Trois collégiens poignardés dans l’Est lyonnais
En ce matin de rentrée scolaire, un drame s’est produit au collège Olivier de Serres, à Meyzieu, dans l’Est lyonnais. Peu après la sonnerie de 9 heures, durant le cours d’italien, un élève de 3e est allé demander à une de ses camarades si elle croyait en Dieu, et l’aurait poignardé dans la foulée. Un élève aurait tenté de le repousser, mais il a reçu un grand nombre de coups de couteau (sept ou huit), notamment au thorax et au cou. Il se serait ensuite dirigé vers une autre fille, qui l’aurait supplié de ne pas lui faire de mal, et l’aurait épargné. Après quoi, l’agresseur serait directement allé dans une classe voisine, où un cours d’espagnol avait lieu. L’enseignante lui aurait demandé ce qu’il faisait là, ce à quoi il aurait répondu « quelque chose », avant d’aller attaquer un autre élève. Il a ensuite tenté de se suicider, en se coupant les veines, et voulait ensuite sauter d’un pont proche d’un ou deux kilomètres de l’établissement. Il a été interpellé par les policiers moins d’une heure après les faits, dans une rue de Meyzieu. L’arme a été retrouvée dans l’enceinte du collège.
L’adolescent ne présentait aucun antécédent particulier, et n’était pas un élève à problèmes. Il paraissait plutôt discret, mais « pas associable » d’après certains élèves. Cependant, un drame familial, la perte récente de son père, ainsi que de nombreuses moqueries dont il était la cible, peuvent être à l’origine de ce drame, même si cela n’excuse pas tout. Il aurait d’ailleurs prémédité son acte sur son blog et dans son agenda, une liste de noms a été retrouvée. Il aurait d’ailleurs déclaré avoir fait cette liste, et qu’il voulait tuer les personnes dont le nom était inscrit. Quant au collège, ce n’était pas un établissement difficile, jamais un tel fait n’y avait eu lieu.
L’élève blessé au thorax a été longuement opéré, et son pronostic vital est « non assuré ». Quant aux deux autres, ils ont été touchés moins grièvement, et sont heureusement hors de danger. L’agresseur a lui aussi été emmené pour subir des soins. Un grand nombre d’élèves et de professeurs ont été choqués par ce qui s’est déroulé hier matin, et une cellule psychologique a été ouverte sur place, où les cours de l’après-midi ont quand même eu lieu.
Quant au ministre de l’Education nationale, Xavier Darcos, il a déclaré : « Nous n’avons pas les bras croisés et nous sommes en train d’élaborer une charte de la paix scolaire. Nous travaillons étroitement avec des médecins, des psychologues et des spécialistes de l’éducation pour que les indices de comportement déviant soient mieux repérés ».
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