gauche radicale)
16,78 %
52
23,91 %
121
Pasok (parti socialiste) €
13,18 %
41
17,72 %
44
Grecs indépendants (droite)
10,60 %
33
8,15 %
24
KKE (parti communiste)
8,48 %
26
5,98 %
17
Aube dorée (extrême droite)
6,97 %
21
5,98 %
17
Dimar (gauche)
6,11 %
19
5,98 %
17
Partis pro-mémorandum
32,03 %
149
38,37 %
104
Partis anti-mémorandum
67,97 %
151
61,63 %
196
Total des partis représentés
80,97 %
300
88,37 %
300
Si les Grecs s'entêtent dans des choix électoraux irréalistes et extrémistes, ils seront face à un dilemme, la valise ou le cercueil ; émigrer ou mourir à petit feu. Des milliers de Grecs ont repris la route de leurs ancêtres vers les USA, l'Australie ou l'Allemagne. Une tragédie et un déchirement pour ceux qui partent mais aussi un appauvrissement pour la Grèce qui en se privant de citoyens jeunes, motivés et souvent bien formé hypothèque encore plus son avenir.
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Le PIB par habitant ? J’adore ce chiffre ! Donc en fait j’étais pas au courant, mais dans la vraie vie, on partage les richesses à égalité entre tous les habitants du pays. C’est génial comme concept, vous êtes d’accord puisque vous le faites valoir, n’est-ce pas ?
(Je ne parlerai pas bien entendu du fait que le Chili était le copain de son grand frère, ni des mains dans lesquelles se trouvait le reste de l’Amérique du sud, histoire de pas trop ruiner votre « exemple »)
Cette armée là, serait certainement à la botte de l’armée US, bras séculier du sionisme ! Ce que les grecques ne veulent plus, d’être menés en barque comme des agnaux.
@ Le taulier : les grecs sont également impliqués dans notre histoire future, car leurs solutions seront peut-être les nôtres.
Peut-être vous faudra-t-il un jour mieux comprendre ce qu’est l’interdépendance.
Sinon, bravo pour cet article qui montre clairement votre position : celle est financiers contre les peuples, celle de l’école de Friedman. Lire la « Stratégie du choc » vous ferait sans doute le plus grand bien.
Là où il peut publier ses inepties, le taulier les publie. Ainsi, le
même « article » est disponible ce matin, tout chaud comme un
croissant, sur Boursorama ! Bon exemple de caquetage d’une
idéologie libérale, décomplexée, avançant tel un rouleau compresseur, jusque
dans les sphères de la pensée. Bon exemple de servilité à l’égard de
l’idéologie dominante, affranchie de la morale, qui n’hésite plus – à grands
coups de propagandes - à balayer d’un revers de mains la démocratie où
elle s’exprime encore !
Le Taulier est un boursicoteur sans aucun doute, croyant ainsi partager,
ce petit zélé, le secret des Dieux !
Je ne reviendrai pas sur le mépris affiché à l’égard du peuple grec qui,
par son histoire, aurait beaucoup à vous apprendre, sur ce qui est rationnel et
ce qui ne l’est pas.
Je ne reviendrai pas non plus sur le titre infâme de cet article, ayant
de l’humour mais jusqu’à un certain point !
Les grecs votent mal ? Non, les grecs votent. Un point c’est
tout ! Et ce qu’ils expriment c’est quelque chose qui semble échapper à
notre prodigieux rédacteur : Le refus de payer la facture pour des erreurs dont le peuple n’est pas responsable ! Le ras le bol face à une politique
d’austérité insoutenable, extraordinairement violente, dont personne à leur
place ne voudrait non plus ! Leur rejet d’une Europe gérée de manière incompétente et injuste !
Il faut être bien inconséquent, d’ailleurs, ou avoir la pensée étroite
pour s’imaginer une seule seconde que les grecs profitent des plans de sauvetage !
Cet argent va directement dans la sphère financière ! De l’argent public
que nous versons pour des intérêts privés et certainement pas au peuple
grec ! Car c’est ça le libéralisme dans ses
principes antidémocratiques : la finance libérée de la contrainte des
Etats. Et des Etats soumis au dictat de la finance !
