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L’arrestation arbitraire d’un responsable syndical par la police municipale de Nouméa bientôt jugée

En 2006 des policiers municipaux de Nouméa entraient dans un restaurant et soumettaient à un éthylotest un responsable syndical du SOENC (CFDT) attablé avec des amis. Celui-ci venait de demander une réforme en profondeur de la police municipale de Nouméa. Ce "coup tordu" va être jugé vers la mi-août par le Tribunal correctionnel de Nouméa. Il devient urgent que cette police municipale, en crise et désorganisée depuis des années, fasse l’objet d’une mission d’inspection de l’IGPN.

En 2006 un responsable syndical du SOENC (CFDT) à la mairie de Nouméa était attablé comme chaque jour avec des amis à l’intérieur d’un snack situé à proximité immédiate de la maison des syndicats.

Brusquement des policiers municipaux entrent dans l’établissement (sans avoir été
appelés par quiconque), se dirigent vers le syndicaliste (en ignorant les autres clients), regardent sur la table ce qu’il vient de boire (bière, vin) et exigent qu’il souffle dans le "ballon" ce qu’il refuse.

Le syndicaliste est menacé d’être envoyé en cellule de dégrisement, d’y passer la nuit, etc. Le but de ce "coup tordu" est de porter atteinte à son honneur et à sa considération. Quelques jours avant, en effet, il avait courageusement soutenu un projet de restructuration et de démocratisation de la police municipale, plan qui remettait en cause certains avantages acquis et risquait de révéler de graves anomalies de fonctionnement (entre autres choses).

Emmené au Commissariat de la police nationale, présenté à un OPJ, le syndicaliste est rapidement libéré au grand dam des municipaux... qui s’acharnent ensuite à "bidonner" des rapports pour tenter de justifier leur arrestation illégale.

L’affaire arrivera dans une quinzaine de jours (mi-août 2008) devant les magistrats du Tribunal correctionnel de Nouméa.

Au-delà des sanctions que méritent les auteurs de cet acte scandaleux, il serait intéressant que les juges arrivent à en identifier les commanditaires, tant chez les gradés de la police municipale que parmi l’entourage du maire, car la préméditation ne semble faire aucun doute.

La tâche paraît toutefois très difficile, sinon impossible, car nous sommes ici au cœur du système politico-clientéliste mis en place par le RPCR de Jacques Lafleur depuis des dizaines d’années. Ce qui est étonnant c’est l’indifférence de l’Etat devant une telle situation.

Qu’attend Mme Alliot-Marie pour envoyer une mission d’inspection de l’IGPN à Nouméa de façon à mettre au jour les errements de cette police municipale d’un genre particulier ? (Rappelons que les textes français n’ont pas été rendus applicables en Calédonie : donc pas de loi sur les polices municipales, pas de code de déontologie, pas de réglementation des uniformes, etc.).

Notre ministre de l’Intérieur trouve-t-elle normal que des policiers municipaux défilent tous les 14 juillet au pas cadencé avec les militaires et les gendarmes ?

Les principes républicains ne sont-ils pas bons pour la Calédonie ?


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scipion


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