Un traité européen pour rien
Il y a le feu dans la maison Europe, et nos dirigeants européens proposent un traitement dont les effets commenceront à se faire ressentir mi 2013 ; pas sûr que l’euro tienne jusqu’à cette date.
Une règle d’or qui ne règle pas grand chose.
Il y a le feu dans la maison Europe, et nos dirigeants européens proposent un traitement dont les effets commenceront à se faire ressentir mi 2013 ; pas sûr que l’euro tienne jusqu’à cette date.
Le traité qui devrait être voté durant 2012 ne rentrera en vigueur au mieux que pour 2013.
De plus il ne propose rien de bien nouveau, les pays européens sont tous en train de faire de la rigueur, et la grande avancée de ce traité : c’est de leur demander de continuer.
La règle d’or, c’est un gadget économique et une négation de la démocratie. En effet, les peuples d’Europe ne pourront plus librement choisir leur politique économique, ils devront se soumettre à une commission européenne.
Un traité difficilement applicable.
Ce traité impose des modifications de constitution dans la majeure partie des pays européens, bon courage ! En France, le président aura le plus grand mal à rassembler une majorité au congrès ou référendaire, et il y n’y a pas qu'en France, ou les peuples peuvent se révolter.
L’euro n’est pas sauvé.
Pour sauver l’euro, il faut en premier temps modifier le fonctionnement de la BCE. Pour la France, la possibilité d’emprunter à la BCE à son taux directeur (1.5 %) lui permettrait d’économiser environ 20 milliards d’euro soit environ 20 à 25 % de son déficit. Pour l’Italie, la Grèce, le Portugal et l’Espagne l’économie serait beaucoup plus importante. La réforme de la BCE c’est du déficit en moins immédiatement. Aujourd’hui les banques empruntent au taux directeur à la BCE et prêtent à des taux nettement plus élevés aux Etats. Mais le lobby des banques privées est redoutable.
La modification du statut de la BCE n’est que la première condition, il faudra par la suite :
- Renforcer le fédéralisme européen mais avec un traité qui fixe le fonctionnement démocratique et non un diktat économique,
- Un socle commun minimum en matière de fiscalité des entreprises et des particuliers ( à l’instar de la TVA) enfin d’éviter la mise en concurrence des états à l’intérieur de l’UEM.
- Un socle commun minimum en matière de cotisation fiscale enfin d’éviter le dumping social à l’intérieur de l’espace euro.
Le pire est peut-être à venir.
Le renforcement des fonds européens d’intervention et l’opération BCE-FMI permettent de répondre à des attaques modérées sur la zone euro, mais si demain suite à une perte de triple A, il y a un envol des taux bancaires, l’euro n’y résistera pas, seul la modification de la BCE aurait pu garantir la survie de l’euro.
Aucun plan ni initiative pour éviter la récession.
Les plans d’austérités des pays de l’UE ont un talon d’Achille : la possibilité de déclenchement d’une spirale récessionniste. En effet pour combattre le déficit, tous les pays ont mis en place des budgets de rigueur, mais l’Europe marche sur le fil, si la politique est trop austère, elle peut entraîner une baisse de la consommation. Baisse de la consommation entraînant une baisse de l’activité et une hausse du chômage qui elle-même entraîne une baisse de la consommation, et la spirale de la récession et de la déflation s’auto alimente. Il faut des budgets vertueux en limitant les dépenses et en augmentant les impôts, mais il est de la vertu comme du vice, c’est l’excès qui détruit. Il faut accompagner les plans de rigueur par un plan de réinsdustrialisation par la mise en place d’aide et la mise en place de mesure de protection.
N’oublions pas si la spirale de la récession démarre, le seul remède connu en économie : c’est la relance budgétaire !!! Comment fait-on ?
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