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Les élections européennes

Nous avons fini de voter pour les Européennes, ou (souvent) nous n’avons pas voté, partout en Europe, les abstentionnistes sont les grands vainqueurs de ces élections.

Pourquoi votions nous ? un peu tard pour se le demander, mais voci quand même quelques éléments de réponse :

Rôle du député européen

Le député européen exerce 3 pouvoirs :
 législatif : en codécision avec le Conseil de l’UE dans une quarantaine de domaines, ou en consultation simple, en procédure de coopération ou par avis conforme pour les autres domaines,
 budgétaire : le Parlement arrête le budget définitif de l’Union, mais le Conseil de l’UE décide en dernier ressort pour les modifications des dépenses obligatoires,
 de contrôle : il dispose de moyens de contrôle de l’exécutif de l’UE et peut censurer la Commission européenne.

Les élections en France

Le scrutin pour l’élection de 72 députés s’effectue par listes à la représentation proportionnelle suivant la règle de la plus forte moyenne, sans panachage ni vote préférentiel, en un seul tour, dans le cadre de 8 grandes circonscriptions inter-régionales :
-* Nord-Ouest (Basse-Normandie, Haute-Normandie, Nord-Pas-de-Calais, Picardie) pour 10 députés
-* Ouest (Bretagne, Pays de la Loire, Poitou-Charentes) pour 9 députés
-* Est (Alsace, Bourgogne, Champagne-Ardenne, Franche-Comté, Lorraine) pour 9 députés
-* Massif central-Centre (Auvergne, Centre, Limousin) pour députés 5 députés
-* Sud-Ouest (Aquitaine, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées) pour 10 députés
-* Sud-Est (Corse, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Rhône-Alpes) pour 13 députés
-* Île-de-France pour 13 députés
-* Outre-mer pour 3 députés

La participation n’avait été que de 43,1 % lors des élections Européennes de 2004 etest encore plus basse cette année avec 59% d’abstention.

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Résultats EE2009 France

Répartition des sièges :
 
Nom de liste Voix % Exprimés  Sièges
 UMP & majorité 4798921 27,87 29
Parti socialiste 2837674 16,48 14
Europe Ecologie 2802950 16,28 14
MoDem 1 455 225 8,45 6
divers droite 1 160 933 6,74 1
Front national 1 091 681 6,34 3
PCF et Parti de gauche 1 041 755 6,05 4
divers gauche 81 045 0,47 1
 
 
Quelques commentaires sur ces résultats : on entend un peu partout que le parti du Président Sarkozy est le grand vainqueur de ces élections, c’est vrai, quoique, à mon sens il convienne de tempérer un peu cette opinion, rapportée sur l’ensemble des électeurs, l’UMP ne fait en réalité qu’un résultat inférieur à 16,8 %.
Par ailleurs, en France, le Modem ferait encore figure d’arbitre puisque selon qu’il se placerait à gauche ou à droite, il ferait basculer la majorité d’un côté ou de l’autre..
Enfin, les écologistes ont vraissemblablement bénéficiés d’un report sur eux des voix socialites, en particulier celles de la gauche régionaliste qui s’était surtout portée sur le Modem lors des présidentielles, qui ont donc manqué au PS qui ont capitalisé environ 10% des voix des électeurs.
 
 On peut regarder le scrutin de manière plus précise en l’analysant en fonction des régions ou en comparant dans une même région le scrutin en ville ou en milieu rural : ainsi dans le Sud-Ouest, dans les 3 métropoles Toulouse, Montpellier et Bordeaux, l’UMP et les Verts devancent le PS.
 
La liste UMP recueille à Toulouse un score de 30,04 % , soit treize points de plus qu’en 2004, conduite par Dominique Baudis, elle améliore légèrement le résultat obtenu dans le département (26,96 %).
 
José Bové et les Verts réalisent toutefois la véritable surprise de ce scrutin puisqu’ils se hissent en seconde position avec 22,04 % des suffrages.
 
Le PS dont la liste conduite par l’eurodéputé sortant Kader Arif obtient 16,97 %. Arrivent ensuite le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon (7,92 %), le MoDem (7,45 %), le NPA (5,18 %) et le Front national (3,89 %).
 
Pour Pierre Cohen, le maire socialiste de Toulouse, « l’addition des voix obtenues par le PS, les Verts et le parti de Jean-Luc Mélenchon, place la gauche à 46,93 %, soit au-dessus du score acquis par l’UMP et le MoDem ».

De même, à Bordeaux, José Bové arrive en deuxième position. Si l’UMP Dominique Baudis est en tête avec 31, 54 %, le leader du Larzac s’offre 22,34 % des voix, distançant largement Kader Arif (15 %). Robert Rochefort pour le MoDem est à 9,25 %, Jean-Luc Mélenchon à 5,99 % et Myriam Martin (NPA) à 4,22 %. Dans la ville d’Alain Juppé en 2004, le Béarnais UMP Alain Lamassoure avait réalisé un score correct de 22 %, Kader Arif, était à 27, 85 % et Gérard Onesta avait réalisé 12,84 %.

