Seine-Maritime et publicité en ligne

Vous avez peut-être, comme moi, remarqué depuis quelques jours la présence de publicités contextuelles pour le département de Seine-Maritime. Si, si, vous savez, ces publicités que l’on trouve notamment sur les blogs, comme sur Grand Rouen, dans les colonnes ou ailleurs...

Une collectivité locale qui utilise ce type d’outil, c’est suffisamment rare pour que j’aie cherché à en savoir un peu plus. En fait, le département de Seine-Maritime procède actuellement à une campagne test sur Google. Ou plus exactement, à vingt-six campagnes simultanées, sur des thèmes comme les transports ou les aides au logement, en fait des thèmes qui tournent autour du tourisme et des compétences du département. Vingt-six mots clés sont donc ciblés, pendant un mois à un mois et demi, et les pub pour le département s’affichent sur les pages Internet qui contiennent les mots visés. Montant de la campagne : 5000 à 10 000 euros.

Pour le directeur de la communication du département : "Il s’agit d’aller trouver les citoyens là où ils sont, et, aujourd’hui, ils sont de plus en plus présents sur Internet, d’où la décision de consacrer une partie des crédits alloués à l’achat publicitaire dans la presse à l’achat d’espaces sur Internet."

Pour qui s’intéresse à l’évolution de la presse, et à la diffusion d’informations sur Internet, cette nouvelle est significative d’un mouvement qu’on peut s’attendre à voir s’amplifier dans les mois qui viennent.

A noter que, parallèlement à cette démarche, le département diffuse dorénavant les vidéos visibles sur seinemaritime.tv sur les plates-formes de diffusion de vidéo les plus populaires comme DailyMotion. Avec des chiffres d’audience parfois surprenants : le reportage consacré au Championnat de France de coiffure a été visionné plus de 700 fois en un après-midi sur DailyMotion, alors que le site seinemaritime.tv n’attire que 500 visiteurs uniques par jour. Vidéo impossible à visionner aujourd’hui sur DailyMotion, car son contenu a été signalé comme explicite : elle est "réservée aux adultes". (J’aurais dû titrer "Le département diffuse du porno", ça aurait été plus vendeur). On se doute qu’il ne s’agit que d’un dysfonctionnement.