Ce que les grecs disent, par leur vote et leurs révoltes, il faudrait
l’entendre une bonne fois pour toute, et le comprendre une bonne fois pour
toute, avant que l’Europe ne devienne le terrain de jeux tantôt des
ultra-libéraux, tantôt des ultra-nationaux qui l’un et l’autre se rejoignent
dans leur aptitude à broyer du peuple ! (D’ailleurs que vous le vouliez ou non,
l’aube dorée est bien un parti néo-nazi !)
L’entendre et le comprendre donc ! D’aucuns diraient faire preuve
de solidarité ! Modestement, j’en appelle juste à votre raison Le
Taulier (pour laquelle on devrait d’ailleurs vous forcer à leur payer des
droits d’auteur, aux grecs ! Ca vous obligerait peut-être à l’utiliser à
bon escient ! Allez savoir, Charles !)
lubie Il n’y a pas que les grecs qui « votent mal »....Nous même avons très mal voté en 2005 (56% de NOn à l’adoption du traité dictatorial de Lisbonne).
Que se passe t-il en France pour « corriger » le vote des français ? Le président dispose de l’article 49-3 de la constitution française (1958), qui lui permet de faire revoter le Parlement , nos fameux « représentants »... C’est exactement ce qui s’est passé en 2005 où après notre « mauvais » vote, Sarkozy s’est empressé de faire revoter le Parlement qui a voté...OUI.
Ceci est la preuve qu’union européenne ou non, nous n’avons encore jamais été souverains ! C’est tout l’enjeu des prochaines années. Voici déjà des réflexions intéressantes en vue de nous extirper des griffes de tyrans et de dictateurs psychopathes...
Alors la « solution » de Chapoutier me fait bien rire...Aujourd’hui le temps est pluvieux, ça tombe bien.... La solution serait de nous débarrasser des « chapoutier » en les envoyant au vert pour quelque temps, de façon à ce qu’ils reprennent leurs esprits...si malmenés par l’influence néfaste d’individus dérangés.
Effectivement, mais la liberté d’expression lui donne ce droit.
L’avantage est que, désormais, nous connaissons le fond de la pensée de ce monsieur, pour qui l’argent a plus de valeur que la démocratie et la vie humaine.
meme si leur smic baisse a 300€, ca servira a rien les autres pays doivent faire pareil pour le FMI, personne ne pourra donc acheter la production par contre, tout pourra etre privatise pas cher
C’est une structure tout aussi illégitime que l’est l’union européenne reposant sur la base illégitime d’un traité refusé par la France à 56% (referendum de 2005...).
Ces gens sont des imposteurs, leurs « lois » sont illégitimes.
"les trois créanciers apportent un soutient financier et technique à la
Grèce qui en retour s’engage à effectuer un certain nombre de réformes
structurelles"
Doux euphémisme. Appelons un chat un chat. Le pays se fait totalement dépouiller et essorer par ceux là même qui sont responsables de son délitement. Les prêteurs ne soutiennent pas la Grèce, ils soutiennent les banques engagées sur le terrain de jeu grec. Ils jouent un poker sans perdant : s’il y a bien une certitude dans tout ca c’est que les banques seront sauvées, on a des précédents. Qu’elles se goinfrent au passage sur la dépouille n’est qu’un épiphénomène. Ce qui compte vraiment au final c’est de maintenir la dépendance globale à l’argent-dette.
Je ne suis pas d’accord lorsque vous dites leur seule intention est de gauchiser le PS ou de droitiser l’UMP étant donné que ces deux partis sont considérés par le peuple comme les plus grands bandits que la France n’est jamais connue.A la base n’oublions pas que les états unis et Israël sont occupés par des brigands.Alors non à la soumission,oui à la sortie de l’euro,oui à la sortie de l’OTAN.
N’oublions pas non plus que l’association SOS JUSTICE & DROITS DE L’HOMME a porté plainte contre Nicolas Sarközy de Nagy Bocsa, alias Sarkozy devant le tribunal de grande instance de Nice le 9 février 2012.
