Lyon : une perte de plus au MoDem
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La chasse est donnée au centre. Ségolène Royal veut refonder une gauche, SA gauche, en ratissant large. Volonté d’ouverture ? On peut supposer qu’elle a compris le message des Français, vu les intentions de vote au premier tour de la présidentielle. Mais il est encore trop tôt pour fonder une équipe pour 2012.
La priorité du moment, c’est de savoir qui le gouvernement peut débaucher. Beaucoup parlent déjà d’un remaniement ministériel. Il semble que celui-ci tende encore plus vers l’ouverture au centre, voire à gauche.
Dans le cas présent, la star, c’est Michel Mercier. L’ami traditionnel de François Bayrou, lui aussi, veut quitter le bateau, tel Jean-Marie Cavada. Contre une place au gouvernement, cela va sans dire. Après avoir évincé Azouz Begag de la course à la tête de liste pour les municipales de Lyon, la liste (qui aurait du être conduite en toute logique par son petit protégé, Christophe Gourjeon) est maintenant évincée ! En quelle honneur ? Parce que le fait de ne mettre aucun obstacle dans les pattes de Dominique Perben (qui a négocié un accord avec un ancien proche du FN, Charles Millon) - qui veut détrôner l’actuel maire PS, Gérard Collomb - lui offre une double opportunité : la promesse qu’aucun UMP ne se mettra sur sa route pour lui détrôner sa place de président du Conseil général du Rhône, ainsi qu’une future place de ministre. Laquelle ? A priori, une place de garde des Sceaux, d’après les infos du Nouvel Obs.
Le MoDem, plus démembré que jamais, survivra-t-il longtemps à ce rythme ? Et jusqu’à quand le gouvernement offrira-t-il des ponts d’or pour racheter les personnalités "dangereuses" de l’adversité ?
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