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Accueil du site > Actualités > Europe > Ordures de Naples : bravo Berlusconi !

Ordures de Naples : bravo Berlusconi !

A l’occasion des dernières élections en Italie, vous avez peut-être entendu Berlusconi promettre d’installer son gouvernement à Naples jusqu’à ce que le problème des ordures qui encombraient la ville soit résolu. A l’époque, il y en avait dans les rues de Naples une quantité estimée à 35 000 tonnes !

Il n’a pas tenu toutes ses promesses en ce sens qu’il n’a pas vraiment installé son gouvernement à Naples, mais son premier Conseil des ministres s’y est effectivement tenu le 21 mai et depuis il y passait une journée par semaine pour faire le point. Par contre, il a effectivement réussi en trois mois de temps à dégager les 35 000 tonnes d’ordures ménagères des rues ! Même les banlieues éloignées et les petites routes qui étaient jonchées de détritus ont été dégagées et la puanteur a disparu.

Comment a-t-il réussi ? Sans surprise, en employant la manière forte. Car le problème résidait dans l’égoïsme des élus et des électeurs qui souhaitaient tous que les nouvelles décharges et les ordures soient mises ailleurs que sur leur commune. Un exemple extrême du complexe NIMBY, Not in my BackYard ou, en français, Pas derrière chez moi.

La personne nommée pour nettoyer les écuries d’Augias s’appelle Guido Bertolaso, un médecin de 58 ans doté de tous les pouvoirs qui a succédé à quatorze commissaires qui s’étaient succédé avant lui. Berlusconi a proclamé la militarisation des centres de tri et des décharges et a ôté tous pouvoirs aux élus locaux. Le blocage des décharges est désormais passible de peines de prison (5 ans !) et les consortiaux chargés du ramassage qui étaient un haut lieu d’infiltration mafieuse parmi des élus complaisants ont été fermés. Enfin, les maires, dont celui de Naples, ont été sommés de trouver les sites de nouvelles décharges.

Sur le plan physique, ce sont les bulldozers de l’armée qui ont fait le travail de dégagement et géré les décharges. Les trains d’ordures ménagères à destination de l’Allemagne qui coûtaient fort cher ont même été supprimés.

Le problème a donc été réglé, mais ce n’est que temporaire car la solution finale réside dans l’installation de nouvelles décharges et d’incinérateurs qui vont sans doute donner lieu à d’autres batailles homériques entre collectivités locales. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la Commission européenne qui avait lancé une procédure d’infraction à la législation européenne n’a pas voulu la lever tant qu’un cycle complet de traitement n’a pas été mis en place. Le gouvernement s’est donné trois ans pour y parvenir.

M. Romano Prodi, l’ancien Premier ministre et ancien commissaire européen, doit se rendre compte aujourd’hui de la différence entre parler et agir.

Et nous, en France, me direz-vous ? Dans le même temps et alors que la décharge d’Entressens près de Marseille doit fermer le 31 décembre 2008, le nouveau président de la Communauté urbaine de Marseille, Eugène Caselli, envisage de maintenir voire d’augmenter la surface de la décharge qui d’après lui est à 98 % aux normes européennes. Quant à l’incinérateur en construction sur la zone de Fos qui suscite son lot d’opposition de toutes sortes d’associations, il entend augmenter sa part de méthanisation de l’usine, voire remplacer complètement le processus d’incinération. Voilà donc une usine qui ne verra pas le jour avant longtemps.

Finalement, nous ne sommes peut-être pas si loin que cela de la situation napolitaine à Marseille !

Un grand bravo à Berlusconi et surtout à son secrétaire d’Etat à l’Urgence sanitaire, Guido Bertolaso, pour leur efficacité dans l’élimination de ce scandale sanitaire.

 

 


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51 réactions à cet article    


  • LE CHAT LE CHAT 19 septembre 2008 14:13

    les décharges et incinérateurs de Marseille à Marseille !!!!  smiley smiley

    le chat de fos sur mer anti incinération


    • ASINUS 19 septembre 2008 15:39

      @le chat


      et puis quoi encore !
       

      mes dechets doivent aller à Fos point barre


    • Ronny Ronny 19 septembre 2008 15:08

      @ auteur,

      Article biaisé. Voyons en effet la méthode et ses conséquences :

      Il s’est agi de réquisitionner des carrières et anciennes décharges fermées depuis des années pour y déposer "en urgence" les ordures napolitiannes. Cette réquisition s’est faite contre l’avis des élus locaux et des populations locales, représentées par les conseils municipaux. Il s’agit donc d’un déni de la représentation locale. Je cite : “Nous réclamons juste le droit de pouvoir gouverner sur nos territoires. Ces décisions ont été prises par-dessus nos têtes, nous n’avons pas été consultés, c’est ça le problème”, déclaration à l’AFP de Massimo Nuvoletti, maire-adjoint de Marano, une commune de gauche limitrophe de Chiaiano.

      Des lors, comment ne pas comprendre la réaction des populations habitant des quartiers défavorisés. Je cite "Depuis vendredi, jour et nuit, des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants de Chiaiano, un quartier au nord-ouest de Naples, bloquent l’accès à d’anciennes carrières que le gouvernement a réquisitionnées par décret, avec neuf autres sites, pour les transformer en décharges afin d’absorber les milliers de tonnes d’ordures en souffrance de la région de Naples, la Campanie."

      Il s’agit donc bien d’un syndrome de "not in my backyard", mais la face visible de celui-ci a concerné des communes défavorisées à qui on impose de l’être davantage, alors que les pressions sont venues, à l’échelle locale, des communes les plus riches, donc de celles qui ont voté Berlusconi majoritairement !!! Elles ne voulaient pas "partager" la question du traitement des ordures. Quoi de plus naturel, et quelque part de plus légitime, que la révolte des populations ! Je cite encore : "Douze personnes ont été blessées vendredi et samedi dans des heurts parfois violents avec les forces de l’ordre. Trois manifestants accusés de violences envers les forces de l’ordre ont été assignés à résidence et seront jugés début juin.... Le gouvernement de Silvio Berlusconi a adopté mercredi lors d’un conseil des ministres symboliquement réuni à Naples, un arsenal de mesures pour résoudre la crise des déchets, dont la “militarisation” des sites choisis pour être transformés en décharges et des sanctions pénales allant jusqu’à l’incarcération pour les personnes qui s’opposeraient à ces décisions... Les personnes incitant aux “désordres” contre la création de décharges risqueront jusqu’à 5 ans de prison tandis que ceux empêchant leur aménagement seront passibles de trois mois à un an de prison, a averti le nouveau chef de gouvernement."

