11 Septembre, Superclan et crise du Caucase, l’opinion de G. Chiesa

(1ère partie)
Le premier est ingénieur et conseiller communal en Belgique ainsi qu’administrateur d’un site Internet francophone regroupant les témoignages de plus de 750 personnalités états-uniennes et internationales remettant en cause le rapport officiel sur le 11 Septembre, et présentant la controverse sur le WTC7. Le deuxième, Monsieur Chiesa, est journaliste italien et député au Parlement européen depuis 2004. Il est également l’un des réalisateurs du film en question.
J’ai eu l’occasion d’assister à cette soirée et d’enregistrer le débat. L’objet de cette série d’articles, qui comportera 3 parties, est de vous faire part des interventions clés du débat. La 1ère partie est centrée sur les objectifs du film et donc de facto sur les attentats du 11 Septembre. La 2ème partie s’attardera sur ce que G. Chiesa appelle le ”Superclan”, à savoir les personnes qui détiennent le pouvoir en Occident. La 3ème quant à elle, se penchera sur le conflit récent qui s’est déroulé entre la Géorgie et la Russie. Il est à noter que chacun des 3 articles sera accompagné d’un document audio correspondant aux passages cités. Mais trêve de commentaires, entrons à présent dans le vif du sujet.
Quel est le but du film ?
G. Chiesa : « C’est une opération politique, ouvertement politique, dont l’objectif est de créer une nouvelle commission d’enquête, mais cette fois internationale et indépendante. »
JL Guilmot : « Nous n’avons pas à jouer le rôle d’un tribunal qui établit la vérité, pas plus que vous-même. Vous comme nous, avons été témoins d’un crime. Lorsque vous êtes témoin d’un incident ou d’un crime, il en va de votre responsabilité de le reporter aux autorités compétentes. »
G. Chiesa : « On ne prétend pas que tout ce qui a été montré dans le film est rigoureusement exact. Il est probable que le film comporte certaines erreurs, comme il y a des erreurs dans les films ”Loose Change” ou dans ”Confronting the evidence” etc. […] Il est possible que des éléments nouveaux apparaissent dans le futur, comme il y a eu des développements très importants au cours des années 2006 et 2007, c’est donc un ”work in progress”. »
Comment le film a-t-il été fait ?
G. Chiesa : « Comment a-t-on fait ce film ? Très simplement. On a fait notre travail de journalistes, on a examiné le résultat officiel contenu dans ”The 9/11 Commission Report”. C’est un document de 500 pages qui est le résultat de la commission officielle des États-Unis d’Amérique qui a réalisé l’enquête sur le 11 septembre. On a pris ce document, on a lu ces 500 pages, on a analysé chaque page et on a trouvé plus de 150 passages où la version officielle ne correspond pas à la réalité, aux faits élémentaires que nous sommes en condition d’analyser. […] Vous (NDLR la commission d’enquête) avez menti, c’est vous qui nous avez raconté des histoires fausses, ce n’est pas Oussama Ben Laden. C’est le président de la commission d’enquête officielle qui ouvertement ment sur ces questions. […] Et donc, on a fait un film où l’on pose des questions. Des questions qui restent ouvertes, qui ne sont pas résolues dans ce film. »
JL Guilmot : « Le seul objectif, comme l’a très bien dit Monsieur Chiesa, c’est d’être critique, c’est de faire travailler nos neurones, c’est de réfléchir par nous-mêmes sur base d’éléments factuels qui ont été soustraits au vu et au su de tous. » En effet, les questions ne sont pas résolues dans le film. Néanmoins, en le regardant, on en déduit rapidement que la thèse privilégiée par les réalisateurs est celle de l’opération sous fausse bannière (false flag operation), autrement dit, des attentats organisés par les États-Unis eux-mêmes. Les questions qui viennent naturellement à l’esprit lorsque l’on découvre pareille théorie, c’est alors de se demander :
Comment ont-ils pu organiser ces attentats, comment ont-ils fait pour qu’il n’y ait pas de fuites ?