Chaque français qui le souhaite peut saisir le tribunal de sa propre juridiction et porter plainte également.
Les escrocs à la tête d’ institutions illégitimes hors la loi ont leur place derrière les barreaux. Et le temps est proche où cela se réalisera.
L’ Islande a ouvert la voie à tous les autres. Les lois européennes sont illégitimes, les apparatchiks de l’union européenne le sont tout autant. Leurs lois et leurs décisions sont nulles et non avenues, le peuple français ayant voté NON à 56% lors du referendum pour ou contre l’adoption du traité de Lisbonne.
Je ne connais pas de grecs, mais si quelqu’un a des relations là-bas, informez-les de la révolution pacifique islandaise.
Surtout ,avertissez-les que l’eurogendfor, milice des imposteurs est sur place dans leur pays et que TOUT sera fait pour que la situation dégénère.
La Grèce est le champ expérimental grandeur nature de ces psychopathes.
Concernant l’eurogendfor, créée par la sinistre Alliot-Marie, qu’elle avait prévu d’envoyer pour apporter son soutien au clan mafieux de Ben Ali en Tunisie...
C’est l’équivalent des SS de l’époque hitlérienne.Il n’y a que le temps et la couleur de l’ uniforme qui change...les intentions elles, n’ont pas changé et la sinistre idéologie est plus vivante que jamais.
Les troupes de l’eurogendfor ont débarqué en Grèce.Sûrement pas pour admirer la beauté des paysages grecs.
Le traité de Lisbonne a tout prévu dans les moindres détails. Couvre-feu, lois d’exception.....peine de mort.Tout y est. Renseignez-vous, c’est écrit !
Bah je suis sur place et personne ne semble avoir vu concrètement cette armée, tout comme les retraits massifs d`argent liquide de ces derniers jours.
Les Grecs manipulés médiatiquement ? Oui comme tous les citoyens du monde mais désormais se greffe « la pensée exterieure », ceux qui jugent, conseillent, estiment que, bref monsieur ou madame tout le monde.
Essayez d`imaginer une autre culture, un autre peuple comme les Marocains, les Américains ou les Chinois vous dire ce que vous devez faire ou voter ? Vous expliquez votre pays ? C`est ce qui se passe actuellement, marrant comme un petit pays peu faire la une du monde et s`inviter jusqu`au G8, sans cravate mais en costume folklorique grec.
Ce n’est pas à proprement parler une armée d’occupation ! C’est une milice.Et n’importe qui peut se glisser sous un uniforme...où il est écrit « police » dessus ...
Je ne pense pas que certains aient déjà eu la curiosité de demander les papiers d’identité aux individus qui font face à des manifestants...pour voir s’ils sont de la police ou s’ils appartiennent à un autre corps. Ce serait certainement très instructif.... !
Au delà du fait que votre article énonce que la dictature est préférable à une démocratie ou l’on aurait mal voté (c’est à dire ou l’on aurait voté pour une vrai Gauche), vous essayez de faire un mix entre aube dorée et Syriza pour en arriver à la conclusion que c’est in fine la même chose. En fait, c’est encore une fois ce même argumentaire qui ne cesse de vouloir relier le communisme au nazisme.
Mais là ou effectivement on s’aperçoit de la supercherie de votre propos, c’est que à aucun moment vous n’évoquez le programme de Syriza. Et pour cause : Syriza propose aux Grecs de rester dans l’Europe et conserver l’Euro, mais il entends juste faire un audit sur la dette afin de savoir d’une part si elle est bien légitime, et d’autre part savoir qui la détient et ou va l’argent que l’Europe a prêté à la Grèce, soit-disant pour son sauvetage.
Et effectivement, c’est un programme propre à donner des sueurs froides à des entreprises comme Siemens par exemple, qui a été un des acteur principal de la corruption en Grèce, ou aux politiques qui ont été les récipiendaires principaux de cette corruption.