      Rappelons aussi que les ordures ont été judicieusement enlevées des quartiers touristiques. D’après "Le point" : "Les Napolitains respirent et les touristes, qui font traditionnellement étape avant de poursuivre sur Pompéi ou d’embarquer pour Capri, peuvent revenir. Nul effluve ne se dégage plus de la piazza del Plebiscito, et la via Toledo, principale artère commerçante, a été rendue à son grouillement. Les quartiers populaires de la vieille ville eux-mêmes sont exempts de toute pollution visuelle et olfactive." Mais rien n’est réglé dans la périphérie de Naples, et là aussi curieusement dans les quartiers les plus populaires qui croulent toujours sous les sacs plastiques.

      Conséquence de cette politique Berlusconienne que vous encensez ? Je cite Umberto Arena, professeur à l’institut des sciences de l’environnement de l’université de Naples : « D’un point de vue sanitaire, les ordures ménagères qui encombraient les rues de Naples ne constituaient pas un véritable danger ; elles auraient tout au plus pu provoquer une épidémie de gastro... La vraie menace pour la santé publique, c’est précisément l’enfouissement de déchets industriels sans la moindre précaution.  Une couche de bonne terre pour recouvrir le tout et le champ est mis à la disposition d’un maraîcher qui peut tout à loisir y faire pousser fruits et légumes. Et, quand les rebuts ne sont pas enfouis, ils sont brûlés, dégageant dans l’atmosphère d’importantes quantités de dioxine ". 


      Rappelons en effet que certaines communes de l’agglomération napolilaine sont fortement polluées par la dioxine, avec des taux parmi les plus élevés en Europe. Je cite "Le point" toujours : La Campanie est ainsi devenue la région la plus polluée d’Europe. La densité de ces décharges sauvages est telle dans la zone délimitée par les villes de Nola, Marigliano et Acerra qu’elle a été surnommée «  le triangle de la mort  » par la revue médicale The Lancet . Et ce trafic dure depuis une vingtaine d’années, suffisamment longtemps pour que les effets s’en fassent sentir sur les organismes.

      On en a deja vu une consquence récente avec la pollution la dioxine de la mozzarella distribuée partout en Europe...

      Rien n’est donc résolu mais tout a disparu. C’est de la magie sauce Berlusconi, dont les effets se feront sentir en terme de santé publique dans des années... 


      Pour en savoir plus (et être moins affirmatif dans vos assertions) :

      http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=42035
      http://www.lepoint.fr/actualites-monde/naples-la-guerre-des-ordures/924/0/248948
      http://afp.google.com/article/ALeqM5gQCChVNI0Yuu4jODtOBM71mZLP_g
       


      • sisyphe sisyphe 19 septembre 2008 20:10

        Bah... 

        Ce qu’on peut dire, c’est qu’en matière d’ordure, Berlusconi est un connaisseur.... 
         smiley


      • rocla (haddock) rocla (haddock) 19 septembre 2008 20:12

        en tous cas lui est poubelle que toi ...


      • morice morice 19 septembre 2008 15:32

        Berlusconi, c’est 1848 : on ouvre des trous et on les rebouche, et on dit que c’est ça le travail !!! artticle sans aucun recul et sans aucune analyse, heureusement que Ronny veille.


        • K K 19 septembre 2008 16:11

          Certe Morice, mais ça dérange ne vou lira pas : il ne le fait jamais et distille sa partialité qu’il croit sagesse.

          Il aimerait certainement que le gouvernement actuel fasse comme Berlusconi et transfere les problèmes vers les banlieues pauvres tout en nettoyant les villes riches


        • Laurent Monserrat 19 septembre 2008 16:58

          Bonjour,

          Je voudrais m’enthousiasmer avec vous pour le nettoyage de Naples, malheureusement, la réalité est bien plus complexe. C’est la mafia qui gère les entrerprises de recylcage des déchets, les contrats leur ayant été attribués par l’administration Berlusconi. Ces entrerpises utilisent des carrières et non aucun souci des nappes phréatiques ni même de l’environnement tant que cela peut leur rapporter. 

          Le problème des ordures reflètent la manière dont la mafia tient une partie du pays et ce n’est pas parce que les ordures n’apparaissent plus dans les rues qu’elles ont vraiment disparues.

          Je vous invite à lire cet excellent ouvrage ou bien à aller voir le film du même nom, Gomorra qui présente une réalité beaucoup moins souriante.

          Cordialement,

          Laurent


          • ZEN ZEN 19 septembre 2008 18:02

            "La magie sauce Berlusconi", dont parle Roony

            L’auteur est apparemment un grand admirateur du cavaliere
            Voici de quoi le satisfaire :

            A côté du "Cavaliere" , le héros de O.Welles est un amateur , et Sarkozy a encore du chemin à faire...
            Contrôlant une bonne partie des médias et des maisons d’édition , il est maître du parlement et s’est annexé la justice(immunité) , vidant de sa substance la démocratie italienne, s’ingéniant à nier la politique elle-même.
            Dictature molle , libéralisme "fun" sur fond de médiacratie...________


            - "
            . « Un menteur professionnel qui ment à tous, toujours, et aussi à lui-même, au point de croire à ses propres mensonges », disait de lui l’ex-directeur du « Giornale », Indro Montanelli, après l’avoir connu comme éditeur pendant près de quinze ans. « Silvio n’est pas un menteur ; il raconte des histoires. Comme doit le faire un bon vendeur », nuançait son ami Bettino Craxi. Un génie du marketing politique « postmoderne », renchérit même Umberto Eco, persuadé que l’opposition et l’opinion internationale ont totalement sous-estimé son « prodigieux instinct de vendeur ».


