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Quelles Nations d’Europe pour le monde ?

Entre Atlantisme et Européisme, tour d'horizon de ce que veulent nos voisins. L'article à pour but de sortir du schéma français qui oscille entre souverainisme français et souverainisme européen à travers l’UE pour observer ce que recherchent nos 4 partenaires européens les plus importants. J'ai d'abord recueillit des extraits de la revue Revue Internationale et Stratégique du numéro intitulé « Les fondements des politiques étrangères des États européens », puis fait un petit résumé analytique des ambitions de ces 4 pays. Bien qu'un peu datés, les articles de la revue reste pertinent aujourd'hui.

1. L'Angleterre

1.1 Extraits1

« Pour les Britanniques, l'Occident est une réalité, à la fois communauté d'intérêts, de valeurs (la démocratie) et seul acteur crédible pour réguler l'ordre international. Le système multipolaire, souvent évoqué par la diplomatie française, n'est au mieux qu'une chimère inutile, source de tensions inefficaces avec les États-Unis quand le pôle alternatif est l'Europe, au pire engendre une situation plus instable et plus dangereuse avec l'affirmation de puissances mal contrôlées : la Chine, l'Inde, le Brésil... »

« Les EUA « sont les seuls, sinon à vouloir, du moins à pouvoir, réguler le système international. […] T. Blair revendique, en définitive, un pouvoir d'influence pour « civiliser » la grande puissance. »

« Seul le lien particulier maintenu avec le Commonwealth est bien compris car comparable, à tort ou à raison, à la relation spécifique qui unit la France à l'Afrique francophone. »

« Un gouvernement est donc toujours largement soutenu lorsqu'il fait vibrer la corde patriotique, voire l'idée de la supériorité britannique. Il ne faut pas sous-estimer, à cet égard, la francophobie populaire qui remonte au moins au XVIIIe siècle et la germanophobie plus récente mais aussi virulente, tous sentiments que la presse populaire réactive périodiquement. »

« L'UE comme nécessité et comme enjeu d'influence : Le Royaume-Uni s'est résigné à l'UE, puisqu'aucune autre possibilité n'était ouverte. Les travaillistes voient l'UE comme les diplomates britanniques, non pas comme une alternative à la domination américaine mais comme l'un de ses piliers. »

1.2. Résumé

Les britanniques ne voient qu’un bloc atlantiste/occidental, loin de la vision française de bloc européen alternatif et indépendant. Ils préfèrent une bonne relation avec les EUA et les influencer plutôt que de construire une force politique dont ils ne représenteront rien avec peu de liens culturels. On comprend alors qu’ils ne veulent pas d’UE politique. Le RU est donc une puissance moyenne tentant au travers des EUA, de sa langue et du Commonwealth de garder une influence sur le monde, sans voir l’UE comme une alternative..

 

2. L'Espagne

2.1 Extraits2

« L'Espagne a connu aux XIXe et XXe siècles une difficulté sans précédent en Europe occidentale, excepté peut-être en Belgique et dans une moindre mesure en Italie, celle de construire une identité nationale susceptible d'articuler et de dynamiser un intérêt collectif et une politique extérieure consensuelle. La situation espagnole ressemble à bien des égards à celle des territoires ouest de l'ex-URSS et d'Europe orientale, aux identités nationales fragiles et contestées. L'espagnol est l'une des langues officielles de l'Organisation des Nations unies (ONU) ; une langue européenne d'influence mondiale au même titre que l'anglais, le français ou le russe. »

« En raison de circonstances historiques particulières, le rapprochement de l'Espagne avec l'Europe s'est opéré progressivement par la médiation des États-Unis et du Vatican, via l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN), l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et la défense des valeurs du « monde libre ». Sa transition démocratique et son intégration à l'UE s'apparentent, à bien des égards, à celles des pays de l'Europe de l'Est. » « L'intégration européenne passait sans échappatoire possible, par l'Occident et les États-Unis. En échange de droits exceptionnels accordés à l'Église catholique et de facilités militaires octroyées à Washington, Madrid a obtenu un droit d'entrée réduit, mais effectif, en Europe. »

« Au-delà de la reconstruction d'une vie politique plurielle, la démocratie en Espagne s'est accompagnée d'une reconstruction territoriale toujours en chantier. À défaut d'une redéfinition collective de la nation, à ce jour encore impossible, le compromis et la norme sont devenus la règle. Le caractère indéfini de l'Europe renvoie en quelque sorte les Espagnols à leur indétermination nationale. Dans un cas comme dans l'autre, la construction concertée et démocratique de normes permet de gérer l'inconfort identitaire. »

« L'Espagne doit se rapprocher de l'environnement qui lui correspond : l'Europe et ses voisins immédiats, l'alliance occidentale au sens large, la Méditerranée et l'Amérique latine. »

