Clandestins comoriens, qui soutient ?
A la veille de l’arrivée de Nicolas Sarkozy, dans l’Océan indien, les Comoriens sans papiers ont manifesté à la Réunion comme à Mayotte. Curieusement leurs motifs étaient différents. Coïncidence ?
Dans l’île de la Réunion, l’immigration comorienne représente depuis déjà quelques années, voire des décennies, un fléau grandissant. Le doute a été émis par un conseiller général de l’île quant aux mariages blancs en vue d’une obtention de nationalité. Dès lors, Ibrahim Dindard fit la proposition de tests ADN pour vérification des paternités. Ni une, ni deux, les Comoriens clandestins ont fait irruption pour demander des excuses au conseiller, en arrivant même aux mains. Comme par hasard, se trouvait à leur tête maître Larifou, avocat au barreau réunionnais, d’origine comorienne et homme politique en Grande Comore.
Mais en quoi les Comoriens dérangent-ils ? En fait, le problème n’est pas spécifique à la Réunion. Cependant leur présence se fait davantage ressentir en milieu insulaire en raison de la promiscuité plus importante. Ainsi, plus personne ne veut leur louer de logement à la suite de nombreux incendies et des remises en état de locaux beaucoup trop importantes aux dires des bailleurs. L’insalubrité ne serait donc pas du seul fait de propriétaires, autorisant ainsi une réclamation de logements décents à bas prix. On comprend dès lors mieux l’exaspération d’une population assujettie aux règles.
A Mayotte, ce même mercredi 28 septembre, les clandestins comoriens revendiquaient, pour leur part, un rapatriement en Grande Comore, non par avion, mais par bateau. La raison invoquée en était que le transport aérien ne leur permet pas de prendre tous les bagages qu’ils possèdent. Etonnant, quand on sait qu’ils sont arrivés entassés dans des barques de 7 mètres de long, à 35 personnes. A moins que l’on ne regarde de plus près le contenu de ces bagages, on peut se demander d’où proviennent autant d’affaires.
Cependant, cette manifestation avait été annoncée dès le week- end précédent et, curieusement, ayant débuté à 9h du matin, les forces de l’ordre ne sont intervenues que quelque quatre heures plus tard. Cela, après la mise à sac des locaux de Maître Kamardine, le député de Mayotte.
Partis forts d’environ 200 personnes, ils furent stoppés au centre de Mamoudzou, où leurs rangs gonflés à 700 personnes, ils prirent à partie des élus, sans oublier de causer dommages à quelques édifices et bâtiments tant publics que privés. Des grenades lacrymogènes durent être tirées par les forces mobiles pour disperser ces clandestins dont seuls une dizaine furent interpellés.
Parmi les déclarations faites par ces sans-papiers manifestants, des propos à caractère raciste furent entendus. Ces Comoriens, dont le principal bailleur de fonds n’est autre que la France, demandaient le départ des Français résidant aux Comores, soit une communauté d’environ trois à quatre cents personnes.
Toutefois, on se demandera pourquoi ils veulent que ces individus quittent ce territoire, alors que le gouvernement comorien se charge régulièrement de la spoliation de nombreux investisseurs, dont le billet de retour est remboursé ultérieurement par la France sous menace de ne pouvoir entamer de négociation quant à la dette extérieure. Concernant ces personnes reconnues spoliées par le gouvernement français, strictement rien n’a jamais été fait pour quelque indemnisation que ce soit.
Concernant les déclarations et prises de position des personnalités mahoraises, la représentation de la Ligue des droits de l’homme soutient ces pauvres malheureux que sont les clandestins comoriens. Pour les verts, il serait impératif qu’il y ait une réelle coopération avec les Comores, afin qu’ils restent chez eux. Côté MDM il s’agit de gens qui « violent la loi et empêchent la libre circulation ». Dans la population exaspérée, la faute fut portée sur les forces de l’ordre en raison de leur intervention tardive, en regard de la rapidité courante, sur manifestants mahorais.
Enfin, rappelons que le député de Mayotte est actuellement à la recherche de signatures pour que référendum puisse avoir lieu dans cette collectivité départementale française, sur la révision de projets en cours quant aux obtentions de nationalité. Quant à la presse locale, outre quelques petits mots rapides, elle semble plus préoccupée par polémiques et querelles internes au travers de papiers régulièrement publiés en tirs croisés.
Bref, il semblerait qu’il y ait deux poids deux mesures, suivant que l’on soit clandestin manifestant, ou contribuable français. Dans ces conditions, sachant que les finances sortent du même panier, d’aucuns soulèvent le problème de l’absence de réciprocité, et ont le sentiment d’une certaine injustice, surtout face à des discours de plus en plus anti-blancs. Espérons que Marseille ne connaîtra pas prochainement pareils soulèvements, puisque la population comorienne y est plus nombreuse que dans son propre pays.
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