130 millions de Japonais... et nous et nous et nous !
La question n’est plus de savoir qui, quand, et comment, tout est arrivé. On le sait. Et chaque jour apporte sont lot de révélations sur le déroulement des événements. Chaque jour apporte aussi son lot de nouveaux problèmes. Chaque jour fait comprendre de plus en plus au monde qu’on est complètement dépassé par le problème. Il n’y a plus, de solution technique au problème Fukushima. Le mal est fait, il se propage déjà depuis deux ans, on compte déjà les victimes, et on ne fait que mettre des rustines sur un ballon toujours plus poreux.
On le sait, les techniciens sur place le savent aussi et ne le cachent plus, à la prochaine erreur, ou à la prochaine secousse, il va crever. Mais chuttt ! Restons optimistes (sic).
Fuir ! L’idée avait été soulevée et même préparée lors de la catastrophe. A l’époque on n’envisageait la région, voire, le pays. Une terre brûlée, et une nouvelle version d’Exodus.
Négociations… bien sûr loin des médias, avec les Russes, les Chinois, avec d’autres encore. Pourquoi pas… il parait que les Chinois ont des villes entièrement vides, des villes fantômes…
Et puis rien, on relativise, la catastrophe devient un incident, on en parle, comme ça, quand on à rien d’autre à dire sur la crise ou la finance internationale. Chaque jour, 300T d’eau contaminée partent à la mer… et d’un coup les médias s’émeuvent d’une fuite de 300 litres !!! S'émeuvent sur commande ? On peut les plaindre d’en être arrivé là…
Depuis deux ans donc l’idée est vite retourner dans les tiroirs, indécente peut-être, déshonorante aussi, difficile demande faite aux ennemis de toujours.
Pourtant, même si on sait aujourd’hui que l’hémisphère nord tout entier sera concerné par la fin de Fukushima, il y a belle lurette que toutes les nations se disant un tant soit peu civilisées et humanistes, et à défaut d’autre chose, auraient dû prendre l’initiative d’offrir l’exil au peuple Japonais.
Mais cela demande plus de courage, que d’aller faire la guerre à des moustachus. Et pourtant, que sont 130 millions de Japonais sur la planète. N’y a-t-il pas assez de villes fantômes, d’immeubles abandonnés, de terres en friches, en Russie, en Chine, en Amérique, en Afrique, et même en Europe, bref, partout ?
Mais, le prix ! Me direz vous… Ah ! Le prix… oui, tout à un prix, c’est d’ailleurs à cause de ça qu’on en est là. Le prix ! Celui de l’énergie entre autre, de la technologie aussi, ou l’on ne veut pas mettre le prix pour éviter une catastrophe… Oups pardon ! Un incident.
S’il y a bien un moment pour faire la preuve que la mondialisation, du moins en terme de solidarité, est l’avenir de l’humanité, c’est bien maintenant ? Non ?
La voilà l’autre question…
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