G. Chiesa : « Il faut savoir comment travaillent ceux qui organisent le terrorisme d’état à grand niveau : ce sont des personnes très bien préparées, qui connaissent la psychologie des individus. Par exemple, ils connaissaient très bien le fait que la plupart, la grande majorité, l’écrasante majorité de ceux qui vont réagir (NDLR : face aux attentats du 11/09) seront incapables de comprendre, ce qu’aucun d’entre nous n’est capable de concevoir : ici dans cette salle, je pense que personne n’a jamais tué personne ; nous ne sommes pas des assassins, pour nous il est déjà difficile de comprendre comment on peut tuer quelqu’un. Et nous sommes en face de gens qui sont capables de penser à tuer des milliers de personnes. Donc, la réaction psychologique est évidente : c’est-à-dire que tout le monde va penser que ce sont sûrement des fous qui ont fait cela, sûrement des fous… Cela ne peut pas être une personne qui organise rationnellement une opération pareille. Nous ne sommes pas capables d’imaginer des choses comme celles-là. La réaction automatique est donc de penser que ce sont des fous, des fanatiques. Alors, ils ont créé des fous et des fanatiques. C’est le premier point, ils étaient déjà prêts… Deuxième point, quand on organise des choses comme celles-là, et là je parle en tant qu’Italien qui a bien vu et qui a analysé le terrorisme en Italie pour lequel on retrouve exactement le même schéma : le système consiste à utiliser plusieurs personnes qui participent à l’action terroriste sans même savoir qu’ils y participent. Comment peut-on arriver à cela ? On peut y arriver ”merveilleusement”, en attribuant simplement à chacun un petit morceau de cette action terroriste. »
(2ième partie)
Deuxième volet de cette série de trois, dans le prolongement du débat tenu à Bruxelles le 16/09/08 après la projection du film ‘Zéro, Enquête sur le 11 Septembre”, nous présentons ici les vues de Giuletto Chiesa sur ce qu’il appelle le Superclan.
À noter lors de cette soirée la diversité de l’audience, composée de quelque 300 personnes, plutôt, ”Monsieur et Madame tout le monde” entre 20 et 65 ans, et non simplement de jeunes altermondialistes. C’est donc devant ce public que Monsieur Chiesa a tenu des propos sortants du strict cadre du film. Cette 2ème partie regroupe ses opinions sur ceux qui, selon lui, détiennent véritablement le pouvoir en Occident.
Qui sont-ils ?
« J’ai écrit un livre il y a quatre ans qui s’appelait ”Superclan”. Le Superclan c’est un petit groupe de personnes, ils ne sont pas très nombreux, tout au plus 400 à 500 personnes. Ils détiennent le véritable pouvoir dans ce monde, ce ne sont pas nécessairement les chefs de gouvernement. C’est un groupe qui possède des pouvoirs qui, pour nous simples citoyens (et je me considère comme en faisant partie), sont pratiquement inconcevables. C’est l’Empire ! Ce sont eux qui décident de la structure des médias, de l’information générale et du niveau émotionnel de la population du monde… »
L’Empire est avant tout médiatique.
« Nous ne sommes plus, depuis longtemps, des citoyens libres : nous sommes dépendants de l’Empire. C’est l’Empire qui impose ses règles quant à ce que nous devons savoir, ce que nous pouvons savoir et ce qui est à empêcher de connaitre. L’Empire possède le domaine de la communication. Ce n’est pas une exagération, c’est la vérité, je peux vous donner beaucoup d’exemples, mais le 11 septembre c’est le paradigme de tous les mensonges du monde. C’était un évènement médiatique très puissant : pendant une journée, trois milliards de personnes ont regardé la même chose, ont éprouvé les mêmes sentiments et ont été manipulés de la même façon. On n’a rien pu comprendre, mais on a pensé qu’on avait tout vu… C’était une incroyable opération médiatique, sans précédent. »
Avec une telle grille d’analyse, Giuletto Chiesa possède un avis bien tranché sur la situation actuelle de notre planète : selon lui, tout est à relier au Superclan et il n’est pas très optimiste quant aux suites à venir.
Coup d’État et abandon du capitalisme ?
« Au vu de la guerre d’Ossétie du Sud, de la crise financière internationale, de la crise énergétique, de la crise climatique et de la crise alimentaire, nous sommes malheureusement au commencement d’une grande, d’une terrible catastrophe, et ce, pour nous tous. Je suis persuadé que la crise ne date pas d’hier, elle a commencé dès les années 1999, 2000 et 2001. Bush ne devrait pas être le Président des États-Unis : les États-Unis ont subi un réel coup d’État, car Mr Bush avait perdu les élections en 2000, c’est Mr Gore qui avait gagné, mais le décompte des voix a été stoppé par la Cour Suprême des États-Unis. Ce coup d’État, au sein même de l’Empire, a changé le monde. Pourquoi ? Parce que le Superclan […] savait très clairement ce qui se tramait : c’est la fin de ce système économique et social ! C’est la fin des idées complètement irrationnelles de la possibilité d’un développement économique et social illimité. C’est la fin de ces idées ! Et c’est la fin du capitalisme que l’on a connu parce que le développement est fini, il est déjà terminé ! »
Quel fut le point de départ ?