            - "
            Silvio Berlusconi est le premier nabab des médias à diriger les destinées d’une démocratie occidentale. Avec une surface financière nette estimée à 13 milliards d’euros, le chef du gouvernement italien contrôle 90 % de la télévision nationale. Il ramasse, directement ou indirectement, les droits d’auteur d’un quart de tous les livres publiés en Italie, et a la mainmise sur deux journaux nationaux (l’un tenu par son frère, l’autre par sa femme). Il contrôle également les principaux réseaux de distribution de la plupart des magazines et des films circulant en Italie et gère une manne de près de 60 % des ventes publicitaires de toute la télévision. En Italie, où la plupart des gens sont informés par le biais de la télévision, le contrôle des ondes hertziennes représente un atout politique inestimable. Pas très étonnant, dans ce contexte, de voir Berlusconi occuper le fauteuil politique le plus important d’Italie…"________


            - "
            Berlusconi n’est pas un problème seulement italien ni européen, mais un problème mondial. Cela est d’autant plus vrai après le « débarquement » de Murdoch en Italie. Ce phénomène est exemplaire pour plusieurs raisons.
            La première est qu’il risque de devenir un modèle général parce qu’il exprime de manière simple et directe un principe qui est au cœur du libéralisme et qu’il possède tous les instruments pour le diffuser de manière capillaire. Ce principe est le suivant : tout objet, toute action et toute pensée peut être achetée et vendue ; c’est donc une marchandise et elle a un prix. Le prix de la communication c’est le contrôle."______________


            - "Selon l’hebdomadaire Carta (1), le gouvernement Berlusconi, allié aux forces post-fascistes italiennes , a changé de nature par rapport à celui que le Cavaliere présidait en 2001, et il serait sur le point de mener une « guerre éclair » contre la société italienne. Pour Pierluigi Sullo, directeur de l’hebdomadaire, ce gouvernement « n’incarne pas la farce féroce d’un néolibéralisme « fun », comme il voulait se présenter en 2001. Il est pire que cela, bien pire. Nous n’avons pas encore commencé à comprendre sa véritable nature » (Carta, n° 29)."_____


            - "Il y a peut-être quelque chose de plus profond qu’on ne le pense entre le « Cavaliere » et la péninsule. « Silvio Berlusconi reste une bonne autobiographie de la nation : il y a encore une bonne part de l’Italie qui répugne à payer ses impôts et considère que la politique est quelque chose d’impropre », estime le politologue Gianfranco Pasquino, persuadé que l’attitude antipolitique est profondément enracinée dans l’histoire du pays . Comme le disait le chanteur génois Gian Piero Alloisio : « Je ne redoute pas tant Berlusconi en soi que Berlusconi en moi. »(PdG)


            YouTube - Citizen Berlusconi


            • Bernard Dugué Bernard Dugué 19 septembre 2008 18:06

              Sacré Berlusconi, il a tout mis à la décharge publique, y compris une compagnie aérienne en déficit


              • etiennegabriel 19 septembre 2008 19:21

                C’est vrai que Silvio B. a beaucoup de chance en ce moment.
                Il va pouvoir utilser les avions d’Alitalia pour trimbaler des millions de tonnes d’ordure sur une ile déserte ou en pleine mer. Il a judicieusement libéré les avions, et n’aura besoin ni d’hôtesses de l’air, stewards, ni de la plupart des personnels au sol.
                Ah l’habile homme que voilà !


                • tvargentine.com lerma 19 septembre 2008 21:55

                  Bravo pour cet article objectif qui se dégage bien du TSS et de la réthorique des militants de l’extreme gauche

                  Oui,BERLUSCONI réforme ce que le centre-gauche n’a pas su faire à Naples !

                  Oui Nicolas Sarkozy réforme ce que la gauche n’a pas su faire en France !

                  C’est un constat réaliste !


                  • sisyphe sisyphe 19 septembre 2008 22:40

                     smiley smiley

                    Le parallelle fait par Lerma vaut son pesant de Rollex !


                  • PUCK 19 septembre 2008 23:12

                    @ Sisyphe .

                    ROLEX .

                    Vous n’avez sans doute pas été capable de vous en payer une .

                    Ce sont de très bonnes montres ,vous savez ,qui existaient avant la naissance de Sarkozy .....


                  • sisyphe sisyphe 20 septembre 2008 01:33

                    Merci pour la rectification. 

                    Non, je n’ai jamais eu de Rolex, ni d’autre montre, d’aillleurs ; je n’en vois pas l’utilité, et je n’aimerais pas avoir sur moi un objet mécanique (ou électronique) : chacun son truc. 

                    Vous êtes content de la votre ? 
                     smiley


                  • Yifu66 20 septembre 2008 11:58

                    Aaaaaaaaaah, à la bonne heure !

                    Lerma est revenu. C’est qu’on se faisait du souci, nous...
                    Il n’a pas changé, "ils" nous l’on rendu comme avant, pas cabossé ni rien. Parfait.


                  • armand armand 21 septembre 2008 10:37

                    Puck :

                    Je me contente d’une montre de poche, fabriquée bien avant l’invention du Rollex, qui se remonte tous les matins et tient le coup depuis plus de cent ans...

                    Comme celle que John Wayne reçoit en présent de ses hommes dans "La Charge héroïque"...


                  • PUCK 21 septembre 2008 23:08

                    Heureux Sisyphe !

                    L’homme qui peut se passer de montre !


                  • PUCK 21 septembre 2008 23:10

                    @ armand .

                    Alors ,gardez la précieusement ,elle vaut sans doute plus cher que l’ex-Rolex de Sarkozy .


                  • armand armand 21 septembre 2008 23:14

                    Oh que non... achetée 30 euros dans une brocante... Les montres de poche, paraît-il, valent beaucoup moins que les montres-bracelets, à plus forte raison à marque !


                  • Bobby Bobby 19 septembre 2008 22:00

                    Bonsoir,

                    Merci pour cet article !.. et pour les commentaires !

                    Le problème invoqué du traitement des déchets est bien plus ample qu’il n’y paraît !

                    Il faudrait y ajouter de manière urgente :

                    - les techniques de suremballage (marketing)

                    - la manière de surconsommer (sociologie politique)


                    Aborder effectivement le traitement sur des bases solides ! J’ai rencontré incidemment plusieurs membres du personnel d’une centrale d’incinération de ma région, tous paraissaient enchantés du travail qu’ils effectuaient, de l’ambiance dans laquelle ils pouvaient le réaliser et des normes dont ils étaient tous conscients du degré (facile) atteint (seulement 10% des quotas de pollution admise par les réglementations en vigueur) !... au point qu’une nouvelle centrale est en construction juste à côté de celle-ci et que les prévisions en termes de rentabilité et de production d’énergie seront encore amélioré nottablement.