A Montpellier, Bové talonne Baudis avec 700 voix d’écart seulement entre les deux listes sur les 54 000 votants de Montpellier, le leader écologiste atteignant 23,16 % pour 24,50 % des suffrages allant à la liste de l’UMP. Grosse chute pour Kader Arif qui plafonne à 17 %, lui qui en 2004 arrivait largement en tête avec 31,25 % des suffrages. Les Montpelliérains avaient déjà manifesté à l’époque leur fibre écolo en offrant un très beau 13,41 % des voix à Gérard Onesta. Mélenchon (7,64 %) devance de 13 voix Rochefort (7,61 %).

Résultats des européennes en Europe :

DANEMARK :

-* Sociaux démocrates : 21,8% -

-* libéraux : 20,8%. –

-* Conservateurs : 12,4% -

-* Extreme droite : 14,4% -

-* Parti Socialiste du peuple : 16,1%

BULGARIE :

C’est le faible taux de participation 37,73% qui attire l’attention :

-* GERB - PPE : 26%

-* Socialistes : 20%

-* MDL - libéral : 13%

-* Ataka - nationaliste : 11%

-* Coalition Bleue - conservateur : 8%

-* MNSP - libéral : 7% 

ITALIE :

Le parti de Silvio Berlusconi remporte aussi la victoire mais sans atteindre son objectif de remporter 40% des voix (35,6%)

CHYPRE :

2DISY (PPE) 1EDEK (PSE) 1DIKO (ELDR) 2 AKEL (GUE/NGL)

Participation : 58,9%

IRLANDE :

Estimations des élections locales :

-* FG - Fin Gael (centre) : 32%

-* LAB - Parti Travailliste (gauche) : 17%

-* FF - Fiana Fail (droite) : 23%

-* OTH : 16%

-* SF - Sin Fein (nationalistes) : 7%

PAYS-BAS :

-* CDA - Parti Chrétien-Démocrate : 19,9% - 5 sièges

-* PPV - Parti pour la Liberté (parti islamophobe de Geert Wilders) : 17% - 4 sièges

-* PvdA - Parti travailliste : 12,1% - 3 sièges

-* VVD - Parti libéral : 11,4% - 3 sièges

-* D66 - Parti centriste : 11,3% - 3 sièges

-* Groenlinks - Les Verts : 8,8% - 3 sièges

-* SP - Parti Socialiste : 7,1% - 2 sièges

-* ChristenUnie - Parti Chrétien : 6,9% - 2 sièges

-* PDD - Parti Pour les Animaux : 3,5%

-* Libertas : 0,3%

-* Newropeans : 0,4%

-* Autres partis : 0,5%

GRÈCE

Participation : 55%

-* PASOK - socialiste : 36 à 39,5% - 8 à 9 sièges

-* ND libéral : 30 à 33% - 7 sièges

-* KKE - communiste : 8 à 10%

-* LAOS extrême-droite : 5,3 à 7% Syriza extrême-gauche : 4,3 à 7,2%

-* Verts - 4,3 à 6,4% 

ESPAGNE

Les socialistes de Jose Luis Zapatero sont battus par la droite (Parti populaire (PP)) avec 43% des voix contre 40,5%.

PORTUGAL

Victoire inattendue aussi de la droite au Portugal, pays du président de la Commission européenne José Manuel Barroso, face aux socialistes du Premier ministre José Socrates.

ALLEMAGNE :

C’est le pays qui envoie le plus gros contingent d’eurodéputés au Parlement européen (99),

la coalition conservatrice CDU-CSU d’Angela Merkel y est largement en tête à 38%, devant les sociaux-démocrates qui essuient une défaite historique (20,8%).

Les autres partis font respectivement :

    • les Verts (12%)

-** Le parti libéral-démocrate (FPD) (10%)

-** le parti de Gauche (Die Linke) 7,5%.

AUTRICHE :

-* ÖVP - Conservateur : 29,6% - 6 sièges

-* SPÖ - Socio-démocrates : 23,7% - 5 sièges

-* Liste Martin : 18% - 3 sièges

-* FPÖ : 13,4% - 2 sièges

-* Parti écologiste : 9,5% - 1 siège

-* BZÖ : 4,7%

SLOVÉNIE :

SDS - centre-droit : 26,46% /SD - social-démocrate : 18,22%/ Nova Slovenija - centre-droit : 14,71% / LDS - libéral-démocrate : 11,91%

GRANDE BRETAGNE :
Le Labour du Premier ministre Gordon Brown a subi de son côté une humiliante défaite (15%) et est relégué à la troisième place derrière les conservateurs (29%) et le parti europhobe Ukip (17%), selon des estimations.
Pour la première fois, la Grande-Bretagne a élu deux eurodéputés issus d’un parti d’extrême droite, le BNP.
 
