Actuellement les seules voies d’accès à Lyon par l’Ouest lyonnais sont les tunnels de la Croix-Rousse et de Fourvière ainsi que le 5e arrondissement, à travers des petites rues pas vraiment adaptées à un trafic de plus en plus important.
Le train pourrait offrir une alternative à la voiture. Mais pour qu’il soit vraiment adopté par les Lyonnais, il faut d’abord assurer la fiabilité, la sécurité et la rapidité de ce mode de transport. C’est tout l’intérêt du "protocole d’accord pour le projet ferroviaire de l’Ouest lyonnais" signé cette semaine par les présidents de la région Rhône-Alpes, du Grand Lyon et du Conseil général du Rhône, avec le préfet, représentant l’Etat.
Ce projet qui s’inscrit dans la "révolution du cadencement" va permettre dès 2009 d’assurer une desserte fiable et sûre, toutes les quinze à trente minutes, de villes comme Brignais, Tassin ou Givors. L’objectif de la SNCF sera de tripler le nombre de ses voyageurs en leur assurant une qualité de service fortement améliorée et des gares rénovées. A partir de 2011, les stations de trains seront compatibles avec les tramway pour desservir Sain-Bel puis Brignais. Dans le cadre de ce projet, vingt gares seront créées et certaines rénovées dès 2008, comme celle de Saint-Paul dans le 5e arrondissement ou la station Gorge-de-Loup pour des passages simplifiés entre les trains, bus et métros.
Des projets dans les cartons
Pour l’avenir, si le tram-train est véritablement adopté comme un mode de transport fiable par les Lyonnais, un nouveau tunnel pourrait être creusé, qui permettrait de mettre Brignais à vingt minutes de la gare de la Part-Dieu, via le quartier des Cordeliers !
Quand le préfet prend le train en marche !
Le nouveau préfet
Jacques Gérault, a beau être arrivé récemment dans ses fonctions, ce
"fan" de
Nicolas Sarkozy (au point de l’imiter
jusque dans ses faits et gestes, ce qui lui aurait valu de se casser un doigt durant son jogging !) n’a pas attendu longtemps pour revendiquer sa part de communication dans les annonces des élus rhônalpins. Dans un communiqué, le même jour que la signature du protocole sur l’Ouest lyonnais, il indique qu’il est à l’origine d’un comité de pilotage sur les études du contournement ferroviaire de l’agglomération lyonnaise.
"Pour le passage au niveau de l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry, deux solutions à l’Est ou à l’Ouest de l’aéroport ont été comparées. La solution Est présente des caractéristiques plus intéressantes : séparation des flux voyageurs et marchandises, capacité finale plus importante. Elle a reçu un accord unanime du comité de pilotage. Les études d’avant-projet sommaire vont se poursuivre en retenant cette option, qui offre le meilleur service pour le long terme". Et d’indiquer que
"tous les participants se sont accordés à considérer ce projet comme essentiel pour l’économie de l’agglomération lyonnaise et de la région Rhône-Alpes, dans une perspective de développement durable".