                    Ce beau tableau me fait immédiatement penser que les normes sont peut être fort larges ? Je n’ai pas reçu, jusqua présent d’avis des spécialistes de Green Peace ou autres que j’aurais bien aimé pouvoir mettre en balance afin d’apporter un point de vue contradictoire...

                    Le problème de la pollution de Naples n’aborde pas celui important également dû à la sur-culture de la tomate qui produit un véritable désastre écologique d’une grande partie de la partie Sud de la baie au moment des récoltes !

                    ... de quoi faire rougir le Vésuve à plus d’un titre !

                    Bien cordialement


                    • Marc Bruxman 20 septembre 2008 00:49


                      Pas trop fan de Berlusconi mais sur ce point il faut admettre qu’il a fait son taf. 

                      Il s’est agi de réquisitionner des carrières et anciennes décharges fermées depuis des années pour y déposer "en urgence" les ordures napolitiannes. Cette réquisition s’est faite contre l’avis des élus locaux et des populations locales, représentées par les conseils municipaux. Il s’agit donc d’un déni de la représentation locale.

                      Au bout d’un moment de paralysie, il faut bien trancher. C’est comme si Paris était rempli d’ordures parce que les différentes villes de banlieue se battaient pour que l’incinérateur soit ailleurs. A un moment il faut que quelqu’un tranche. 

                      Pour ca deux solutions :

                      • Soit on permet à un privé de louer son terrain sous réserve de respect des normes. Il suffira d’atteindre un certain montant pour que la décharge se fasse. Simple, efficace. Liberal style. Suffit après de permettre aux riverains d’attaquer ce monsieur si une pollution supérieure à un seuil fixé par la loi est détectée. 
                      • Soit on garde un truc politique au dessus et dans ce cas la si les gens ne sont pas d’accord, il faut arbitrer. 
                      Dans les deux cas, pour que ca marche, il ne faut pas qu’on reste en deadlock indéfiniement. 

                      C’est comme un match de foot, on fait des prolongations quand on n’est pas d’accord et puis à un moment il y a les tirs au but. C’est cruel, mais il faut bien un perdant. Bien la pareil. Y’a un endroit dans l’agglomération ou une décharge va se poser. Et bien si ils n’arrivent pas à se dédicer, il faut que quelqu’un choisisse le meilleur site. 

                      Je cite : “Nous réclamons juste le droit de pouvoir gouverner sur nos territoires. Ces décisions ont été prises par-dessus nos têtes, nous n’avons pas été consultés, c’est ça le problème”, déclaration à l’AFP de Massimo Nuvoletti, maire-adjoint de Marano, une commune de gauche limitrophe de Chiaiano.

                      Lorsque le gouvernement du territoire n’est même plus capable de s’occuper des poubelles, il faut bien mettre de l’ordre dans tout ca. Dans un système politique sain ce genre de choses n’arriverait pas. 

                      Il s’agit donc bien d’un syndrome de "not in my backyard", mais la face visible de celui-ci a concerné des communes défavorisées à qui on impose de l’être davantage, alors que les pressions sont venues, à l’échelle locale, des communes les plus riches, donc de celles qui ont voté Berlusconi majoritairement !!!

                      Non mais je veux dire c’est pas une question de défavoriser ou pas. Tant qu’a pourrir un site, tu en pourris un dont la valeur du terrain est déja proche de la simple valeur d’usage (pouvoir dormir). Tu va pas prendre un site exceptionnel et le niquer juste pour dire que t’as baisé les riches. Le local a poubelles de ta baraque, tu l’as pas foutu en plein centre du salon ! ! ! Ben la c’est pareil ! ! !

                      Je sais bien que ca ferait bander des gauchistes de foutre une décharge à Neuilly mais ca serait vraiment une preuve de grand crétinisme. Autant pourir un site qui ne vaut déja rien. 

                      Elles ne voulaient pas "partager" la question du traitement des ordures. Quoi de plus naturel, et quelque part de plus légitime, que la révolte des populations ! Je cite encore : "Douze personnes ont été blessées vendredi et samedi dans des heurts parfois violents avec les forces de l’ordre. Trois manifestants accusés de violences envers les forces de l’ordre ont été assignés à résidence et seront jugés début juin.... Le gouvernement de Silvio Berlusconi a adopté mercredi lors d’un conseil des ministres symboliquement réuni à Naples, un arsenal de mesures pour résoudre la crise des déchets, dont la “militarisation” des sites choisis pour être transformés en décharges et des sanctions pénales allant jusqu’à l’incarcération pour les personnes qui s’opposeraient à ces décisions... Les personnes incitant aux “désordres” contre la création de décharges risqueront jusqu’à 5 ans de prison tandis que ceux empêchant leur aménagement seront passibles de trois mois à un an de prison, a averti le nouveau chef de gouvernement."

                      Maintenant que ca en arrive la, il faut bien faire quelque chose et réparer le probléme des ordures. Je veux dire si pour que des millions de personnes puissent vivre dignement il faut sécher quelques manifestants qui s’enchainent aux arbres, c’est un acte triste mais nécéssaire. 

                      C’est pareil en France à chaque fois que l’on construit une autoroute ou une ligne de TGV y’a des trous du culs qui veulent bloquer le chantier. Et les Italiens font pire que nous la dessus cf le bordel au niveau du val de suse, pour les travaux du Lyon-Turin ferroviaire. On ne peut pas arréter toute la marche de la société pour dix trous du culs qui s’enchainent aux arbres. 

                      Mais rien n’est réglé dans la périphérie de Naples, et là aussi curieusement dans les quartiers les plus populaires qui croulent toujours sous les sacs plastiques.

                      Faut peut être leur laisser le temps de finir le taf. Et faut arréter avec le bolchevisme. Nettoyer en premier les quartiers touristiques c’est pour que les touristes reviennent et raménent des thunes à la ville. Combien d’habitants des "quartiers populaires" ont perdus leur job parce que des trous du cul se battaient pour savoir ou serait la décharge ? 

