Fabrication industrielle du compost destiné au jardinage
Le SMICVAL, syndicat mixte intercommunal de collecte et de valorisation du Libournais Haute-Gironde, situé à Saint-Denis-de-Pile, fabrique et propose à la vente un compost de très grande qualité.
Des techniques ultra-modernes sont employées, permettant d’accélérer le processus naturel. Les ingénieurs agronomes du Smicval nous font partager les secrets de fabrication des deux types de compost fabriqués à Saint-Denis : un compost de déchets verts, et un compost de déchets verts et bio-déchets.
Ces bio-déchets ne peuvent agir correctement seuls. Un processus industrialisé, mais naturel, est utilisé, comme cela se passe au fond du jardin ou dans les bois ; ce processus appelé "humification" permet à la matière organique en se décomposant de devenir "l’humus". Cette décomposition dure en principe de 12 à 14 mois, mais grâce à la technique, la durée peut être réduite à 4 mois ; pour cela il faut optimiser la fermentation et la respiration de cet humus. Pour faire bien comprendre ce qui se passe, donnons un exemple très simple : lorsqu’on fait du sport, le corps se réchauffe et produit de l’eau et du gaz carbonique. Il s’agit donc de reproduire le même schéma sur la plate-forme : on doit fournir de l’oxygène aux bactéries à partir des matières organiques, dès qu’elles en ont besoin, et en contrepartie, celles-ci vont dégrader les matières organiques en produisant du CO2 , de l’eau et de la chaleur. La température atteint alors 80 degrés , ce qui permet d’hygiéniser le compost, c’est-à-dire de rester pendant plus d’un mois entre 60 et 80 degrés, alors que la norme française impose 4 jours à 60 degrés. C’est la fourniture d’oxygène à la demande qui permet une réduction aussi sensible du temps de fermentation. Une sonde déclenche automatiquement le démarrage d’énormes ventilateurs porteurs d’oxygène. Cette opération fait, à elle seule, gagner 6 mois ce compostage.
LA PREPARATION DU COMPOST
Pour permettre une parfaite circulation de l’air, le compost doit être bien préparé. Pour cela, deux machines sont mises en service : un gros broyeur déstructure le bois, faisant éclater les morceaux, et un mélangeur réalise l’amalgame avec les bio-déchets, en permettant la circulation de l’air. Les bio-déchets seuls se révèleraient trop denses et empêcheraient la circulation de l’oxygène, la fermentation anaérobie(sans oxygène) dégagerait dans ce cas une puanteur insupportable. Cette opération dure un mois, et s’effectue sous bâches du genre Gore-Tex, qui maintiennent un fort taux d’humidité et laissent passer l’air mais pas l’eau, ce qui permet en plus de faire d’importantes économies d’eau. Au bout d’un mois, le compost est dégradé à 60%, bâches et sondes sont supprimées, les ventilateurs ne tournent presque plus, et le compost sera régulièrement retourné par un enjambeur tous les 15 à 20 jours, et arrosé. Après trois mois, le test de "Rottegrad" permet de constater la température (moins de 30 degrés) et de lancer la phase d’affinage, de criblage et de soufflage du produit, opérations qui rendent le compost le plus pur possible. Celui-ci, de type "terreau", va subir 80 analyses afin d’en déterminer les qualités para-physiques, l’efficacité agronomique, le degré de charge en éléments polluants métalliques et en composés toxiques organiques.
Ce compost se révèle d’une grande richesse, et va permettre aux massifs de fleurs des communes environnantes de briller de mille feux. Ce compost est en vente sur le site, en sacs de 30 et 50 litres.
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