Ce qui fait actuellement peur à l’Europe, ce n’est pas le poids de la dette de la Grèce, dont l’activité économique n’a jamais dépassé les 2% du PIB Européen, mais c’est l’exemple que Syriza pourrait donner aux pays qui eux aussi se débattent dans des situations similaires. Examiner le bien fondé des dettes, c’est quelque chose dont l’Europe et le monde libéral ne veut pas entendre parler, et à n’importe quel prix, y compris celui de la dictature.
C’est avant tout une question de soumission dont il s’agit en Grèce.
Contrairement a ce que vous dites je je dis pas que l Aube doree et Syriza c est la meme chose. Seulement que ces deux partis sont incapable de diriger le pays.
Le programme de Syriza c est de rester dans l Union, l euro , de continuer a vivre au crochet de l Allemagne ou de la France et de ne faire auncun effort. En resume c est le beurre, largent du beurre, le sourire de la cremiere et son cul !
C est vrai que Syriza pourrait donner le mauvais exemple au reste de l Europe en faisant croire aux citoyens du vieux continent qu ils peuvent continuer a vivre au dessus de leurs moyens et que les Chinois ou les Indiens vont trimer pour eux et leur faire credit pour 1.000 ans.
La chine et l’Inde ne va pas rester ad-vitam dans la situation actuelle. Les peuples vont réclamer plus. C’est d’ailleurs vers eux qu’il faudrait communiquer, plutôt que vers les grecques.
Leur préciser : vous vous faites enfumer par des gens qui ont, grâce à un concours de circonstance, piqué les technos de leur scientifique, pour vous les faire produire, en s’enrichissant au passage. Alors qu’en travaillant directement de mano à mano avec les véritables travailleurs occidentaux (ie tous sauf les hautes directions et les services financier) vous gagneriez plus, en travaillant moins (suppression de parasite gourmand oblige).
Le programme de Spiza est réaliste, tout simplement parce qu’il n’interdit pas, en fin de compte, aux autre habitants de les suivre. Et qu’une europe unifié dans une politique de gauche, ça aura n autre poid que la simple petite Grèce toute seul.
On a espéré que le message vienne de France, finalement, il va peut être venir d’ailleurs. A moins, en effet, que les chars ne débarquent.
Les seuls à avoir peur sont les banksters et leurs larbins, qui tremblent de perdre leurs avantages acquis grâce à une arnaque « légalisée » appelée l’argent-dette. Ce sont les apparatchicks de l’union européenne qui ont peur, pas l’Europe, qui est un territoire.
Tous ces banksters doivent faire faillite et tout leur système avec. Les islandais sont en train de faire le ménage chez eux.
Les grecs auraient déjà la très grande opportunité d ’attaquer Mario Draghi en justice pour escroquerie et tous ses complices pour recel, association de malfaiteurs, détournement de fonds, escroqueries en bandes organisées...Ce serait déjà un bon début ....
La rue tourne. C etrage de voire tous les « berceaux » de la civilsation (Grece, Egypte, Mesopotamie etc.) etre a la traine alors que les pays « barbares » (Suede, Norvege, Japon ) ont pris leur revanche.
« Suede, Norvege, Japon » Il est intéressant de voir que notre auteur ultra-libéral ne cite comme exemples que des pays qui ont des monnaies nationales et sont même sortis de l’euro comme la Suède. C’est le problème quand on essaie à tout prix de faire plaisir à l’empire qui nous paye et nous dicte ce qu’on doit penser : on pense nimporte quoi, on écrit nimporte quoi.
Les électeurs grecs ont tort ou c’est les sondages qui ont tort ? Je crois que les grecs savent ce qu’ils font. Les argentins et les russes ont su aussi ce qu’ils faisait en chassant ceux qui avaient mené leurs pays à l’abime. La dictature militaire n’est pas une solution et pas seulement à cause de son inefficacité, parce qu’elle serait refusée par les grecs.
"Le programme de Syriza c est de rester dans l Union, l euro , de continuer a vivre au crochet de l Allemagne ou de la France et de ne faire auncun effort. "
Franchement le Taulier, comment ne pas voir que le problème actuel de la Grèce n’est pas le programme de Syriza, mais celui qu’a suivi jusqu’à présent le PASOK et la ND.
