« Meeting politique tout en musique »
Avant-hier, se tenait dans le 7e secteur de Marseille le troisième grand rendez-vous de la campagne municipale menée de front par Jean-Claude Gaudin et son équipe.
C’est dans un gymnase du 14e arrondissement de Marseille qu’ont choisi de se réunir les habitants du quartier, les militants UMP et les figures emblématiques du secteur : Valérie Boyer, Michel Bourgat et Nora Remadnia-Preziosi afin de soutenir le tandem des élections municipales formé par Jean-Claude Gaudin et Renaud Muselier.
L’endroit est peut-être mal choisi, la place manque, de nombreuses personnes restent debout, on peut donc dire qu’hier soir l’UMP jouait à "guichets fermés".
L’ambiance bien que studieuse n’en est pas moins décontractée.
Une jeune dame est là pour nous chanter quelques chansons avant le grand débat, une belle façon de montrer que, dans ces quartiers dit "malfamés", se cachent d’incroyables talents en tout genre.
La première à passer derrière le pupitre est Valérie Boyer, très investie dans la vie de son secteur, elle nous dit ce qui a changé dans les "quartiers Nord" grâce à la politique menée par le maire de Marseille au cours des dernières années : baisse du chômage, amélioration des pôles universitaires, plus de logements...
Vient ensuite le moment de répondre aux questions des internautes, c’est à Nora Remadnia-Preziosi de se prêter au jeu en premier, la question met en parallèle la notion de communauté avec celle du communautarisme.
Touchante, elle parle avec son coeur, si bien qu’elle n’en lit pas correctement son papier et d’ailleurs elle ne s’en cache pas, sincère et à l’aise, en parfaite entente avec son auditoire qui la soutient en faisant entendre sa voix, elle dénonce la politique socialiste menée pendant des années dans les 13e et 14e arrondissements, elle parle d’une "gauche clientéliste" et "d’un assistanat des quartiers par le PS". "Il y en a marre" assène-t-elle devant un public qui manifeste son accord.
La question suivante concerne le renouvellement urbain et trouvera réponse avec Michel Bourgat. Il nous explique qu’à Marseille, contrairement à d’autres villes, il n’y a pas eu de crises des banlieues dans ces quartiers Nord pourtant considérés comme étant "à risque".
Pour lui, les questions fondamentales qui évitent les débordements sont le logement, l’emploi et l’éducation.
Un milliard d’euros a été déboursé pour la réhabilitation urbaine dans les zones considérées sensibles destiné à créer un désenclavement des cités et à créer une dynamique économique (30 % d’emploi en plus dans les 13e et 14e arrondissements).
Pour ce qui est du 7e secteur dans son ensemble, c’est 20 millions d’euros par an qui sont consacrés à la réhabilitation par le Contrat urbain de cohésion sociale mis en place par la ville. Enfin, 11 millions d’euros sont réservés à la réussite éducative ainsi qu’à la vie associative, indispensable au bon fonctionnement du quartier.
Il nous parle aussi avec une autre question des violences urbaines. Un travail précis est fait en partenariat avec des éducateurs, des professeurs, des associations, la police et la justice afin de garantir par le biais du Conseil local de sécurité et de prévention de la violence présidé par Jean-Claude Gaudin, un "bon climat" là où on pense que la violence est présente.
Sera ensuite abordé l’économie de la connaissance (ndlr : il s’agit d’une nouvelle phase de l’histoire économique, un nouveau régime de croissance fondé maintenant sur l’accumulation de la connaissance).
Muselier prendra ensuite le micro, dans un style décontracté et énergique, il se lance dans une explication des aspects positifs de la journée au niveau politique, de ce qu’il a lu dans le journal ce matin à propos du parti adverse. Il se dit "très énervé" par ce qu’il a lu et nous détaille quelques points essentiels du programme socialiste.
"J’attends avec impatience le combat, Jean-Claude contre Jean-Noël, ils ne font pas partie de la même catégorie".
Jean-Claude Gaudin clôturera cette soirée de discours sur le thème de la solidarité, en nous expliquant l’essentiel de son programme : transports en communs, piétonisation de certaines rues, augmentation des logements sociaux ainsi que des logements pour étudiants, l’agrandissement du Stade Vélodrome... L’essentiel des mesures est cité par un candidat visiblement dans l’ambiance musicale de la soirée n’hésitant pas à faire reprendre à la foule en guise de refrain "Guérini... aussi".
La campagne municipale est donc belle est bien engagée. Jean-Claude Gaudin peut a priori compter sur la population du 7e secteur visiblement très investie à ses côtés.
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