Merkel-Sarkozy : Un traité, Non un Diktat
Ce traité, s’il devait rentrer en vigueur serait non seulement une des pires atteintes aux principes fondamentaux de la République, mais aussi une hérésie économique, et seul l’Allemagne et la France pourront s’exonérer de l’appliquer
Une annonce électoraliste.
Merkel-Sarkozy savent très bien que ce projet de traité n’a aucune chance d’aboutir. Pour qu’il soit adopté, il faudrait qu’il soit ratifié en France soit par le congrès (assemblée nationale + sénat) soit par voie référendaire, et Sarkozy sait parfaitement qu’il n’aurait jamais aucune majorité quel que soit la voie choisie. C’est donc un coup démagogique pour permettre à Merkel-Sarkozy de mieux préparer des élections à venir difficiles. Nous sommes dans la manipulation pure et dure.
Une hérésie démocratique.
En théorie, lors de la présidentielle ou des législatives, le peuple de France peut choisir du parti communiste au front national et les politiques qui vont avec (en réalité, le choix va souvent de la gauche modéré à la droite républicaine). Avec le traité Merkel-Sarkozy, les peuples pourront choisir les politiques budgétaires qu’ils souhaitent à condition qu’elles soient rigoureuses (à l’instar de la Ford T ou l’on pouvait choisir la couleur que l’on voulait à condition qu’elle soit noire). C’est évidemment, une négation du pouvoir démocratique et une prise du pouvoir par la finance.
Une hérésie historique.
Pendant la période 14-18, 39-45, lors du choc pétrolier de 73 et de la crise de 2008, des politiques budgétaires déficitaires ont été mises en place et aucune autre politique n’était possible. En fixant dans le marbre la règle d’or, c’est être certain qu’elle sera bafouée à la première crise militaire ou économique importante.
Une hérésie économique.
Le new deal de Roosevelt et plus tard les théories de Keynes ont démontré absolu nécessité d’une relance par le budget en cas de déflation et de récession. La règle est une absurdité économique.
Une punition pour les plus faibles.
Pour inciter les Etats en difficultés, la règle d’or propose de réduire un peu plus leur recette. En effet les amendes fixées en cas de non-respect seront défalquées des subventions européennes.
Et enfin cerise sur le gâteau, seule les deux pays créateurs de ce traité monstrueux pourront ne pas le respecter.
En cas de non-respect, les amendes seront déduites des versements européens, mais qui sont les deux principaux contributeurs au budget européen : La France et l’Allemagne. Ces deux pays auront beaux jeux en cas d’amendes de réduire leur contribution à due concurrence
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