                      La vraie menace pour la santé publique, c’est précisément l’enfouissement de déchets industriels sans la moindre précaution. Une couche de bonne terre pour recouvrir le tout et le champ est mis à la disposition d’un maraîcher qui peut tout à loisir y faire pousser fruits et légumes. Et, quand les rebuts ne sont pas enfouis, ils sont brûlés, dégageant dans l’atmosphère d’importantes quantités de dioxine ".

                      C’est un autre probléme. Est ce que Berlusco le réglera ? On n’en sait rien ! Mais ce n’est pas parce qu’il reste d’autres problémes qu’il ne fallait pas régler celui des ordures. 

                      Rien n’est donc résolu mais tout a disparu. C’est de la magie sauce Berlusconi, dont les effets se feront sentir en terme de santé publique dans des années...

                      On peut ne pas être fan de berlusco et reconnaitre quand il fait un truc bien. La la crise des ordures il fallait y mettre fin. Il l’a fait. 


                      • Gilles Gilles 20 septembre 2008 08:44

                        Max

                        "Je sais bien que ca ferait bander des gauchistes de foutre une décharge à Neuilly mais ca serait vraiment une preuve de grand crétinisme. Autant pourir un site qui ne vaut déja rien."

                        Effectivement, autant tout balancer dans le 93 et merde. ça créera même des emplois pour les glandeurs qui hantent ces lieux.

                        Et mieux même, on balance tout sans tri (moins cher pour el contribuable) et se seront les misérables qui arpenterons les décharges cherchant des canettes à recycler, et accessoirement chercher leur nourriture. D’ailleurs en Italie, comme en France, ça existe déjà (je l’ai vu prés d’Agde, des roms dans les décharges cherchat le moindre bout de métal dans la merde)

                        Le problème c’est que les quartiers aisés savent trés bien faire pression pour que le NIMBY leur soit favorable


                      • timiota 20 septembre 2008 01:44

                        Votre argumentation se tient, Bruxman, mais pour ce qui est du bienfait du tunnel transalpin Lyon Turin, tout serait tellement mieux si il y avait déjà plus de train sur les lignes existantes. J’ai peine à croire qu’on soit vraiment techniquement saturé comme on l’était sur Paris Lyon en 1975, quand on se lançait dans le TGV au lieu de quadrupler la traversée du morvan.

                        Avoir des trains fréquents et ponctuels (et sans poubelle étalée dedans) , entre Lyon et Turin ou un peu partout en France (modèle allemand, le pays ou le fret marche aussi d’ailleurs) , ca me parait moins cher que ledit tunnel, ca crée des jobs pérennes, et ca n’oblige pas à chercher à réinvestir le tunnelier dans le prochain tunnel.

                        Après, faut voir effectivement si on veut faire revivre la Maurienne du point de vue écologique, mais en bas, cette vallée est vraiment assez ingrate par rapport à tout ce qui l’entoure, et tout le haut, qui ne souffre guère de l’autoroute (le cas du mont blanc est différent)...

                        bonsoir


                        • Marc Bruxman 20 septembre 2008 17:00


                          				

                           
                          					Votre argumentation se tient, Bruxman, mais pour ce qui est du bienfait du tunnel transalpin Lyon Turin, tout serait tellement mieux si il y avait déjà plus de train sur les lignes existantes. J’ai peine à croire qu’on soit vraiment techniquement saturé comme on l’était sur Paris Lyon en 1975, quand on se lançait dans le TGV au lieu de quadrupler la traversée du morvan.

                          C’est une question de vitesse. Et il ne faut pas oublier qu’un des objectifs à plus long terme c’est de prolonger ca vers l’europe centrale. Ce qui connectera Lyon et des villes comme Chambery et Annecy à cette partie de l’europe en des temps acceptables. Et il faut aussi penser au traffic type Paris - Milan pour lequel le gain de temps sera significatif et évitera le recours à l’avion. Sans compter l’accélération du trajet entre Paris et Chambery / Annecy ce qui sera toujours bon lors de la saison de ski. 

                          Avoir des trains fréquents et ponctuels (et sans poubelle étalée dedans) , entre Lyon et Turin ou un peu partout en France (modèle allemand, le pays ou le fret marche aussi d’ailleurs) , ca me parait moins cher

                          Oui mais ca ne régle pas le problème du temps de trajet. Quand à la fréquence des trains il y aurait un moyen de l’augmenter sans augmenter le budget de la sncf, c’est de restreindre le traffic au ligne sur lesquelles il y a du traffic. On sait qu’un très gros pourcentage des voies accueille moins de 10% du traffic et occasionne de fortes pertes. Cela pourrait justement servir à augmenter le traffic sur les lignes ou il y a de la demande. 

                          que ledit tunnel, ca crée des jobs pérennes, et ca n’oblige pas à chercher à réinvestir le tunnelier dans le prochain tunnel.

                          Il devrait y en avoir d’autres intéréssant à creuser si ils doivent aller jusqu’en europe centrale. 


                        • Gilles Gilles 20 septembre 2008 08:32

                          Beni(to) soit le Berlu

                          Sûr que associé dans son gouvernements aux fascistes de l’ex MSI qui ces derniers jours proclament à tout va leur fidélité au Duce et aux forces fascistes qui ont combattus l’invasion américaine de 1943.

                          Berlusconi est d’ailleurs régulièrement brocardé en Mussolini dans la presse.

                          Imaginez Sarko en Pétain...en France avec une partie de l’UMP défilant pour sauver la mémoire de la milice....On en est encore loin, mais pour Berlu c’est maintenant tout naturel

                          Affairiste véreux, associé à la mafia dans ses affaires, aux fasciste (fausseent ) reconvertis, prompt à résoudre tout problème en superficie, c’est ça l’avenir de l’Italie pour çaDérange ?

                          L’Italie file un trés mauvais coton. Retour des valeurs fascistes assumées et revendiquées par une classe politique, racisme institutionnel (arabes, roms, noirs, italiens du sud bref tout etc etc même de la part de la gauche), séparatisme, semble être les valeurs en vogue dans ce pays. Triste


                          • armand armand 20 septembre 2008 10:08

                            Gilles :

                            La différence c’est que beaucoup d’Italiens font la différence entre Mussolini et Hitler. Il n’y a pas eu les mêmes excès racistes, sauf vers la fin. Avant il y avait certes la terreur employée contre les opposants (muselage ; tabassage, voire disparition pure et simple), l’exaltation de la personnalité du chef, la militarisation... bref, rien de pire que dans la Russie de Poutine. Mais pas d’Auschwitz. Et beaucoup de fasistes italienns jugeaient funeste l’alignement sur l’Allemagne.