« En cohérence avec ces choix, José María Aznar a pleinement adhéré à l'OTAN, a passé de nouveaux accords militaires bilatéraux avec les États-Unis et a encouragé une orientation atlantiste de l'Union européenne correspondant aux attentes du Royaume-Uni et des nouveaux membres de l'Est. L'Espagne a été à l'origine de l'affirmation d'une coalition de pays européens soutenant la politique américaine en Irak. De façon révélatrice, les services du ministère des Affaires étrangères ont été remodelés pour placer sous la même autorité les départements « Europe » et « Amérique du Nord ». » 

« Dans l'une ou l'autre des options extérieures défendues, on trouve les mêmes composantes reflétant la nécessité pour l'Espagne, quel qu'ait été son régime politique, d'établir un lien économique et militaire solide avec son voisinage européen et de construire une relation bilatérale avec les États-Unis. Et tout cela, en préservant les intérêts hérités et revivifiés avec le temps en Méditerranée et en Amérique latine. »

« Pour les uns — le franquisme et le Parti populaire —, la meilleure façon de préserver les acquis et de répondre aux attentes extérieures de l'Espagne passe obligatoirement par les États-Unis. Pour les autres — le PSOE —, la voie européenne favorisant la mutualisation des intérêts espagnols doit bénéficier d'une priorité stratégique. Ainsi, « Le vrai débat est celui de l'atlantisme et de l'européisme » »

« Les grincements croissants de l'Espagne des régions n'étaient pas inattendus. Mais le contexte extérieur européen, nouveau, moins normatif et plus atlantique, donne au débat difficile sur la réactualisation du rapport de la Catalogne et du Pays basque à l'Espagne, une potentialité destabilisatrice plus forte qu'à l'époque de F. Gonzalez, même si les raisons d'alors et celles de l'ère de J. M. Aznar sont diamétralement opposées. »

2.2. Résumé

L’Espagne est atlantiste par nécessité ; historiquement pour adhérer à l’UE et se faire accepter comme pays démocratique. Son passé franquiste « l'aurait même contraint à chercher une reconnaissance et une légitimité extérieure aliénante pour la souveraineté nationale », notamment auprès des EUA et du Vatican. Elle est aussi européiste par nécessité économique et militaire. Mais ses vifs intérêts sont tournés vers la méditerranéen et l’Amérique Latine. L’Espagne reste un pays d’importance internationale grâce à l’Espagnol et à ses liens avec l’Amérique Latine et la méditerranée. Cependant elle a une faible influence du fait des tensions indépendantistes autour de son identité nationales et de sa puissance économique moyenne. Elle tente donc de se raccrocher à l’UE (pour le parti socialiste) et aux EUA (pour le parti populaire).

Le Portugal à la même orientation que l’Espagne les problèmes d’identité nationales en moins.

 

3. L'Italie

3.1 Extraits3
« C. M. Santoro concluait en affirmant qu'historiquement la politique étrangère du pays avait des ambitions de grande puissance, mais menait des actions dignes d'une petite puissance. L'Italie aurait voulu faire partie du concert des puissances européennes, sans disposer d'une histoire, des moyens ou d'un sens du politique qui lui auraient permis de mener une politique étrangère active, et non seulement réactive ou opportuniste. »

« Si pour l'Italie le rang de puissance moyenne reste approprié, les évolutions des relations internationales des dix dernières années portent, pour l'Italie comme pour d'autres États européens, le risque d'une marginalisation économique, face aux puissances asiatiques émergentes, mais également des opportunités nouvelles, suite à l'effondrement du bloc soviétique et à la fin de la tutelle américaine. »

« De cette constante [de faiblesse relative], en découle directement une autre, celle de l'obsession de la participation. Toutes les grandes décisions de politique étrangère prises dans les dernières années peuvent être expliquées par cette obsession. Qu'il s'agisse du G7, de la zone euro ou de la réforme des Nations unies, la préoccupation de la diplomatie et de la classe politique italienne a toujours été d'éviter une exclusion qui aurait déclassé stratégiquement le pays. »

« L'Italie est traditionnellement un des pays européens les plus « fédéralistes ».
Pays fondateur de l'Union, l'Italie n'a jamais su véritablement influencer les relations européennes. Toujours exclue de l'axe franco-allemand, elle a dû se contenter d'un rôle de deuxième plan, d'un suivisme résultant de son européisme, et du fait que tout hypothétique axe avec le Royaume-Uni finissait inévitablement par mettre dans l'embarras Rome en raison de l'euro-scepticisme anglais. »

