5 décembre à Rodez : Plus de 5000 manifestants selon la CGT
5 décembre, 13h30. Une cinquantaine de personnes sont déjà présente, en préparation de la manifestation de 14h. Organisée par la CGT, la grande majorité des syndicats et des gilets jaunes de l’Aveyron y ont répondu présent.

David Gistau, secrétaire de l’union départementale CGT (premier syndicat de l’Aveyron dans le privé et le public) explique alors que « cette mobilisation est en lien avec le projet de réforme des retraites du gouvernement » , projet qu’il décrit comme « régressif ».
Mais « il est évident que d’autres revendications sont portés comme la réforme des salaires, les conditions de travail, le manque d’emplois ».
« C’est une journée révélatrice de par la puissance et la colère qu’il y’a aujourd’hui dans le pays »
David Gistau « est persuadé qu’un blocage de l’économie est nécessaire pour que le gouvernement propose des solutions réelles » car pour le syndicaliste, « ce qui fait mal aux employeurs, c’est le blocage de l’économie »
En somme, toutes les conditions semblent donc réunies pour que le mouvement « dure et soit d’ampleur ».
« On est dans un processus où on baisse toutes les dotations et subventions »
Hervé, enseignant, aborde ainsi les raisons de sa présence dans le cortège. « Je ne suis pas impacté par la réforme des retraites, je suis la en solidarité pour mes enfants » mais pour eux comme pour lui, « ce qui est centrale, c’est les retraites et la privatisation de tous les systèmes publics ».
« On est en train de considérer le vieux comme l’inutile dans nos sociétés »
Concernant les retraites et le nouveau système à points voulu par le gouvernement, l’enseignant déclare : « on fait travailler les gens fatigués jusque 62, 64, 65 ans … et puis les jeunes qui attendent. C’est le serpent qui se mord la queue ! »
Quand on lui parle des modalités de lutte par la grève générale, voulu par la CGT et l’intersyndicale, Hervé répond : « le souci de la lutte tel quel est financier. A part les cadres supérieurs qui peuvent se permettre la lutte plusieurs mois, le péquin moyen comme moi ne peut pas tenir » .
Quels modalités de lutte alors ? « Il faudrait peut être que les gens rejoignent quelque chose de populaire, qui n’était pas encadré ? Je n’étais pas gilet jaune mais je me demande si il ne faudrait pas une mini-révolution par le peuple qui se déplace dans la rue ».
A 15h, la CGT annonçait la présence de 5000 personnes dans les rues de Rodez, venant de tout le département et ailleurs.
Pierre Kir
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