Les idéologues de l’euro perdent du terrain face à la réalité !

Heureusement que nous avons l’euro, répétent-ils tous sur les ondes ! Heureusement, parce qu’il nous protège. Regardez l’Islande messieurs dames...La malheureuse n’a pas eu l’intelligence d’adopter l’euro. Elle le paie aujourd’hui très durement.
Tout ceci n’est qu’une mascarade.
Ces commentateurs, idéologues, et manipulateurs, trompent le peuple. Il suffit de consulter les chiffres d’Eurostat, l’INSEE européen, pour le comprendre.
Ils nous apprennent en effet que c’est la zone euro, avant même les Etats-Unis, qui est entrée la première en récession ! Qu’elle connaît aujourd’hui la plus forte récession du monde, juste après le Japon, et qu’elle sort de 10 ans de croissance moribonde.
Quant à l’Islande, ce pays minuscule...Qui aura l’honnêteté de dire que ses difficultés n’ont pas grand chose à voir avec l’absence de l’euro, mais plutôt avec son modèle de développement, tout entier fondé sur la finance internationale et la spéculation ? La Suède n’a pas l’euro, et elle se porte pourtant mieux que nous. Les pays européens hors euro sont entrés plus tardivement en récession, et ont mieux réussi que la zone euro depuis la création de la monnaie européenne. Mais cela, personne ne le dit dans les milieux autorisés.
Plus intéressant encore, on assiste dans les coulisses de la pensée économique à un glissement idéologique contre la monnaie unique.
Sous la pression de la réalité, des faits si têtus, l’idéologie euromaniaque cède chaque jour un peu plus de terrain. C’est une excellente nouvelle qui annonce une possibilité de sortie de crise par le haut si le peuple français parvient à modifier le paysage politique en profondeur.
Prenons l’exemple de Christian Saint-Etienne, qui récemment lors d’une table ronde organisée par l’excellente fondation Respublica, a exposé ses vues sur la monnaie européenne, son bilan et son avenir. Christian Saint-Etienne vient de publier un livre intitulé "la fin de l’euro" (Editions Bourin). Il est pourtant un économiste tout ce qu’il y a de plus classique à la base, membre du conseil d’analyse économique, professeur à l’université Paris Dauphine. Il a même été économiste au FMI et à l’OCDE.
Son livre est sans pitié pour l’euro, projet que lui-même soutenait lors de son lancement il y a une dizaine d’années. Etudiant la réalité des faits, il a modifié son jugement, ce qui est remarquable dans un milieu où l’idéologie et le dogmatisme règnent en maîtres. Bravant les critiques acerbes de collègues plus conformistes que lui, ceux-là même qui furent incapables de prévoir la crise, il a osé écrire ce livre-vérité et exposer ses thèses au grand jour.
Que dit-il exactement ? Que l’avenir de l’euro est largement compromis. N’ayant jamais vraiment réussi à détrôner le dollar, la monnaie unique est aujourd’hui face à ses contradictions, celles que nous dénonçons sur ce blog depuis des années déjà avec d’autres.
La zone euro est composée de pays très disparates, qui n’ont pas convergé depuis la mise en place de la monnaie unique, bien au contraire.
Le livre de Christian Saint-Etienne nous explique pourquoi il n’est pas possible, et pas sain, de mener une même politique monétaire pour des pays aux évolutions économiques et démographiques si radicalement différentes.
Il nous explique pourquoi la France doit cesser de s’accrocher au rêve d’une coopération-soumission avec une Allemagne qui depuis déjà longtemps n’en veut plus, ayant choisi le monde plutôt que l’Europe.
Pour éviter que la crise ne s’aggrave, et que l’euro ne vienne encore nous plomber un peu plus, il fait de la sortie de l’euro une hypothèse que nous ne devons pas craindre. "ça n’est pas la fin du monde si on sort maintenant de l’euro" expliquait-il lors de la table ronde de Respublica.
Anticipant la restauration des souverainetés monétaires et des monnaies nationales, un nombre croissant d’industriels allemands exigent d’ailleurs déjà de leurs clients d’être payés en euros allemands, fabriqués en Allemagne (ils sont identifiables par un code de lettres).
Aujourd’hui, l’Espagne, le Portugal (qui en est déjà à sa 4ème année de récession en 10 ans), l’Italie, l’Irlande et la Grèce sont étouffés par la monnaie unique. N’ayant pas la possibilité d’utiliser le levier monétaire, ces pays sont condamnés à voir leurs taux de chômage grimper en flêche.
Demain, la France et d’autres pays souffriront eux-aussi de l’euro de façon plus insupportable encore.
Il est donc grand temps de retrouver la voie de la sagesse et de l’efficacité, en mettant fin à l’aventure désastreuse de l’euro. Comme nous le dit Christian Saint-Etienne, ayons en tête les atouts de la France, puisés dans une histoire millénaire. Ayons confiance en nous, ne croyons pas que notre salut passe forcément par les autres.
On voit avec l’euro le résultat de cette politique, de cette renonciation alliée à un européisme délirant.
Dès le 7 juin, à l’occasion des élections européennes, lançons un signal fort de rupture, de vraie rupture. Même chez les économistes, l’idéologie perd du terrain face à la réalité. A nous citoyens d’accompagner le mouvement, et de le pousser plus loin encore !
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