« Ainsi, le pays n'a pas été capable d'influer, même de manière marginale, la décision de l'Union de concentrer son attention sur l'Est du continent plutôt que sur le bassin méditerranéen, où par ailleurs le pays a laissé une sorte de monopole de l'initiative aux Espagnols, parrain du processus de Barcelone. »

« En ce qui concerne la politique étrangère et de défense de l'Union, nonobstant un soutien important de l'opinion publique à une mise en commun des moyens militaires des pays européens, les gouvernements italiens n'ont jamais su prendre l'initiative.
En particulier, l'Italie s'est, dans une certaine mesure, subordonnée politiquement et militairement aux États-Unis. »

« L'Italie était, par ailleurs, subordonnée militairement aux États-Unis parce que, à la différence d'autres pays comme la France ou le Royaume-Uni, elle ne possédait pas une grande tradition militaire. N'ayant pas le moyen d'effectuer des opérations de façon autonome, le pays s'est retrouvé complètement dépendant de l'OTAN, et donc de Washington, pour sa protection. Ceci entraîna une dépendance stratégique, à la fois opérationnelle et conceptuelle, des forces armées italiennes, qui aujourd'hui empêche quelque peu le pays de jouer un rôle majeur au sein de la Politique Européenne de Sécurité et de Défense par exemple. »

« Aujourd'hui, on peut différencier une coalition de centre-gauche plutôt pro-européenne, alors que le centre-droit affiche un penchant pour la relation transatlantique. »

3.2. Résumé

Comme l’Espagne, l’Italie est partagée entre atlantisme et européisme par subordination d’abord, puis par nécessité et envie d’exister. Comme l’Espagne la droite est atlantiste et la gauche pro-européenne. Très volontariste, elle reste tournée vers la méditerranée et cherche activement un partenaire (récemment la France) qui ai réellement de la considération pour elle pour enfin exister sur la scène internationale (l’UE et les EUA ne l’y aidant pas vraiment). Son problème à longtemps été son régime politique instable (qui devrait être résolu avec la nouvelle loi électorale garantissant une majorité).

 

4. L'Allemagne

4.1. Extraits4

« La priorité est accordée au renouveau des relations transatlantiques et à la mise en avant de la prééminence de l’OTAN sur la politique européenne de sécurité et de défense (PESD), avec l’annonce d’un nouveau concept stratégique pour l’Alliance. L’insistance sur la relance du projet européen pour 2007 montre toutefois les limites de l’engagement transatlantique, l’intégration européenne restant au cœur du projet allemand. Au plan des relations bilatérales, la chancelière s’efforce de retrouver une équidistance entre Paris, Washington et Moscou. »

« Le terme Ostpolitik a suscité critiques et interrogations, soupçonné d’exprimer une politique plus allemande qu’européenne. Quant aux pays du sud de l’UE, ils jugent sévèrement le tropisme est-européen de la République fédérale – d’où, peut-être, la proposition française d’Union méditerranéenne ? Enfin, la Commission estime que la PEV relève plus de sa compétence que de celle des États membres. Enfin la Pologne, pourtant favorable à la PEV, se méfie de la présence de Berlin à l’Est. Il s’agit donc d’un terrain miné où l’Union ne parle pas d’une seule voix. »

« Mais à quel prix ! Les négociations entre les Vingt-Sept ont révélé une crise dans les relations germano-polonaise sans équivalent depuis 1945. Varsovie, frustrée de n’être pas traitée en égale par Berlin, profondément irritée par les relations étroites entre la chancellerie et le Kremlin, considère, sans s’en cacher, l’Allemagne comme une menace révisionniste et hégémonique. »

« Les Allemands se sont pourtant irrités d’entendre le nouveau président français revendiquer la paternité du succès de Bruxelles, de le voir missionner son épouse en Libye (où les négociations entre Tripoli et Bruxelles étaient déjà sur le point d’être conclues), sans parler de la proposition française d’Union méditerranéenne (dont l’Allemagne, comme les autres États membres du nord de l’UE, serait exclue), ni des diatribes élyséennes contre l’indépendance de la Banque centrale européenne (BCE) et la politique de l’euro fort (l’une et l’autre défendues par Berlin) »

« La présence de l’Allemagne comme acteur politique et économique dans le système international est indéniable. Profondément attachée aux structures multilatérales, elle s’efforce néanmoins de sauvegarder, sinon d’élargir, sa propre marge de manœuvre, afin de peser sur les processus de décision en cours. »

4.2. Résumé

L’Allemagne n'est qu'a moitié européiste étant donné son statut de meneuse de l’Europe qui n’envisage pas de défense européenne indépendante des EUA et son souhait de fortes relations avec son meilleur allié (les EUA). L’Allemagne n’a pas besoin de l’Europe pour exister et en profite donc pour faire sa Ostpolitik avec la Russie et la Chine, sans concertation européenne, au grand dam des autres européens qui n’en n’ont pas les moyens (tous a part le RU et la France). L’Allemagne se comporte elle-même comme un pôle en souhaitant rester à équidistance des autres, elle veut et peut diriger l’UE tout en gardant sa propre marge de manœuvre (quelle interdit au autres – cf UPM) grâce à sa puissance militaire et économique.

