Selon le journaliste Robert Marmoz, qui suit la campagne lyonnaise pour le Nouvel Observateur, Christophe Cédat, le bouillant patron du café 203, celui-là même qui vient de défrayer la chronique pour son refus d’appliquer la loi antitabac, serait candidat dans le premier arrondissement sur une liste dissidente du MoDem.
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Lassés de ne rien voir venir, persuadés que derrière l’agitation de Christophe Geourjon (un proche du président du conseil général Michel Mercier)
se cache la volonté d’occuper le terrain au nom du MoDem avant de se rallier à Dominique Perben, un certain nombre de militants s’apprêtent à mettre à nouveau la maison orange en émoi", écrit
Robert Marmoz sur son blog... ces militants, qui se réclament d’un MoDem "
authentique et autonome", tiendront vendredi une réunion publique. Le journaliste ajoute qu’ils se sont dotés d’animateurs par arrondissement, préfiguration sans doute de futures têtes de listes. "
Avec une jolie prise en termes de notoriété : la présence dans le premier arrondissement de Christophe Cédat." Ce patron, fils d’un militant RPR, qui se définit comme
rebelle et consensuel, a déjà été candidat sans étiquette lors des législatives de 2002. Dans son portrait sur le site Globoos, il revendique son soutien à
Nicolas Sarkozy lors des dernières élections présidentielles. Mais "
conscient que le 203 est particulièrement fréquenté par une clientèle de gauche, il a souhaité privilégier le calme à la tempête. Comment ? En placardant au mur de son commerce une affiche représentant les présidents de la République française depuis 1848. Excès de populisme ou réelle ouverture d’esprit ? Les habitués du café 203, à n’en pas douter, ont leur avis sur la question".
Une campagne lyonnaise qui patine
Avec cette liste, le MoDem devrait continuer à animer une campagne qui a tendance à ronronner, voire à patiner depuis la trêve de Noël. Les candidats proposent en effet des projets largement similaires : la droite, qui ne s’est pratiquement opposée à aucun des projets de Gérard Collomb durant le mandat qui s’achève, a bien du mal à trouver ses marques. Quelques prises de position plutôt idéologiques sur la petite enfance (la promotion de la garde individuelle au détriment des crèches collectives) cachent difficilement le "trou d’air" que traverse Dominique Perben.
D’accord sur le développement de zones vertes (le jardin sans fin, le parc Sergent Blandan et même les berges de la Saône...), le candidat de la droite doit réunir sur sa personne des visions très différentes. Il appelle surtout à un "
changement de style"
, un "
nouveau souffle" et une politique de la propreté face à "
l’incivisme de certains Lyonnais". "
En discutant le matin avec des cantonniers, ils me décrivaient une organisation complexe, où l’initiative a peu de place et où l’administration a pris le pas sur le terrain. Tout comme dans le monde de l’entreprise, je suis convaincu que les idées, les initiatives, les observations du terrain doivent avoir une place forte dans une organisation souple et réactive"
, écrit-il
dans son blog.
On est loin du grand projet pour le rayonnement international de la ville de Lyon. Annoncé de longue date, il se traduit pour le moment en une proposition, présentée en novembre au club de la presse : la nomination du député européen Patrick Louis (MPF - proche de Philippe de Villiers) comme représentant de la ville à Bruxelles.