                          • rocla (haddock) rocla (haddock) 20 septembre 2008 08:50

                             une décharge pubisque ferait du bien à certains....


                            • italiasempre 20 septembre 2008 09:38

                              @l’auteur
                              excellent article.
                              Ce que la majorité de vos commentateurs a du mal a admettre c’est que l’Italie aime Berlusconi.
                              Oui, l’Italie aime Berlusconi.
                              Il a été elu non pas une, mais trois fois smiley
                              Et il est plus facile de le traiter de fasciste ou de faire de l’humour a deux balles que se demander pourquoi.
                              Cordialement


                              • armand armand 20 septembre 2008 10:03

                                La popularité n’a rien à voir avec le mérite d’un dirigeant, surtout quand celui-ci contrôle les médias.

                                Je pense que c’est bien plutôt la cacophonie et l’incohérence de la gauche qui lui profitent.

                                Mais je constate que le sens de l’honneur et de la ’virilitas’ est bien moribond quand on a un chef de gouvernement qui fait ami-ami avec le boucher Poutine et se déculotte devant Kadhafi.

                                D’ailleurs c’est bien le propre de la veulerie et de la couardise - s’en prendre aux immigrés sans défense (et je pèse mes mots, car je suis partisan de la préférence communautaire) et s’agenouiller devant le tyran de Tripoli.


                              • sisyphe sisyphe 20 septembre 2008 10:28

                                par italiasempre (IP:xxx.x1.100.135) le 20 septembre 2008 à 09H38 				
                                				

                                								
                                				
                                					@l’auteur
                                excellent article.
                                Ce que la majorité de vos commentateurs a du mal a admettre c’est que l’Italie aime Berlusconi.
                                Oui, l’Italie aime Berlusconi.

                                Je ne vois pas quelle légitimité vous permet de parler au nom de l’Italie. 
                                Que je sache, le gangster Berlusconi n’a été élu que d’une très courte majorité ; laborieux, quand on dispose quasiment de l’ensemble des médias, et qu’on a fait voter un tas de lois scélérates, qu’on a mis la justice sous le boisseau, pour absoudre ses diverses forfaitures. 

                                Parlez en votre nom ; c’est déjà largement suffisant, et n’insultez pas une grande partie du peuple italien, en les assimilant à votre position. 


                              • italiasempre 20 septembre 2008 12:22

                                @armand
                                mais je suis completement d’accord avec vous


                                @sisyphe
                                la majorité des italiens a voté pour Berlusconi.
                                Que ça vous plaise ou pas.


                              • sisyphe sisyphe 20 septembre 2008 12:27

                                La majorité ? 

                                La victoire de 2008

                                Après deux années d’opposition, le 14 avril 2008, Silvio Berlusconi et la coalition de centre-droit le Peuple de la liberté (PDL) ont remporté les éléctions législatives italiennes anticipées face au démocrate Walter Veltroni.

                                Au Sénat, la coalition de Berlusconi obient la majorité absolue avec 47,3% des suffrages contre 38% pour celle dirigée par Veltroni, soit 174 sièges sur 315. A la Chambre des Députés, il obtient 46,8% des voix contre 37,5% pour les démocrates, ce qui assure à Silvio Berlusconi 344 sièges sur 630.

                                Une majorité relative, qui lui donne la possibilité de gouverner, certes, mais qui, en aucun cas, ne peut être assimilée à "l’Italie", ou à la majorité du peuple italien.

                                De même que la France ne peut être assimilée à Sarkozy, élu avec une majorité relative de votants.
                                 smiley


                              • italiasempre 20 septembre 2008 12:29

                                CQFD
                                et ça s’appelle la démocratie smiley


                              • sisyphe sisyphe 20 septembre 2008 12:54

                                La démocratie, ce n’est pas assimiler la population entière d’un pays à la fraction qui a élu une majorité parlementaire ou présidentielle. 
                                La démocratie se devrait d’offrir le droit de parole et la part de pouvoir relative aux suffrages exprimés ; pas confier l’intégralité du pouvoir à une moitié seulement des représentants du peuple. 

                                Ce système est un simulacre de démocratie ; il ne fait que contribuer à opposer une moitié du peuple à l’autre, élimine les contre-pouvoirs possibles : il s’agit de régimes semi-autocratiques. 

                                Quoiqu’il en soit, rien ne vous autorise à dire "L’Italie aime Berlusconi" ; c’est un abus de sens, et une insulte à tous les italiens qui ne l’aiment pas. 


                              • PUCK 20 septembre 2008 16:53

                                "Le boucher Poutine " ! Rien que ça ? Vos justificatifs ?

                                Le mieux serait encore d’aller faire un tour en Russie . Très agréable et très instructif .


                              • armand armand 20 septembre 2008 17:21

                                Parfaitement, Puck - le ’boucher’ Poutine. Allez plutôt faire un tour en Tchétchénie voir ce qu’ils (je ne parle pas des fantoches mis en place par l’administration russe, dont le gangster Kadyrov) en pensent. De plus, en soumettant par le feu et le sang ce pays qui professait un Islam tolérant et hétérodoxe on en a fait une fabrique de djihadistes fanatiques - les plus redoutables qu’ils soient.

                                Et puis je n’ai qu’à voir le comportement des oligarques et ’nouveaux Russes’ en Europe de l’Ouest pour me faire une idée de ce régime. Au moins l’ancienne aristocratie avait des bonnes manières. Et en cas de coup dur savait se reconvertir en chauffeurs de taxi...


                              • armand armand 20 septembre 2008 17:25

                                Italiasempre :

                                Vous m’en voyez fort aise... Mais pire que tout, à mes yeux, pour l’amoureux de la culture (et de la cuisine) italienne que je suis, Berlusconi est vulgaire. Que voulez-vous, nous sommes ’gli uomini e le rovine’ comme l’écrivait un philosophe très controversé que je ne nommerai pas...