 

5. L'articulation de l'Europe

5.1. Une Europe difficile à construire entre atlantisme et européisme

Le premier constat est que tout ces pays veulent exister et cherchent à travers l’UE ou l’Atlantisme un moyen de le faire. Pour le RU c’est l’Atlantisme, à l’opposé de la France, aucun projet européen n’est donc possible avec eux. L’Espagne et l’Italie tente d’exister en tapant un coup à la porte des EUA et de l’UE aucun des deux n’apporte de réelle solution et les délaissent. L'Allemagne veut un bloc européen dont elle à la charge, confiant sa défense à l'OTAN et ne froissant pas son meilleur allié Américain. A priori seule la France, et dans une moindre mesure l'Italie et l'Espagne si elles y trouvent leurs comptes souhaitent aujourd’hui un bloc européen indépendant des EUA.

5.2 Un couple franco-italien ?

Si le moteur franco-allemand apparaît comme une nécessité pour le fonctionnement de l’UE, il ne doit pas nous enfermer, compte tenu de la volonté de l’Allemagne de garder toute sa marge de manœuvre, de réduire la notre et son penchant Atlantiste. Pourquoi ne pas dès lors se tourner vers l’Italie qui ne demande que ça ? Cette dernière pourrait alors s’affranchir de son atlantisme nécessaire et peser sur la scène international. Le couple franco-italien pourrait être plus solide, si la France y répond de manière constante ou définitive aux attentes de l'Italie, étant donné la volonté de l’Italie de participer à tout prix aux grandes décisions avec un partenaire. L’Italie nous traiterait mieux que l’Allemagne qui se comporte comme une donneuse de leçon, nous ignorant presque aujourd’hui dans le jeu politique européen. Compte tenu du fait que l’Italie veuille participer mais n’ait pas forcément de grandes orientations, elle pourrait facilement s’intégrer avec la vision française, redonnant un poids non négligeable à cette dernière. De plus l’Italie et la France font face aux mêmes défis industriels et budgétaires et à la concurrence de l’Allemagne tout en restant tournées vers la méditerranée.

 

Sources :

1 : http://www.cairn.info/revue-internationale-et-strategique-2006-1-page-169.htm

2 : http://www.cairn.info/zen.php?ID_ARTICLE=RIS_061_0097

3 : http://www.cairn.info/revue-internationale-et-strategique-2006-1-page-121.htm

4 : http://www.cairn.info/revue-politique-etrangere-2007-4-page-789.htm


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2 réactions à cet article    


  • titi titi 6 août 2014 23:33

    « L’Italie pourrai facilement s’intégrer avec la vision française »... et pourquoi pas l’inverse ?
    Et pourquoi pas une vision de compromis ?
    Pourquoi les autres pays devraient « s’intégrer avec la vision française ». N’ont ils pas leur mot à dire ? Leur sensibilité ? Ou même simplement un avis ?
    Ah non !! il faut s’intégrer avec la vision française : la seule, l’unique, la grandiose.

    Il faut une Europe qui adopte les institutions française, le système social Français, etc...
    Sauf que voilà... la majorité des pays de l’UE sont des fédérations (et pas des états centralisés). Un grand nombre d’entre eux sont des monarchies (et pas une république). Et la grande majorité, le système Français, ils n’en ont rien à foutre : ils ont le leur, qui leur convient très bien.

    L’Europe c’est une affaire de compromis.

    Sauf que quand on est sûr de soit, imbus de soit, et plutôt con, bah le compromis il n’est pas possible.


    • Nico.fr 7 août 2014 04:20

      Merci Titi pour votre réaction.
      Vous avez raison, mes mots on été mal choisit. Je voulais exprimer le fait que l’Italie ne possède pas une politique étrangère très affirmée, et pourrait parfaitement s’accorder avec la vision française.
      Pour ce qui est des institutions et systèmes français je vous rejoins et c’est pour ça que je ne propose pas d’Europe qui soit une copie de la France, mais une Europe des Nations ou le compromis se fait à l’unanimité.
      Je pense qu’il est quand même logique malgré tout que chaque pays défende ce qu’il pense être dans son intérêt et donc son modèle (la BCE a d’ailleurs le même objectif que la Bundesbank).
      Le compromis n’est pas seulement une affaire d’intelligence mais aussi d’intérêts.

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