En Hongrie, le parti d’extrême droite Jobbik peut prétendre à un ou deux sièges.
En Slovaquie, les ultranationalistes du SNS devraient obtenir leur premier siège.
En Roumanie, le Parti de la Grande Roumanie (PRM, extrême-droite) obtiendrait deux sièges.Participation : 36,5% RESO vous donne les dernières estimations
 
Malgré la crise, on note un large recul des partis sociaux-démocrates dans tous les pays d’Europe, à l’exeption de la Grèce, et à l’opposé une montée en puissance de l’extrême droite, ainsi le bon score de Ukip en Grande Bretagne est à l’image des quelque 18% glanés en Autriche tant par l’eurosceptique Hans Peter Martin que par les deux listes d’extrême droite.
 
Ce recul de la social-démocratie est largement commenté et analysé, d’une part du fait de ce recul général, probablement lié à l’abstention, d’autre part, du point de vue de l’objectif affichée par ces sociaux-démocrates de renverser José Manuel Barroso à la tête de la Commission.

"On aurait pu penser que ce qui est perçu aujourd’hui comme la crise du capitalisme bénéficierait aux partis de centre-gauche", souligne Philip Whyte, analyste au Centre for European Reform de Londres.

"En fait on a deux scénarios, le premier où les partis de centre-gauche au pouvoir ont été punis par les électeurs, comme en Espagne ou au Royaume-Uni, et des pays où ces partis sont dans l’opposition, comme en France ou en Italie mais où il ne profitent pas de la crise", ajoute-t-il.

La gauche européenne est aujourd’hui confrontée à un triple problème.

D’une part, le modèle de la "troisième voie" entre socialisme et libéralisme, incarné jadis par Tony Blair et Gerhard Schröder, et encore aujourd’hui par l’actuel Premier ministre espagnol José Luis Rodriguez Zapatero, apparaît en bout de course.

"La gauche a été elle aussi frappée par la mode libérale dans les années 2000" et en paie le prix à présent, juge Jean-Dominique Giuliani, de la Fondation Robert Schuman.

Les sociaux-démocrates doivent aussi compter avec une poussée de l’extrême gauche protestataire, très anti-libérale, comme en France ou en Allemagne. Et la droite leur coupe l’herbe sous le pied en mettant en place des politiques face à la crise qu’ils ne renieraient pas (nationalisations, régulation des marchés, plans de relance).

Même si cela ne devrait pas chambouler l’équilibre politique de l’hémicyle strasbourgeois, selon les analystes, les petits partis pourront désormais donner plus facilement de la voix dans l’hémicycle strasbourgeois. La victoire des conservateurs devrait assurer à José Manuel Barroso un nouveau mandat de cinq ans à la tête de la Commission européenne. La plupart des dirigeants des 27 pays de l’UE se sont déjà prononcés en sa faveur.

Même si les prérogatives du Parlement se sont renforcées ces dernières années et devraient s’élargir encore avec l’entrée en vigueur espérée du traité de Lisbonne d’ici 2010, les eurodéputés ne désignent pas la Commission européenne. Ils ne font qu’entériner le choix des capitales. Cette absence d’enjeu clair alimente l’abstention aux européennes, en hausse constante depuis 1979. 2009 devrait à ce titre marquer un nouveau record. L’abstention atteindrait 60%.
 
http://elections.interieur.gouv.fr/index.html
http://www.service-public.fr/actualites/001188.html
http://www.europe-politique.eu/elections-europeennes.htm
http://www.re-so.net/spip.php?article5068
http://www.sudouest.com/index.php?id=154813&tx_txnav_pi1[cle]=5e93bb507e270437c285a8219e2b5d3c&tx_txnav_pi1[breveafp]=/mon/newsmlmmd.6c71779fd7c5054a1abb37f7a6bfbca8.191.html&tx_txnav_pi1[rubrique]=mon
http://www.ladepeche.fr/article/2009/06/08/620773-Europeennes-comment-les-departements-ont-vote-dans-le-Grand-Sud.html

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2 réactions à cet article    


  • Blé 10 juin 2009 15:41

    Vous mettez encore le P.S. à gauche !! Si ce parti était à gauche cela se saurait.

    Pour le parti du kicsi, ce n’est pas une victoire mais une vrai claque, 2 ans de pouvoir et obtenir 11% de voix sur la totalité des inscrits, ce n’est vraiment pas glorieux. Qui a voté U M P ?

    Je pense que les abstentionnistes ont de bonnes raisons mais les sondeurs n’ont pas le temps de sonder auprès d’eux, c’est dommage. Le vote « non » (54%)qui n’a pas été pris en compte a certainement laissé quelques traces chez les électeurs.


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