                              • italiasempre 20 septembre 2008 17:40

                                @armand smiley
                                Dommage que je ne puisse vous plussez davantage !


                              • armand armand 20 septembre 2008 22:41

                                Italiasempre,

                                Merci du compliment...

                                Peut-être faut-il parfois tomber au plus bas pour retrouver conscience des vraies valeurs.
                                Après tout, "Parfois, vraiment, l’homme trouve dans un sincère mépis de lui-même une joie singulière" (D’Annunzio).


                              • rocla (haddock) rocla (haddock) 20 septembre 2008 22:50

                                "Parfois, vraiment, l’homme trouve dans un sincère mépis de lui-même une joie singulière" (D’Annunzio).

                                Voilà le genre de phrase que j’ aime d’ amour .

                                Merci de l’ avoir citée .


                              • italiasempre 20 septembre 2008 23:15

                                @armand
                                Vivere ardendo e non bruciarsi mai


                                si en plus vous me citez l’arcangelo D’Annunzio... smiley






                              • italiasempre 20 septembre 2008 23:23

                                pardon
                                l’arcangelo Gabriele...

                                C’est l’emotion, sans doute smiley


                              • armand armand 21 septembre 2008 10:34

                                Italiasempre,

                                Bravo.

                                J’aime les pages qu’il consacre à la Duse dans Il Fuoco - même s’il a été rude avec cette tragédienne hors pair, dont on aurait pu dire "Per amar molto ed esser poco amata/Visse e mori infelice".

                                Mais le roman de D’Annunzio que j’aime par-dessus tout c’est Forse che si, forse che no - récit d’une fomme qui sombre dans la folie et magnifiques descriptions de deux villes que j’apprécie particulièrement, Mantova et Volterra.

                                Rocla :

                                La formule vient du roman L’Intrus, sinistre à souhait. On y trouve aussi : "Et j’examinai minutieusement mes actes, mes paroles de ce jour-là, avec la froide subtilité d’un marchand malhonnête qui cherche une chicane pour se soustraire aux obligations du contrat qu’il a conclu."


                              • rocla (haddock) rocla (haddock) 21 septembre 2008 22:25

                                @ Armand

                                La tournure de la langue a de beaux jours devant elle ...


                              • PUCK 21 septembre 2008 23:16

                                Armand .

                                Vous voyez jusqu’où Berlusconi nous a mené .

                                Sérieusement ,je vous remercie de vos notes sur d’Annunzio ,je sens que je vais me remettre à la littérature italienne .

                                Merci encore .


                              • armand armand 21 septembre 2008 23:32

                                Et le plus drôle avec D’Annunzio, c’est qu’il est apprécié autant par les nationalistes que par les anars !

                                Sa petite principauté-pirate à Fiume inspire bien ceux qui rêvent de prélèvements sur le Grand Capital.


                              • sisyphe sisyphe 20 septembre 2008 10:45
                                 

                                Silvio Berlusconi a été poursuivi dans près de dix affaires judiciaires pour corruption, fraude fiscale, faux en bilan ou financement illicite de parti politique. Il a plusieurs fois été condamné en première instance mais a toujours été relaxé en appel ou a bénéficié de la prescription.

                                Loge P2 [modifier]

                                Silvio Berlusconi a été membre de la loge Propaganda Due[5]. Dans l’affaire Propaganda Due, il a été condamné pour parjure pour avoir nié son appartenance mais il a depuis bénéficié de prescription.

                                Affaire SME [modifier]

                                Dans l’affaire judiciaire dite SME du nom d’un groupe italien agro-alimentaire semi-public racheté à un prix avantageux, Silvio Berlusconi aurait versé des sommes particulièrement importantes de son compte personnel de la Fininvest sur celui du juge italien chargé de cette affaire, à travers le compte de son avocat, Cesare Previti. Silvio Berlusconi aurait ainsi soudoyé des juges pour bloquer la vente de SME à un prix très bas à la société italienne Buitoni appartenant à l’industriel Carlo De Benedetti[6].

                                Le parquet de Milan a mis en évidence un transfert de 434 000 dollars vers la Suisse, qui était revenu en 1991 sur le compte du juge romain Renato Squillante. Cet élément n’a pu servir contre Silvio Berlusconi car les faits étaient prescrits[7].

                                En décembre 2004, Silvio Berlusconi a été relaxé mais son avocat Cesare Previti est condamné à 5 ans de prison ferme et le juge corrompu à 7 ans[réf. nécessaire]. La loi italienne a été amendée par le Parlement italien, qui a voté une loi qui ne prévoit pas l’exécution de la prison pour les condamnés de plus de 70 ans. Cesare Previti vient de fêter son 70e anniversaire. En novembre 2006, la Cour de cassation italienne a annulé la peine de Cesare Previti pour incompétence territoriale[6]. Son procès a alors été renvoyé devant le tribunal de Pérouse.

                                Le 16 février 2007, la Cour de cassation italienne a estimé que Silvio Berlusconi devait être rejugé pour cette affaire.

                                En mars 2007 le procureur Piero De Petris avait requis une peine de cinq ans d’emprisonnement contre Silvio Berlusconi[8], mais le 27 avril 2007, une cour d’appel milanaise a acquitté Silvio Berlusconi dans l’affaire SME, maintenant l’acquittement prononcé en première instance en 2004.

                                Une loi adoptée par son gouvernement stipulait qu’il ne pouvait pas être rejugé, mais celle-ci a été déclarée contraire à la constitution en 2006, donnant aux procureurs l’occasion d’un jugement en appel[9]. Le 26 octobre 2007, la Cour de cassation italienne a acquitté définitivement Silvio Berlusconi dans l’affaire de la vente avortée de la société agroalimentaire SME (affaire SME)[7].

                                Affaire David Mills [modifier]

                                En mars 2005, sa probité est de nouveau mise en doute, en tant que suborneur d’actes judiciaires. Selon les procureurs Alfredo Robledo et Fabio De Pasquale, via sa société Fininvest, il aurait versé 600.000 dollars en 1997 à l’avocat britannique David Mills (époux de Tessa Jowell alors ministre de la Culture britannique), en échange de faux témoignages et de la destruction de documents lors de deux procès intentés contre lui en 1997 et 1998 (affaire dite du rachat des droits télévision de Mediaset).

