Un Flamand sur deux souhaiterait la fin de la Belgique
Un an après les élections législatives belges du 10 juin 2007 qui ont créé une crise politique sans précédent, les positions se sont tellement radicalisées dans cette guerre de tranchées permanente entre Flamands et francophones que la situation politique est devenue inextricable, mettant de facto sur un siège éjectable à la fois le pseudo gouvernement à cinq pattes du sieur Leterme et la pérennité de l’Etat belge.
Un dernier tabou populaire vient de sauter au nord du pays : dans un sondage réalisé pour le journal local, Het Laastste Nieuws, il ressort qu’un Flamand sur deux souhaite l’éclatement de la Belgique. Du jamais-vu ! Rendez-vous compte, un Flamand en âge de voter sur deux, c’est à peu de chose le nombre d’électeurs sur l’ensemble de la Wallonie.
Même s’il faut prendre les sondages avec circonspection, le ver est maintenant bel et bien dans le fruit car il a quitté la sphère politique pour s’installer dans les foyers. Le pourcentage de Flamands (sondés) qui souhaitent la fin de la Belgique est en effet bien supérieur à l’électorat qui vote d’habitude pour les partis extrémistes.
Ce sondage régional révèle aussi que l’électeur flamand ne croit plus du tout en Yves Leterme (73 % des sondés) pour diriger le pays tout en assurant globalement qu’il continuera à voter pour le même parti aux prochaines élections.
Après avoir été imposé aux francophones, le terne Leterme – Monsieur 800 000 voix - est donc descendu en flammes même au sein de sa propre formation politique. En grande partie pour son inaction en matière de réforme de l’Etat tant de fois promise, mais peut-être aussi parce qu’il est devenu dans certains de ses gestes le Premier ministre de… tous les Belges. Je le répète, c’est à se demander si son cartel catho-nationaliste (CD&V/N-VA) ne l’a pas imposé contre vents et marées pour prouver par l’absurde que l’Etat belge est ingouvernable et basta ! Et si c’était vrai ?
Prochain épisode sauf accident : le 15 juillet, « dead line » (« ligne de mort ») imposée par les partis flamands pour conclure les lignes de force d’un grrrrrrande réforme de l’Etat à laquelle plus personne ne croit. Et le 21 juillet, ce sera la Fête nationale. Youppie !
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