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L’identité réunionnaise et le développement local

Comment parler de développement territorial si nous n’abordons pas la question de l’identité, la question de l’attachement à son territoire, la question de l’homme et ses projets pour son territoire ? L’identité d’un peuple et l’unité d’un peuple sont des facteurs indispensables à la réussite d’un projet de développement local.

A la Réunion, la question identitaire revêt des caractéristiques différentes que les autres régions françaises ou d’autres régions ultramarines françaises.

Et pour cause, l’histoire du peuple réunionnais est faite de déracinement et d’autres souffrances.

De plus en plus la question identitaire revient au cœur de certains débats économique, culturel, politique, social.

N’entendons-nous pas parler de préférence régionale pour l’emploi ou de préférence régionale pour les entreprises réunionnaises ? Que dire à ces jeunes qu’on incite à aller en mobilité sans pour autant avoir la possibilité de revenir sur l’île ?

Ces questions identitaires récurrentes peuvent cacher un malaise bien plus profond que la simple envie de résorber le chômage dans l’île et le développement les activités locales.

À travers le processus de globalisation, on assiste à une réaffirmation des identités ethniques et culturelles auxquelles La Réunion n’échappe pas.

Île pluriethnique et multiculturelle, aujourd’hui encore, et peut-être plus aujourd’hui, chaque communauté cultive sa propre culture et sa propre identité et tend à se distinguer des autres. Les différents minima sociaux et transferts sociaux sont venus gommer les frontières ethniques donnant l’impression d’une coexistence et cohésion raciale heureuse qu’idéalisent certains politiques et acteurs socio-économiques.

Pourtant la détermination qu’un peuple met à lutter et résoudre un problème résulte beaucoup du lien qui le lie au territoire, ainsi on se bat mieux lorsqu’on veut défendre son pays et lorsqu’on y est attaché.

C’est davantage une stratégie locale et des initiatives locales des politiques locaux qui permettront de résorber le chômage tout en menant une nouvelle politique de développement propre à La Réunion.


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3 réactions à cet article    


  • HOARAU David HOARAU David 19 juin 2007 09:58

    tout à fait d’accord avec toi sur la spécificité même au niveau domien de la réunion. Les antilles par exemple ne connaissent pas encore le multicukturialisme et véhicule principalement la culture caraibéenne à compoante rincipaelemtn africaine. Il existe néanmoins un exeple au niveau mondial, le brésil avec une forte composante noire, et une majorité de métisssage isssu du mélange avec les blancs venus du Portugal.


    • at974 at974 2 janvier 2008 16:00

      Bien qu’habitant l’Ile de la Réunion, je n’ai pas trouvé quoi nourrir ma réflexion sur le développement local. Les peuples réunionnais sont récents. Le multiculturalisme est subventionné de plus en plus pour garder l’image de cette société qui, c’est vrai s’est faconnée par ce creuset qu’est l’ile. Mais aujourd’hui, qu’en est-il ? La tradition culturelle est bafouée par un modernisme fort qui bouleverse toutes les couches de la société, aspirant les réunionnais vers une spirale d’égoïsme menant tout droit dans le mur. Dans un tel contexte, que devient l’identité ? Un refuge pour les mauvais moments uniquement ; Même la famille éclate. Alors comment parler de développement local autrement que comme un moyen de ne pas subir une mobilité..


      • Fabrice PAYET 3 janvier 2008 15:17

        L’identité, le sentiment d’appartenance à un même ensemble, les valeurs communes bref l’Humain sont des facteurs essentiels au développement local.

        L’objectif de cet article n’était pas d’être exhaustif sur le lien entre « identité et développement local » mais avait pour but de lancer une amorce d’approche.

        La Réunion n’a jamais était une île multiculturelle mais surtout une île multicommunautaire du vivre à coté !

        Là où je ne vous rejoins absolument pas c’est lorsque vous parlez de « tradition baffouée par le modernisme ». Depuis plusieurs années, et cela s’observe, les communautés hindous, arabes et chinoises se replient sur elles en se rapprochant de plus en plus de leur culture d’origine. Qu’en est il donc de ces communautés exogames qui ont perdu de leur identité à cause d’un métissage « sur accéléré » et d’une « double désidentification liée à la traite puis l’abolition de l’esclavage » ?

        A vrai dire comment batir un projet de développement local si nous ne savons pas à quoi nous rattacher et quelles sont les valeurs communes à tous les réunionnais qu’ils soient arabes, hindous, yab, caf, chinois etc ?? Et ce n’est « malheureusement » pas l’esclavage cette valeur !

        Concernant la mobilité (sans retour) ce n’est ni plus ni moins qu’un outil et/ou un prétexte à l’incapacité à élaborer une véritable stratégie de développement local.

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