Car les résultats sont là : avec un salaire minimum, les prestations sociales et les retraites réduites de 22% (en pratique : bien plus) et malgré des plans d’aides successif, le déficit est passé de 166 à 189% du PIB, et la récession de se poursuivre (-5%). Le plan appliqué depuis 2 ans est un échec sur toute la ligne. La liste des autres pays Européens qui empruntent exactement le même chemin est disponible sur simple demande .
Ce que les Grecs ont dit à une majorité de 2/3 - comme vous l’indiquez vous même - c’est qu’il faut essayer autre chose, et surtout se sortir du sable. Et pour l’instant, les seuls à proposer cela, c’est Syriza.
Car si effectivement les Grecs veulent dans une grande majorité rester dans l’Euro, si on leur explique que pour ce faire le salaire média devra avoisiner les 200€ / mois, ils auront toutes les données en main pour décider si c’est ce qu’ils veulent ou pas.
Si les Grecs veulent essayer « autre chose » pas de problème mais ils ne doivent pas nous (les autres pays européens) entrainer dans leur aventure suicidaire.
Quoiqu’il en soit de l’avis des uns et des autres, la situation ne pourra que s’aggraver en Grèce quelque orientation politique qu’elle prenne. Ce n’est pas simplement un problème de dette publique qu’il suffirait de na pas honorer (c’est déjà fait à 50 %), la vérité c’est que les grecs consomment encore aujourd’hui 25% de plus que ce qu’ils produisent alors s’ils nous « quittent » ou si on les « débarquent » leur niveau de vie diminuera instantanément de 25% se ce n’est pas plus (50% d’après les économistes).
Pour ceux qui nous parlent du miracle argentin : - le mois qui a suivi la sortie du dollar a consisté en pillages généralisés - l’année qui a suivi a vu le retour massif du troc la monnaie de remplacement ne valant rien - aujourd’hui encore 1,5 million d’argentins souffrent de malnutrition sévère
Tout ça pour un pays qui avait quelque chose à exporter et qui l’a fait, alors la Grèce n’a rien à vendre à part le tourisme.
Mr epapel, le tourisme certe c’est déja pas mal non ? vous oubliez sans doute la feta... blague à part la Grèce est aussi le pays qui dispose d’une des plus grandes flottes du monde, mais pour leur malheur sous pavillon « d’ailleurs », vous voyez, juste une petite permissivité pour les entreprises qu’il suffit de supprimer (idem Portugal ou les plus grandes entreprises sont inscrites à Amsterdam... le cancer ce sont les possibilités fiscales pour certains...
Le tourisme c’est déjà pas mal, oui mais cela ne permet pas de vivre avec le même niveau de vie que ceux en Allemagne qui produisent de voitures de luxe ou à Toulouse qui construisent des avions. Par ailleurs même la feta consommée en Grèce est importée de Turquie.
C’est vrai que la Grèce a une flotte commerciale impressionnante mais les équipages sont à majorité philipins ou ukrainien et rien de plus facile de de changer l’immatriculation d’un bateau.
La marine marchande grecque contribue pour 10% du PIB de la Grèce ce qui représente 33 milliards d’euros c’est à dire : - 2 fois moins que le secteur touristique français - moins que le chiffre d’affaire de Renault de Pëugeot
A relativiser d’autant qu’elle est déjà la première mondiale donc son potentiel de développement est limité.
Cet article est un concentré d’une rare qualité de tout ce que l’hellénophobie et la condescendance néocoloniale peut faire de plus bête.
Les Grecs votent contre leur anéantissement, tout simplement. Tsipras a parfaitement raison de dire qu’il ne négociera pas le mémorandum parce qu’on ne négocie pas avec l’enfer.
Inscrivez-vous en première année de fac d’économie. Lisez Jacques Sapir, Paul Krugman, Joseph Stiglitz. Faites quelque chose quoi ! Parce qu’à ce point là, quand même, c’est grave.
