Jardins ouvriers et vergers de banlieue
Samedi, atelier promenade dans le quartier « Hôtel de ville et village de Fontenay-sous-bois » dans le cadre de notre petit PLU local. Visite aux « Vergers de l’îlot », rescapés du passé agricole de Fontenay. Bonne nouvelle, le verger devrait se voir finalement classer en « zone N », pour zone naturelle. Investis (squattés ;-) par l’association des Vergers de l’Ilot, créée pour leur défense il y a quelques années, le verger est aujourd’hui sauvé. Ils offrent entre autres de nombreuses activités aux enfants des écoles de la commune (et même d’écoles de Paris intra-muros), qui y découvrent de façon concrète, mais pas mièvre, la nature. Ils ont leur propre jardin qu’ils cultivent, et participent aux travaux du verger, à la cueillette des fruits, à l’élevage de lapins, des poules, dindons et pintades. Toute une basse-cour au coeur de la ville, pour des gamins plus habitués à voir les poulets sous cellophane au supermarché que picorant dans leur enclos.
Au même moment, sur France Info, on entend que les jardins ouvriers d’Alsthom à Saint-Ouen n’ont pas la même chance. Dans le cadre du projet d’aménagement des cent hectares de la zone des Docks de Saint-Ouen, ils sont en partie menacés par les projets de Nexity, à qui Areva a vendu les terrains sur lesquels ils sont situés. Nexity doit construire deux immeubles de bureaux pour Alstom, et faire passer le nombre de jardins de 96 à 57, déclare sur son site la mairie de Saint-Ouen. Elle précise : « Nexity a proposé que ces jardins soient déplacés et réinstallés sur la réserve pour espaces verts toute proche. »
En conclusion, Jacqueline Rouillon (PCF), maire de Saint-Ouen, résume assez bien la problématique : « Les jardins ouvriers de l’Alstom ont une histoire et s’inscrivent dans une tradition à laquelle nous sommes naturellement très attachés. En même temps, la vie change, les choses évoluent. Et puis les Audoniens ont aussi besoin de nouveaux logements, du développement d’activités économiques qui contribuent à l’emploi. Il faut pouvoir tenir compte de tout ça, être à l’écoute des aspirations légitimes des uns et des autres, tout en ne perdant pas de vue l’intérêt général. C’est ce que je m’efforce de faire avec l’équipe municipale. »
A noter, le projet des Docks de Saint-Ouen est un projet dans lequel la Ville de Paris est impliquée en tant que propriétaire foncier, alors que, paradoxalement, Saint-Ouen ne possède pas un mètre carré de ces 100 ha de zone à réhabiliter. Sur le site de la Ville de Paris, on peut lire que « les élus sont convenus de mener ensemble des études pour approfondir les objectifs en matière d’habitat et d’équipements sur ces terrains et préciser les modalités d’un projet partagé qui pourrait répondre aux besoins des populations des deux collectivités. »
à suivre, pour savoir comment...
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