                                Déjà inculpé du faux en bilan et fraude fiscale dans cette affaire, sa situation serait aggravée par cette subornation de témoin. L’enquête devait se terminer le 23 mars 2005, mais sera sans doute prolongée de six mois par le juge aux enquêtes préliminaires. Silvio Berlusconi a été cité à comparaître début décembre par le parquet de Milan : il ne s’est pas rendu à cette convocation.

                                L’avocat britannique aurait déclaré aux procureurs : « Mi auguro sarà chiaro che i miei rapporti con il gruppo Fininvest erano strettamente professionali, che ogni somma da me ricevuta è pienamente giustificata e che non si può certo dire che io sia mai stato addomesticato o ’comperato’ » (j’espère qu’il sera clair que mes rapports avec le groupe Fininvest étaient strictement professionnels, que chaque somme que j’ai perçue est entièrement justifiée et qu’il est impossible de dire que j’ai été apprivoisé ou ’acheté’). David Mills, il faut le rappeler, avant d’être placé sous enquête pour cette affaire, avait déjà témoigné lors de trois procès à Berlusconi : All Iberian, Guardia di Finanza et Sme (lors d’une audience qui s’est tenue à Londres).

                                Le 10 mars 2006, le Parquet de Milan réclame la tenue d’un procès contre Silvio Berlusconi dans l’ affaire de corruption présumée impliquant également l’époux de la ministre de la Culture britannique. Berlusconi est poursuivi pour corruption en actes judiciaires. Cette annonce tombe au plus mal pour le président du Conseil italien à un mois des élections législatives des 9 et 10 avril, qu’il perd face à l’Union de la gauche [cf plus haut].

                                Le 30 octobre 2006, le juge des audiences préliminaires de Milan, Fabio Paparella, l’a renvoyé, ainsi que son avocat le Britannique David Mills, devant la justice pour corruption en matière d’actes judiciaires. Le juge reproche à David Mills d’avoir fait plusieurs faux témoignages en faveur de Silvio Berlusconi lors de deux procès impliquant la Fininvest.

                                Silvio Berlusconi et David Mills comparaissent en octobre 2007 devant le tribunal de Milan pour cette affaire. Les peines encourues par les deux prévenus vont de quatre à douze ans de prison.

                                Le 23 juillet 2008 Berlusconi fait voter une loi lui donnant une imunité judiciaire tant qu’il occupera la fonction de Président du conseil.


                                • sisyphe sisyphe 20 septembre 2008 10:47
                                   (suite... ça n’entrait pas dans un seul post... smiley ) Affaire Mediaset 

                                  Le parquet de Milan a demandé, le 26 avril 2005, le renvoi de Silvio Berlusconi et de douze autres personnes dans une affaire de droits de retransmission concernant Mediaset, son groupe de télévision.

                                  Silvio Berlusconi, qui contrôle le groupe Mediaset à travers sa holding Fininvest, est accusé de faux en bilan, fraude fiscale et abus de biens sociaux, dans le cadre d’une enquête judiciaire qui a débuté en juin 2001. Le président du groupe Mediaset, Fedele Confalonieri, ami de longue date de M. Berlusconi fait partie des personnes pour lesquelles un renvoi a été demandé, au terme d’une enquête conduite par les juges d’instruction Alfredo Robledo et Fabio De Pasquale.

                                  Berlusconi avait été inscrit dans le registre des personnes mises sous enquête (équivalent italien de la mise en examen) le 19 février 2003. Les magistrats estiment que Mediaset a artificiellement gonflé, à travers des sociétés écrans off-shore, les prix d’achat des droits de diffusion de films américains.

                                  Grâce à ces opérations, le groupe appartenant à Silvio Berlusconi aurait réussi à constituer des caisses noires à l’étranger et à réduire en Italie les bénéfices de Mediaset afin de payer moins d’impôts. Entre 1994 et 1995, juste avant son introduction en bourse, la société aurait ainsi gonflé de 171 millions de dollars le prix des films acquis aux États-Unis.

                                  Les droits de retransmissions des films et programmes télévision étaient acquis aux États-Unis par deux sociétés écrans. Marina et Piersilvio Berlusconi, les deux enfants aînés de Silvio Berlusconi qui occupent des postes de direction à Fininvest et Mediaset, ont également été impliqués dans cette enquête mais leur dossier a été disjoint du reste de l’instruction. Mediaset s’est toujours défendu d’avoir fraudé, soulignant à diverses reprises, que « les droits cinématographiques ont été acquis aux prix du marché ».

                                  Affaire Telecinco 

                                  En 1997, la justice espagnole s’intéressait à une affaire de fraude fiscale liée à la chaîne de télévision espagnole Telecinco. Silvio Berlusconi est soupçonné d’avoir couvert une fraude de l’ordre de 108 millions d’euros entre 1990 et 1993 alors qu’il était vice-président de la société Gestevision détentrice de Telecinco. En septembre 2006, Silvio Berlusconi ayant perdu son immunité parlementaire suite à sa défaite de aux élections législatives d’avril 2005, le juge espagnol Baltasar Garzón a rouvert l’enquête. Avec sa réelection à la présidence du conseil en 2008 Silvio Berlusconi fait voter une loi lui garantissant l’imunité judiciaire.

                                   


                                • PUCK 20 septembre 2008 22:31

                                  Je n’ai pas de sympathie particulière pour S.B. Je le trouve effectivement vulgaire et tapageur ,mais je suis ahurie par l’incroyable documentation que vous détenez sur lui .
                                  Avez vous fait une étude particulière sur le personnage ou accumulez vous des dossiers complets sur n’importe quel détenteur d’un pouvoir quelconque ?
                                  J’avoue que ,ne pouvant l’ignorer de par sa position internationale ,il ne m’a jamais passionnée au point d’entreprendre une étude exhaustive sur ses faits et méfaits .


                                • sisyphe sisyphe 21 septembre 2008 17:24

                                  "L’incroyable documentation" n’est qu’un extrait de l’article sur Berlusconi de Wikipedia. 
                                  Je ne suis pas un documentaliste compulsionnel : quand on cite quelqu’un, je me renseigne, simplement.
                                  Google et Wikipedia sont vos amis. 
                                   smiley


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