« Le 11 Septembre a été la réalisation du projet ”Project for the New American Century”. C’est-à-dire le document qui fut écrit en 1998 par les conservateurs, ceux-là mêmes qui ont pris le pouvoir durant l’année 2000 […]. »
« Dans le document PNAC, il y a des choses incroyables […]. Quand ils disent par exemple […] : ”le processus de transformation, même s’il apporte un changement révolutionnaire, sera probablement long en l’absence d’un événement catastrophique et catalyseur – comme un nouveau Pearl Harbor”. (NDLR PNAC, page 51) donc, il paraît évident qu’il s’agit d’un groupe de personnes qui étudiait la situation mondiale et qui préparait le changement révolutionnaire. Et je peux donner beaucoup de citations précises pour lesquelles il est clair qu’ils comprenaient très bien les problèmes liés au pic du pétrole, qu’ils avaient connaissance de la situation du climat mondial, qu’ils connaissaient la situation financière internationale, etc. Nous sommes donc en face d’un groupe puissant, très bien informé, nourri d’informations stratégiques et qui pensaient aux changements révolutionnaires. […] Le 11 Septembre n’est que le commencement de ce changement révolutionnaire, pas la fin. »
(3ième partie)
Dans la 2ème partie, nous avons pu entendre les considérations de Giuletto Chiesa, député italien au Parlement européen, sur les personnes qui détiennent selon lui le pouvoir réel en Occident : le ”Superclan”. À présent, nous allons nous pencher dans cet ultime volet sur les implications du récent conflit entre la Géorgie et la Russie. Ces propos ont été recueillis durant le débat qui faisait suite à la projection du film « Zéro, Enquête sur le 11 Septembre » le 16/09/08 à Bruxelles.
À cette date, G. Chiesa était à peine revenu d’un séjour à Moscou où le film était diffusé à la télévision russe (audience estimée à 20 millions de téléspectateurs). La diffusion était également suivie d’un débat et cette fois, outre la présence de G. Chiesa, figuraient parmi la liste d’invités le général Ivashov (ancien chef d’état-major des forces armées russes) ainsi que Thierry Meyssan. Durant l’autre débat, à Bruxelles, Monsieur Meyssan fut assimilé à un ”effroyable imposteur” par une personne du public, ce qui entraina une prise de position de la part de G. Chiesa.
Concernant Thierry Meyssan
« Thierry Meyssan a eu le courage d’être le premier à commencer le travail. Il a peut-être commis quelques erreurs, mais il a fait un travail convenable à mon sens. S’il n’y avait pas eu Thierry Meyssan, peut-être que personne d’autre n’aurait poursuivi ce travail. […] La presse française a cherché à le détruire et ils y sont parvenus. Menacé de mort plusieurs fois, Thierry Meysan a dû abandonner la France […]. Il vit maintenant au Liban, en exil, car il n’a plus aucune protection française. » Revenons à présent sur le sujet principal de cet article et sur ce séjour à Moscou où Giuletto Chiesa eut l’occasion de faire d’importantes rencontres.
Concernant le duo Medvedev-Poutine
« Qu’elle a été l’information que l’on a reçue le 08/08/08 après l’attaque en Ossétie du Sud ? J’ai suivi avec attention l’attitude de la presse écrite et télévisuelle : la plupart des médias occidentaux ont livré non seulement une version manipulée, mais également une version totalement opposée à la vérité ! »
De nouvelles preuves de manipulations ?
« Je suis revenu de mon séjour de Moscou avec de merveilleuses informations. En effet, je suis à présent en possession des images diffusées par la CNN et la FOX, et je compte bien en faire part à tout le monde, qui montrent les chars géorgiens pendant leur attaque de Tskhinvali sur des civils. Figurez-vous qu’ils ont diffusé ces images en disant que c’étaient des troupes russes qui attaquaient Gori ! […] Qui a organisé cette manipulation ? Qui a organisé cette unanimité de la presse occidentale ? »
Quelles sont les conséquences de ce conflit ?
« Je crois que la Russie aujourd’hui est en train de s’afficher sur la place mondiale d’une manière totalement différente. Ils ont à présent la conscience d’être très puissants. Ils le sont du point de vue énergétique, mais également du point de vue financier. Ils ont en effet intégralement remboursé leurs dettes et détiennent même entre leurs mains une partie de la dette américaine. […] La Russie a reculé pendant 18 ans ; ceci est terminé, car ils vont à présent répondre à toute nouvelle provocation à leur encontre. Ils l’ont signifié ouvertement. »
Allons-nous vers un nouveau conflit ?
« Il faut être réaliste, nous sommes les responsables de ce changement d’attitude de la Russie […]. Je l’ai déjà dit au Parlement à plusieurs reprises : si un élargissement de l’OTAN signifie un élargissement de notre sécurité collective, bien. Mais si au contraire cela constitue un danger pour notre sécurité, pourquoi alors devrait-on soutenir cet élargissement ? Est-ce dans l’intérêt de l’Europe ou bien est-ce dans l’intérêt du Superclan qui souhaite organiser une guerre ? Mon impression, c’est que le Superclan est en train d’organiser une guerre entre l’Europe et la Russie. Toutes deux seront dès lors dans une position de faiblesse vis-à-vis du Superclan, c’est-à-dire de l’Empire. »
13 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON