Les commentaires à ma note précédente sur la proposition des Verts de Paris de limiter la vitesse à 50 km/h sur le boulevard périphérique parisien semblent mettre en lumière un manque d’information sur le réseau routier d’Ile-de-France, et sur un de ses principaux problèmes, le contournement de Paris, qu’il s’agisse de trajets de banlieue à banlieue, de région à région, ou internationaux.
Si en termes de transports en commun, le réseau d’Ile-de-France a une
structure majoritairement radiale, convergeant sur le centre de Paris
intra-muros, ce n’est plus le cas du réseau routier. Tout est loin
d’être parfait, ou abouti, mais de gros efforts ont déjà été entrepris
depuis plus d’une trentaine d’années. Plusieurs rocades contournent
Paris qui, à terme, comptera trois « périphériques ». Le boulevard
périphérique actuel, l’A86 dont le bouclage à l’Ouest avance
finalement, et la francilienne A104. Cette dernière permet aujourd’hui
un contournement par la grande couronne, par le Nord-Est jusqu’au sud de
l’agglomération parisienne, mais son bouclage reste encore à l’état
d’étude, je crois. Une des faiblesses de ces rocades est cependant
constituée par les tronçons communs avec d’autres autoroutes, par
exemple A4-A86 au passage Nogent-Joinville, ou A4-A104 à Marne-la -Vallée, etc., sources de ralentissements et d’embouteillages.
Une meilleure information et une meilleure signalisation sont peut-être nécessaires
pour que ces deux rocades soient une véritable alternative au boulevard
périphérique. « Super périphérique » ou « autoroute parisienne »,
seraient sans doute plus explicites que le trop abstrait A86, comme on
a choisi « francilienne » pour l’A104 (même si je déteste ce barbarisme
de « francilien » ;-). Il faut aussi noter que A86 et A104 permettent
des vitesses plus grandes, de 90 à 110 km/h, plus adaptées à des
déplacements plus longs. Qu’on le veuille on non, le choix existe pour
contourner Paris, en dehors du périphérique auquel on pourrait
pleinement donner une fonction de boulevard urbain, et non plus
d’autoroute de contournement, ou de raccordement d’une autoroute à
l’autre...
Tout est loin d’être parfait, donc, mais imaginez comme la vie serait plus simple pour les 11 millions d’habitants de l’agglomération parisienne, s’il existait déjà l’équivalent en rocade banlieue à banlieue de transports en commun !!!
Pour le reste, il semble que toucher à la vitesse de circulation soit un sujet trop sensible pour en discuter en France ;-)