Les Grecs dans leur malheur quotidien
Ce qui se passe en Grèce est un avant-goût de ce qui nous attend tous dans un futur plus ou moins proche.
C'est ainsi que le parti de la gauche « dure », celui de M. Alexis Tsipras envisage de remettre en cause la politique d’austérité imposée par l’Europe, et de cesser en particulier les coupes sur les salaires du secteur public et les pensions. Les économies budgétaires seront plutôt recherchées dans les contrats exagérément dispendieux que l’État aurait conclus.
En outre, il prévoit de nationaliser les banques, et des pans entiers de l’économie grecque (le secteur de l’énergie, le secteur de la défense, des télécommunications, les chemins de fer…), d’endiguer la fuite des capitaux avec des mesures de contrôle (ce qu’aucun gouvernement grec n’a jamais réussi), de créer une taxation spécifique sur l’industrie du tourisme ainsi que sur les compagnies de navigation, et de négocier un moratoire de paiement avec l’Union Européenne.
C'est bien ! Mais rien ne dit que l'Union Européenne acceptera ce programme en cas de victoire de M. Tsipras, et qu'au contraire, d'un peu partout dans les sphères technocratiques de Bruxelles des voix cruelles s'élèveront pour dire aux Grecs que rien n'est négociable, des voix qui, bien évidemment ne veulent rien savoir du malheur des Grecs au quotidien.
C'est ainsi que les pharmaciens refusent désormais de donner les médicaments dont ils ont besoin aux bénéficiaires de l’EOPYY, l’organisme de sécurité sociale, parce que cet organisme ne parvient plus à les rembourser. A fin mars, déjà 272 millions d’euros de dettes s’étaient ajoutées aux 540 millions d’euros en retard de paiement depuis 2011.
Les laboratoires pharmaceutiques, eux, ont cessé la fournitures de médicaments à six hôpitaux d'Athènes, ils réclament le paiement d'arriérés pour pour de 150 millions d'euros.
D'ici le 15 juin, la Grèce doit payer son électricité et son gaz, soit 300 millions d'euros à la compagnie turque Botras et la russe Gazprom. Sinon elles fermeront le robinet, comme pour n'importe quel particulier fauché !
Des immigrés se font tuer à Athènes par des hommes masqués, sans doute des illuminés néo-nazis, personne ne le sait au juste.
Des chiens disparaissent, peut-être mangés par des gens qui ont faim...
Les Grecs n'honorent plus leurs remboursements d'emprunts. 16% du total des prêts est de plus de 90 jours en dépassement d'échéance !
Les hôteliers s'attendent à une diminution de deux millions du nombre des touristes cette année !
Et puis avec tout ça, les prix augmentent, la criminalité aussi, les Grecs en ont marre, les jeunes veulent quitter un pays où il n'y a plus d'avenir, et il se trouve encore des salauds pour dire que les Grecs n'ont que ce qu'ils méritent !
Et que s'ils ne filent pas droit, il seront livrés aux Turcs !
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