Selon le dernier sondage, SYRIZA obtiendrait 30% des voix. Reste un problème considérable : 30% ce n’est pas une majorité et on ne voit pas avec qui SYRIZA pourrait former une coalition.
"
Selon le dernier sondage, SYRIZA obtiendrait 30% des voix. Reste un problème considérable : 30% ce n’est pas une majorité et on ne voit pas avec qui SYRIZA pourrait former une coalition. «
Si j’ai bien compris le système et compte tenu du »bonus" électoral, il faudrait Syriza à 40% pour avoir une majorité absolue, est-ce exact ? et atteignable ?
Si non (cas le + probable), est-ce que une alliance avec le KKE est possible ?
autre chose, j’ai entendu dire que selon un sondage, les policiers auraient voté à 50% pour Aube Dorée. Est-ce exact ? (si ça l’est, c’est vraiment inquiétant ...)
En effet, le parti arrivé en tête aux législatives obtient un bonus non négligeable de 50 sièges supplémentaires. Le parlement grec compte 300 sièges, pour avoir la majorité il faudrait 151 sièges à SYRIZA, soit 101 obtenus à la proportionnelle. Il faudrait donc non seulement qu’il arrive en tête (ce qui est très probable) mais encore qu’il recueille plus de 30% des voix, au moins 35% me semble-t-il. 40% suffiraient en tout cas.
Une alliance avec le KKE est très improbable parce que le KKE a rejeté tout alliance lors des dernières législatives et que les deux partis n’ont pratiquement rien de commun dans leurs programmes. Le KKE veut la sortie de l’Union Européenne, de l’euro et de l’OTAN. Pour l’instant, malheureusement, SYRIZA reste enfermé dans des rêves funestes de réformes du Quatrième Reich. SYRIZA sera obligé in fine de sortir la Grèce de l’UE et de la zone euro, mais ça risque de se faire dans la douleur et de façon désorganisée. L’illusion que l’ont pourrait réformer l’UE fait perdre un temps précieux au peuple grec, qui a besoin de récupérer urgemment sa souveraineté et la Drachme.
Nous savons que plus de la moitié des agents de police grecs votent pour l’Aube Dorée, non pas selon un sondage, mais selon une étude post-électorale tout à fait scientifique. Elle consiste à comparer les résultats de l’Aube Dorée dans les bureaux de vote situés près des commissariats (ceux où ont voté les policiers en service) avec les résultats de ce même parti dans les autres bureaux de vote. Le « facteur commissariat de police » est tout simplement impressionnant, il donne des résultats montant jusqu’à 25% pour l’Aube Dorée, alors que dans les autres bureaux de vote, les résultats de l’Aube Dorée sont très inférieurs.
L’Aube Dorée obtient 15 à 25% de voix dans les bureaux de vote avec commissariat, sachant que les flics ne sont pas les seuls à voter dans les bureaux de vote situés près des commissariats. Qu’est-ce que ça donnerait s’ils étaient seuls à voter ? En comparant les deux types de résultats en fonction du type de bureau de vote et en établissant ensuite une estimation du rapport flics/total des votants pour ces bureaux de vote particuliers, on peut en déduire une estimation du pourcentage de flics qui ont voté pour l’Aube Dorée : plus de la moitié !
De tels résultats évidemment ne surprennent en aucun cas ceux qui ont affaire aux flics. Des dizaines voire des centaines de témoignages, photographies, vidéos, prouvent que les flics travaillent main dans la main avec l’Aube Dorée. Et inversement.
Bonjour et merci pour votre message d’encouragement.
La colonisation c’est plutôt les Grecs qui la mènent, ils envahissent le reste de l’Europe de leur dettes qui ne sera jamais remboursées.
Pour comprendre l’économie il y a plus simple que d’aller en fac d’éco, s’acheter un billet d’avion pour Cuba, le Zimbabwe ou l’Argentine. On comprend vite que le communisme ou le recours hystérique à la planche à billet conduit à la misère des peuple.
Je reste persuadé que Syriza fera un mauvais score. Le3 jour du vote les Grecs penserons un peu à leurs gosses et beaucoup à comment je remplis le frigo.